Interview de Mme Jeannette Bougrab, à Radio Classique le 14 février 2012, sur la formation professionnelle des jeunes et des chômeurs, la polémique sur les propos de M. Claude Guéant sur les civilisations et l'éducation sexuelle pour les jeunes.

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Texte intégral

GILLES LECLERC Bonjour à tous, bonjour Guillaume. Nous recevons en effet ce matin Jeannette BOUGRAB, secrétaire d'Etat à la Jeunesse et la vie associative. Jeannette BOUGRAB donc, on a vu hier soir que Christine BOUTIN se ralliait à Nicolas SARKOZY mais visiblement, elle a été ébranlée par les prises de position du chef de l'Etat sur les valeurs, son interview au Figaro Magazine. Est-ce que pour vous c'est un bon signal et au fond, est-ce que vous partagez tous les discours de Nicolas SARKOZY sur les valeurs justement ?
 
JEANNETTE BOUGRAB Ecoutez, moi je pense que c'est une très bonne nouvelle parce que quand on est candidat à l'élection présidentielle, on doit faire l'union avec les différentes tendances qu'il peut y avoir dans un mouvement politique et on a toujours en mémoire en fait 2002, donc je suis très, très contente. Le discours, enfin l'interview du Président de la République dans Le Figaro Magazine est une grande interview qui pose des principes et des valeurs qu'on attendait.
 
GILLES LECLERC Mais vous partagez tout ce qu'il peut dire par exemple contre le mariage homosexuel, contre le droit de vote aux élections locales, contre l'euthanasie légalisée ? Vous partagez tout ça ?
 
JEANNETTE BOUGRAB Alors il y a deux choses. Il y a des choses que j'ai retrouvées et j'en suis très contente : c'est la question du travail, de la responsabilité. Je trouve que ce qu'il propose en matière d'indemnités chômage est une véritable révolution copernicienne puisque désormais en fait, c'est en contrepartie d'une formation et on sait très bien que la formation professionnelle ne fonctionne pas. C'est trente milliards d'euros qui sont dépensés chaque année et comment imaginer un tel taux de chômage. Je rappelle que le chômage des jeunes c'est 22 %, et que dans certains territoires, c'est jusqu'à 40 ou 50 %. Et comment expliquer que ce flux financier ne contribue pas en tous cas à aider des chômeurs, et je rappelle juste que seulement 10 % des chômeurs sont en formation, et ça va inverser les choses.
 
GUILLAUME TABARD Ça c'est la formation, mais c'est aussi le fait que tout chômeur qui suivra une formation sera obligé désormais de prendre la première proposition qui lui sera faite.
 
JEANNETTE BOUGRAB Mais quand on est au chômage, l'objectif c'est l'insertion professionnelle et de trouver un emploi. Moi je vais sur des territoires où les taux de chômage sont extrêmement élevés ; les jeunes demandent à travailler, les jeunes demandent par exemple à faire des formations sur des emplois difficiles, des emplois parfois industriels, sur des emplois d'aide à la personne qui ne sont pas nécessairement les emplois les plus faciles. Ils sont prêts à le faire, la seule chose c'est qu'ils ne trouvent pas soit d'établissement de formation, soit des entreprises. Nous étions il y a quelques temps – j'étais vendredi à Longjumeau avec Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET dans ces quartiers ; j'étais il y a quelques jours à Mantes-la-Jolie avec Claude GUEANT. Le même discours que j'entends de manière récurrente auprès de ces jeunes : « Nous cherchons du travail, nous ne trouvons pas d'établissement de formation parce que certains établissements de formation, c'est 10 000 euros par an – 10 000 euros par an ! » et voilà. Et il y a un autre sujet auquel je tenais particulièrement et qui est affirmé très fortement par le chef de l'Etat : c'est la laïcité. J'ai eu l'occasion à plusieurs reprises dans ma vie de me battre pour ce principe de laïcité, que ce soit avec Baby Loup qui est une crèche associative, qui a donné lieu à un grand débat et un combat judiciaire, ou encore j'ai eu l'occasion de dire des choses sur mes craintes, en tous cas sur la montée des fondamentalismes dans les pays arabes au lendemain de la révolution arabe, et donc je suis très contente en tous cas de voir ces deux principes affirmés.
 
GILLES LECLERC Et sur le reste ? Je vois que vous mettez plutôt en avant soit l'économie, soit la laïcité.
 
JEANNETTE BOUGRAB J'allais y venir. Effectivement, il y a sur certains points où nous sommes un petit peu en différence avec le chef de l'Etat.
 
GILLES LECLERC Ah donc il y a des nuances, des différences vous dites même.
 
JEANNETTE BOUGRAB Oui, bien sûr.
 
GILLES LECLERC Exemple ?
 
JEANNETTE BOUGRAB Par exemple, vous le savez très bien donc c'est pour ça que vous me posez la question…
 
GILLES LECLERC Je suis là pour ça.
 
JEANNETTE BOUGRAB Je suis favorable au mariage et à l'adoption des couples homosexuels. Je l'étais, je le suis… en tous cas, je l'ai exprimé publiquement depuis plus de dix ans et je n'ai pas pour habitude de changer d'opinion ou de changer d'avis parce que quelqu'un a dit quelque chose de contraire, voilà.
 
GUILLAUME TABARD Puisque le candidat, lui, a choisi, a fait cette option, et si c'est votre candidat, est-ce que désormais vous acceptez, vous vous ralliez à l'ensemble de son projet ou est-ce que vous continuez à dire : « Le candidat a dit ça mais moi, je pense autre chose » ?
 
JEANNETTE BOUGRAB Ecoutez, je peux vous dire une chose : c'est que je me battrai jusqu'au dernier instant en tous cas pour Nicolas SARKOZY, je me battrai jusqu'au dernier instant pour qu'il soit réélu président de la République. On peut avoir des différences, on peut avoir des nuances sur tel ou tel principe, il n'empêche que je n'ai aucune hésitation à me battre pour Nicolas SARKOZY.
 
GILLES LECLERC Un positionnement comme on semble l'entendre, en tous cas on peut le lire de la part de certains de nos confrères sur « A droite toutes pour une entrée en campagne », ça vous convient ?
 
JEANNETTE BOUGRAB Oh, enfin… Je ne vois pas en quoi c'est « A droite toutes ». Il faut quand même lire l'interview du Figaro Magazine. Je n'ai pas eu le sentiment que… C'est juste en tous cas une posture pour certains pour faire peur. Quand on n'a pas d'idées, c'est généralement ce qu'on dit à la droite. Je réfute en tous cas cette analyse.
 
GUILLAUME TABARD Jeannette BOUGRAB, pour rester sur cette interview au Figaro Magazine, qu'est-ce que vous pensez des deux projets de référendums soulevés par le chef de l'Etat ? Donc celui sur l'indemnisation des chômeurs et puis aussi celui sur les étrangers, notamment sur le point de confier aux tribunaux administratifs l'ensemble de la gestion des dossiers concernant les étrangers ?
 
JEANNETTE BOUGRAB Alors moi, je vais essayer de ne pas être trop juriste parce que c'est un peu mon travers. Je suis maître des requêtes au conseil d'Etat, j'ai fait ma thèse sur la IVème République donc moi le référendum, j'y suis favorable. Quand on est dans une démocratie, la seule légitimité c'est le suffrage universel. Le général de GAULLE lui-même l'a introduit, il l'a voulu pour contrebalancer le régime représentatif et il a pu faire de grandes réformes parce que… comme l'introduction de l'élection du président de la République au suffrage universel direct, grâce au référendum. D'ailleurs ça lui a valu quelques problèmes.
 
GUILLAUME TABARD C'est la seule réforme qu'il a faite par référendum finalement.
 
JEANNETTE BOUGRAB Non, non.
 
GUILLAUME TABARD Les autres concernaient l'Algérie et celui de 69, il l'a perdu.
 
JEANNETTE BOUGRAB Oui, mais la seule chose, c'est que sans référendum il n'aurait pas pu le faire parce que le Sénat était en opposition. D'ailleurs, vous le savez, le seul gouvernement qui est tombé sous la Vème République, dans les formes en tous cas constitutionnelles, c'est le gouvernement de Georges POMPIDOU, et il a pu le faire. Il y a des moments dans l'histoire de la Vème…
 
GUILLAUME TABARD Ça, c'était en 62 mais revenons à 2012 et au projet de Nicolas SARKOZY.
 
JEANNETTE BOUGRAB Moi, je trouve ça très bien.
 
GILLES LECLERC Vous semblez regretter qu'il n'y ait pas eu de référendum depuis cinq ans.
 
JEANNETTE BOUGRAB Moi je suis favorable au référendum, voilà. Je regrettais ? Non, parce que je pense qu'il n'y avait pas véritablement d'occasions mais il y a quand même une donnée qui a un petit peu changé, ce qui ne vous aura pas échappé : c'est que le Sénat est à gauche et que par conséquent, si on veut adopter certaines réformes, eh bien il faut s'en remettre au peuple. Je vous rappelle que la souveraineté nationale appartient au peuple, qu'il l'exerce soit par la voie du référendum, soit directement, soit indirectement par la voie des représentants. Et quand on a une nouvelle donne, à savoir un Sénat à gauche, si vous avez des grandes réformes à faire porter, si vous ne voulez pas avoir l'opposition ou certains blocages, eh bien vous vous en remettez au peuple.
 
GUILLAUME TABARD Pour celles qui ne sont pas constitutionnelles, ce qui est le cas pour les étrangers, ce qui n'est pas le cas pour celles concernant l'indemnisation des chômeurs.
 
JEANNETTE BOUGRAB Oui, mais vous pouvez avoir d'autres blocages. Ce que propose le chef de l'Etat, c'est que dans un premier temps on négocie, ce qui me paraît très bien, et ensuite s'il y a des blocages, on s'en remet à la sagesse du peuple. Enfin ce que je ne comprends pas, c'est qu'on est formidable parce qu'on est tous des démocrates et dès qu'il s'agit de confier la moindre décision au peuple on se dit : « Ouh là là, ça va être compliqué. » D'abord de manière un peu cynique en fait, certains disent qu'ils n'ont même pas les qualités pour pouvoir répondre à une question. C'est grave, ça c'est grave.
 
GILLES LECLERC Jeannette BOUGRAB, est-ce que vous avez été choquée ou est-ce que vous avez adhéré aux propos de Claude GUEANT concernant les civilisations, « des civilisations qui ne se valent pas » a-t-il dit ?
 
JEANNETTE BOUGRAB Ecoutez, moi ce qui me surprend toujours un peu, c'est que donc généralement dès que je vais dans une émission de télévision, on me cite un moment où j'ai droit à Claude GUEANT, donc je ne vais pas y échapper.
 
GUILLAUME TABARD Voilà, votre collègue de gouvernement.
 
JEANNETTE BOUGRAB Mon collègue et ami d'ailleurs, je tenais à le préciser. Ce qui me surprend, c'est qu'on cite toujours une partie de la phrase, donc il y a aussi la deuxième partie que généralement on se garde bien de citer. La seule chose c'est que moi je vais vous dire, j'ai eu l'occasion de me positionner sur un certain nombre de principes et des valeurs qui pour moi ne sont pas négociables. Voilà, je l'ai dit, ce qui me vaut généralement d'être rappelée à l'ordre et que des sociétés en tous cas, ou des régimes politiques, mais en l'occurrence pour moi c'est plutôt des sociétés, qui nient des droits fondamentaux, l'intégrité de la femme…
 
GILLES LECLERC Vous n'auriez pas employé le terme « civilisations », c'est ça que vous nous dites ce matin.
 
JEANNETTE BOUGRAB Non, non. Non, non. Moi je vais vous dire : je n'ai même pas envie de rentrer dans ça.
 
GILLES LECLERC D'accord.
 
JEANNETTE BOUGRAB Ce que j'essaye de vous expliquer, c'est que le relativisme culturel, cette espèce de « bien-pensance » qui consiste à dire : « Après tout, on excise des jeunes filles mais ce n'est pas grave, parce que c'est la tradition et puis ça se fait depuis des siècles. » Juste un détail : en France, il a fallu attendre le début des années 90 – 1990 ! – pour voir les premières condamnations pénales pour l'excision parce qu'on avait quelques problèmes. Quand des femmes s'immolent en Afghanistan tellement elles souffrent parce qu'elles ne supportent pas l'oppression dont elles sont victimes, quand on voit par exemple – même au Royaume Uni, il y a des crimes d'honneur – moi je vais vous dire, il y a une phrase en tous cas de MALRAUX qui est très juste : « Une civilisation n'existe pas sans valeurs suprêmes, et il y a des valeurs suprêmes qui ne sont pas négociables. » Alors on peut rentrer dans la polémique…
 
GUILLAUME TABARD Donc finalement Claude GUEANT avait raison de considérer qu'elles ne se valent pas toutes.
 
JEANNETTE BOUGRAB Moi je pense que vous comme moi, on n'accepterait pas que demain votre fille dise : « Désormais, je vais aller vivre dans telle société », elle aura une petite fille et on la prendra de ses bras pour l'exciser, oui.
 
GILLES LECLERC Jeannette BOUGRAB, je rappelle que vous êtes secrétaire d'Etat à la Jeunesse. Cette semaine, vous allez vous faire remettre un rapport sur la contraception et l'avortement des jeunes filles. Je rappelle juste un chiffre : en 2010, 18 000 mineures enceintes dont plus de 13 000 avaient recours à l'IVG. L'IVG aujourd'hui est gratuite et anonyme alors que la contraception est payante et on demande en effet l'autorisation des parents. Est-ce que vous voulez changer ce qui existe aujourd'hui ?
 
JEANNETTE BOUGRAB Ecoutez, moi ce qui m'a surpris – c'est la raison pour laquelle en tous cas j'ai confié un rapport à Israël NISAND, qui est le chef du service gynéco-obstétrique de Strasbourg, c'est qu'on se retrouve dans une situation où des adolescentes sont dans la situation la plus grave. On parlait notamment des questions de principes et de valeurs. Quand vous avez des gamines qui demandent à avoir une reconstitution de l'hymen parce que la virginité est revenue en force et que des hommes veulent avoir le contrôle du corps des jeunes filles, quand des jeunes filles ont tellement peur de ne pas parler d'un certain nombre de choses, qu'elles se retrouvent enceintes, qu'elles se retrouvent mises à la porte du domicile de leurs parents, à des foyers avec un enfant alors qu'elles ont quatorze ou quinze ans. Quand vous voyez que le nombre d'avortements ne baisse pas en France, quand vous voyez en réalité que ce sont souvent des jeunes filles d'une très grande précarité sociale et qu'en réalité personne ne veut s'occuper de ce sujet parce qu'elles ne vont pas manifester dans la rue ces gamines - c'est souvent des gens qui vivent dans des milieux très, très modestes – eh bien quand on est ministre de la Jeunesse, son devoir c'est de s'occuper de ce genre de sujets.
 
GILLES LECLERC Alors « s'occuper » ça veut dire ? Ça veut dire des décisions à la clé ?
 
JEANNETTE BOUGRAB Ça veut dire des décisions à la clé. Israël NISAND nous rend son rapport jeudi. Il y a un certain nombre de propositions qui touchent effectivement la gratuité et l'anonymat des modes de contraception puisque dans certaines familles, vous ne pouvez pas parler d'un certain nombre de choses. Moi je suis d'une famille d'origine musulmane : on ne parlait pas de la moindre chose, même du fonctionnement du corps. Alors je sais qu'il est 8 heures 26 du matin et que parler éventuellement de ce genre de sujets, notamment comment, pourquoi une jeune fille a ses règles, pourquoi telle ou telle chose, des jeunes filles n'ont pas la possibilité d'avoir des référents adultes.
 
GILLES LECLERC Et vous seriez pour la contraception gratuite pour ces jeunes filles ?
 
JEANNETTE BOUGRAB Je serais pour la gratuité et l'anonymat. Ça, je l'ai déjà dit donc ce n'est pas véritablement un scoop. Ce qui est nouveau aussi, c'est qu'on aborde un sujet que personne ne voulait aborder, c'est-à-dire la pornographie sur Internet, parce qu'il n'existe pas de lieu où les jeunes qui se posent légitimement des questions… quand vous avez 16 ou 17 ans, vous vous posez des questions. La seule chose c'est comme on n'y répond pas, les jeunes vont sur Internet, ils surfent sur des sites Internet très facilement accessibles et sur ces sites, vous avez des images qui sont plutôt dégradantes et violentes à l'égard des femmes et vous avez des jeunes qui se construisent, en tous cas tout un imaginaire ou toute une identité autour de ce… ou bien vont se représenter de ce qu'est l'acte sexuel qui devrait être un acte d'amour, eh bien d'une manière un peu dénaturée.
 
GUILLAUME TABARD Précisément face à ce drame qu'est effectivement l'avortement nombreux chez les mineurs, est-ce que la contraception est la seule réponse ?
 
JEANNETTE BOUGRAB Ah non, c'est l'éducation.
 
GUILLAUME TABARD Est-ce qu'il n'y a pas une éducation plus large à faire, y compris auprès des garçons sur le respect de l'autre, sur le sens de la sexualité ?
 
JEANNETTE BOUGRAB Bien sûr, c'est tout l'objet du rapport Nisand qui propose tout un module en tous cas de formation et d'intervention puisque la question – et avec les parents, parce que ça ne se fera pas sans les parents. Mais je vous dis, il y a toute une partie de la population française, et je vous dis pour des raisons culturelles : vous ne parlez pas de ces sujets-là…
 
GUILLAUME TABARD Et donc il faut garder la présence et le rôle des parents vis-à-vis des mineurs.
 
JEANNETTE BOUGRAB Il faut garder la présence et le rôle des parents à condition qu'ils acceptent l'idée, mais vous avez des parents qui peuvent éventuellement violenter leur enfant si jamais ils apprennent qu'ils ont des rapports sexuels et qui peuvent aller très loin. Il y a aussi des crimes d'honneur en France, donc vous n'allez pas parler de sexualité avec n'importe quelle famille. Il faut quand même être réaliste dessus. Et je vous dis, on parle du nombre d'avortements mais vous savez, il y a eu une série qui a très bien fonctionné sur TF1, qui s'appelle Clem, qui a fait 9 millions de téléspectateurs. Les nouvelles héroïnes en tous cas des jeunes filles et des jeunes garçons, c'est des jeunes filles enceintes. Quand vous avez 15 ans, vous devez rêver de passer le brevet des collèges, de dire que vous allez passer le baccalauréat, que vous allez prendre une chambre pour faire des études et qu'à un moment ou à un autre, vous allez rencontrer quelqu'un, l'homme vous allez l'épouser et faire un bébé. Ce n'est pas de vous retrouver dans un foyer, dans un HLM, avec trois autres jeunes filles comme vous, qui ont un bébé, et à devoir passer votre 1ère STT. Voilà.
 
GILLES LECLERC Jeannette BOUGRAB, toute dernière question. Nicolas SARKOZY va se déclarer quand ? Cette semaine ? Vous avez des informations à nous délivrer ou pas ?
 
JEANNETTE BOUGRAB Non, je suis désolée. Vous n'aurez pas de scoop ce matin sur Radio Classique.
 
GUILLAUME TABARD Et d'un mot : ça fait quinze mois jour pour jour que vous êtes entrée au gouvernement. Vous êtes finalement heureuse de votre expérience ?
 
JEANNETTE BOUGRAB Je suis très heureuse. Ça ne se voit pas ?
 
GILLES LECLERC Mais si ! Ça se voit et ça s'attend. Merci Jeannette BOUGRAB.
 
JEANNETTE BOUGRAB Merci beaucoup.
 
GILLES LECLERC Bonne journée à vous sur Public Sénat et Radio Classique. A bientôt.
 
JEANNETTE BOUGRAB Merci beaucoup.
 Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 14 février 2012