Texte intégral
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs,
Monsieur le Député,
La semaine dernière, je disais en réponse à Jean-Christophe Lagarde que des lueurs despoir étaient apparues au Conseil de sécurité où je métais rendu. Malheureusement, quelques jours plus tard, la Russie, suivie par la Chine, opposait son veto au projet de résolution que nous avions préparé.
Je voudrais souligner que les treize autres membres du Conseil de sécurité, y compris lInde, le Pakistan et lAfrique du Sud, ont approuvé ce projet de résolution. Je crois quil y a très peu de choses à attendre de la visite qui a lieu actuellement à Damas, visite du ministre russe des Affaires étrangères. Il est probable que Bachar Al-Assad fera des promesses quil ne tiendra pas.
Que pouvons-nous faire ? On nous parle dintervention militaire en Syrie comme nous lavons fait en Libye. Les circonstances sont radicalement différentes. Nous nobtiendrons pas de mandat du Conseil de sécurité et, par ailleurs, le risque de guerre civile dans un pays qui est divisé entre communautés antagonistes serait tout à fait maximal.
Notre diplomatie se déploie, donc, selon trois axes. Premièrement, nous allons réunir les amis du peuple syrien, les treize membres du Conseil de sécurité qui ont voté la résolution, les partenaires de lUnion européenne, les grands pays émergents, comme la Turquie, pour accentuer nos pressions, dune part sur ce qui bloque la situation et, dautre part, sur Bachar Al-Assad lui-même.
Deuxièmement, à Bruxelles, nous allons à nouveau alourdir les sanctions, notamment celles qui pèsent sur la Banque centrale de Syrie.
Troisièmement, nous soutenons lopposition syrienne. Jai encore rencontré hier le président du Conseil national syrien, M. Ghalioun, pour lassurer de notre soutien et voir comment, avec lui, nous pouvons laider à organiser et à ouvrir le Conseil national syrien.
Le peuple syrien est martyrisé depuis des mois. Son supplice restera une tache morale sur limage du Conseil de sécurité des Nations unies. La France, elle, ne renonce pas à aider ce peuple ami, courageux et martyrisé.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 10 février 2012
Mesdames et Messieurs,
Monsieur le Député,
La semaine dernière, je disais en réponse à Jean-Christophe Lagarde que des lueurs despoir étaient apparues au Conseil de sécurité où je métais rendu. Malheureusement, quelques jours plus tard, la Russie, suivie par la Chine, opposait son veto au projet de résolution que nous avions préparé.
Je voudrais souligner que les treize autres membres du Conseil de sécurité, y compris lInde, le Pakistan et lAfrique du Sud, ont approuvé ce projet de résolution. Je crois quil y a très peu de choses à attendre de la visite qui a lieu actuellement à Damas, visite du ministre russe des Affaires étrangères. Il est probable que Bachar Al-Assad fera des promesses quil ne tiendra pas.
Que pouvons-nous faire ? On nous parle dintervention militaire en Syrie comme nous lavons fait en Libye. Les circonstances sont radicalement différentes. Nous nobtiendrons pas de mandat du Conseil de sécurité et, par ailleurs, le risque de guerre civile dans un pays qui est divisé entre communautés antagonistes serait tout à fait maximal.
Notre diplomatie se déploie, donc, selon trois axes. Premièrement, nous allons réunir les amis du peuple syrien, les treize membres du Conseil de sécurité qui ont voté la résolution, les partenaires de lUnion européenne, les grands pays émergents, comme la Turquie, pour accentuer nos pressions, dune part sur ce qui bloque la situation et, dautre part, sur Bachar Al-Assad lui-même.
Deuxièmement, à Bruxelles, nous allons à nouveau alourdir les sanctions, notamment celles qui pèsent sur la Banque centrale de Syrie.
Troisièmement, nous soutenons lopposition syrienne. Jai encore rencontré hier le président du Conseil national syrien, M. Ghalioun, pour lassurer de notre soutien et voir comment, avec lui, nous pouvons laider à organiser et à ouvrir le Conseil national syrien.
Le peuple syrien est martyrisé depuis des mois. Son supplice restera une tache morale sur limage du Conseil de sécurité des Nations unies. La France, elle, ne renonce pas à aider ce peuple ami, courageux et martyrisé.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 10 février 2012