Texte intégral
Le gouvernement français a souhaité que des contacts directs puissent être pris avec les responsables des pays du Sahel. Je suis donc allé au Mali, au Niger et en Mauritanie à Nouakchott, où le Président Aziz a bien voulu me recevoir.
Lobjet de cet entretien, cest la situation dans le nord du Mali et son évolution dans le Sahel en général.
Je pense que chacun peut comprendre et admettre que la France suive lévolution de cette situation avec beaucoup dacuité, beaucoup de soins, beaucoup dinquiétude aussi, dans la mesure où, personne ne laura oublié, certains de nos compatriotes ont été enlevés et sont morts, et dautres ont été enlevés et sont toujours détenus en otage.
Donc, pour nous, à lévidence, nous devons surveiller ce qui se passe jour après jour dans la région, et tout faire pour tenter de trouver des solutions à cette situation, qui sest dégradée assez rapidement depuis le 17 janvier.
Avec le président de Mauritanie, nous avons fait le tour de la question. Je suis venu dire quel était le sentiment du gouvernement français et quelle était notre vision des choses. Pour nous, cest assez simple : lunité, lintégrité du Mali doivent être absolument préservées, les institutions du Mali, qui est un vieux pays démocratique, doivent aussi être préservées et même renforcées.
Cest la raison pour laquelle nous considérons que le processus électoral qui est engagé pour lélection présidentielle au Mali à la fin du mois davril doit absolument se dérouler tel quil a été initialement envisagé, au risque sinon de fragiliser le fonctionnement des institutions.
Troisièmement, nous considérons maintenant quil est important que la situation ne senlise pas, quun cessez-le-feu soit annoncé et que lon puisse poser sur la table lensemble des questions - à la fois des questions dactualité, mais aussi des questions structurelles - qui surgissent parce quelles existaient depuis longtemps et quelles nont pas trouvé la résolution qui convenait.
Lensemble des acteurs, avec le concours de tous les pays de bonne volonté qui le peuvent et qui le souhaitent, doivent se retrouvent autour dune table pour établir la paix des braves, au Mali bien sûr dabord, mais aussi dans les pays du secteur. Car la situation au Mali a des répercussions dans tous les pays riverains.
Je pense que chacun comprend que la paix et la sécurité sont des préalables de toute politique de développement. Or nous souhaitons le développement de tous les pays dAfrique pour le bien-être des habitants.
Q - Monsieur le Ministre, certains journaux maliens, proches du gouvernement, accusent la France de soutenir les rebelles touaregs. Dautres accusent la Mauritanie dexécuter les instructions de la France en soutenant ces rébellions Quel est votre commentaire ?
R - Le gouvernement français en aucune manière ne soutient une rébellion quelle quelle soit. Ce nest pas dans les habitudes du gouvernement français, parce que nous sommes un pays de droit et par conséquent nous sommes attachés au respect et au fonctionnement des institutions. Pour autant, cela ne nous empêche certainement pas dappeler tous les acteurs concernés à se retrouver autour dun projet commun pour sentendre et permettre à chacun davoir des perspectives dépanouissement et de promotion.
Mais je ne peux pas laisser dire, cest totalement inexact, que le gouvernement français soutient tel ou tel. Le gouvernement français soutient le droit, rien que le droit, toujours le droit.
Q - (inaudible)
R - Pour ce qui concerne la question qui regarde directement laction de la Mauritanie, je pense quil est préférable de sadresser à des responsables mauritaniens pour avoir des réponses qui soient appropriées.
En revanche, sur la première partie de votre question, il faut bien comprendre lesprit dans lequel la France aborde cette problématique. On nest pas là pour donner la leçon à qui que ce soit. Nous arrivons, parce que nous sommes aussi amis de longue date aussi bien avec la Mauritanie, le Niger que le Mali, et quensuite nous avons des compatriotes qui aujourdhui sont retenus en otage et cest extrêmement grave pour nous, cest une inquiétude de tous les instants. Nous devons absolument tout faire pour ramener nos compatriotes à la maison le plus rapidement possible.
Troisièmement, ce que je veux dire, cest que toutes les bonnes volontés, quelles quelles soient, sont les bienvenues. La Mauritanie, le Niger, mais également dautres pays aussi peuvent certainement, sous des formes qui doivent rester à définir et en concertation les uns avec les autres, apporter beaucoup à cette recherche effrénée de la paix. Car nous avons un seul et même but : la paix.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 20 février 2012
Lobjet de cet entretien, cest la situation dans le nord du Mali et son évolution dans le Sahel en général.
Je pense que chacun peut comprendre et admettre que la France suive lévolution de cette situation avec beaucoup dacuité, beaucoup de soins, beaucoup dinquiétude aussi, dans la mesure où, personne ne laura oublié, certains de nos compatriotes ont été enlevés et sont morts, et dautres ont été enlevés et sont toujours détenus en otage.
Donc, pour nous, à lévidence, nous devons surveiller ce qui se passe jour après jour dans la région, et tout faire pour tenter de trouver des solutions à cette situation, qui sest dégradée assez rapidement depuis le 17 janvier.
Avec le président de Mauritanie, nous avons fait le tour de la question. Je suis venu dire quel était le sentiment du gouvernement français et quelle était notre vision des choses. Pour nous, cest assez simple : lunité, lintégrité du Mali doivent être absolument préservées, les institutions du Mali, qui est un vieux pays démocratique, doivent aussi être préservées et même renforcées.
Cest la raison pour laquelle nous considérons que le processus électoral qui est engagé pour lélection présidentielle au Mali à la fin du mois davril doit absolument se dérouler tel quil a été initialement envisagé, au risque sinon de fragiliser le fonctionnement des institutions.
Troisièmement, nous considérons maintenant quil est important que la situation ne senlise pas, quun cessez-le-feu soit annoncé et que lon puisse poser sur la table lensemble des questions - à la fois des questions dactualité, mais aussi des questions structurelles - qui surgissent parce quelles existaient depuis longtemps et quelles nont pas trouvé la résolution qui convenait.
Lensemble des acteurs, avec le concours de tous les pays de bonne volonté qui le peuvent et qui le souhaitent, doivent se retrouvent autour dune table pour établir la paix des braves, au Mali bien sûr dabord, mais aussi dans les pays du secteur. Car la situation au Mali a des répercussions dans tous les pays riverains.
Je pense que chacun comprend que la paix et la sécurité sont des préalables de toute politique de développement. Or nous souhaitons le développement de tous les pays dAfrique pour le bien-être des habitants.
Q - Monsieur le Ministre, certains journaux maliens, proches du gouvernement, accusent la France de soutenir les rebelles touaregs. Dautres accusent la Mauritanie dexécuter les instructions de la France en soutenant ces rébellions Quel est votre commentaire ?
R - Le gouvernement français en aucune manière ne soutient une rébellion quelle quelle soit. Ce nest pas dans les habitudes du gouvernement français, parce que nous sommes un pays de droit et par conséquent nous sommes attachés au respect et au fonctionnement des institutions. Pour autant, cela ne nous empêche certainement pas dappeler tous les acteurs concernés à se retrouver autour dun projet commun pour sentendre et permettre à chacun davoir des perspectives dépanouissement et de promotion.
Mais je ne peux pas laisser dire, cest totalement inexact, que le gouvernement français soutient tel ou tel. Le gouvernement français soutient le droit, rien que le droit, toujours le droit.
Q - (inaudible)
R - Pour ce qui concerne la question qui regarde directement laction de la Mauritanie, je pense quil est préférable de sadresser à des responsables mauritaniens pour avoir des réponses qui soient appropriées.
En revanche, sur la première partie de votre question, il faut bien comprendre lesprit dans lequel la France aborde cette problématique. On nest pas là pour donner la leçon à qui que ce soit. Nous arrivons, parce que nous sommes aussi amis de longue date aussi bien avec la Mauritanie, le Niger que le Mali, et quensuite nous avons des compatriotes qui aujourdhui sont retenus en otage et cest extrêmement grave pour nous, cest une inquiétude de tous les instants. Nous devons absolument tout faire pour ramener nos compatriotes à la maison le plus rapidement possible.
Troisièmement, ce que je veux dire, cest que toutes les bonnes volontés, quelles quelles soient, sont les bienvenues. La Mauritanie, le Niger, mais également dautres pays aussi peuvent certainement, sous des formes qui doivent rester à définir et en concertation les uns avec les autres, apporter beaucoup à cette recherche effrénée de la paix. Car nous avons un seul et même but : la paix.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 20 février 2012