Déclaration de Mme Claude Greff, secrétaire d'Etat à la famille, sur les aides de garde d'enfants et la parentalité en entreprise, Paris le 14 février 2012.

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Circonstance : Signature de la charte de la parentalité en entreprise à Paris le 14 février 2012

Texte intégral


Avec 828 000 naissances en 2010, la France est championne d’Europe de la natalité !
Notre taux de fécondité a dépassé deux enfants par femme. C’est la preuve de leur confiance en l’avenir de notre pays et de l’efficacité de notre politique familiale. Mais pour soutenir cette dynamique, il faut aider les parents qui travaillent à faire garder leurs jeunes enfants.
C’est pourquoi je suis très heureuse d’être parmi vous aujourd’hui pour matérialiser, par la signature de cette charte, un engagement collectif fort : promouvoir, au sein de l’entreprise, une meilleure conciliation entre vie familiale et vie professionnelle.
Je veux saluer, comme il le mérite, l’engagement de Monsieur Jérôme BALLARIN, avec qui nous avons lancé le 8 novembre dernier, le guide « Crèches et Entreprises : quelles solutions pour mon entreprise ? » Le même jour, j’ai remis les Trophées de la Parentalité en Entreprise qui valorisent et récompensent les entreprises innovantes en matière d’accompagnement parental.
Prendre en compte les contraintes spécifiques liées à la conciliation des temps de vie, c’est s’engager en faveur de l’égalité professionnelle hommes-femmes et d’une politique de la famille moderne, adaptée aux nouveaux modes de vie.
Dans ce contexte, signer la Charte de la parentalité est donc plus qu’un symbole ; c’est un engagement qui pourra lever les tabous, et mettre en place, sur le terrain, les moyens et les structures pour permettre à chacun de réaliser à la fois ses projets personnels et professionnels.
De plus en plus d’entreprises jouent le jeu et font preuve d’imagination pour trouver des solutions. Ce sont par exemple des places de crèches, des incitations à prendre le congé de paternité, un aménagement des horaires de réunions plus conforme aux contraintes familiales, le télétravail…
Ces entreprises ont compris que quand la parentalité est mieux prise en compte dans une entreprise, les salariés sont plus disponibles et travaillent mieux.
Vous savez, il s’agit véritablement d’une approche « gagnant – gagnant ». D’un côté, la collectivité bénéficie de ces nouvelles places créées à l’initiative des entreprises, qui accroissent ainsi l’offre globale existante.
De l’autre côté, les entreprises se dotent d’un service essentiel pour leurs parents-salariés.
Ainsi, ils seront plus disponibles dans leur travail et pourront faire évoluer leur carrière plus aisément, dans le respect de l’égalité entre les femmes et les hommes.
En mutualisant les efforts des pouvoirs publics et des employeurs, nous répondrons plus rapidement aux besoins des familles, dans leur diversité.
Plus que jamais, nous devons continuer à inciter les entreprises à être plus actives car les seuls dispositifs législatifs ne suffisent pas.
L’accueil de la petite enfance n’est pas une question isolée. Elle résonne avec d’autres préoccupations d’ordre sociales qui attestent son importance.
C’est un véritable enjeu de société. Un enjeu pour l’avenir :
* si l’on veut conserver nos acquis sociaux concernant le travail des femmes,
* favoriser l’égalité homme / femme sur le marché du travail C’est toute la question du partage des responsabilités familiales qui est en jeu. Je veux le dire avec force : aujourd’hui, en France, au XXIe siècle, la maternité ne doit plus pénaliser les femmes dans déroulement de leur carrière.
A chaque fois que les femmes ont envie d’être mère ET de s’épanouir à travers leur carrière professionnelle, nous devons les y aider. Mesdames et Messieurs, cette prise de conscience, je la veux collective.
La recherche de souplesse et d’adaptation permanente de nos modes d’accueil est essentielle, et ceux-ci doivent répondre à la diversité des situations sociales et personnelles de chaque famille.
C’est la raison pour laquelle le Président de la République a indiqué la priorité en 2007 d’augmenter le nombre de solutions de garde pour les jeunes enfants.
L’objectif de 200 000 nouvelles solutions de garde à créer d’ici 2012 a été fixé, et nous sommes en bonne voie !
Pour donner un vrai choix aux familles, le Président de la République a donc incontestablement augmenté et diversifier l’offre de garde dans notre pays.
Au cours de ces dernières années, l’accent a aussi été mis sur l’amélioration de la conciliation entre vie familiale et vie professionnelle. Je pense notamment à la convention d’objectifs et de gestion (COG) entre l’Etat et la CNAF signée en 2009, qui a prévu 1,3 milliards d’euros supplémentaires pour financer de nouveaux équipements d’accueil de la petite enfance.
Le budget de notre politique familiale dépasse aujourd’hui les 100 milliards d’euros, soit plus de 5% de la richesse nationale. Ce budget a été préservé par le Président de la République des ajustements nécessités par la situation économique actuelle.
L’intervention publique en matière de politique familiale fait l’objet d’un consensus large et puissant, légitimant les prélèvements sociaux dédiés au financement de la branche famille.
Permettre aux parents de mieux concilier travail et vie familiale est une priorité qui, cet évènement le démontre à nouveau, fait l’objet d’un large consensus, dans le secteur public comme dans le secteur privé.
Mesdames, messieurs, vous l’avez compris, les enjeux du partage des responsabilités professionnelles et familiales, sont à la fois politiques, sociétaux et économiques.
Nous avons besoin des entreprises, comme celles que vous représentez aujourd’hui, pour consolider notre projet de société. A tous ceux qui partagent cette ambition et à toutes les entreprises signataires de la charte de la parentalité en entreprise, je veux vous dire merci.
Toutes vos initiatives en matière de soutien à la parentalité nous permettrons de progresser.
Je vous remercie.
Source http://www.solidarite.gouv.fr, le 21 février 2012