Texte intégral
Madame la Sénatrice, vous l’avez rappelé, depuis 1997, la France copréside le groupe de Minsk. À ce titre, nous nous efforçons, avec les États-Unis et la Russie, de contribuer à l’émergence, grâce à l’intervention d’un compromis, d’une paix particulièrement attendue.
Je veux rappeler ici les termes des accords de Madrid, formalisés en 2007 : retour, sous contrôle azerbaïdjanais, des territoires entourant le Haut-Karabagh ; statut intérimaire pour le Haut-Karabagh, prévoyant des garanties en matière de sécurité et d’administration autonome, un corridor devant le relier à l’Arménie ; définition future d’un statut juridique final du Haut-Karabagh ; droit de toutes les personnes déplacées et réfugiées de retourner dans leur ancien lieu de résidence ; garanties de sécurité internationales, qui incluraient une opération de maintien de paix.
Les présidents Medvedev, Obama et Sarkozy ont réaffirmé fortement ces principes en marge du sommet du G8 qui s’est tenu à Deauville en mai 2011.
Par ailleurs, le président de la République française, au mois d’octobre 2011, à l’occasion de sa visite à Erevan et à Bakou, où je l’ai accompagné, les a rappelés aux présidents Aliev et Sargsian.
Malheureusement, les deux parties n’ont pas encore agréé ces principes. La France, amie de ces deux pays, souhaite les aider à trouver une solution à ce conflit.
C’est la raison pour laquelle, Madame la Sénatrice, notre pays observe une stricte neutralité et une stricte impartialité, qui sont reconnues par les deux États. Il n’entend pas changer de position, quelles que soient les circonstances récentes auxquelles vous avez fait référence. Ce point de vue est d’ailleurs partagé par les présidents de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan, qui ont exprimé le 23 janvier dernier l’espoir que la Russie, les États-Unis et la France, continueront, en tant que coprésidents du groupe de Minsk, à jouer un rôle actif dans la résolution du conflit, jusqu’à ce que nous parvenions à la paix.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 1er mars 2012