Texte intégral
Dès que nous avons été informés du bombardement dont a été victime un groupe de journalistes à Homs, jai, avec le président de la République, exprimé la condamnation la plus ferme de la France face à ces nouveaux actes de barbarie commis par le régime de Damas.
Ces journalistes ont été tués et blessés alors quils faisaient leur travail dinformation sur les terribles massacres qui se poursuivent à Homs malgré les dénégations du régime syrien.
Les autorités syriennes viennent une fois de plus de faillir à une obligation fondamentale, à savoir garantir la sécurité des journalistes, la liberté de linformation. Après Gilles Jacquier, cest une nouvelle victime française qui, avec dautres confrères, paie de sa vie son engagement au service de la liberté de linformation.
Je demande solennellement au gouvernement syrien larrêt immédiat des attaques et le respect des obligations humanitaires qui simposent à lui, quil sagisse des journalistes, bien sûr, ou de lensemble de la population civile syrienne.
À ma demande, notre ambassade à Damas a exigé des autorités syriennes un accès sécurisé et médicalisé pour pouvoir porter secours aux blessés avec le soutien du Comité international de la Croix-Rouge.
Mon directeur de Cabinet a convoqué lambassadrice de Syrie à Paris pour lui faire part dans les termes les plus fermes de ces mêmes exigences.
La France tient les autorités syriennes pour responsables et comptables de la vie de nos ressortissants et de nos blessés.
Ce soir mon message est clair : face à lurgence de la situation, le régime de Damas nous doit une réponse, et il sera comptable de ses actes.
Q - Monsieur le Ministre, pratiquement un an après le soulèvement syrien, que peut la diplomatie internationale ? Na-t-elle pas montré ses limites dans le dossier syrien ?
R - Vous connaissez très bien la réponse à cette question. Vous connaissez les limites de notre action. Vous savez comment les choses se sont passées au Conseil de sécurité, je ne vais donc pas y revenir. Aujourdhui, nous continuons à faire tout ce que nous pouvons. Vendredi se tiendra à Tunis une réunion du Groupe des amis du peuple syrien, comme nous lavions souhaité ; de nombreux pays y participeront. Nous avons préparé les travaux de cette réunion dont lobjectif est daccentuer la pression sur tous les protagonistes, pour que lon parvienne à un cessez-le-feu et à une sortie politique de cette crise.
Nous travaillons simultanément à convaincre lopposition de sorganiser, de souvrir à lensemble des sensibilités et des communautés de la société syrienne et nous progressons dans cette direction. Le Conseil national syrien sera dailleurs invité à Tunis.
Nous travaillons aussi sur laspect humanitaire. Je viens de recevoir Mme Amos, qui est la directrice du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies ; nous avons fait le point de la situation humanitaire. Il est impératif quun cessez-le-feu de la part des autorités syriennes permette laccès rapide de laide humanitaire car, dans bien des régions de Syrie, cette situation humanitaire est épouvantable : manque de nourriture ; manque deau ; situation des blessés extrêmement précaires, puisque la répression du régime sexerce jusque dans les structures hospitalières.
Voilà ce que nous essayons de faire. On peut considérer que nous sommes impuissants ; nous sommes en tout cas actifs et engagés.
Q - Concernant les journalistes qui sont encore en Syrie, qui sont blessés : avez-vous des nouvelles deux ? Les autorités syriennes vous ont-elles répondu aujourdhui ?
R - Je nai pas encore de réponses satisfaisantes aux questions que nous avons posées. Nous savons quils sont dans une situation très difficile ; certains blessés sont dans une situation très préoccupante. Cest la raison pour laquelle je lance ce soir cet appel solennel au gouvernement syrien pour quil assume, au minimum, la responsabilité de les protéger et de permettre à nos services diplomatiques, le chargé daffaires de lambassade de France notamment, de se rendre sur place pour porter secours aux blessés ; à condition, bien sûr, quil puisse le faire dans les conditions de sécurité suffisante, cest-à-dire sous la protection des autorités syriennes.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 24 février 2012
Ces journalistes ont été tués et blessés alors quils faisaient leur travail dinformation sur les terribles massacres qui se poursuivent à Homs malgré les dénégations du régime syrien.
Les autorités syriennes viennent une fois de plus de faillir à une obligation fondamentale, à savoir garantir la sécurité des journalistes, la liberté de linformation. Après Gilles Jacquier, cest une nouvelle victime française qui, avec dautres confrères, paie de sa vie son engagement au service de la liberté de linformation.
Je demande solennellement au gouvernement syrien larrêt immédiat des attaques et le respect des obligations humanitaires qui simposent à lui, quil sagisse des journalistes, bien sûr, ou de lensemble de la population civile syrienne.
À ma demande, notre ambassade à Damas a exigé des autorités syriennes un accès sécurisé et médicalisé pour pouvoir porter secours aux blessés avec le soutien du Comité international de la Croix-Rouge.
Mon directeur de Cabinet a convoqué lambassadrice de Syrie à Paris pour lui faire part dans les termes les plus fermes de ces mêmes exigences.
La France tient les autorités syriennes pour responsables et comptables de la vie de nos ressortissants et de nos blessés.
Ce soir mon message est clair : face à lurgence de la situation, le régime de Damas nous doit une réponse, et il sera comptable de ses actes.
Q - Monsieur le Ministre, pratiquement un an après le soulèvement syrien, que peut la diplomatie internationale ? Na-t-elle pas montré ses limites dans le dossier syrien ?
R - Vous connaissez très bien la réponse à cette question. Vous connaissez les limites de notre action. Vous savez comment les choses se sont passées au Conseil de sécurité, je ne vais donc pas y revenir. Aujourdhui, nous continuons à faire tout ce que nous pouvons. Vendredi se tiendra à Tunis une réunion du Groupe des amis du peuple syrien, comme nous lavions souhaité ; de nombreux pays y participeront. Nous avons préparé les travaux de cette réunion dont lobjectif est daccentuer la pression sur tous les protagonistes, pour que lon parvienne à un cessez-le-feu et à une sortie politique de cette crise.
Nous travaillons simultanément à convaincre lopposition de sorganiser, de souvrir à lensemble des sensibilités et des communautés de la société syrienne et nous progressons dans cette direction. Le Conseil national syrien sera dailleurs invité à Tunis.
Nous travaillons aussi sur laspect humanitaire. Je viens de recevoir Mme Amos, qui est la directrice du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies ; nous avons fait le point de la situation humanitaire. Il est impératif quun cessez-le-feu de la part des autorités syriennes permette laccès rapide de laide humanitaire car, dans bien des régions de Syrie, cette situation humanitaire est épouvantable : manque de nourriture ; manque deau ; situation des blessés extrêmement précaires, puisque la répression du régime sexerce jusque dans les structures hospitalières.
Voilà ce que nous essayons de faire. On peut considérer que nous sommes impuissants ; nous sommes en tout cas actifs et engagés.
Q - Concernant les journalistes qui sont encore en Syrie, qui sont blessés : avez-vous des nouvelles deux ? Les autorités syriennes vous ont-elles répondu aujourdhui ?
R - Je nai pas encore de réponses satisfaisantes aux questions que nous avons posées. Nous savons quils sont dans une situation très difficile ; certains blessés sont dans une situation très préoccupante. Cest la raison pour laquelle je lance ce soir cet appel solennel au gouvernement syrien pour quil assume, au minimum, la responsabilité de les protéger et de permettre à nos services diplomatiques, le chargé daffaires de lambassade de France notamment, de se rendre sur place pour porter secours aux blessés ; à condition, bien sûr, quil puisse le faire dans les conditions de sécurité suffisante, cest-à-dire sous la protection des autorités syriennes.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 24 février 2012