Extraits de la déclaration de M. Alain Juppé, ministre des affaires étrangères et européennes, en réponse à une question d'actualité à l'Assemblée nationale sur le plan européen d'aide à la Grèce et son maintien dans la zone euro, Paris le 21 février 2012.

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Circonstance : Réponse d'Alain Juppé à une question d'actualité à l'Assemblée nationale à Paris le 21 février 2012

Texte intégral

Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député Brard,
(…)
Je ne reviendrai pas sur le détail des mesures qui viennent d’être adoptées à Bruxelles, M. le Premier ministre les a détaillées très clairement ; il est vrai que nous appelons le peuple grec à faire des efforts, à faire des sacrifices douloureux et nous sommes nombreux ici à ne pas oublier ce que nous devons à la pensée grecque, à l’histoire de la Grèce qui fait partie de notre héritage, et pour nous aussi c’est une forme de douleur.
Je voudrais aussi dire que la sortie de la Grèce de la zone euro conduirait ce pays à un chaos épouvantable. Immédiatement, la nouvelle drachme perdrait la moitié de sa valeur, la dette grecque serait immédiatement doublée et la Grèce serait en faillite parce que plus personne ne lui prêterait de l’argent ; c’est aussi le discours de vérité qu’il faut tenir à nos amis grecs.
De notre côté, l’Union européenne fait preuve d’un effort de solidarité considérable : 237 milliards d’euros. Notre effort de solidarité ne se borne pas à cela. Je voudrais rappeler que la Grèce reçoit 5,7 milliards d’euros de crédit, chaque année, de l’Union européenne, essentiellement au titre de la Politique agricole commune et des fonds structurels. Ce n’est pas faire injure à la vérité que de dire que ces fonds n’ont pas toujours été bien utilisés.
(…)source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 22 février 2012