Déclaration de M. Edouard Courtial, secrétaire d'Etat aux Français de l'étranger, sur le Lycée français de Prague, à Prague le 14 mars 2012.

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Circonstance : Déplacement à Prague (République tchèque), les 14 et 15 mars 2012

Texte intégral

Monsieur l’Ambassadeur,
Monsieur le Directeur régional de l’Agence pour l’Enseignement français à l’étranger,
Monsieur le Proviseur,
Mesdames, Messieurs,

Je suis très heureux d’être parmi vous ce soir pour inaugurer un nouveau bâtiment au lycée français de Prague.
C’est beaucoup dire puisque ces locaux sont en fonction depuis la rentrée dernière et cette belle salle de classe, où nous sommes réunis ce soir, démontre d’ailleurs que les activités pédagogiques qui s’y déroulent depuis près de 6 mois sont foisonnantes. Je m’en réjouis tout particulièrement !
Le Lycée français de Prague accueille des élèves de 35 nationalités.
Il fait partie d’un réseau attractif de 480 établissements scolaires français offrant à travers le monde un enseignement à la française.
Mais le Lycée français de Prague cultive aussi ses propres particularismes et s’insère dans la réalité locale en instaurant un dialogue avec une culture tchèque fière de son histoire, dynamique et créative.
Cette double identité est une richesse.
Le bâtiment des classes maternelles que nous inaugurons est un résultat concret du Plan d’action conçu par la communauté éducative dans son ensemble pour faire face à la diminution sensible du nombre d’élèves français, souvent enfants de cadres expatriés, en raison de la crise.
Ce plan, soutenu par l’Agence pour l’Enseignement français à l’étranger, avait pour objectif de maintenir l’équilibre global du lycée, de préserver son dynamisme et lier une offre pédagogique nouvelle à un développement immobilier.
C’est dans cette perspective que le lycée a ouvert une section bi-langues à parité horaires français/anglais aux élèves de maternelle, qui s’ajoute désormais à la section d’intégration bilingue proposée depuis 10 ans.
Cette structure nouvelle illustre la richesse qu’au-delà même de la scolarité classique, le réseau de l’AEFE peut apporter aux parents qui lui font confiance.
L’expérience des classes bi-langues est en effet menée avec succès dans nos lycées de Hong-Kong, de Tokyo et de Singapour. Ce dernier a d’ailleurs fourni à Prague des textes et des éléments pédagogiques. Le lycée français de Turin a accueilli les responsables de Prague pour une visite de travail et celui de Bruxelles forme les enseignants de Prague.
Le réseau que constitue l’Agence n’est donc pas un vain mot ! C’est véritablement la mutualisation des expériences qui a permis de mener à bien ce projet pionnier. Le résultat est une parfaite illustration de la synthèse entre les conceptions française et tchèque de l’organisation des espaces scolaires. Je tiens à en féliciter sa jeune architecte tchèque francophone, ici présente, et les rédacteurs français du cahier des charges. Ils ont su créer une harmonie entre ce nouvel ensemble et le couvent classé du XVIIIème siècle dans lequel le lycée s’est progressivement installé depuis 1995.
Je souhaite également remercier Monsieur Václav Brož, gérant de la société propriétaire de l’établissement, pour son dévouement.
Je salue enfin le travail de la société Pr?mstav, qu’elle a su mener dans des délais très contraints et des conditions optimales de sécurité et en limitant autant que possible son impact sur la vie quotidienne du lycée.

Monsieur l’Ambassadeur,
Monsieur le Proviseur,
Mesdames, Messieurs,
Depuis ma nomination au gouvernement, j’ai eu la chance de visiter une trentaine d’établissements de notre réseau scolaire à travers le monde.
La France est très attentive à la qualité de son réseau scolaire et son évolution.
Je suis heureux de constater qu’ici à Prague, sous votre autorité, Monsieur l’Ambassadeur et avec le soutien de l’Agence, la communauté éducative a su trouver les moyens d’accueillir de nouveaux élèves et de consolider l’établissement.
Je forme le vœu qu’ainsi le Lycée français de Prague puisse longtemps offrir la même qualité de scolarité aux enfants de nos compatriotes qui vivent dans cette magnifique ville.
Je souhaite également qu’il permette aux parents tchèques ou de nationalité tierce qui font confiance au système éducatif français de trouver longtemps ici pour leurs enfants un lieu d’apprentissage des connaissances et d’ouverture sur la vie.
Je vous remercie.

Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 16 mars 2012