Texte intégral
Je suis très heureux dêtre aujourdhui à Ouagadougou. Je voudrais remercier le président Compaoré, le Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères de mavoir reçu avec beaucoup damitié. Je leur ai transmis bien sûr le message damitié du président de la République et de toutes les autorités françaises. Vous savez combien nous sommes attachés à notre coopération avec le Burkina Faso, nous lavons montré dailleurs en organisant récemment à Paris une conférence des bailleurs qui a été un succès. Nos entreprises sintéressent aussi beaucoup au développement du Burkina Faso et lopération Africallia a réuni il y a peu plusieurs centaines dentreprises, dont une bonne centaine de PME françaises. Cette coopération, je crois est exemplaire aussi au niveau décentralisé puisque, comme vous le savez, je suis toujours maire de Bordeaux et nous avons des relations très étroites avec la ville de Ouagadougou.
Avec le président Compaoré nous avons bien sûr évoqué les problèmes de la région puisque chacun connaît le rôle éminent qui est le sien au sein de la Cédéao, de lUnion africaine, et sur lensemble du continent africain. Nous avons parlé du Mali où je serai demain pour encourager les deux parties à engager un dialogue puisquil ny a pas dautres solutions que de dialoguer et de trouver des solutions de réconciliation nationale. Nous avons évoqué la situation au Sénégal et en Côte dIvoire où les choses vont dans la bonne direction. Donc je suis très heureux de ce tour dhorizon qui ma permis de constater que nous étions sur la même ligne sur ces dossiers de politique étrangère, régionale et africaine.
Q - (À propos des otages français et limplication éventuelle du Burkina pour leur libération)
R - Comme je vous lai dit, nous avons évoqué la situation au Sahel qui nous préoccupe beaucoup. La menace terroriste est pour nous une menace très lourde puisque nous avons des otages que nous ne parvenons pas à faire libérer. Nous sommes prêts à coopérer dans cette lutte contre le terrorisme qui est dabord de la responsabilité des pays de la région. Cest la coopération régionale qui permettra de faire reculer ce fléau.
Nous avons aussi parlé de ce qui se passe en ce moment au Mali avec la rébellion touareg. Je vous le répète nous essayons de tout faire pour quun processus de dialogue sengage.
Q - (À propos de la médiation de M. Compaoré concernant le Mali)
R - Toutes les médiations sont les bienvenues mais le propre des médiations cest que lorsquelles se déclenchent elles ne sont pas toujours publiques.
Q - (À propos des accusations sur le deux poids deux mesures entre le colonel Mouammar Kadhafi chassé du pouvoir par une rébellion soutenue par lOTAN et la Syrie)
R - On ne peut pas dire que rien nest fait. Nous faisons tout ce que nous pouvons pour arrêter les massacres. Mais il faut bien dire les choses dans toute leur exactitude. On nous a reproché dêtre intervenus en Libye et maintenant on nous reproche de ne pas être intervenus encore en Syrie. En Libye il y avait dabord une demande des pays arabes, il y avait un accord du Conseil de sécurité, il y avait plusieurs résolutions notamment la résolution 1973 qui a été votée par tous les membres du Conseil de sécurité et qui a servi de base à lintervention face à la menace dun massacre à Benghazi. En Syrie, les choses sont tout à fait différentes. Il ny a pas eu de mandat du Conseil de sécurité, donc il est un peu injuste de nous accuser de ne rien faire. Il faut peut être regarder ceux qui nous en empêchent. Nous sommes prêts à agir, ceux qui empêchent dagir, ce sont ceux qui opposent leurs vetos au Conseil de sécurité. Doù la réunion qui sest tenue à Tunis avec 60 pays sous la présidence de la Tunisie pour justement accentuer la pression et faire en sorte que le plan qui a été proposé par la Ligue arabe, qui est un plan de règlement politique du conflit puisse être mis en uvre.
Cest évidemment très frustrant puisque malheureusement les massacres continuent. Nous allons, nous aussi, continuer dans cette perspective de pression collective. Une autre réunion va se tenir à Istanbul dici trois semaines et une troisième réunion est prévue à Paris. Je pense quil viendra un moment où nous pourrons faire céder ce régime qui a perdu toute sa légitimité en réprimant sa population civile de manière aussi sauvage. On a atteint plus de 7.000 morts et, des centaines denfants massacrés, des milliers de prisonniers, des milliers de réfugiés. Cette situation est intolérable, elle ne durera pas, le régime à un moment ou à un autre sera bien obligé de céder la place.
Q - (À propos du Sénégal)
R - Le Sénégal est un pays démocratique, qui a une longue tradition démocratique. Il y a eu des affrontements, et nous appelons là aussi au refus de la violence de quelque côté quelle vienne. La liberté de manifestation, mais sans violence, est une liberté fondamentale en démocratie, comme la liberté dexpression. Nous espérons que les élections vont se dérouler correctement. Il y a une mission dobservation de lUnion africaine, il y a une mission dobservation de lUnion européenne, il faudra quaprès les élections, là encore, un processus de dialogue national senclenche pour éviter les affrontements.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 2 mars 2012
Avec le président Compaoré nous avons bien sûr évoqué les problèmes de la région puisque chacun connaît le rôle éminent qui est le sien au sein de la Cédéao, de lUnion africaine, et sur lensemble du continent africain. Nous avons parlé du Mali où je serai demain pour encourager les deux parties à engager un dialogue puisquil ny a pas dautres solutions que de dialoguer et de trouver des solutions de réconciliation nationale. Nous avons évoqué la situation au Sénégal et en Côte dIvoire où les choses vont dans la bonne direction. Donc je suis très heureux de ce tour dhorizon qui ma permis de constater que nous étions sur la même ligne sur ces dossiers de politique étrangère, régionale et africaine.
Q - (À propos des otages français et limplication éventuelle du Burkina pour leur libération)
R - Comme je vous lai dit, nous avons évoqué la situation au Sahel qui nous préoccupe beaucoup. La menace terroriste est pour nous une menace très lourde puisque nous avons des otages que nous ne parvenons pas à faire libérer. Nous sommes prêts à coopérer dans cette lutte contre le terrorisme qui est dabord de la responsabilité des pays de la région. Cest la coopération régionale qui permettra de faire reculer ce fléau.
Nous avons aussi parlé de ce qui se passe en ce moment au Mali avec la rébellion touareg. Je vous le répète nous essayons de tout faire pour quun processus de dialogue sengage.
Q - (À propos de la médiation de M. Compaoré concernant le Mali)
R - Toutes les médiations sont les bienvenues mais le propre des médiations cest que lorsquelles se déclenchent elles ne sont pas toujours publiques.
Q - (À propos des accusations sur le deux poids deux mesures entre le colonel Mouammar Kadhafi chassé du pouvoir par une rébellion soutenue par lOTAN et la Syrie)
R - On ne peut pas dire que rien nest fait. Nous faisons tout ce que nous pouvons pour arrêter les massacres. Mais il faut bien dire les choses dans toute leur exactitude. On nous a reproché dêtre intervenus en Libye et maintenant on nous reproche de ne pas être intervenus encore en Syrie. En Libye il y avait dabord une demande des pays arabes, il y avait un accord du Conseil de sécurité, il y avait plusieurs résolutions notamment la résolution 1973 qui a été votée par tous les membres du Conseil de sécurité et qui a servi de base à lintervention face à la menace dun massacre à Benghazi. En Syrie, les choses sont tout à fait différentes. Il ny a pas eu de mandat du Conseil de sécurité, donc il est un peu injuste de nous accuser de ne rien faire. Il faut peut être regarder ceux qui nous en empêchent. Nous sommes prêts à agir, ceux qui empêchent dagir, ce sont ceux qui opposent leurs vetos au Conseil de sécurité. Doù la réunion qui sest tenue à Tunis avec 60 pays sous la présidence de la Tunisie pour justement accentuer la pression et faire en sorte que le plan qui a été proposé par la Ligue arabe, qui est un plan de règlement politique du conflit puisse être mis en uvre.
Cest évidemment très frustrant puisque malheureusement les massacres continuent. Nous allons, nous aussi, continuer dans cette perspective de pression collective. Une autre réunion va se tenir à Istanbul dici trois semaines et une troisième réunion est prévue à Paris. Je pense quil viendra un moment où nous pourrons faire céder ce régime qui a perdu toute sa légitimité en réprimant sa population civile de manière aussi sauvage. On a atteint plus de 7.000 morts et, des centaines denfants massacrés, des milliers de prisonniers, des milliers de réfugiés. Cette situation est intolérable, elle ne durera pas, le régime à un moment ou à un autre sera bien obligé de céder la place.
Q - (À propos du Sénégal)
R - Le Sénégal est un pays démocratique, qui a une longue tradition démocratique. Il y a eu des affrontements, et nous appelons là aussi au refus de la violence de quelque côté quelle vienne. La liberté de manifestation, mais sans violence, est une liberté fondamentale en démocratie, comme la liberté dexpression. Nous espérons que les élections vont se dérouler correctement. Il y a une mission dobservation de lUnion africaine, il y a une mission dobservation de lUnion européenne, il faudra quaprès les élections, là encore, un processus de dialogue national senclenche pour éviter les affrontements.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 2 mars 2012