Texte intégral
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Q - Aux États-Unis Mitt Romney semble faire la différence dans le camp républicain. Cela promet-il un durcissement des États-Unis ?
R - Cest probable. Je ne vais pas me prononcer sur le choix des Américains, je vais seulement souligner combien les campagnes électorales là-bas sont violentes. Le poids que joue largent et les clivages idéologiques sont très forts aux États-Unis.
Q - Si M. Obama est battu, le risque de guerre avec lIran sera fort
R - Nanticipons pas. Comme la dit le président de la République, nous avons dexcellentes relations avec le président Obama et je pense que sa diplomatie est à la fois courageuse et tout à fait cohérente avec ce que nous essayons de faire nous-mêmes.
Q - Le dialogue ONU-Iran va peut-être reprendre sur le contrôle Vous êtes sceptique ?
R - Oui, je suis un peu sceptique. Quand on regarde la farce constituée par les élections en Iran, le succès de ce quon appelle les conservateurs, on finit par considérer quAhmadinejad est un modéré ou un libéral. Je crois que lIran continue à tenir un double langage et cest la raison pour laquelle il faut que nous restions extrêmement fermes sur les sanctions que nous avons prises et qui sont, de mon point de vue, la meilleure manière déviter une option militaire qui pourrait avoir des conséquences incalculables.
Q - Est-ce quIsraël nest pas déjà déterminé à mettre en uvre loption militaire ? À frapper ?
R - Je pense quil y a encore un débat en Israël et je crois que notre responsabilité cest dattirer lattention dIsraël sur ce que jai appelé les conséquences incalculables dun tel geste.
Q - Le président Sarkozy a annoncé hier que sil était réélu, il prendrait une initiative pour que 2012 soit lannée de la paix au Proche-Orient. Quelle initiative ?
R - Il a déjà fait beaucoup pour cela. Je vous rappelle quil a pris lannée dernière, à lAssemblée générale des Nations unies, une initiative forte en disant : «Commençons à reconnaître aux Palestiniens un statut dÉtat observateur». Nous lavons concrétisée en votant pour lentrée de lAutorité palestinienne à lUNESCO. Le moment venu, il réitèrera cette initiative pour que les Palestiniens et les Israéliens se remettent autour de la table ; cest notre objectif. Il ny a pas dautre solution que des négociations directes aboutissant à la création dun État de Palestine coexistant en paix et en sécurité avec lÉtat dIsraël.
Je rappelle aussi que le président de la République a toujours dit que, pour nous, la sécurité dIsraël était un point absolument essentiel et que nous serions toujours aux côtés dIsraël si sa sécurité était menacée.
Q - En Russie, considérez-vous que Vladimir Poutine est légitime ?
R - Les élections se sont déroulées dans des conditions critiquables et, dailleurs, les observateurs internationaux les ont critiquées. Il nen reste pas moins que, malgré ces imperfections, lélection de M. Poutine nest pas à remettre en cause. Aujourdhui, cest donc notre interlocuteur et vous savez que nous avons intérêt à développer avec la Russie un partenariat stratégique comme le fait lensemble de lUnion européenne.
Q - La rébellion syrienne est très divisée, elle se déchire même. Est-ce que cela nempêche pas toute action internationale ?
R - Hélas ! Nous ne cessons de dire à lopposition syrienne que si elle ne se regroupe pas, si elle nassocie pas toutes les tendances de la société syrienne - les chrétiens, les alaouites, les sunnites, etc. - elle ne gagnera pas. Cest vraiment un acte de survie. Regardez ce qui sest passé en Libye : si le Conseil national de transition a fini par simposer, cest parce quil était uni. Jappelle donc lopposition syrienne à sunir et nous sommes prêts à ly aider.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 14 mars 2012
Q - Aux États-Unis Mitt Romney semble faire la différence dans le camp républicain. Cela promet-il un durcissement des États-Unis ?
R - Cest probable. Je ne vais pas me prononcer sur le choix des Américains, je vais seulement souligner combien les campagnes électorales là-bas sont violentes. Le poids que joue largent et les clivages idéologiques sont très forts aux États-Unis.
Q - Si M. Obama est battu, le risque de guerre avec lIran sera fort
R - Nanticipons pas. Comme la dit le président de la République, nous avons dexcellentes relations avec le président Obama et je pense que sa diplomatie est à la fois courageuse et tout à fait cohérente avec ce que nous essayons de faire nous-mêmes.
Q - Le dialogue ONU-Iran va peut-être reprendre sur le contrôle Vous êtes sceptique ?
R - Oui, je suis un peu sceptique. Quand on regarde la farce constituée par les élections en Iran, le succès de ce quon appelle les conservateurs, on finit par considérer quAhmadinejad est un modéré ou un libéral. Je crois que lIran continue à tenir un double langage et cest la raison pour laquelle il faut que nous restions extrêmement fermes sur les sanctions que nous avons prises et qui sont, de mon point de vue, la meilleure manière déviter une option militaire qui pourrait avoir des conséquences incalculables.
Q - Est-ce quIsraël nest pas déjà déterminé à mettre en uvre loption militaire ? À frapper ?
R - Je pense quil y a encore un débat en Israël et je crois que notre responsabilité cest dattirer lattention dIsraël sur ce que jai appelé les conséquences incalculables dun tel geste.
Q - Le président Sarkozy a annoncé hier que sil était réélu, il prendrait une initiative pour que 2012 soit lannée de la paix au Proche-Orient. Quelle initiative ?
R - Il a déjà fait beaucoup pour cela. Je vous rappelle quil a pris lannée dernière, à lAssemblée générale des Nations unies, une initiative forte en disant : «Commençons à reconnaître aux Palestiniens un statut dÉtat observateur». Nous lavons concrétisée en votant pour lentrée de lAutorité palestinienne à lUNESCO. Le moment venu, il réitèrera cette initiative pour que les Palestiniens et les Israéliens se remettent autour de la table ; cest notre objectif. Il ny a pas dautre solution que des négociations directes aboutissant à la création dun État de Palestine coexistant en paix et en sécurité avec lÉtat dIsraël.
Je rappelle aussi que le président de la République a toujours dit que, pour nous, la sécurité dIsraël était un point absolument essentiel et que nous serions toujours aux côtés dIsraël si sa sécurité était menacée.
Q - En Russie, considérez-vous que Vladimir Poutine est légitime ?
R - Les élections se sont déroulées dans des conditions critiquables et, dailleurs, les observateurs internationaux les ont critiquées. Il nen reste pas moins que, malgré ces imperfections, lélection de M. Poutine nest pas à remettre en cause. Aujourdhui, cest donc notre interlocuteur et vous savez que nous avons intérêt à développer avec la Russie un partenariat stratégique comme le fait lensemble de lUnion européenne.
Q - La rébellion syrienne est très divisée, elle se déchire même. Est-ce que cela nempêche pas toute action internationale ?
R - Hélas ! Nous ne cessons de dire à lopposition syrienne que si elle ne se regroupe pas, si elle nassocie pas toutes les tendances de la société syrienne - les chrétiens, les alaouites, les sunnites, etc. - elle ne gagnera pas. Cest vraiment un acte de survie. Regardez ce qui sest passé en Libye : si le Conseil national de transition a fini par simposer, cest parce quil était uni. Jappelle donc lopposition syrienne à sunir et nous sommes prêts à ly aider.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 14 mars 2012