Texte intégral
Mesdames les Ministres,
Mesdames les Sénatrices,
Mesdames les Députées,
Mesdames les Ambassadeurs,
Mesdames, Messieurs,
Je suis très heureux de vous accueillir, ici, au Palais des Affaires étrangères, à loccasion de la Journée internationale des femmes.
Permettez-moi dabord de saluer Mme Hooriah Mashoor, ministre des Droits de lHomme de la République du Yémen. Madame le Ministre, lintervention que vous avez prononcée hier à lInstitut du monde arabe dans le cadre de la Conférence «Printemps arabe, printemps des femmes» a été très remarquée. Je vous remercie davoir accepté de prolonger votre séjour en France pour participer à ce petit-déjeuner.
Je voudrais également saluer la présence de ma collègue, Mme Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Cohésion sociale et des Solidarités, qui se mobilise sans relâche pour promouvoir les droits des femmes et le respect de légalité entre les sexes - pas simplement pour la Journée internationale de la femme. Elle mène ce combat depuis bien des années. Cest une des initiatives que nous avions prises en dautres temps.
Permettez-moi enfin de saluer chacune dentre vous pour son action en faveur de légalité hommes-femmes. Cest un engagement que vous partagez toutes, je le sais, quelles que soient vos origines ou vos fonctions.
En cette journée internationale des femmes, je voudrais dabord exprimer mon estime et mon admiration aux femmes de la rive sud de la Méditerranée et rendre hommage au rôle remarquable quelles ont joué dans le cadre du «printemps arabe», y compris là où des affrontements violents avaient lieu, comme cest malheureusement le cas aujourdhui encore en Syrie.
Je pense à la blogueuse tunisienne, Lina ben Mhenni, ou à la cyber-dissidente égyptienne, Esra Abdel Fattah, co-fondatrice du Mouvement de la jeunesse du 6 avril.
Du Maroc au Yémen, en passant par lÉgypte, la Tunisie et la Libye, les femmes ont été à lorigine dactions déterminantes. Elles ont organisé la revendication. Elles ont porté un message universel de dignité humaine. Elles ont exprimé haut et fort lexigence démancipation et dégalité. Elles ont montré que les injustices et les inégalités ne sont pas une fatalité dans le monde arabo-musulman, que la liberté et la modernité sont en germe dans chaque individu et que les femmes de cette région elles aussi y aspirent et y ont droit.
Bien sûr, nous le savons, il y aura des hésitations et des résistances. Mais lhistoire est en marche et elle se fait avec et par les femmes.
La France est déterminée à soutenir les femmes du monde arabe dans lensemble de leurs combats, car cest tout au long de la vie que leurs droits doivent être respectés.
Cela commence dès lenfance, avec le droit des petites filles à accéder à léducation. Si les pays arabes ont fait de nombreux efforts dans ce domaine, beaucoup reste encore à faire et nous sommes à leurs côtés pour les aider à progresser.
Lorsquelle passe à lâge adulte, une femme doit ensuite pouvoir être libre de réaliser son propre projet de vie.
Choisir son conjoint, disposer de son patrimoine, maîtriser sa fécondité pour enfanter dans des conditions satisfaisantes : à laube du XXIe siècle, ces droits qui semblent naturels pour tant de femmes dans le monde doivent être partagés par toutes les femmes du monde arabe.
Cest la raison pour laquelle nous soutenons sans réserve les pays qui sengagent vers labrogation des lois discriminant les femmes dans le domaine du mariage, du divorce, de lhéritage ou encore de la transmission de la nationalité.
Cest aussi la raison pour laquelle, en conformité avec les engagements pris lors des conférences du Caire et de Pékin, la France sest engagée en 2010 à investir 500 millions deuros supplémentaires sur cinq ans en faveur de laccès des filles et des femmes à la planification familiale et aux services de santé sexuelle et reproductive. Des programmes sont en cours dans seize pays, principalement en Afrique de lOuest, en Afghanistan et Haïti, en partenariat avec plusieurs agences des Nations unies, dont ONU Femmes, la nouvelle entité chargée de promouvoir légalité de sexes et lautonomisation des femmes. Si nous voulons réduire la mortalité maternelle, nous devons notamment accorder une attention toute particulière aux jeunes filles et à la lutte contre les mariages et les grossesses précoces.
Être libre de réaliser son projet de vie, cest aussi pouvoir entrer dans la vie active et disposer des moyens de conquérir son autonomie financière. Aujourdhui, cependant, la rive sud de la Méditerranée est la région où le taux demploi des femmes est le plus bas du monde. Pendant la Présidence française du G8, nous avons lancé le Partenariat de Deauville, pour mobiliser la communauté internationale en soutien des transitions arabes, et notamment pour encourager lemploi et développer la formation professionnelle. Ce partenariat, nous devons désormais le mettre plus activement au service des femmes. Nous porterons cette exigence auprès de la présidence américaine du G8 lors de la prochaine réunion des ministres des Affaires étrangères à la mi-avril à Washington. Je ne doute pas quHillary Clinton qui, je le sais, est très impliquée sur ces questions, aura à cur de sen saisir.
Être libre de réaliser son projet de vie, cest enfin pouvoir sépanouir pleinement dans la voie quon a choisie - à cet égard, Mme Noria al Hamami, directrice des Organisations internationales du ministère des Affaires étrangères du Yémen et première femme diplomate de son pays, est un exemple pour toutes les femmes de la région. Avec le «printemps arabe», des vocations sont nées, des figures ont émergé. Ces potentiels et ces espoirs ne doivent pas être étouffés. Aujourdhui, les femmes doivent trouver toute leur place dans la vie politique, économique et sociale. Elles doivent pouvoir participer pleinement aux processus décisionnels, sur un pied dégalité avec les hommes. Cest une condition déterminante pour létablissement et le maintien dune paix durable, qui a été reconnue par les résolutions Femmes, Paix, Sécurité du Conseil de sécurité des Nations unies et qui doit être remplie au plus tôt, dès ladoption de nouvelles Constitutions et alors que se mettent en place de nouveaux gouvernements.
Pour soutenir les femmes qui souhaitent sinvestir dans la vie publique, il me paraît essentiel de promouvoir le principe de parité. Fidèle à son message humaniste de liberté et de solidarité, forte dune vision du monde fondée sur le respect des droits universels et sur le refus du relativisme culturel, la France est en effet convaincue que légalité et la lutte contre les discriminations sont des principes fondateurs de toute démocratie moderne. Cest dans cet esprit que nous avons ratifié la Convention sur lélimination de toutes les formes de discrimination à légard des femmes - je profite de cette occasion pour saluer les actions du CEDAW (Comité pour lélimination de la discrimination à légard des femmes), qui célèbre cette année le 30e anniversaire de son entrée en vigueur. Nous appelons désormais à la mise en uvre effective de ce texte et à la levée des réserves, comme la fait courageusement le Maroc lan dernier.
Le premier des droits dune femme, à chacune des étapes de sa vie, cest le droit à lintégrité physique. Notre premier devoir, cest donc de protéger toutes celles qui, trop souvent encore, subissent la violence - violence que beaucoup de femmes ont connue durant les révolutions, mais aussi violences du quotidien, domestiques, sexuelles ou crimes dhonneur.
La France condamne fermement toutes ces formes de violence. Elle est déterminée à travailler avec les acteurs de la région à linstauration de dispositions législatives pour léradiquer. Cest dans cet esprit que nous avons développé un partenariat étroit avec ONU Femmes, avec laquelle nous menons des programmes de lutte contre les violences à hauteur de 1,5 million deuros pour la période 2011-2013 en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Mme Maya Morsy, directrice dONU Femmes au Caire, pourrait peut-être nous en dire quelques mots tout à lheure.
Avant de conclure, je voudrais évoquer une question quici, en France, beaucoup dentre nous se posent : cest la question de la compatibilité entre lislam et les droits de la femme. Il y a quelques temps, jai reçu Mme Tawakkol Karman, la prix Nobel de la paix yéménite. Elle ma longuement expliqué comment elle voyait la pratique dune religion à laquelle elle est profondément attachée dans le plus profond respect des droits des femmes. Cela ma conforté dans la conviction qui est la mienne quil existe un islam moderne, intégralement conforme aux exigences de la foi et intégralement conforme aux valeurs universelles de droits de lindividu, de liberté et de dignité humaine.
Et je suis convaincu que les femmes de la rive sud de la Méditerranée, qui tout autant que les hommes ont participé au «printemps arabe», qui tout autant que les hommes ont voté pour élire les gouvernements de transition, auront à cur de veiller à ce que leurs droits, leur dignité et leurs chances dans la vie soient respectées par les nouvelles majorités.
Mesdames, Messieurs,
Le chemin est encore long, mais une dynamique est enclenchée et rien ne larrêtera. Soyez-en sûrs, la France sera à vos côtés pour vous épauler dans votre combat pour la défense de légalité et des droits des femmes. Je souhaite que notre échange de ce matin nous permette de tracer ensemble des voies de progrès et, pour quil ny ait pas dambiguïté, je voudrais ajouter quil nous reste beaucoup de progrès à faire nous aussi. Cest la raison pour laquelle je vous quitterai tout à lheure pour me rendre devant les femmes diplomates et leur expliquer quune nouvelle loi qui vient dêtre votée par le Parlement va faire obligation de réserver 40 % des postes dencadrement de la haute fonction publique, notamment 40 % des postes dambassadeur, aux femmes. Comme nous sommes très ambitieux, mais très réalistes aussi, nous nous sommes donnés jusquà 2018 pour y arriver. Il va donc falloir beaucoup de volonté. Vous voyez que nous ne sommes pas là pour vous donner des leçons mais pour vous dire tout simplement que nous sommes à vos côtés et que nous partageons vos objectifs.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 14 mars 2012
Mesdames les Sénatrices,
Mesdames les Députées,
Mesdames les Ambassadeurs,
Mesdames, Messieurs,
Je suis très heureux de vous accueillir, ici, au Palais des Affaires étrangères, à loccasion de la Journée internationale des femmes.
Permettez-moi dabord de saluer Mme Hooriah Mashoor, ministre des Droits de lHomme de la République du Yémen. Madame le Ministre, lintervention que vous avez prononcée hier à lInstitut du monde arabe dans le cadre de la Conférence «Printemps arabe, printemps des femmes» a été très remarquée. Je vous remercie davoir accepté de prolonger votre séjour en France pour participer à ce petit-déjeuner.
Je voudrais également saluer la présence de ma collègue, Mme Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Cohésion sociale et des Solidarités, qui se mobilise sans relâche pour promouvoir les droits des femmes et le respect de légalité entre les sexes - pas simplement pour la Journée internationale de la femme. Elle mène ce combat depuis bien des années. Cest une des initiatives que nous avions prises en dautres temps.
Permettez-moi enfin de saluer chacune dentre vous pour son action en faveur de légalité hommes-femmes. Cest un engagement que vous partagez toutes, je le sais, quelles que soient vos origines ou vos fonctions.
En cette journée internationale des femmes, je voudrais dabord exprimer mon estime et mon admiration aux femmes de la rive sud de la Méditerranée et rendre hommage au rôle remarquable quelles ont joué dans le cadre du «printemps arabe», y compris là où des affrontements violents avaient lieu, comme cest malheureusement le cas aujourdhui encore en Syrie.
Je pense à la blogueuse tunisienne, Lina ben Mhenni, ou à la cyber-dissidente égyptienne, Esra Abdel Fattah, co-fondatrice du Mouvement de la jeunesse du 6 avril.
Du Maroc au Yémen, en passant par lÉgypte, la Tunisie et la Libye, les femmes ont été à lorigine dactions déterminantes. Elles ont organisé la revendication. Elles ont porté un message universel de dignité humaine. Elles ont exprimé haut et fort lexigence démancipation et dégalité. Elles ont montré que les injustices et les inégalités ne sont pas une fatalité dans le monde arabo-musulman, que la liberté et la modernité sont en germe dans chaque individu et que les femmes de cette région elles aussi y aspirent et y ont droit.
Bien sûr, nous le savons, il y aura des hésitations et des résistances. Mais lhistoire est en marche et elle se fait avec et par les femmes.
La France est déterminée à soutenir les femmes du monde arabe dans lensemble de leurs combats, car cest tout au long de la vie que leurs droits doivent être respectés.
Cela commence dès lenfance, avec le droit des petites filles à accéder à léducation. Si les pays arabes ont fait de nombreux efforts dans ce domaine, beaucoup reste encore à faire et nous sommes à leurs côtés pour les aider à progresser.
Lorsquelle passe à lâge adulte, une femme doit ensuite pouvoir être libre de réaliser son propre projet de vie.
Choisir son conjoint, disposer de son patrimoine, maîtriser sa fécondité pour enfanter dans des conditions satisfaisantes : à laube du XXIe siècle, ces droits qui semblent naturels pour tant de femmes dans le monde doivent être partagés par toutes les femmes du monde arabe.
Cest la raison pour laquelle nous soutenons sans réserve les pays qui sengagent vers labrogation des lois discriminant les femmes dans le domaine du mariage, du divorce, de lhéritage ou encore de la transmission de la nationalité.
Cest aussi la raison pour laquelle, en conformité avec les engagements pris lors des conférences du Caire et de Pékin, la France sest engagée en 2010 à investir 500 millions deuros supplémentaires sur cinq ans en faveur de laccès des filles et des femmes à la planification familiale et aux services de santé sexuelle et reproductive. Des programmes sont en cours dans seize pays, principalement en Afrique de lOuest, en Afghanistan et Haïti, en partenariat avec plusieurs agences des Nations unies, dont ONU Femmes, la nouvelle entité chargée de promouvoir légalité de sexes et lautonomisation des femmes. Si nous voulons réduire la mortalité maternelle, nous devons notamment accorder une attention toute particulière aux jeunes filles et à la lutte contre les mariages et les grossesses précoces.
Être libre de réaliser son projet de vie, cest aussi pouvoir entrer dans la vie active et disposer des moyens de conquérir son autonomie financière. Aujourdhui, cependant, la rive sud de la Méditerranée est la région où le taux demploi des femmes est le plus bas du monde. Pendant la Présidence française du G8, nous avons lancé le Partenariat de Deauville, pour mobiliser la communauté internationale en soutien des transitions arabes, et notamment pour encourager lemploi et développer la formation professionnelle. Ce partenariat, nous devons désormais le mettre plus activement au service des femmes. Nous porterons cette exigence auprès de la présidence américaine du G8 lors de la prochaine réunion des ministres des Affaires étrangères à la mi-avril à Washington. Je ne doute pas quHillary Clinton qui, je le sais, est très impliquée sur ces questions, aura à cur de sen saisir.
Être libre de réaliser son projet de vie, cest enfin pouvoir sépanouir pleinement dans la voie quon a choisie - à cet égard, Mme Noria al Hamami, directrice des Organisations internationales du ministère des Affaires étrangères du Yémen et première femme diplomate de son pays, est un exemple pour toutes les femmes de la région. Avec le «printemps arabe», des vocations sont nées, des figures ont émergé. Ces potentiels et ces espoirs ne doivent pas être étouffés. Aujourdhui, les femmes doivent trouver toute leur place dans la vie politique, économique et sociale. Elles doivent pouvoir participer pleinement aux processus décisionnels, sur un pied dégalité avec les hommes. Cest une condition déterminante pour létablissement et le maintien dune paix durable, qui a été reconnue par les résolutions Femmes, Paix, Sécurité du Conseil de sécurité des Nations unies et qui doit être remplie au plus tôt, dès ladoption de nouvelles Constitutions et alors que se mettent en place de nouveaux gouvernements.
Pour soutenir les femmes qui souhaitent sinvestir dans la vie publique, il me paraît essentiel de promouvoir le principe de parité. Fidèle à son message humaniste de liberté et de solidarité, forte dune vision du monde fondée sur le respect des droits universels et sur le refus du relativisme culturel, la France est en effet convaincue que légalité et la lutte contre les discriminations sont des principes fondateurs de toute démocratie moderne. Cest dans cet esprit que nous avons ratifié la Convention sur lélimination de toutes les formes de discrimination à légard des femmes - je profite de cette occasion pour saluer les actions du CEDAW (Comité pour lélimination de la discrimination à légard des femmes), qui célèbre cette année le 30e anniversaire de son entrée en vigueur. Nous appelons désormais à la mise en uvre effective de ce texte et à la levée des réserves, comme la fait courageusement le Maroc lan dernier.
Le premier des droits dune femme, à chacune des étapes de sa vie, cest le droit à lintégrité physique. Notre premier devoir, cest donc de protéger toutes celles qui, trop souvent encore, subissent la violence - violence que beaucoup de femmes ont connue durant les révolutions, mais aussi violences du quotidien, domestiques, sexuelles ou crimes dhonneur.
La France condamne fermement toutes ces formes de violence. Elle est déterminée à travailler avec les acteurs de la région à linstauration de dispositions législatives pour léradiquer. Cest dans cet esprit que nous avons développé un partenariat étroit avec ONU Femmes, avec laquelle nous menons des programmes de lutte contre les violences à hauteur de 1,5 million deuros pour la période 2011-2013 en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Mme Maya Morsy, directrice dONU Femmes au Caire, pourrait peut-être nous en dire quelques mots tout à lheure.
Avant de conclure, je voudrais évoquer une question quici, en France, beaucoup dentre nous se posent : cest la question de la compatibilité entre lislam et les droits de la femme. Il y a quelques temps, jai reçu Mme Tawakkol Karman, la prix Nobel de la paix yéménite. Elle ma longuement expliqué comment elle voyait la pratique dune religion à laquelle elle est profondément attachée dans le plus profond respect des droits des femmes. Cela ma conforté dans la conviction qui est la mienne quil existe un islam moderne, intégralement conforme aux exigences de la foi et intégralement conforme aux valeurs universelles de droits de lindividu, de liberté et de dignité humaine.
Et je suis convaincu que les femmes de la rive sud de la Méditerranée, qui tout autant que les hommes ont participé au «printemps arabe», qui tout autant que les hommes ont voté pour élire les gouvernements de transition, auront à cur de veiller à ce que leurs droits, leur dignité et leurs chances dans la vie soient respectées par les nouvelles majorités.
Mesdames, Messieurs,
Le chemin est encore long, mais une dynamique est enclenchée et rien ne larrêtera. Soyez-en sûrs, la France sera à vos côtés pour vous épauler dans votre combat pour la défense de légalité et des droits des femmes. Je souhaite que notre échange de ce matin nous permette de tracer ensemble des voies de progrès et, pour quil ny ait pas dambiguïté, je voudrais ajouter quil nous reste beaucoup de progrès à faire nous aussi. Cest la raison pour laquelle je vous quitterai tout à lheure pour me rendre devant les femmes diplomates et leur expliquer quune nouvelle loi qui vient dêtre votée par le Parlement va faire obligation de réserver 40 % des postes dencadrement de la haute fonction publique, notamment 40 % des postes dambassadeur, aux femmes. Comme nous sommes très ambitieux, mais très réalistes aussi, nous nous sommes donnés jusquà 2018 pour y arriver. Il va donc falloir beaucoup de volonté. Vous voyez que nous ne sommes pas là pour vous donner des leçons mais pour vous dire tout simplement que nous sommes à vos côtés et que nous partageons vos objectifs.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 14 mars 2012