Texte intégral
Q - La France recommande à ses ressortissants de quitter le Mali. Pourquoi ?
R - Parce que la situation se dégrade très rapidement. Vous savez que nous avons dès le départ condamné ce coup dÉtat, demandé le retour à lordre constitutionnel le plus vite possible et nous soutenons à 100% les initiatives de la CEDEAO. Cest la raison de ma présence ici ce matin. Jespère pouvoir participer, comme on my a invité, à la réunion qui va se tenir en début daprès-midi. Il faut donc dabord travailler sur le plan politique pour que lordre constitutionnel, je lai dit, soit rétabli et que lon puisse aller le plus vite possible à des élections permettant de désigner un pouvoir légitime. Ensuite, il y a la question militaire puisquil semble que loffensive touarègue se déploie vers le sud et là, nous allons en parler. Donc la situation est dangereuse et cest la raison pour laquelle jai demandé à nos ressortissants de quitter le Mali pour ne prendre aucun risque. Nous allons aussi fermer notre lycée en anticipant sur les vacances de Pâques. Bref, je crois quil faut prendre le maximum de précautions et cest ce que jai décidé de faire.
Q - Loffensive touarègue et islamiste au nord, cest une menace pour la communauté française ?
R - Bien entendu. Je rappelle que nous avons six otages au Sahel et que AQMI nous désigne très explicitement comme une cible, donc il faut prendre le maximum de précautions et il semble que cette fraction islamiste, djihadiste, extrémiste, soit en train de prendre le dessus au milieu des différentes factions touarègues. Donc notre inquiétude est maximum bien sûr.
Q - Concrètement que peuvent faire la France et la communauté internationale, et lAfrique, contre ça ?
R - Soutenir, je le répète, linitiative de la CEDEAO. Je crois que cest aux Africains de trouver lissue à cette crise : à lUnion africaine, à la communauté des États dAfrique de lOuest qui est en première ligne. Le président Compaoré a engagé une médiation donc il y a des raisons de penser que le volet politique peut se débloquer. La junte a annoncé quelle était prête à rétablir la Constitution et à mettre en place un dispositif qui permette daller vers lélection dun nouveau président. Donc, de ce côté-là, je crois que les choses peuvent avancer. En revanche le volet militaire, lui, mérite une concertation plus approfondie et cest ce qui va être fait tout à lheure dans cette réunion de la CEDEAO.
Q - Cest-à-dire que loption militaire nest pas écartée contre la rébellion ?
R - Il appartient à la communauté des États dAfrique de lOuest den décider. Ce nest évidemment pas la France qui va se porter en première ligne. Donc je crois que cest un sujet de réflexion aujourdhui que les chefs dÉtat vont aborder.
Q - Pas en première ligne, mais en soutien ?
R - Non, la France ne sengagera pas militairement. Nous pouvons aider sur le plan logistique ou de la formation, mais il nest pas question de mettre des soldats français sur le sol, bien entendu.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 12 avril 2012
R - Parce que la situation se dégrade très rapidement. Vous savez que nous avons dès le départ condamné ce coup dÉtat, demandé le retour à lordre constitutionnel le plus vite possible et nous soutenons à 100% les initiatives de la CEDEAO. Cest la raison de ma présence ici ce matin. Jespère pouvoir participer, comme on my a invité, à la réunion qui va se tenir en début daprès-midi. Il faut donc dabord travailler sur le plan politique pour que lordre constitutionnel, je lai dit, soit rétabli et que lon puisse aller le plus vite possible à des élections permettant de désigner un pouvoir légitime. Ensuite, il y a la question militaire puisquil semble que loffensive touarègue se déploie vers le sud et là, nous allons en parler. Donc la situation est dangereuse et cest la raison pour laquelle jai demandé à nos ressortissants de quitter le Mali pour ne prendre aucun risque. Nous allons aussi fermer notre lycée en anticipant sur les vacances de Pâques. Bref, je crois quil faut prendre le maximum de précautions et cest ce que jai décidé de faire.
Q - Loffensive touarègue et islamiste au nord, cest une menace pour la communauté française ?
R - Bien entendu. Je rappelle que nous avons six otages au Sahel et que AQMI nous désigne très explicitement comme une cible, donc il faut prendre le maximum de précautions et il semble que cette fraction islamiste, djihadiste, extrémiste, soit en train de prendre le dessus au milieu des différentes factions touarègues. Donc notre inquiétude est maximum bien sûr.
Q - Concrètement que peuvent faire la France et la communauté internationale, et lAfrique, contre ça ?
R - Soutenir, je le répète, linitiative de la CEDEAO. Je crois que cest aux Africains de trouver lissue à cette crise : à lUnion africaine, à la communauté des États dAfrique de lOuest qui est en première ligne. Le président Compaoré a engagé une médiation donc il y a des raisons de penser que le volet politique peut se débloquer. La junte a annoncé quelle était prête à rétablir la Constitution et à mettre en place un dispositif qui permette daller vers lélection dun nouveau président. Donc, de ce côté-là, je crois que les choses peuvent avancer. En revanche le volet militaire, lui, mérite une concertation plus approfondie et cest ce qui va être fait tout à lheure dans cette réunion de la CEDEAO.
Q - Cest-à-dire que loption militaire nest pas écartée contre la rébellion ?
R - Il appartient à la communauté des États dAfrique de lOuest den décider. Ce nest évidemment pas la France qui va se porter en première ligne. Donc je crois que cest un sujet de réflexion aujourdhui que les chefs dÉtat vont aborder.
Q - Pas en première ligne, mais en soutien ?
R - Non, la France ne sengagera pas militairement. Nous pouvons aider sur le plan logistique ou de la formation, mais il nest pas question de mettre des soldats français sur le sol, bien entendu.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 12 avril 2012