Texte intégral
Je voudrais remercier de tout cur Marcia LINS et toute sa délégation dêtre là aujourdhui. Cest un immense honneur de vous recevoir au sein du Ministère des sports, un immense honneur de recevoir autant de grands sportifs :
- Carlos Alberto Parreira, entraîneur de léquipe nationale de football championne du monde en 1994,
- Paulo Cesar Lima, champion du monde 1970, qui a joué au sein de lOlympique de Marseille,
- Robson Caetano da Silva, athlète médaillé aux Jeux Olympiques de Séoul et dAtlanta,
- Rogerio Sampaio, Champion Olympique de judo à Barcelone,
- Vitor Belford, Champion de jiu-jitsu.
Je noublie pas non plus les sportifs français présents aujourdhui qui simpliquent dans le sport français au-delà de leur propre pratique sportive.
Jai rencontré Marcia LINS en novembre 2011, à Clermont-Ferrand, lors dune Convention organisée par Michelin sur le Sport et lEntreprise. La présence de la Secrétaire dEtat aux sports de lEtat de Rio à cette conférence mérite dêtre soulignée. Elle montre que les entreprises françaises ont su développer des liens forts, et pas seulement économiques, avec les pays au sein desquels ils simplantent. Et ce nest pas anodin : 500 entreprises françaises sont aujourdhui implantées au Brésil.
Ce premier échange avec Marcia LINS a été loccasion déchanger nos visions respectives du sport. Et nous nous sommes rendu compte quelles convergeaient.
Le Brésil fait partie des quelques pays qui investissent massivement dans le sport. Cest au cur de lidentité brésilienne. Partout dans les rues, sur la plage, vous voyez des personnes de tout âge faire du sport. La plage de Copacabana nest dailleurs pas loin dêtre le plus grand terrain de sport du Brésil.
Les Brésiliens ont compris tout ce que le sport peut apporter en matière de rayonnement, dinsertion, déducation, de santé ou de développement économique. Et cela se traduit par une politique sportive très ambitieuse : lorganisation de la Coupe du monde 2014 et des Jeux Olympiques de 2016 ou encore la rénovation du mythique stade Maracaña.
A seulement deux ans dintervalle, lEtat de Rio va accueillir les deux plus grands événements sportifs planétaires. Les deux plus grands événements en termes daudience : autour de 3 milliards de spectateurs pour le Mondial de football et de 5 milliards pour les Jeux olympiques.
Je pense que la France doit sen inspirer.
La France doit défendre sa place sur la scène sportive internationale. Je lavais déjà souligné dans le rapport que jai remis au Président de la République, lorsque jétais parlementaire.
Nous avons besoin déquipements denvergure pour pouvoir accueillir les plus grandes compétitions mondiales. Je tiens à ce propos à souligner que, depuis 2007, le Gouvernement a investi près de 500 millions deuros dans la construction de grands stades, darénas et déquipements olympiques.
Nous avons besoin de mieux définir et accompagner nos candidatures aux grands événements. Enfin, nous devons être plus forts, plus présents et plus actifs dans les instances internationales du sport.
Sur tous ces points, je le redis, nous pouvons nous inspirer de laction de lEtat de Rio.
Jai créé en France un comité stratégique international pour structurer nos actions en matière de rayonnement et dinfluence à linternational. Jaimerais quil sollicite lexpertise des Brésiliens, qui ont porté une candidature exemplaire pour les Jeux de Rio 2016.
Jai également installé un cercle des entreprises partenaires du sport pour impliquer nos entreprises dans notre stratégie pour le sport. Jaimerais y associer les entreprises françaises présentes au Brésil.
Il est évident que la France et lEtat de Rio ont beaucoup à apprendre lun de lautre.
Cest pourquoi, lorsque jai accompagné le Premier Ministre au Brésil en décembre dernier, jai tenu à revoir Marcia LINS. Lors dun dîner fort sympathique, nous avons décidé de formaliser un accord de coopération entre la France et lEtat de rio de Janeiro. Marcia a bien compris que les deux grands événements que lEtat de Rio va accueillir ne sont quun point de départ. Le sport est un investissement davenir.
Laccord de coopération couvre un éventail très large de sujets : la gouvernance du sport, le haut niveau, lorganisation des grands événements, linsertion par le sport, mais aussi la lutte contre le dopage, la corruption et les violences dans les stades.
La base avancée de Guyane y figure également. Je me suis rendu en Guyane les 28 et 29 février derniers pour suivre lavancement de la Base avancée.
Nous sommes en train de développer une structure dexcellence qui sera pour la France une porte ouverte sur tout le sport sud-américain. Je voudrais remercier Roger-Michel LOUPEC, président du GIP et Vice-président de la Région Guyane et les sportifs, Bernard LAMA, Malia METELLA, pour leur engagement dans ce projet et leur présence aujourdhui.
Enfin, nous avons intégré à laccord le projet Sorbonne Rio 2016, dont lobjet est de renforcer les liens sportifs, mais aussi culturels, entre la France et le Brésil. Je dis bien « renforcer », car des liens forts existent déjà : la France est la première destination européenne pour les étudiants brésiliens.
Depuis leur arrivée, Marcia LINS et sa délégation ont rencontré plusieurs acteurs du sport français : lARJEL, lINSEP, la Fédération française de football. Cet après-midi et demain, ils visiteront le Stade de France et le laboratoire de lAgence Française de Lutte contre le Dopage, avant davoir plusieurs réunions avec le Ministère des sports, le CNOSF et lUniversité de la Sorbonne.
Cet accord nest pas juste un bout de papier qui restera lettre morte. Cest du concret. Nous avons déjà commencé à travailler et je tiens à remercier les responsables des instances sportives françaises qui simpliquent dores et déjà dans le projet.
Je remercie Marcia et sa délégation de nous faire lhonneur de leur présence. Cet accord est la concrétisation dune vision commune du sport et le début dune coopération de long terme.
Je vous remercie.
Source http://www.sports.gouv.fr, le 22 mars 2012