Texte intégral
Dès le 8 avril, jai été le premier à mettre en garde dans la campagne présidentielle contre le risque dune attaque
spéculative prochaine sur la dette française. En effet, à partir du 16 avril, la société Eurex commercialisera de
nouveaux contrats à terme permettant de jouer avec de forts effets de leviers sur la dette française (FOAT), ce qui
est notamment susceptible dentraîner une flambée des taux auxquels emprunte la France.
La médiatisation soudaine ces derniers jours de cette possible attaque spéculative ne peut pas être réduite à une
entreprise visant à favoriser la réélection de Nicolas Sarkozy. Croire cela reviendrait à se leurrer gravement sur
lampleur de la crise financière et sur la volonté des marchés financiers, opérant à partir de la City et Wall
Street, de mettre à genoux la France et plus généralement les États-nations.
Les marchés financiers regardent aujourdhui dun mauvais il la marge de manuvre quaura le prochain président de
la République français, en particulier sil sagit dun président socialiste disposant de la majorité dans les deux
chambres. Ils craignent par dessus tout, la pression que le peuple et la base socialiste pourraient exercer sur les
dirigeants français.
Face aux turbulences qui sannoncent et à la guerre que déclarent les marchés financiers à la France, notre pays,
fort de son histoire et de la nature de ses institutions, nest pas démuni et désarmé.
Linterdiction des ventes à découvert, préconisée par certains candidats, nest en aucun cas une mesure suffisante.
Au lendemain du second tour de lélection présidentielle, les mesures suivantes devront être prises de toute
urgence :
- Afin de faire sauter le verrou financier, une loi Glass-Steagall doit être adoptée au plus vite. Elle doit
consister en une véritable séparation des banques daffaires et des sociétés dassurance dune part, et des banques
de dépôt et de crédit aux particuliers et aux entreprises dautre part. Une simple séparation des « activités » de
banques en les laissant sous le même toit serait insuffisante.
- Une commission denquête parlementaire doit être
créée simultanément. Elle doit être dotée de pouvoirs dinstruction et de réquisition pour pouvoir préparer la
séparation des banques et examiner leurs activités spéculatives.
- LÉtat doit protéger les fonctions nécessaires
des banques de dépôt et de crédit. Les banques daffaire qui ont spéculé et perdu ne doivent, quant à elles, plus
être renflouées et pourront être mises en faillite ordonnée.
- Toutes les dettes engendrées par le système
financier ces dernières décennies, quelles soient publiques ou privées, ne pourront pas être remboursées. Il faut
procéder à une remise à plat et à un tri permettant de déterminer les dettes légitimes et celles qui ne le sont pas,
comme les dettes de jeu.
Cest ainsi que nous pourrons sortir de la « mystique de léquilibre budgétaire » dénoncée par Jean Zay, le ministre
du Front Populaire. Ces mesures durgence sont le préalable indispensable à une politique de crédit productif public
qui permettra de financer une politique de grands projets et de grands travaux, seule susceptible dassurer lavenir
de la France, de son économie et de ses services publics. Sans cela, laggravation de la crise économique et des
saccages sociaux quelle engendre seront irrémédiables.
Si le prochain président de la République nadopte pas ces mesures de mise au pas de la finance, il portera devant
lhistoire la responsabilité des démantèlements financiers qui suivront. Plus jobtiendrai de voix au soir du
premier tour de lélection, plus la pression sur le prochain président de la République pour quil adopte cette
feuille de route sera forte et plus ma voix pourra porter dans le combat qui sannonce.
Source : http://www.cheminade2012.fr, le 17 avril 2012
spéculative prochaine sur la dette française. En effet, à partir du 16 avril, la société Eurex commercialisera de
nouveaux contrats à terme permettant de jouer avec de forts effets de leviers sur la dette française (FOAT), ce qui
est notamment susceptible dentraîner une flambée des taux auxquels emprunte la France.
La médiatisation soudaine ces derniers jours de cette possible attaque spéculative ne peut pas être réduite à une
entreprise visant à favoriser la réélection de Nicolas Sarkozy. Croire cela reviendrait à se leurrer gravement sur
lampleur de la crise financière et sur la volonté des marchés financiers, opérant à partir de la City et Wall
Street, de mettre à genoux la France et plus généralement les États-nations.
Les marchés financiers regardent aujourdhui dun mauvais il la marge de manuvre quaura le prochain président de
la République français, en particulier sil sagit dun président socialiste disposant de la majorité dans les deux
chambres. Ils craignent par dessus tout, la pression que le peuple et la base socialiste pourraient exercer sur les
dirigeants français.
Face aux turbulences qui sannoncent et à la guerre que déclarent les marchés financiers à la France, notre pays,
fort de son histoire et de la nature de ses institutions, nest pas démuni et désarmé.
Linterdiction des ventes à découvert, préconisée par certains candidats, nest en aucun cas une mesure suffisante.
Au lendemain du second tour de lélection présidentielle, les mesures suivantes devront être prises de toute
urgence :
- Afin de faire sauter le verrou financier, une loi Glass-Steagall doit être adoptée au plus vite. Elle doit
consister en une véritable séparation des banques daffaires et des sociétés dassurance dune part, et des banques
de dépôt et de crédit aux particuliers et aux entreprises dautre part. Une simple séparation des « activités » de
banques en les laissant sous le même toit serait insuffisante.
- Une commission denquête parlementaire doit être
créée simultanément. Elle doit être dotée de pouvoirs dinstruction et de réquisition pour pouvoir préparer la
séparation des banques et examiner leurs activités spéculatives.
- LÉtat doit protéger les fonctions nécessaires
des banques de dépôt et de crédit. Les banques daffaire qui ont spéculé et perdu ne doivent, quant à elles, plus
être renflouées et pourront être mises en faillite ordonnée.
- Toutes les dettes engendrées par le système
financier ces dernières décennies, quelles soient publiques ou privées, ne pourront pas être remboursées. Il faut
procéder à une remise à plat et à un tri permettant de déterminer les dettes légitimes et celles qui ne le sont pas,
comme les dettes de jeu.
Cest ainsi que nous pourrons sortir de la « mystique de léquilibre budgétaire » dénoncée par Jean Zay, le ministre
du Front Populaire. Ces mesures durgence sont le préalable indispensable à une politique de crédit productif public
qui permettra de financer une politique de grands projets et de grands travaux, seule susceptible dassurer lavenir
de la France, de son économie et de ses services publics. Sans cela, laggravation de la crise économique et des
saccages sociaux quelle engendre seront irrémédiables.
Si le prochain président de la République nadopte pas ces mesures de mise au pas de la finance, il portera devant
lhistoire la responsabilité des démantèlements financiers qui suivront. Plus jobtiendrai de voix au soir du
premier tour de lélection, plus la pression sur le prochain président de la République pour quil adopte cette
feuille de route sera forte et plus ma voix pourra porter dans le combat qui sannonce.
Source : http://www.cheminade2012.fr, le 17 avril 2012