Texte intégral
Mes chers amis, dabord, je veux saluer les centaines de nos amis qui sont dans la deuxième salle là-haut, qui nous regardent, qui nont pas pu rentrer dans la salle. Jen viens. Javais promis de leur adresser, ils nous voient au travers dun écran. Et puis je veux saluer les 5 ou 600 personnes qui sont dehors et qui ne peuvent rentrer ni dans la première ni dans la seconde. Franchement, je men excuse auprès deux et, en même temps, je préfère tellement avoir ce genre de problème à gérer.
Mes chers amis, vous aurez, dans quelques jours, à faire un choix absolument historique. Je ne veux pas quon galvaude les mots mais ici, ici en Bretagne, on connaît le sens des mots. Cest un choix historique. Il ne sagira pas de voter par habitude. Il ne sagira pas de choisir un camp. Il sagira de répondre à une question, la seule : où, nous, les Français, voulons-nous aller ? Cest un moment absolument décisif.
Je veux prendre un petit temps pour essayer dexpliquer les choses parce que cest lavenir de vos familles, de vos enfants, de nos territoires qui est en cause. Il y aura une alternative. Il y a ceux qui disent : « Le monde nexiste pas, nous sommes seuls au monde. » Il y a ceux qui disent : « La crise, ça na pas existé. On peut faire, après la crise, comme on faisait avant la crise. » Cest leur droit de penser cela mais cest mon devoir de chef de lÉtat qui a conduit la France pendant quatre ans au milieu des pires difficultés et des crises dune violence inouïe que de dire aux Français : le monde existe, nous ne pouvons pas faire comme sil nexiste pas. Nous sommes en compétition avec les autres. Cest notre devoir de préparer lavenir et nous ne pouvons pas faire, après les crises que nous avons connues, comme on faisait avant.
Et je veux vous le démontrer dossier par dossier, question par question. Laffaire ne consiste pas à dire : toute ma vie, jai voté à droite ou toute ma vie, jai voté à gauche ou toute ma vie, jai voté au centre. La question, cest de se libérer de tout ce quon a fait dans le passé pour se tourner vers lavenir et daffirmer un choix pour la France. Cest cela la question qui est posée, il ny en a pas dautre ! Et si vous êtes convaincus, comme nous, que ce choix est historique, alors je vous demande à vous, la majorité silencieuse, toutes ces femmes et ces hommes raisonnables qui ont construit leur famille et leur vie en ne demandant rien à personne, qui, quand ils ont souffert parce que tous ici, dans nos vies, on sait quil y a un moment où on met un genou à terre, mais qui avez trop de fierté quand vous souffrez pour le dire, à cette France que vous représentez, qui, quand elle nest pas daccord, le pense très fort mais ne casse pour le dire, à cette France qui est tellement peu adaptée au système médiatique qui ne donne la parole quà celui qui parle le plus fort pour dire les choses les plus grosses, les plus énormes, les mensonges les plus souvent prononcés, je veux dire à cette France qui vit de son travail, qui aime son terroir, qui aime sa famille et qui est préoccupée par lavenir de son pays, je veux dire à cette France : ne vous laissez pas voler le résultat dune élection historique pour notre pays. Voilà ce qui est en cause aujourd'hui !
Et je le dis devant mes amis. Je le dis parce que cest ma conviction, la France a tous les atouts pour réussir dans lavenir. Nous avons la jeunesse, nous avons les savants, nous avons les infrastructures, nous avons une politique familiale et une démographie qui fait lenvie du monde entier, en tout cas lenvie de lEurope entière. Nous savons travailler. Nous avons une main-duvre de qualité. Mais les quatre années de crise dune violence inouïe ont montré quil y avait des faiblesses françaises quil nous faut corriger maintenant, que ce qui nous attend pour compter dans le monde de demain, cest un gigantesque effort dinvestissement, dinnovation et de formation pour que la France puisse garder son rang parce que laffaire centrale, cest quun pays faible ne peut pas protéger vos familles. Un pays fort peut protéger vos familles. Il y a un lien entre le destin de chaque famille de Bretagne et le destin de la France et cest ce lien dont je ne veux pas quil soit cassé parce quun pays faible ne protégerais pas les Français dans un monde dangereux, complexe, où la compétition est absolument redoutable.
Alors, quest-ce quil faut faire ? Le choix est absolument simple. Il y a dabord tout ce à quoi nous tenons, les valeurs qui sont les nôtres. Au premier rang de ces valeurs, il y a le travail. Et là, se pose une première ligne de démarcation entre nos adversaires et nous. Nous, nous considérons que le travail est une émancipation, que cest le chômage qui est une aliénation, que tout doit être fait pour encourager le travail, pour valoriser le travail, pour récompenser le travail. Nous sommes attachés à la justice. Certains comportements et certaines rémunérations nous ont choqués. Mais nous choque aussi que celui qui ne travaille pas puisse gagner autant, voire davantage que celui qui travaille. La justice, elle est en haut et en bas.
Le travail, cela veut clairement dire que nous devons réfléchir ensemble au financement de notre protection sociale. Un sujet très difficile que mes amis parlementaires et élus ici connaissent bien et que tu connais bien, Agnès. La question est la suivante. Nous avons un modèle social auquel nous tenons mais ce modèle social ne peut plus être financé exclusivement par la taxation du travail car le travail se délocalise. Si nous ajoutons charge après charge, coût après coût sur le travail, alors, quest-ce quil restera, sur ces terres de Bretagne, comme activité de production, que cela soit pour lagriculture ou que cela soit pour lentreprise ? Nous devons donc faire un choix courageux. Et jétais heureux, cher Jean-François, de pouvoir compter sur toi sur ce choix courageux. Jai voulu que les importations participent au financement de notre modèle social en allégeant de 5,4 points les cotisations que payent les agriculteurs sur leurs salariés et les entrepreneurs sur leurs salariés. Ça rentrera en vigueur en octobre parce que si on ne fait pas ça, on est complice des délocalisations. Ce nest pas aux entreprises de payer la politique familiale de la France. Ce nest pas à elles.
Alors, naturellement, cest difficile parce que lorsquil sagit de baisser les cotisations, elles baisseront pour 93 % des salariés de lagriculture, pour 75 % des salariés de lindustrie et pour 63 % des salariés des services. Mais il faut payer par quelquun parce que, naturellement, la politique familiale, jy tiens. Et lorsquon voit que les Français sont friands de téléphone portable, dordinateur ou de télévision à écran plat, il ny en a pas un seul qui est fabriqué en France. Il est normal que ce quon importe soit frappé par une augmentation de la TVA qui vient compenser le coût du travail.
Cest un choix central ! Cest un choix absolument central parce que de ce choix dépendra notre capacité à financer votre protection sociale. Dans la protection sociale, il y a la question des retraites. Ici, cest une terre où on travaille mais cest une terre aussi où les anciens ont bien mérité de se reposer après une vie consacrée au travail. Il y a deux ans, jai affronté la mauvaise humeur dun certain nombre dentre vous en proposant la réforme des retraites. Je lai fait en conscience. Je viens à cette campagne en vérité. Je ne viens pas pour me cacher, pour me dissimuler. Il y a 15,5 millions de retraités en France. Pour 1,5 million dentre eux, les retraites nétaient pas payées. On leur mentait. On allait chercher à la banque un argent que lon na pas. Je me suis dit : on ne peut pas continuer comme ça. Je naccepterai pas de prendre des leçons de la part de ceux qui ont fait la retraite à 60 ans en 1983 alors quils savaient pertinemment quon navait pas largent pour faire ce cadeau qui était un marché de dupe. De dupe !
Mais je veux mexpliquer là-dessus ! Naturellement que lorsque jai dit aux Français : il va falloir travailler 2 années de plus parce que vous gagnez 1 trimestre despérance de vie chaque année. Pourquoi lai-je fait ? Je lai fait pour que demain, vous qui partirez un jour à la retraite, vous ne soyez pas la remorque et à la charge de vos enfants. Parce que je lai fait parce que je ne veux pas que notre génération soit la génération qui reste dans lhistoire comme celle qui a refusé de payer ses dettes et qui a transmis à la génération daprès, enfants et petits-enfants, des dettes quelle était incapable de payer.
Grâce à la réforme que nous avons mise en uvre, les retraites ont été payées, le régime de retraite est équilibré. Mieux, nous sommes le seul pays dEurope où non seulement on na pas baissé les retraites, mais où on les a actualisées sur linflation 3 milliards deuros de pouvoir dachat chaque année en plus pour les retraités. Oui ! Parce que quand on sauve le régime de retraite, on peut garantir le maintien du pouvoir dachat pour les retraités. Et jai aussi quau 1er juillet de cette année, les retraites seront payées le 1er du mois et non pas le 8 parce que ce nest pas aux retraités à faire la trésorerie de lÉtat. Quand on prend les bonnes décisions, quand on a le courage de les assumer, on peut alors améliorer la vie quotidienne de nos compatriotes.
Je nai pas à me cacher davoir fait ça. Mais quand jai fait ça, nos parlementaires et je vous en, je les en remercie mont soutenu, le Nouveau Centre, cher Hervé MORIN, ma soutenu. Mais lorsquil a fallu discuter avec les syndicats, pas un seul syndicat ne pensait quil fallait une réforme des retraites. À ceux qui mont reproché de ne pas dialoguer, il fallait que je fasse quoi ? Que je minstalle ? On se regarde ? Dun côté de la table, il y a ceux qui disent : « Il ny a pas dallongement de la durée de la vie, il ny a pas de problème de financement des retraites. » ; et de lautre, il y avait nous. Si javais cédé, dans quelle situation serions-nous aujourd'hui ? 9 manifestations nationales, des millions de gens dans la rue. Je nai pas reculé dun millimètre parce que lintérêt général était en cause. Voilà la vérité ! Elle est là la vérité ! Et dailleurs, si javais reculé, les mêmes qui manifestaient contre la réforme viendraient me demander des comptes aujourd'hui en me disant : « Pourquoi le régime est au bord de la faillite ? » Et à ceux qui ne me croiraient pas, je leur demande juste une chose : regardez ce qui arrive aux pays qui, pendant que je faisais la réforme des retraites et que jaffrontais les manifestants, regardaient sans faire les réformes. Y a-t-il un seul Français, y a-t-il un seul habitant de cette région qui souhaiterait, aujourd'hui, connaître la situation de la Grèce, de lIrlande, du Portugal ou de lEspagne ? Il ny en a pas un seul ! Voilà la vérité ! Elle est là la vérité !
LEspagne a baissé les retraites, a baissé le niveau des pensions parce quils nont plus largent pour les payer. Le Portugal a diminué de 15 % les pensions de retraite parce quil ny a pas dargent pour payer. LIrlande a baissé de 10 % les pensions et les salaires dans la fonction publique parce quil ny a pas dargent pour payer. Nous avons garanti le pouvoir dachat parce que, clairement, le choix que nous avons fait : si on vit plus longtemps, on travaillera plus longtemps. Et le problème, ce nest pas le travail ; le problème, cest le chômage. Voilà la réalité des valeurs qui sont les nôtres.
Mais je veux aller plus loin avec vous parce quautour de cette question du travail, cest, au fond, la société dans laquelle on veut vivre. Nous avons connu une période extraordinaire de lhistoire de notre pays où le ministre le plus important, cétait, souvenez-vous, le ministre du Temps libre. Un ministre qui devait être drôlement occupé. Il y a eu laffaire des trente-cinq heures qui partait dune analyse économique fausse qui est celle du partage du travail, mais surtout qui a été une faute morale parce que ça a laissé à penser aux plus jeunes que le travail est lennemi. Cette période, souvenez-vous, extravagante où, dans les parkings des entreprises, on voyait arriver en fin daprès-midi linspecteur du travail pour traquer le délinquant absolu, cest-à-dire le cadre qui osait rester à son bureau après les heures de bureau. On a connu ça !
Dans le même temps, les Chinois, les Indiens, les Brésiliens, les Mexicains, la course du monde continuait ! Et nous, voilà, on traquait les cadres dentreprise qui aimaient leur travail et qui restaient plus longtemps. Vous tous qui avez fondé votre famille, qui avez fait votre vie, combien de dizaine de milliers dheures de travail parce que vous aimez vos enfants, parce que vous aimez votre famille et parce que vous pensez à quelque chose, cest que vos enfants et vos petits-enfants, vous souhaitez quils commencent dans la vie un peu plus haut que vous, vous avez commencé et quils connaissent une vie moins difficile que celle que vous avez connue ? Cest ça nos valeurs !
Alors jai proposé de créer un nouveau droit et un nouveau devoir, cest la question de la formation professionnelle qui est centrale. Lautre jour, jétais à la télévision dans une émission qui était assez longue avec un reportage, je me suis demandé si on était en France. Enfin, tout allait mal, tout sécroulait. Naturellement, je précise que jen étais le responsable parce que ça cest un sujet absolument central. Et il y avait un monsieur très sympathique qui avait envoyé, tenez-vous bien, 2 500 curriculums vitae en 5 ans. Et ça ma donné une idée, je me suis dit : mais dans le fond, ce pauvre homme, après 2 500 curriculums vitae, il na plus aucune confiance en lui. Et il ny avait personne donc qui a pris la peine de téléphoner à ce monsieur pour lui dire : « Vous pouvez même en envoyer 5 000 des curriculums vitae que ça ne changerait rien. Il faut vous apprendre un nouveau métier, il faut faire un bilan de compétences et il faut vous donner une nouvelle chance. »
Mais je pense à dautres personnes. La mère de famille qui a voulu, pendant 15 ans, se consacrer à léducation de ses enfants, on ne va pas le lui reprocher. Mais le jour où ses enfants sen vont, vous savez, ce moment de lexistence extraordinaire où lenfant attend avec impatience sa mère et puis, du jour au lendemain, il lui dit : « Tu peux tarrêter dans la rue dà côté. » Je vois que cest du vécu et nous avons donc des souvenirs communs. Cette mère de famille, quand elle veut reprendre une activité professionnelle après 15 ans, je vais vous dire une chose, elle a perdu confiance en elle. Et quelle est sa chance de trouver une activité professionnelle si la société ne lui donne pas la chance dapprendre un nouveau métier ?
Ce jeune, parce que tous, nous navons pas la chance davoir des bêtes à concours (bac + 18). Ah ! Cest du vécu encore, ça ! Bon, Il y a plusieurs manières de réussir, il ny a pas quune seule voie de réussite. Ce jeune qui nest pas fait pour passer des longues études ou passer des concours, ce jeune, par exemple, passionné dordinateur et moins passionné par le bac, est-ce quon ne peut pas valoriser ses qualités devant lordinateur en créant un bac numérique dans des académies qui prépareraient à ce bac numérique pour que ce que parents considèrent comme un défaut devienne, pour la société, une qualité parce quon en aura besoin ? Est-ce quon doit lobliger, ce jeune, à passer par lalgèbre, par la géométrie et par tout un tas de matières quil ne maîtrisera pas et qui, de toute manière, ne lintéressent pas ? Est-ce quil ny a pas, là aussi, une chance à lui donner ?
Bref, la question de la formation professionnelle, quand les dames de LEJABY mont appelé au secours, 35 ans dans le textile, il y en a une, déléguée CGT, Arlette ça ne sinvente pas , bon, qui ma dit : « 35 ans dans le textile, je reste dans le textile. Et par ailleurs, jhabite Yssingeaux, je reste à Yssingeaux. » Eh ben je dis : « Arlette, ça ne va pas être possible parce que vous pouvez rester à Yssingeaux mais le textile à Yssingeaux, malheureusement, il ny en a plus. » On la mise dans la maroquinerie, on lui a offert une formation professionnelle et tout ce quelle avait appris de précision, de rigueur dans 35 années dans le textile, elle va le retrouver dans la maroquinerie. Et cest comme une nouvelle jeunesse, un nouveau départ.
Bref, je souhaite que désormais, une femme ou un homme au chômage ne soit pas indemnisé pour rester chez lui à perdre sa confiance mais soit rémunéré pour suivre une formation qualifiante. À la fin de cette formation je précise les choses , il sera obligé daccepter loffre demploi qui correspond à cette formation qualifiante. Des droits et des devoirs. Pas lun sans lautre, lun et lautre.
Alors on ma fait un reproche, on ma dit que je ne considérais pas assez les syndicats. Quand les syndicats font de la politique, ils se trompent. Ce nest pas leur rôle. La formation professionnelle, ce sont 35 milliards deuros par an. Mais tenez-vous bien, il y a 10 % des chômeurs qui sont en formation. Donc il y a quelque chose qui ne va pas. Et la chose qui ne va pas, cest une injustice, une injustice que jexprimerais ainsi : si vous êtes dans un grand groupe international qui fait des milliards deuros de bénéfices, que vous avez déjà HEC et que vous voulez faire lINSEAD, il y aura toujours quelquun pour vous rémunérer. Si vous avez cinquante-sept ans, que vous êtes dans le textile et que vous êtes en province et que vous voulez changer de métier, il ny a pas de formation pour vous. Donc il faut changer notre système parce que les fonds de la formation professionnelle vont dabord à ceux qui en ont, en fait, le moins besoin.
Si les organisations syndicales acceptent de réformer le système, alors on le fera avec les organisations syndicales. Avant la fin de lannée 2012, si elles nacceptent pas, parce que derrière, il y a dautres choses, pardon de le dire, et notamment le financement des mêmes organisations syndicales il faut aller en vérité à cette campagne électorale, il faut mettre les dossiers sur la table, il faut dire les choses telles quelles sont , alors je me tournerai vers le peuple français par le biais du référendum et je vous poserai 2 questions : êtes-vous daccord pour un droit à la formation professionnelle quel que soit lâge de la vie et êtes vous daccord pour quune fois quon vous a formés, celui qui est formé soit obligé daccepter loffre demploi qui lui est proposée ? Et cest le peuple qui tranchera ! Et cest lui qui décidera !
Mes chers amis, dans toute cette campagne, il y avait des sujets dont on devait parler et dautres qui nous étaient interdits. Jai voulu briser cela. Dans le sujet interdit, il y en a deux qui me semblent vraiment importants, cest le sujet de limmigration et le sujet de lEurope. Je sais que jai une responsabilité particulière, pas simplement de rassembler, cher Hervé, lensemble de la famille politique, lensemble de la majorité (lUMP, les centristes et tous ceux qui sont autour de nous). Jai la responsabilité de rassembler les Français. Mais on ne peut pas rassembler les Français si on leur ment, si on ne dit pas la vérité. Et je veux parler de cette question dimmigration pour vous dire : voilà mes convictions et voilà ce que lon va faire.
Dabord, je ne prendrai pas de leçon de ceux qui habitent dans les quartiers où il ny a aucun problème et qui donnent des leçons de morale à ceux qui vivent dans les quartiers où la vie est devenue insupportable parce que cest trop facile de donner des leçons. Je ne prendrai pas de leçon de la part de ceux de la gauche caviar qui mettent leurs enfants dans des écoles bien tranquilles et qui donnent des leçons aux autres qui, dans les quartiers, sont obligés de mettre leurs enfants dans des écoles qui sont devenues des ghettos. Voilà la vérité des choses !
La question de limmigration, elle est celle-ci. Je sais doù je viens, je connais mes origines et je suis passionné de lhistoire de France. Je sais parfaitement que la France sest construite par louverture. Jamais vous mentendez ? , jamais je ne plaiderai la fermeture. Jamais je ne vous dirai : ayez peur de celui qui est différent. Moi, je suis pour la France forte, pas pour la France faible. Celui qui a peur, cest celui qui est faible. Je ne vous dirai pas : détestez celui-ci, faites lamalgame de celui-là. Je nai rien à voir avec ceux qui défendent ces idées. Mais je veux, avec la même force, quon me laisse dire que si limmigration peut être un atout, limmigration peut aussi être un problème et que contester lidée que limmigration peut être un problème, cest contester la réalité que vivent ceux de nos compatriotes qui souffrent et cest les pousser dans les bras de labstention ou des extrêmes. Voilà pourquoi les républicains que nous sommes ont le devoir de parler des sujets tels que les ressentent et les vivent les Français. Cest ça la vérité !
Alors, si vous acceptez ce raisonnement, ça me conduit à vous dire deux choses. La première, cest qui pourrait me dire que le système dintégration à la française fonctionne ? Est-ce quon peut se poser la question ? Pourquoi est-il embolisé ? Pourquoi ne fonctionne-t-il plus ? Ma réponse est claire, simple, limpide : il ne fonctionne plus le système dintégration à la française parce que, à peine a-t-on accepté sur notre territoire des personnes venues dailleurs que nous acceptons bien volontiers, que dautres arrivent avant même quon ait intégré ceux qui sont ici. Le nombre était si important que le système dintégration sest totalement paralysé parce quon nintègre pas quand on noffre pas un logement, quand on noffre pas un emploi et quand nos écoles sont devenues dans certains quartiers des ghettos. Il faut donc diviser par deux pour les cinq années qui viennent le nombre détrangers que nous accueillerons sur notre territoire pour faire repartir la machine à intégrer.
Jajoute, pour être sûr de bien me faire comprendre et quil ny ait pas dambiguïté là-dessus, que comment puis-je dire aux Français il faut faire des économies, il y a des déficits, mais dans le même temps que je dis ça, je dois aussi protéger la France contre une immigration qui ne serait sur notre territoire que parce quelle serait attirée par un système social et des prestations sociales qui sont parmi les plus généreuses dEurope. On ne vient pas en France pour la seule raison quen France, il y a des prestations sociales plus généreuses quailleurs ! Mes chers amis, je sais ce que je dis, jaffirme ces convictions et jaffirme que ces convictions sont humanistes, elles sont républicaines, quelles nont rien à voir avec les extrémismes, mais que si les républicains que nous sommes avaient défendu ces idées il y a bien longtemps avec courage, en regardant lucidement les problèmes de la France, jamais la France naurait donné le spectacle dun Jean-Marie LE PEN au deuxième tour des élections en 2002 !
Alors, un mot de plus là-dessus, je crois au regroupement familial, car cest un droit de vivre avec sa famille. Je ne le remettrai pas en cause. Mais jaffirme dans le même temps et avec la même force que pour faire venir sa famille, il faut avoir un logement pour loger sa famille. Il faut avoir un salaire pour faire venir sa famille. Je vais poser une troisième condition, pour faire venir sa famille en France, il faudra prendre la peine, avant lentrée sur le territoire, que cette famille apprenne le français et comprenne les valeurs de la République. Parce que quand on ne parle pas le français et quon ne comprend pas les valeurs de la République, jaimerais quon mindique comment on peut sintégrer à la France.
Je vais prendre un exemple très simple. Imaginez le regard de cet enfant dune famille immigrée, dont la femme est claquemurée dans lappartement par le mari, dont la femme ne parle pas un mot de français, dont la mère de famille, cette femme, serait incapable de comprendre le petit mot de linstituteur ou du professeur, incapable daller dialoguer avec linstituteur ou le professeur, daprès vous, quelle est limage que cet enfant se fait de la société française ? Quelle image a-t-il de lautorité de sa mère ? Quelle image a-t-il de la vision de sa famille ? Ne pas faire ce travail qui impose lapprentissage des valeurs de la République et du français aux parents avant leur entrée sur le territoire, cest condamner ces enfants et cest le contraire de la solidarité et cest le contraire de la générosité. La faiblesse est toujours une forme de culpabilité, voilà la vérité pour ces enfants, comme pour ceux quon prétend accueillir avec générosité, sans se préoccuper de leur situation et de leur intégration.
Jajoute là-dessus, pour en terminer sur cette question parce quelle est centrale, en même temps que je vous dis que la France doit sadapter au monde daujourdhui, je vous dis avec la même force que parce que la France sadaptera à la compétition du monde daujourdhui, vous pourrez garder votre mode de vie, vous pourrez garder vos valeurs et ce à quoi vous êtes attachés. Il est là le projet. Ça veut dire très simplement que nous devons dans le même temps refuser avec plus de force le communautarisme. Nous ne voulons pas des horaires différents dans nos piscines pour les femmes et pour les hommes. Parce que nous, en France, on considère que dans les piscines municipales, les hommes et les femmes, cest ensemble. Dans nos hôpitaux, nous ne voulons pas de médecins différents pour les hommes et pour les femmes, ce sont les médecins des hôpitaux français pour des êtres humains traités à égalité, hommes ou femmes ! Dans nos cantines scolaires, nous voulons les mêmes menus pour tous les enfants dune République laïque !
Peu mimporte les habituels porteurs de la pensée unique qui me critiqueront, dailleurs, pensée unique, cest très aimable, car ça laisse à imaginer quil y a une pensée ! Ce qui est déjà un compliment et une générosité, il y a beaucoup à débattre. Mais peu mimporte ce quils disent, ce quils affirment ! Dire cela, cest éviter toute forme de débordement, cest renforcer lattachement de nos compatriotes à la République.
Ça va me permettre de parler dun sujet qui est vraiment passionnant et qui doit être mis dans le débat politique, cest la question des frontières. Je voudrais votre attention sur cette question centrale. Quest-ce qui fait que vous avez envie de tendre la main au voisin et de le recevoir chez vous ? Si vous le faites, cest parce que lendroit où vous êtes, sa propriété nest pas contestée. La frontière protège, le cadastre protège, quand on est chez soi, on tend la main et on accueille bien volontiers. A la minute où sa maison nest pas sa maison, mais peut-être celle dun autre, à cette minute-là, la compétition et laffrontement sopposent. Les frontières sont pour un pays ce quest le cadastre pour une propriété. Si demain, vous êtes condamné à avoir des maisons sans porte, sans fenêtres, sans volets, est-ce quil ny aura pas la peur à lintérieur des maisons ? Si demain, chacun peut sinstaller dans votre jardin ou dans votre appartement, parce que la propriété de cette maison, du jardin, même si vous êtes locataire, parce que le titre de bail est indéfini, réfléchissez, le sentiment dangoisse qui vous étreindra à ce moment-là.
Ce fut une erreur de penser que la nation nexistait plus et que les frontières nexistaient plus. Je men explique. Regardez dans la compétition mondiale, la Chine renonce-t-elle à son identité de nation ? Les États-Unis renoncent-ils à leur identité de nation ? Le Japon renonce-t-il à son identité de nation ? LAfrique du Sud renonce-t-elle à son identité de nation ? Au nom de quoi la France serait-elle le seul pays au monde à qui on contesterait le droit de savoir qui elle a le droit de recevoir, qui elle veut recevoir sur son territoire et qui elle ne veut pas recevoir ? Et le seul pays du monde où on naurait pas le droit de dire, oui, quand je regarde ce long manteau déglises et de cathédrales, nos racines, à nous, en France, elles sont chrétiennes ? Et ce nest pas parce quon dit cela quon fait lapologie ou la propagande pour une église !
Comprenez-moi bien ! Ici, dans cette Bretagne, où il y a tant déglises, de chapelles on ne va pas le reprocher quand même ! vous pouvez parfaitement ne pas aller à la messe ou y aller, mais savoir doù on vient, qui on est, ça permet dêtre sûr pour lavenir et de tendre la main aux autres. Dire quon a des racines chrétiennes, ce nest exclure personne. Cest simplement revendiquer une mémoire collective. Nous sommes le pays de CHATEAUBRIAND, de Victor HUGO, nous ne venons pas de nulle part ! La France nest pas une page blanche, elle a une histoire. Ce fut dailleurs une erreur, de mon point de vue, quand il y a eu le débat sur la Constitution européenne, de renoncer à écrire quil y avait des racines chrétiennes de lEurope, parce quun certain nombre de nos compatriotes se sont dit à ce moment-là, on a compris, lEurope, cest en vérité pour contester notre identité. Alors que, au fond, lEurope a été faite pour protéger la civilisation et la culture européenne. Voilà la vérité au fond !
Si nous avons décidé dans Schengen, cher Hervé, de mettre des frontières communes, ce nest pas pour supprimer les frontières. Cest parce quon sest dit, à lépoque, dans les années 90, on sera plus forts à la défendre ensemble quà la défendre tout seul. Mais je revendique le droit pour la France de suspendre Schengen et de reprendre ses contrôles aux frontières, si ça continue à la frontière entre la Grèce et la Turquie, davoir 115 kilomètres de frontières de lEurope défendues par personne, contrôlées par personne, gardées par personne ! Ce nest pas ça le projet européen ! Le projet européen, cest être plus forts ensemble, pas lEurope passoire, pas être plus faibles ensemble.
Je veux dire la même chose pour la liberté du commerce, je sais quun certain nombre de mes amis ici présents sont attachés à léconomie de marché et à la liberté du commerce. Mais comment se fait-il que depuis 1994, la totalité des marchés publics européens sont ouverts aux entreprises du monde entier et que pas un seul marché public en Chine nest ouvert aux entreprises européennes ? Quau Japon, le seul marché public qui est ouvert, cest leau ? Jexige la réciprocité. Si la réciprocité, nous ne lobtenons pas, dans un an, jappliquerai la règle selon laquelle les élus locaux comme lÉtat réserveront leurs marchés publics aux seules entreprises qui produiront en Europe et pas aux autres !
Sur cette terre de Bretagne où il y a tant dagriculteurs et tant déleveurs, bien sûr que la traçabilité est essentielle pour rassurer le consommateur, bien sûr quon peut discuter à perte de vue du bien-être animal, bien sûr que cest un effort qui est demandé à tout jeune agriculteur qui reprend une exploitation de la mettre immédiatement aux normes, tout cela, nous lacceptons. Mais ce que nous nacceptons pas, cest quen même temps quon impose à nos agriculteurs et à nos éleveurs des règles, on continue à importer en Europe des produits venant de pays qui ne respectent aucune des règles quon impose à nos producteurs ! Dire cela, ce nest pas refuser lEurope, cest défendre lEurope.
Lorsque le général de GAULLE, en 1965, a fait la politique de la chaise vide, les habituels tenants de la pensée unique le lui ont reproché. Mais sil navait pas fait cela, il ny aurait pas la Politique agricole commune aujourdhui. Notre devoir, cest de mener un leadership en Europe pour répondre à ces questions, les frontières, la nation, la réciprocité, le « Small Business Act », je parle sous le contrôle des élus, ici, il y a les circuits courts, il y a les productions locales, je conteste que 100 % de nos marchés publics doivent être attribués en vertu du seul critère du prix. Je le conteste pourquoi ? Parce que cest toujours le plus gros qui fait le prix le plus bas ! Quand le marché est attribué, le petit disparaît parce quil ne peut plus suivre, le jour où le petit a disparu, comme par hasard, cest les prix qui augmentent ! Je demande que 20 % des marchés publics locaux, départementaux, régionaux, nationaux puissent être réservés aux PME qui irriguent notre territoire et qui permettent de maintenir la France comme une terre de production !
Ces sujets-là, mes chers amis, je veux terminer par là, sont des sujets centraux, absolument centraux. Pendant quatre ans, jai dû vous protéger et protéger le pays de crises dune violence inouïe. Je ne veux évoquer avec vous quune seule de ces crises. Peut-être vous souvenez-vous quaux confins de 2008 et de 2009, limpensable sest produit, le système bancaire mondial a implosé. Deux des cinq premières banques américaines ont fait faillite. Le monde entier sest alors demandé : Est-ce que ma banque va faire faillite ? Jétais à Toulon et jai pris un engagement devant les Français, que pas un seul dentre vous ne perdrait un centime de son épargne. A lépoque, laimable et si sympathique Ségolène ROYAL, très raisonnable, une personne avec qui jai eu le plaisir de débattre cest un très bon souvenir pour moi, jai compris un certain nombre de choses ce jour-là a dit que je faisais un cadeau aux banques et que je mentais. Nous sommes trois ans après, pas un seul dentre vous na perdu son épargne, pas un seul dentre vous na dû aller faire la queue à la banque pour retirer son épargne, pas un seul.
Nous avons soutenu les banques, pas pour elles, pour vous, parce que dans les banques, cest largent de votre travail, cest largent de votre vie, cest votre épargne. Si nous ne lavions pas fait, que se serait-il passé ? Là encore, est-ce que vous avez envie de vivre ce que vivent les Grecs, ce que vivent les Espagnols, ce quont vécu les Irlandais ? Mieux que ça, le seul pays au monde où le plan de sauvetage des banques a rapporté de largent au Trésor public, cest la France. Bien sûr quon na pas tout réussi. Mais ma fierté, cest de vous avoir protégés et davoir évité que la France qui travaille et qui épargne soit ruinée par une crise qui a ruiné tant dépargnants dans le monde. La France na pas connu ce drame.
Regardez les choses, elles sont simples. LEspagne a promis en 2011 dêtre à 6 % de déficit, elle est à 8. La France en 2011 avait promis dêtre à 5,7 % de déficit, nous sommes à 5,2. La sanction est imminente, lEspagne emprunte largent dont elle a besoin à un taux deux fois supérieur à celui de la France. Ce nest pas une question idéologique, cest une question de bon sens.
Je vois que le candidat socialiste a expliqué ce quil ferait la première année de son éventuel mandat. Je lui rappelle que ça dure cinq ans et que quitte à nous donner le menu, autant ne pas nous arrêter à lentrée. Mais mes chers amis, il ne sagit pas de faire peur, il ne sagit pas de diaboliser, ça naurait pas de sens, il sagit de réfléchir. On commence par créer 61 000 postes de fonctionnaires en plus, y a-t-il une personne qui considère quon na pas assez demplois publics et quil faut augmenter nos dépenses publiques ? Il ny a pas un pays dans le monde qui ne fait ça ! Nous avons 12 millions denfants scolarisés et 1 million denseignants, si cétait simplement une affaire de nombre denseignants, on devrait avoir lÉducation nationale la plus heureuse et ayant les meilleurs résultats du monde.
On nous dit il faut remettre la réforme des retraites en cause parce que cest la réforme de Nicolas SARKOZY. Cest un peu court comme raisonnement quand même ! Franchement ! Alors, qui va payer ? Cest vous ! La question est donc simple. En 1981, monsieur François MITTERRAND a mis deux ans pour faire le tournant de la rigueur, deux ans après, on avait vidé toutes les caisses, cest vous qui avez payé. Mais en 2012, ce nest pas deux ans, cest deux jours. Voilà la vérité, la vérité de létat du monde, de létat de lEurope et de létat de la France.
Il nous reste moins dune semaine dici au premier tour, deux semaines et demie dici au deuxième tour, je vous ai écrit une lettre. Je lai écrite avec tout mon cur et avec lexpérience de cinq années, cest un grand honneur, à la tête de notre pays. Jai appris beaucoup de choses, jai évolué sur beaucoup de choses. Le choc de la présidence de la République, cinq ans dans une période pareille, des crises que le pays navait jamais connues, ça compte dans la vie dun homme. Mais ce nest pas moi qui suis en cause. Jai écrit cette lettre avec tout ce que je sais, avec toute ma passion pour la France, avec toute ma conviction que nous navions pas le choix. Je vous demande de la lire parce que jai voulu vous faire cette lettre comme une marque de respect. Je nai pas voulu faire un tract. Je nai pas voulu faire faire par des collaborateurs un livre qui irait augmenter le déficit écologique, il faut préserver, chère Nathalie, le patrimoine forestier français. Remarquez, quand je vois les livres de mes concurrents, on na pas dû abattre beaucoup darbres honnêtement !
Mais cette lettre, elle mengage. Tout ce que jy ai mis, je le pense. Tout ce qui est écrit, je le crois. Cest ma forme, cest ma façon de vous dire combien je suis attaché au peuple français. Les mots sont galvaudés. Ici, en Bretagne, souvent, on préfère les preuves aux déclarations. Je naime pas les déclarations, surtout dans cette période. Mais cette lettre, prenez-la comme une marque de considération et dattachement au peuple français et à la France.
Je vais vous dire une chose, jamais je ne me suis engagé comme je mengage dans cette campagne. Jean-François qui me fait lamitié de me soutenir, de maider avec la force qui est la sienne et le talent qui est le sien, Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET qui est ma porte-parole le savent bien tous les deux. Tous les jours, on est ensemble, jamais je ne me suis engagé comme je mengage dans cette campagne. Je donne tout et je vous garantis que jusquà la dernière minute du premier tour et du deuxième tour, je donnerai tout, complètement, parce que cest la France, parce quon na pas le droit de plaisanter avec ça. Parce que jai longuement réfléchi avant dêtre candidat. Parce que cest une responsabilité très lourde.
Mais je vais vous dire une chose, cette élection, elle dépendra de vous et de personne dautre. Si vous vous déplacez, si autour de vous, vous dites, allez, il faut faire cet effort pour le pays, on ne doit pas laisser le pays se tromper, on doit sengager, se mobiliser, se dresser pour dire les choses comme nous, ici, nous les pensons, pour les faire comme nous voulons quelles soient faites, si vous dites avec force que vous en avez plus quassez dentendre le torrent de mensonges dont on nous rebat les oreilles à longueur de journée et si vous dites, maintenant, ça suffit, cest nous qui allons décider, cest nous qui allons faire lélection, cest nous qui avons dans les mains le destin de la France, alors, je vous promets quà ce moment-là, ce sont les valeurs qui sont les nôtres, les idées qui sont les nôtres qui triompheront ! Cest vous, peuple de France, qui avez un choix à faire. Je vous demande de maider, je vous demande de me soutenir, je vous demande de faire cet effort dans les quelques jours qui restent. Vive la République et vive la France !
Alors là, merci ! Parce que des Marseillaise, jen ai entendu, mais je pourrais dire, chère Agnès, quici, La Marseillaise, vous la chantez comme une seule et même personne ! Merci !
Source http://www.lafranceforte.fr, le 18 avril 2012