Texte intégral
Mes chers amis, je salue Toulouse ! Je salue Metz, je salue Lyon, je salue Marcq-en-Barul, je salue Orléans, je salue Rennes, je salue Limoges, je salue le peuple de France !
Mes chers amis, dans une semaine, le peuple français choisira son destin. Ce sera un choix historique, historique parce que les circonstances sont historiques. Notre pays na pas traversé une période semblable à celle daujourdhui depuis sans doute laprès-guerre. Je veux parler de lun de ces moments de lHistoire où tout se décide maintenant, en quelques jours pour les décennies à venir. Je veux parler de ces moments de lHistoire où après un temps de grand désordre arrive le moment où il faut reconstruire un ordre mondial, un nouveau modèle économique, une nouvelle Europe, cher Claude ALLEGRE, un moment où le monde a besoin rien moins que dune nouvelle renaissance. La France ne peut pas manquer son rendez-vous avec lHistoire ; la France na pas le droit à lerreur.
Mes chers compatriotes, mes chers compatriotes, la France na pas le droit à lerreur parce que lerreur se paiera pendant des décennies. La France na pas le droit à lerreur parce que la France ne peut pas dilapider lhéritage de vingt siècles de travail, de vingt siècles defforts, de vingt siècles de civilisation. Un héritage, lhéritage de la chrétienté, lhéritage des Lumières, lhéritage de la Révolution et lhéritage de la Résistance. Nous ne voulons pas sacrifier tout cela. La question
Vous êtes vraiment « ininfluençables », « indécourageables » ! Vous êtes extraordinaires, quest-ce que je voulais que je vous dise ? Vous êtes le peuple de France mais regardez-les, tous les observateurs regardent le peuple de France. Voilà ce quil veut, voilà ce quil dit, voilà sa confiance, voilà son idéal !
Les experts, les experts, les experts, ceux qui savent tout et ne connaissent rien avaient dit que les Français niraient pas voter et 80% de citoyens se sont déplacés pour faire un choix, celui de la citoyenneté, celui du civisme parce que 80% de Français ont compris que cette élection était un choix historique. Alors, à tous les Français qui sont allés voter, et à tous ceux qui hésitent à voter pour le deuxième tour, je veux dire que cette élection est sans doute la première véritable élection présidentielle du XXIe car ce dont il sagit entre nous, cest bien du monde nouveau qui va naître des crises actuelles. Ceux qui ne voteront pas voteront contre eux et surtout ils laisseront à dautres le soin décrire leur histoire à leur place. Sabstenir, cest laisser dautres écrire pour vous votre histoire et celle de votre pays. A tous les Français qui tiennent le destin de la France entre leurs mains car vous tenez mes chers compatriotes, chacun individuellement dans chaque famille, le destin de la France entre vos mains. Je veux dire quau moment où vous allez choisir, souvenez-vous dune chose, de la grande Histoire de France, de la grande civilisation dont nous sommes les héritiers. Souvenez-vous, au moment de choisir, de tout ce que les Français ont accompli dimmense dans le passé et représentez-vous avec cette image ce que les Français pourront accomplir de plus grand encore pour lavenir. Notre avenir, il doit être à limage du glorieux passé que nous ont laissé et légué nos parents et nos grands-parents. Nous ne sommes pas nés de nulle part. Nous ne sommes pas une plage blanche ; nous sommes le pays de Victor HUGO ; nous sommes le pays de VOLTAIRE ; nous sommes le pays de MAUPASSANT. Oui, nous sommes le pays de Jeanne dARC, du général de GAULLE, de la Résistance, de la Renaissance, nous sommes le peuple de France et notre avenir ne peut pas être un avenir écrit avec de petites ambitions.
Je veux dire ici en cette journée de déportation, dans cette ville de Toulouse où vous lisez, cher Jean-Luc, chaque année les noms des 76 000 hommes et femmes, enfants, Juifs déportés dans les camps de la mort. Cest la journée du Souvenir. Je veux vous dire de vous souvenir quelle que soit votre histoire personnelle, mais nous sommes tous les enfants dune seule et même Nation dont lâme reste blessée par la douleur indicible qui fut infligée à tous les déportés. Quand un Juif de France est menacé, ce nest pas le problème de la communauté juive ; cest le problème de la communauté nationale dans son ensemble.
En ce jour de mémoire de cette ville de Toulouse qui résista avec autant dhéroïsme à la pire entreprise totalitaire de tous les temps, jappelle tous les Français à ne jamais oublier où peut conduire la haine de lautre et le reniement de nos valeurs humanistes. La haine de lautre, vous à Toulouse, vous à Montauban, vous lavez vue il y a quelques semaines, vous lavez vécue ici la haine de lautre, et vous avez vu, chère Brigitte, à quelle monstruosité la haine de lautre pouvait conduire. Eh bien, moi, je veux rendre hommage à Toulouse et à Montauban, villes meurtries par ces crimes atroces qui ont bouleversé toute la France. Je veux vous rendre hommage, je veux vous rendre hommage et je veux dire que nous tous les Français, nous sommes fiers des habitants de ces deux villes meurtries qui ont refusé tout amalgame avec nos compatriotes musulmans qui nétaient pour rien dans la monstruosité qui a été infligée à Montauban et à Toulouse.
Oui, mes chers amis, nous croyons, nous, à la démocratie, nous croyons aux Droits de lHomme, nous croyons à louverture aux autres. Au fond, la France est une Nation universaliste. Nous croyons à la grande cause de lhumanité ; nous, les Français, nous nous sentons citoyens du monde. Cest notre histoire, cest notre culture, cest notre identité. Mais je voudrais solennellement poser une question. Navons-nous pas depuis trente ou quarante ans commis une erreur en opposant ces valeurs à lidée de Nation ? Navons-nous pas rendu la Nation responsable de tragédies qui avaient bien dautres causes ? Depuis trente ans, lEurope, accablée par le souvenir de ses malheurs passés, a trop laissé saffaiblir la Nation alors que partout ailleurs, les nationalités saffirmaient ; les pays qui gagnent dans le monde entier aujourdhui, cest les pays qui croient dans lesprit national. Je veux aller plus loin : depuis trente ans, cest ma conviction et je veux en vérité la faire partager aux Français, une partie des élites, la pensée unique, le système et notamment le système médiatique ont confondu le sentiment national qui est hautement respectable avec le nationalisme qui est une idée, une idéologie profondément dangereuse. Le sentiment national, les mêmes ont confondu lamour de sa patrie qui est un sentiment noble avec la haine des autres qui est un sentiment détestable. Ils nont rien compris. Ils ont oublié peut-être la chose la plus importante à dire à nos enfants : la haine de soi débouche toujours sur la haine de lautre. Quand on naime pas son pays, on ne peut pas tendre la main aux autres. Ils ont oublié les mêmes que le patriotisme, cest lamour de la patrie, que le nationalisme, cest la haine de lautre. Cest le général de GAULLE qui la dit : je nai rien à retirer au patriotisme. Ils ont oublié, je ne loublierai pas, que la Nation est le seul bien de ceux qui nont rien : eux les élites qui avaient tout pouvaient se permettre doublier la Nation mais le peuple français na jamais voulu oublier la Nation. Ils ont oublié que la Nation est un partage, quelle a toujours eu contre elle ceux qui ne croient quen la lutte des classes et ceux qui ne veulent rien partager. Les partisans de la lutte des classes ne comprennent rien à la Nation et ceux qui ne veulent rien partager ne comprennent rien à la Nation parce que la Nation, cest dabord le partage dune identité collective et dune identité commune. Ils ont oublié que la Nation a fait naître la République ; il ny aurait pas de République sans Nation. Ils ont oublié ce que la souveraineté du peuple, la liberté, légalité doivent à la Nation. Où se trouve la souveraineté du peuple quand il y a la négation de la Nation ? Ils ont oublié combien comptent pour une femme, pour un homme, je le dis dans cette région, la vôtre, lattachement à sa terre, sa terre natale, lattachement viscéral au paysage dans lequel on a grandi, lattachement viscéral à la culture dont on a été nourri par ses parents et par ses grands-parents. En croyant se prémunir contre les drames du passé, ils nont rien fait dautre que préparer dautres drames parce que quand on nie limportance de la Nation, on ouvre la porte à la loi des communautés et à la loi des tribus. Sil y a du communautarisme et des tribus, cest parce que lon na pas assez défendu lidée de la Nation.
Quand on ne défend plus la Nation, on ne défend plus le civisme, on ne parle plus dans le sens du devoir et la solidarité devient un vain mot car la solidarité ne peut sexercer que dans le cadre de la Nation. En ouvrant, on a finalement nourri des craintes, créé des tensions et suscité des crispations. Ils nous ont conduits trop souvent à ne pas défendre nos intérêts, oui, au point de devenir trop faibles pour être capables de nous protéger. Quand on est fort, mes chers compatriotes, on na pas peur de souvrir. Quand on est fort, on na pas peur daller vers les autres. Quand on est faible, louverture est ressentie comme une menace. Quand on ne défend pas lidée de Nation et la Nation française, on est faible. Je parle de la France forte ; la France forte souvre au monde. La France est faible, se ferme au monde. Et comment la France pourrait-elle défendre ses intérêts ? Comment pourrait-elle mobiliser toutes ses forces pour affronter la concurrence des autres Nations ? Comment, osons le mot, la France pourrait elle protéger notre mode de vie si plus personne ne sait ce que veut dire être français au XXe siècle ? Cette question nest pas anecdotique ; elle est centrale. Puis-je aller plus loin ? Comment ferons-nous si plus personne nest fier dêtre français ? Comment ferons-nous si être français ne veut plus rien dire, si on banalise tout, si on fait croire que tout se vaut ? Eh bien, dans les cinq années qui viennent, je ne veux pas laisser la France se diluer dans la mondialisation : voilà le message central des électeurs au premier tour, ne laissez pas la France se diluer dans la mondialisation. Cest le message. Dans les cinq ans qui viennent, je me battrai, je ne veux pas, je ne me résignerai jamais à laplatissement du monde, une seule langue, une seule culture, un seul mode de vie, une seule gastronomie, un seul territoire. « Tout se vaut, tout a disparu », je nen veux pas. Je naccepterai pas dans les cinq années qui viennent quil ny ait plus aucune différence entre être français et ne pas lêtre ; nous ne sommes pas supérieurs aux autres mais nous sommes différents des autres et nous voulons que lon respecte cette différence.
Je veux dire une chose, je déteste le racisme. Je hais lhomophobie. Je déteste quand quelquun désigne lautre à la vindicte. Je déteste les boucs-émissaires ; je déteste lamalgame ; je déteste la violence qui est faite à toute personne mais je demande quon ne fasse pas cet amalgame, cette violence, ce racisme à lendroit de ceux qui aiment la France et qui veulent garder la France telle quils lont reçue de leurs parents. Et quand je vois cette gauche insupportable donnant des leçons de morale, comme il est confortable de donner des leçons de morale, quand on nhabite pas dans un quartier où lon souffre et où lon a peur, comme il est insupportable dentendre donner des leçons de morale quand on ne met pas ses enfants dans une école devenue école ghetto, quon est protégé de tout et quon méprise le peuple. Je veux respecter le peuple dans sa diversité.
Dans les cinq années qui viennent, je naccepterai pas quil ny ait plus aucune différence donc entre être français et ne plus lêtre mais parce que je ne veux pas que la France sorte de lHistoire ; je ne veux pas que la France sorte de lHistoire en tant que peuple et en tant que Nation. Et je naccepterai pas car le problème se pose que nous disparaissions en tant que civilisation. Ceux qui mont reproché de parler de notre identité ne se rendent pas compte que notre identité est lexpression dune forme particulière et différente de civilisation, que nous, nous voulons à aucun moment que cette civilisation, que ce mode de vie, que ces valeurs disparaissent au motif que le monde serait devenu un village ! La France a voulu lEurope pour ne pas sortir de lHistoire. La France le dit à ses partenaires. La France attend de lEurope que lEurope protège les peuples européens. La civilisation européenne si lEurope ne le fait pas dans les cinq années qui viennent, la France le fera pour elle-même unilatéralement si les autres ne veulent pas comprendre le message de la France.
Mais je dois défendre une nouvelle idée dont on navait plus lhabitude de parler et ce fut une erreur. Sans frontières, il ny a pas de Nation ; sans frontières, il ny a pas dEtat ; sans frontières, il ny a pas de République et sans frontières, il ny a pas de civilisation. Je veux affirmer limportance cruciale des frontières dans la mondialisation et en Europe. Parce quon se méfiait de la Nation, on a voulu effacer toutes les frontières politiques ; on a eu tort. Parce que les capitaux voulaient circuler sans entrave, parce que les marchés, ne voulaient rencontrer aucun obstacle, on a voulu effacer les frontières économiques ; ce fut une erreur. Parce que la pensée unique voulait dominer le monde, on a voulu effacer les frontières ; ce fut une erreur. Parce quune idéologie libertaire voulait imposer la disparition de toute règle et de toute limite, on a voulu effacer les frontières morales ; ce fut une grave erreur. On a eu tort parce quon en a créé le désordre dans le monde et cest le désordre du monde qui a engendré les crises que nous connaissons depuis quatre ans. On a eu tort parce que lEurope est allée dans cette direction plus loin que nimporte quelle région du monde et que le résultat, ce fut laffaiblissement de lEurope. On a eu tort parce que quand il ny a plus de frontières, il ny a plus de politique et il ny a plus de liberté.
Depuis trente ans, par facilité, on ne parle plus des frontières, on ne défend plus les frontières de lEurope. On nose même plus prononcer le mot et voilà même quaujourdhui, aujourdhui, on voudrait séparer le droit de vote de la nationalité. Cest le contraire de lidéal républicain.
Comment remettre de lordre dans le monde, dans léconomie, dans la société ? Comment permettre à des formes de civilisation de sépanouir ? Comment, mes chers compatriotes, canaliser largent, la marchandise dans un monde sans frontières, sans limites, sans repères ? Car vous avez bien compris que je ne parle pas simplement de la frontière géographique ; je parle de la frontière entre le bien et le mal. Je parle dune frontière entre ce qui se fait et ce qui ne se fait pas. Imaginons, il y a un philosophe, Régis DEBRAY, « la ville sans cadastre. » La frontière, cest ce qui distingue le dedans du dehors, le chez soi et le chez les autres. La frontière, cest ce qui permet que lon puisse avoir un chez soi, que lon puisse avoir un foyer, que lon puisse avoir écoutez-moi bien un espace dintimité dans lequel on est libre de choisir qui lon fait entrer. Sans fronti??res, sans cadastre, il ny a pas dintimité, il ny a pas de vie privée. Et si cet espace dintimité vous est contesté, alors, vous vous repliez sur vous-même, vous néchangez pas, vous ne partagez pas. La frontière, cest laffirmation que tout ne se vaut pas, quentre le dedans et le dehors, ce nest pas la même chose, quentre nous et les autres, il y a une différence, quentre chez soi et dans la rue, ce nest pas pareil, quon ne se comporte pas de la même façon. Tracer une frontière entre les cultures, tracer une frontière entre le vrai et le faux, tracer une frontière entre le bien et le mal, tracer une frontière entre la beauté et la laideur, vous savez ce que cest ? Cest rien dautre que le long travail de la civilisation. La civilisation sert à cela.
Oui, cest cela et ce nest pas parce que le beau et le laid, cest subjectif, quon na pas le droit de parler du beau et du laid. Et cest nest pas parce que je parle de morale que je milite naturellement pour un ordre moral. Je dis simplement que la civilisation nous conduit à cela. Le mur de la vie privée si bafoué par la vulgarité actuelle, cest une frontière. La laïcité, cest une frontière qui protège les enfants, qui protège les femmes, qui protège les familles, qui protège la République. Cest une frontière ! Oui, je le crois, jen suis même certain !
Puis-je dire une chose ? Moi, je suis rassuré parce quen écrivant ce discours, je me suis dit « cest tellement personnel, est-ce quils vont être daccord avec moi ? » Parce que je pense que dans une campagne, il faut dire les choses que lon sent au plus profond de soi-même, pas débiter à longueur de temps les mêmes idées, les mêmes slogans, pas passer son temps à attaquer ou à critiquer, dire ce que lon a dans lâme, dire ce que lon a dans le cur, dire ce que lon pense avec son expérience, avec sa raison, avec son intelligence. Voilà ce que je suis venu vous faire partager.
Alors, jentends bien que bon, la frontière, la frontière, la nationalité, la nationalité doit être respectée parce quelle est une frontière. La frontière, voyez-vous, mes chers amis, ce nest pas un enfermement, ce nest pas un repliement, ce nest pas un rejet. La frontière, cest une limite, cest un repère, cest oserais-je le dire une clarification. La frontière, cest la démocratie, cest la citoyenneté, cest la souveraineté, cest le droit pour un peuple de choisir un destin. La frontière, cest la protection, cest la solidarité. La frontière, ce nest pas une tension ; ce nest pas un affrontement. Cest au contraire ce qui permet de régler par le droit les rapports entre les peuples qui ne doivent jamais plus se régler par la force. Cest parce quil y a une frontière que le droit prime sur la force.
Je vais être encore plus clair. La frontière, ce nest pas un encouragement à la volonté de puissance. Cest une limite à la volonté de puissance. La frontière, ce nest pas un appel à la conquête. Cest une reconnaissance du droit de vivre en paix chez soi. Alors, la frontière, elle est au cur de tant de problèmes de la société française : elle est au cur de limmigration ; elle est au cur du problème économique ; elle est au cur du problème de la réciprocité ; elle est au cur de la lutte contre tous les dumpings ; elle est au cur de la lutte contre les trafics, contre le terrorisme, contre les mafias. Effacer les frontières, je vous demande de me croire, et cest aussitôt une multitude de petites frontières beaucoup plus dangereuses, beaucoup plus étouffantes qui les remplacent, des frontières sociales, des frontières ethniques inacceptables et des frontières religieuses dont nous ne voulons pas.
A labri des frontières de la France, il ny aura pas de frontières ethniques, il ny aura pas de frontières religieuses. Faites sauter la frontière de la citoyenneté et de la République et vous verrez les tribus et les communautés imposer aux membres des tribus et des communautés des comportements dont nous ne voulons pas sur le sol de la République française ! Effacer les frontières, ce que je ne veux pas, et lon ne pourra plus garantir les droits et respecter les devoirs ni faire respecter la loi car on ne peut pas faire respecter la loi quand la loi ne connaît pas de frontières. Effacer les frontières, et nous perdrons notre protection sociale, vous savez pourquoi ? Parce quelle fera faillite. Effacer les frontières et nous perdrons notre langue, notre identité, notre façon de vivre. Je nen veux pas. Nous avons trop cédé pendant trente ans à cette idéologie de la pensée unique qui est une pensée fausse ! Ca ne me gêne pas de le dire. LEurope a trop cédé mais je prends mes responsabilités. LEurope a trop cédé à la religion du libre-échange et de la déréglementation au nom de labaissement des frontières. LEurope a trop cédé à tous ceux qui voulaient que les peuples naient plus voix au chapitre. Au fond, lEurope a trop cédé à une conception que lon a trop entendue à la fin des années 70 dun monde sans Etat, dun monde sans politique, où les techniciens, les bureaucrates, les technocrates avaient raison sur tout, avec leur calculette et leur code. Voilà le résultat de trente ans de démission du politique !
Alors, en 1995, cher Michel, lors de la campagne électorale, le grand sujet, ça a été la fracture sociale. En 2007 pour ma première campagne électorale présidentielle, le grand sujet, cétait le travail. Eh bien, en 2012, le sujet majeur, cest la question des frontières, et mon projet, cest de remettre les frontières au centre du débat et de la question politique. Cest un enjeu majeur ! Et grâce à cela, grâce à cela parce que jimagine immédiatement le procès en sorcellerie de tous ceux qui nayant rien entendu ou ayant entendu et nayant pas tout compris prennent un mot, engagent un procès, ce sont les staliniens du XXIe siècle. Ils nont plus de rêve ; ils nont plus didéal ; ils nont gardé que les défauts. Pourquoi je dis cela ? Pourquoi je veux mettre, Rama, pourquoi Comme vous êtes cruels pour la Corrèze ! Si je veux mettre la frontière au cur de la problématique de cette présidentielle, cest que la France doit rester un pays ouvert. Je naccepterai pas de diriger, de conduire, dincarner une France fermée. Je ne veux pas que la France sabandonne au protectionnisme parce que ce serait suicidaire. Je ne veux pas je prends mes responsabilités que la France naccueille plus personne sur son territoire. Jai toujours refusé la fermeture et considéré que limmigration zéro navait aucun sens. Je ne veux pas que la France sisole, sisole du monde ; je ne veux pas que la France sisole en Europe alors que la France a vocation à mener lEurope mais je veux des frontières respectées, des frontières défendues, des frontières qui permettent dassurer la maîtrise de limmigration, de faire respecter la réciprocité dans les échanges commerciaux et de lutter contre lévasion fiscale que nous ne supportons plus.
Alors, on va aller encore plus loin. Je naccepte pas que nos grandes entreprises que je respecte et qui sont la force de la France ne se sentent françaises que quand elles ont besoin de lEtat ! Oh, je me souviens encore, toutes les grandes entreprises du monde étaient soi-disant quelle bêtise ! devenues transnationales ; dans le grand bain du capitalisme financier, elles avaient, disait-on, perdu leur nationalité. Mais au moment où le vent mauvais de la crise a soufflé, aucune ne sest trompée de guichet : toutes sont revenues à la maison, personne ne sest trompé dadresse. Ils avaient gardé la mémoire de leur nationalité ! Et je les ai vus défiler les uns après les autres, les dirigeants de ces grandes entreprises monde, eh bien, je vais vous dire, on ne peut pas être français que pendant les crises et uniquement lorsque lon a besoin daide. On ne peut pas avoir droit et aucun devoir ! Et ce nest pas valable seulement pour les bénéficiaires du RSA, pour les chômeurs ; cest valable aussi pour les grandes entreprises et pour tous ceux qui sont en haut de léchelle. Et cest valable aussi pour lexilé fiscal qui prétend garder la nationalité sans payer dimpôts en France. Je veux que limpôt et la nationalité soient liés afin que les exilés fiscaux payent les impôts en France. Et nous, dans nos réunions, nous ne donnons pas la parole à des exilés fiscaux qui font la morale à tous ceux qui continuent à travailler et à payer leurs impôts en France.
Je veux que les grandes entreprises payent un impôt minimum assis sur leur bénéfice mondial pour mettre fin au scandale des grands groupes français qui ne payent aucun impôt sur les bénéfices en France. Cest cela remettre les frontières au cur de la politique. Je veux que celui qui vient sinstaller en France parle le français avant de sinstaller en France, connaisse les valeurs de la République avant de sinstaller en France parce que notre système dintégration ne fonctionne plus, parce que la République nassimile plus, parce quune mère qui ne parle pas français est coupée de la société, coupée de ses enfants. Pour que lassimilation redevienne possible, je me fixe comme objectif que nous accueillons bien ceux que nous accueillerons mais que nous diviserons par deux ceux que nous accueillerons pour que le système dintégration français recommence à fonctionner.
Claude ALLEGRE a raison : lEurope a tout ouvert, tout ouvert sans contrepartie tandis que les autres nont presque rien ouvert. Eh bien, si lEurope nobtient pas de réciprocité, je déciderai unilatéralement avant un an de réserver nos marchés publics locaux, départementaux, régionaux, nationaux aux seules entreprises qui produiront et qui créeront des emplois en Europe. Cest cela remettre la frontière au cur de la politique.
Éduquer nos enfants, la chose la plus difficile au monde, léducation, éduquer ses enfants cest poser des limites, cest tracer une frontière ; éduquer ses enfants sest donner au maître lautorité suffisante pour inculquer ses limites et ses frontières. Lécole de la République bien sûr quon se construit en transgressant, mais, à la minute où il ny a plus de règle, quelle transgression est-elle possible ? Lécole de la République cest lécole des limites et des frontières, lécole où on apprend que tout ne se vaut pas, que tout nest pas permis et que lenfant nest pas légal du maître, que le maître a la légitimité du savoir La responsabilité cest une affaire de limite, cest une question de frontière, moraliser le capitalisme peut remettre en question cette idée folle que pour faire du profit la fin justifierait tous les moyens, que lappât du gain échapperait à tout jugement moral, eh bien cest poser des limites et tracer des frontières. Quant à la tête de notre pays je me suis battu contre les paradis fiscaux, ce nétait pas une frontière fiscale, cétait une frontière morale entre ce quon peut faire et ce quon ne doit pas faire.
Mes chers compatriotes ! Nous avons le droit de choisir, de choisir ce que nous mangeons, la traçabilité est un droit, létiquetage est une liberté et cest sur la frontière que se gagne cette liberté et ce droit ; Nous avons le droit de choisir qui nous accueillons chez nous, cest un droit que personne ne peut nous contester ; Nous avons le droit de défendre nos coutumes, nos pratiques, nos traditions, notre identité, ce nest pas une maladie que davoir une identité. Je voudrais rappeler que, pour échanger avec les autres, il vaut mieux avoir quelque chose à échanger, que pour vanter la diversité peut-être quil faut accepter la pluralité des identités, car, le jour où il ny a plus didentité, quest-ce quon partage, quest-ce quon échange, quest-ce quon construit ? On ne gagne jamais en cherchant à imiter les autres. Nous navons pas le choix, il nous faut tirer le meilleur parti de nous-mêmes, de nos ressources, de notre culture, de nos institutions, il nous faut organiser une multitude de résistances (petites et grandes) pour conserver ce qui nous fait être différents des autres.
Je veux être la cohérence, le catalysateur (sic) de cette multitude de résistances qui fait quon gardera nos modes de vie, nos territoires, nos valeurs, notre morale, notre culture, notre langue, notre cinéma, cest par cette multitude de résistances que nous resterons ce que nous sommes, un peuple libre, un peuple pudique, un peuple fier, un peuple que personne ne peut contrôler et à qui personne ne peut interdire de prendre la parole. Je vais même dire autre chose - je sais que ça fera parler, mais tant mieux, après tout il vaut mieux faire des discours quon commente plutôt que des discours tellement creux que personne nen parle - je ne vise personne, mais, si vous pensez à quelquun, je ne peux pas vous donner tort Et pour que lEurope avance, il nous faut pour que lEurope avance, il nous faut à la fois converger et diverger, cest une idée qui me tient à cur, converger et diverger, je veux le dire à tous les Français à quelques jours de ce scrutin historique, oui en Europe il nous faudra diverger, diverger sur la langue, il ny a pas que langlais en Europe, il y a le français diverger sur lart, sur la littérature, sur la musique, sur la culture, je ne veux pas dune Europe où il ny aurait quune seule culture ; Je ne veux pas de la marchandisation de la culture, je veux que nous gardions comme un trésor le fait que la France est sans doute le seul pays où je peux madresser à 120.000 personnes sur la place de La Concorde en citant Victor HUGO et PEGUY et en rajoutant MALAPARTE, cest la France, et peu mimporte que nous passions pour étrange pour les autres, cest la France et en France la littérature, le livre, le cinéma, la musique, le théâtre ça fait partie ça fait partie Eh oui ! Parce que nos idées sont les seules que veulent entendre le peuple de France bien sûr.
Mes chers amis ! Diverger et converger, mais en même temps je le conduirai à la convergence sur la fiscalité pour quil ny ait plus de dumping sur le droit des affaires, sur la discipline budgétaire, sur la politique économique. Alors cest encore une question de frontière et jespère vous avoir convaincus de cela, que cest un sujet essentiel. Mais où la tracer cette frontière ? Entre la fermeture (dont je ne veux pas) et la dilution (dont je ne veux pas), je vous propose de trouver la ligne de la raison et la raison cest une identité française. Si nous faisons cela, alors nous ferons reculer la peur de lavenir, alors nous engagerons la ré-industrialisation, alors nous renouerons avec la croissance. La croissance à venir va dépendre de notre décision le 6 mai, on ne créera pas la croissance en embauchant 60.000 fonctionnaires, en augmentation les allocations, en réduisant la durée du travail, en augmentant les dépenses de fonctionnement, en alourdissant le coût du travail, la remise en cause de la réforme des retraites, le doublement de la prime de rentrée scolaire, les embauches de fonctionnaires, la hausse du SMIC, ça fait plaisir au moment où on lannonce mais cela prépare mes chers compatriotes chacun est placé devant ses responsabilités à un matraquage fiscal sans précédent des classes moyennes sur lequel repose lavenir de la France.
Ce programme là, ce nest pas un problème ce nest pas un programme de croissance, cest un programme de récession. La croissance, dans les circonstances actuelles, nous allons la construire en exigeant la réciprocité, parce que nos entreprises, nos agriculteurs, nos producteurs, ne peuvent pas être mis en concurrence avec des pays dont les entreprises, les producteurs, les agriculteurs ne respectent aucune des règles que nous imposons en Europe, ça ne peut plus durer, je mettrai un terme à cette folie. Je demanderai également que nous débattions de la monnaie, parce que si lEuro est trop fort - et ici on sait ce que pèse AIRBUS fabriqué en Zone Euro et vendu en Dollar la monnaie parce que si lEuro est fort, aucun gain de productivité demandé à nos ouvriers ne sera jamais suffisant pour compenser le handicap dune monnaie trop chère, nous ne pouvons pas être la seule région du monde où le débat sur le taux de change est considéré comme inconvenant alors que le Yuan pour les Chinois est un élément du développement économique, que le Dollar pour les Américains est un élément de lagressivité économique, je ne veux pas dune Europe qui constate que lEuro est trop fort et qui reste les bras ballants, en disant : « dommage » à chaque fois quon perd des parts de compétitivité à cause de la valeur de la monnaie.
Mes chers amis ! Il ny aura pas de renégociation de laccord européen que jai négocié sans que la France respecte les règles de discipline budgétaires, je veux men expliquer une minute avec vous. La France cest 1.700 milliards de dette, cest un besoin de financement de 180 milliards deuros par an, cest 42 milliards deuros dintérêt de la dette par an, si nous voulons retrouver la maîtrise de notre destin nous devons rembourser nos dettes, nous devons réduire nos dépenses, nous devons diminuer notre endettement, ce nest pas un choix, ce nest pas une alternative, cest la décision dun pays souverain. Regardez le désastre de la Grèce où les salaires ont diminué de 22,5% ! Qui paie lincurie de dirigeants qui nont pas voulu prendre les décisions quil fallait prendre ? Le peuple ! Oh ! Certes, quand jaffrontais seul les manifestants contre la réforme de la retraite, il ny avait pas de manifestation en Grèce, mais, aujourdhui, qui envie le sort de la Grèce ?
Et ici, je veux parler de nos amis espagnols, grand pays, avez-vous vu la situation où se trouve lEspagne après 7 années dun gouvernement socialiste qui na voulu faire aucun effort et prendre aucune décision ? Cest étrange, quand la campagne a commencé, monsieur HOLLANDE sest précipité à Madrid pour rencontrer celui qui, à lépoque, était son modèle, monsieur ZAPATERO. Jaimerais savoir si monsieur HOLLANDE entend encore aujourdhui poursuivre la même politique que celle qui a fait tant de succès en Espagne avec monsieur ZAPATERO. Jaimerais savoir si cest le sort enviable que monsieur HOLLANDE nous promet, la Grèce ou lEspagne ? Non merci. La croissance, bien sûr la France la souhaite, la France la veut, la France sest battue pour sauver leuro, pour sauver lEurope, la France a toujours refusé la rigueur et laustérité.
Je veux men expliquer devant vous, je nai jamais voulu prononcer le mot « rigueur », on me la reproché, jai même été attaqué, injurié, pourquoi ? Parce que les mots ont un sens. La rigueur ça veut dire diminuer les pensions de retraite, diminuer les salaires, diminuer les allocations. La rigueur je la connais, cest la décision qua pris le gouvernement britannique de baisser de 25% les bourses des étudiants. La rigueur, cest la décision que vient de prendre le gouvernement portugais de diminuer de 5% les pensions de retraite. La rigueur, cest la décision que vient de prendre le gouvernement espagnol de baisser les salaires des fonctionnaires. Jai voulu vous protéger de ce risque, je veux quon diminue nos dépenses, quon rembourse nos dettes mais que vous ne soyez pas obligés de rogner sur votre pouvoir dachat. Je peux aujourdhui parler à chacun dentre vous, oh ! Je nai pas tout réussi et bien des critiques sont légitimes à mon endroit, mais pas un seul dentre vous na perdu 1 centime dépargne quand le système bancaire mondial sest effondré, parce que je vous ai défendus.
Oh ! On peut me reprocher bien des choses, mais pas un seul des 15 millions et demi de retraités, non seulement na vu sa pension diminuer mais jai veillé chaque année de la crise, vous mentendez, chaque année de la crise que vos pensions puissent être actualisées, puissent être actualisées. Parce que je naccepte pas quun homme ou une femme qui a travaillé toute sa vie, soit obligé à la retraite de tendre la main pour demander à ses enfants de laider. Voilà pourquoi jai refusé cela, cétait une question de morale, cest une question de dignité. Et quand les syndicalistes refusaient dassumer leur responsabilité au moment de la réforme des retraites, ils étaient des millions à défiler dans la rue, et jétais seul à être conspué. Mais à larrivée, je me disais : il y a 15 millions de retraités qui ont leur retraite payée, qui nauront pas à tendre la main. Et si cette réforme, je ne lavais pas voulue il y a 2 ans, dans quelle situation serions-nous aujourdhui ? Ça cest la vérité, elle nest pas de gauche, elle nest pas de droite, elle nest pas du centre, elle est la vérité.
Et imaginez, imaginez, imaginez que dans la tourmente que nous avons connue pendant 4 ans, imaginez quau lieu du gouvernement conduit par François FILLON, imaginez que ce fut le triumvirat étrange HOLLANDE MELENCHON JOLY, imaginez. Mais mes chers amis, le problème nest pas moi, la question nest pas celle de mon avenir, de ma situation, de ma fonction, le problème cest vous car cest toujours le peuple qui paie la lâcheté, la démission et lhypocrisie de ceux qui dirigent.
Alors voilà, je veux lever je lai fait devant vous le tabou des frontières. Jai levé ce tabou non pour tourner le dos au monde, moi qui aime tant le monde, qui ai tant aimé parcourir le monde. Mais pour pouvoir le regarder sans crainte ce monde, jai levé le tabou des frontières non pour refuser lavenir mais bien au contraire, pour nous y préparer. Jai levé ce tabou non pour opposer la France du oui et celle du non, mais pour les réconcilier dans une conception ouverte et protectrice de la nation. Je veux mettre les frontières au cur de la politique parce que je veux une Europe qui protège et non une Europe qui expose. Je veux des frontières parce quelles sont la condition, la condition du nouveau modèle français que je vous propose. Un nouveau modèle français qui repose sur le travail, le droit à la formation, le droit à un nouveau départ pour ceux qui auront subi un accident de la vie, linvestissement, linnovation, la recherche, la régulation des échanges, lautorité, la responsabilité.
Je veux un nouveau modèle de croissance que je bâtirai sur la cohésion sociale, parce que jaffirme que la question nationale et que la question sociale sont absolument indissociables. Je veux rééditer au 21ème siècle lexploit quont réalisé les hommes de laprès-guerre, en mobilisant toutes les forces vives de la nation pour faire les 30 glorieuses, Pour construire les 30 glorieuses du 21ème siècle, il nous faut des frontières qui rassemblent et qui unissent. Il nous faut resserrer la trame sociale qui lie entre eux les hommes et les territoires, parce que cette trame sociale qui lie entre les hommes et les territoires, ça permet de faire une seule et même nation, une seule et même France. Je veux remettre les frontières au cur de la politique, parce que je ne veux pas dun monde où tout se vaut, parce que je ne veux pas dun monde où il ny a pas de limites, parce que je ne veux pas dun monde où il ny a plus de repères, parce que je veux un monde où il y a une hiérarchie des valeurs. Je veux remettre les frontières au cur de la politique parce que je veux que lEurope saffirme, je veux que la France agisse, quelle puisse peser dans les affaires du monde. Je veux que par-delà ses frontières, la France parle au monde, je veux que la France accomplisse en toutes les révolutions incarne aux yeux du monde la nouvelle frontière de la civilisation du 21ème siècle.
Alors nous ne serons pas forts et nous ne relèverons pas les défis du 21ème siècle en nous divisant en camps et en factions. Il ne sagit pas de faire gagner la droite, absurde, il ne sagit pas de faire gagner la gauche, dérisoire, il sagit le 6 mai de faire gagner la France et la France cest tous les Français, quels que soient leurs engagements politiques. Cest pour ça que moi je vais vous dire, je suis heureux de voir au premier rang Claude ALLEGRE à qui je veux dire combien japprécie son courage. Cest pour ça que je suis heureux davoir Jean-Marie BOCQUEL, que tu sois là chère Rama YADE, ici avec nous, cest ta place. Je suis heureux davoir une porte-parole comme Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, je suis heureux Michèle ALLIOT-MARIE, Christine BOUTIN que vous soyez là avec moi. Je suis heureux de voir tous les élus de la région, Bernard, tous Brigitte, pardon, Jean-Luc, tous ceux qui sont ici, ne men veuillez pas. Mais peu mimporte que parmi vous il y ait des radicaux, des centristes, des UMP, des non-inscrits, des gauches modernes, peu mimporte, pour moi vous êtes des Français qui placez lintérêt général au-dessus de tout, qui aimez votre territoire, vos villes, votre région, qui aimez la France. Et cest ensemble que nous allons construire le rassemblement immense du 6 mai.
Peuple de France, un vieux monde séteint, un autre est en train de naître, prends ton avenir en main, invente ce monde nouveau. Et avant le 6 mai, il y aura le 1er mai, le 1er mai nappartient à personne, le 1er mai cest la fête de tous ceux qui travaillent et qui ont travaillé toute leur vie. Je vous attends peuple de France, le 1er mai sur lesplanade des Droits de lhomme et sur la place du Trocadéro, parce que le 1er mai il y aura une différence entre François HOLLANDE et moi. François HOLLANDE défilera derrière les drapeaux rouges de la CGT, François HOLLANDE défilera à ce moment-là avec ceux qui divisent la France, et moi je parlerai à vous devant une marée de drapeaux tricolores, parce que le bleu, le blanc et le rouge cest vive la République et vive la France.
Source http://www.lafranceforte.fr, le 2 mai 2012