Extraits d'une déclaration de M. Bernard Cazeneuve, ministre des affaires européennes, sur les relations franco-allemandes dans le cadre de l'Union européenne et sur l'élection présidentielle en Serbie, à Berlin le 21 mai 2012.

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Circonstance : Déplacement à Berlin (Allemagne)-point de presse avec M. Michael Link, le ministre allemand délégué aux affaires européennes, le 21 mai 2012

Texte intégral


(…) Le président de la République François Hollande a souhaité, le jour de son investiture à Paris, se rendre à Berlin pour rencontrer la chancelière. Ces rencontres, dès les premiers jours du nouveau gouvernement, témoignent de l’importance que nous attachons à la relation avec notre partenaire allemand. Cette relation est importante pour la consolidation de l’Union européenne au moment où celle-ci se trouve confrontée à une crise importante, et je veux redire ici, au terme des entretiens que j’ai eu hier soir avec Michael Link, l’importance que nous accordons à l’approfondissement de notre relation, relation que nous voulons équilibrée entre nos deux pays, respectueuse, et que nous voulons aussi respectueuse de nos autres partenaires de l’Union européenne.
Au moment où je prends mes fonctions à Paris, nous avons à préparer ensemble le 50ème anniversaire du Traité de l’Élysée, qui représente un temps fort dans nos relations et doit permettre de projeter vers les cinquante prochaines années des coopérations nouvelles, prometteuses et porteuses d’avenir. Nous avons, autour de ce 50ème anniversaire, un agenda chargé, des rencontres programmées, et une volonté de faire en sorte que le 50ème anniversaire du Traité de l’Élysée permette de témoigner notre attachement à ce que nous avons déjà fait et de projeter vers l’avenir ce que nous avons encore à faire ensemble.
Quelques mots encore sur la situation économique et financière de l’Union européenne, pour rappeler ce qu’a pu dire le président de la République à l’occasion de sa visite mardi dernier : d’une part la conscience que nous avons de la gravité de la situation et de la nécessité de la surmonter ; la conscience que nous avons du rôle particulier de nos deux pays pour atteindre cet objectif ; et enfin la volonté qui est la nôtre de faire en sorte que par-delà la discipline budgétaire qui doit être respectée, des initiatives fortes soient prises, qui permettent d’engager l’Union européenne sur la voie de la croissance - et de ce point de vue, la décision prise par le président de la République et la chancelière, ensemble, d’ouvrir sans tabou le thème de la croissance, en acceptant de mettre toutes les questions sur la table, augure bien des discussions qui auront lieu dans les prochaines semaines pour trouver les solutions utiles pour surmonter la crise.
(…)
Q - Pensez-vous que l’élection de M. Nikolic constitue une menace pour l’orientation pro-européenne de la Serbie ?
(…)
R - Nous sommes exactement sur la même position que celle exprimée par mon collègue allemand. Nous félicitons le peuple serbe pour les conditions dans lesquelles s’est effectuée cette élection, et nous prenons acte de l’élection de M. Nikolic. Nous remercions par ailleurs l’OSCE pour la contribution qui a été la sienne au bon déroulement de cette élection, et nous affirmons, comme vient de le faire mon collègue allemand, notre attachement au processus de dialogue qui avait été engagé entre la Serbie et l’Union européenne. Nous sommes bien entendu très attentifs à la manière dont la situation évoluera en Serbie, en ce qui concerne essentiellement la relation entre la Serbie et ses partenaires comme son voisinage, particulièrement le Kosovo.
(…).
source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 23 mai 2012