Texte intégral
( ) Le président de la République François Hollande a souhaité, le jour de son investiture à Paris, se rendre à Berlin pour rencontrer la chancelière. Ces rencontres, dès les premiers jours du nouveau gouvernement, témoignent de limportance que nous attachons à la relation avec notre partenaire allemand. Cette relation est importante pour la consolidation de lUnion européenne au moment où celle-ci se trouve confrontée à une crise importante, et je veux redire ici, au terme des entretiens que jai eu hier soir avec Michael Link, limportance que nous accordons à lapprofondissement de notre relation, relation que nous voulons équilibrée entre nos deux pays, respectueuse, et que nous voulons aussi respectueuse de nos autres partenaires de lUnion européenne.
Au moment où je prends mes fonctions à Paris, nous avons à préparer ensemble le 50ème anniversaire du Traité de lÉlysée, qui représente un temps fort dans nos relations et doit permettre de projeter vers les cinquante prochaines années des coopérations nouvelles, prometteuses et porteuses davenir. Nous avons, autour de ce 50ème anniversaire, un agenda chargé, des rencontres programmées, et une volonté de faire en sorte que le 50ème anniversaire du Traité de lÉlysée permette de témoigner notre attachement à ce que nous avons déjà fait et de projeter vers lavenir ce que nous avons encore à faire ensemble.
Quelques mots encore sur la situation économique et financière de lUnion européenne, pour rappeler ce qua pu dire le président de la République à loccasion de sa visite mardi dernier : dune part la conscience que nous avons de la gravité de la situation et de la nécessité de la surmonter ; la conscience que nous avons du rôle particulier de nos deux pays pour atteindre cet objectif ; et enfin la volonté qui est la nôtre de faire en sorte que par-delà la discipline budgétaire qui doit être respectée, des initiatives fortes soient prises, qui permettent dengager lUnion européenne sur la voie de la croissance - et de ce point de vue, la décision prise par le président de la République et la chancelière, ensemble, douvrir sans tabou le thème de la croissance, en acceptant de mettre toutes les questions sur la table, augure bien des discussions qui auront lieu dans les prochaines semaines pour trouver les solutions utiles pour surmonter la crise.
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Q - Pensez-vous que lélection de M. Nikolic constitue une menace pour lorientation pro-européenne de la Serbie ?
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R - Nous sommes exactement sur la même position que celle exprimée par mon collègue allemand. Nous félicitons le peuple serbe pour les conditions dans lesquelles sest effectuée cette élection, et nous prenons acte de lélection de M. Nikolic. Nous remercions par ailleurs lOSCE pour la contribution qui a été la sienne au bon déroulement de cette élection, et nous affirmons, comme vient de le faire mon collègue allemand, notre attachement au processus de dialogue qui avait été engagé entre la Serbie et lUnion européenne. Nous sommes bien entendu très attentifs à la manière dont la situation évoluera en Serbie, en ce qui concerne essentiellement la relation entre la Serbie et ses partenaires comme son voisinage, particulièrement le Kosovo.
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source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 23 mai 2012