Texte intégral
Onze ans se sont passés depuis que le président Jacques Chirac et le Premier ministre Lionel Jospin ont décidé ensemble dengager non seulement des moyens aériens, mais aussi des unités terrestres en Afghanistan. Avec nos alliés, il sagissait de contribuer à éradiquer les camps dAl-Qaïda, et renverser le régime taliban qui accueillait et soutenait ce réseau. La France a investi des moyens importants dans une double mission : éliminer lun des foyers les plus dangereux du terrorisme international et aider à redonner à lAfghanistan les bases de sa souveraineté.
Très tôt, François Hollande a fait lanalyse que la présence prolongée des forces françaises, accrues de façon significative par Nicolas Sarkozy dès 2008 à la demande des Américains, ne correspondait plus ni aux missions initiales, a fortiori après la mort de Ben Laden il y a un an, ni à la situation de lAfghanistan. Le sanctuaire détruit, Al-Qaïda décapitée, la priorité devait aller à la reconstruction civile et économique. Les forces étrangères devaient faire la place à larmée afghane dans les délais les plus brefs.
François Hollande a précisé son analyse et son choix devant les Français lors de son discours sur la politique de défense, le 11 mars dernier.
La France a donc fait connaître sa volonté lors du Sommet de lOtan à Chicago. Les soldats français engagés au sein de la Force internationale dassistance et de sécurité (Fias) dans des actions de combats seront retirés dici à la fin de lannée 2012. La responsabilité de la Kapisa sera transférée aux forces afghanes, conformément aux décisions du président Karzaï.
Au-delà, nous continuerons à assumer nos responsabilités au côté du peuple afghan, dans des missions de coopération. Au plan militaire, cet effort concernera la formation des cadres et la gestion dinfrastructures clefs de Kaboul, telles que laéroport et lhôpital. Nous mettrons en uvre tous les volets du Traité franco-afghan damitié et de coopération liant nos deux pays pour vingt ans.
Aujourdhui, une nouvelle ère sengage pour lAfghanistan. Le pays recouvre sa souveraineté. Lobjectif de 228.000 soldats et policiers afghans sera bientôt atteint, formés par des cadres français et alliés. Dès 2013, les trois quarts de la population verront leur sécurité assurée par les forces afghanes.
La France restera engagée au côté du peuple afghan sous une forme différente. Son rôle évoluera progressivement dune assistance à dominante militaire vers une assistance à dominante civile. Grâce à lengagement infaillible des soldats français et alliés, cette transition est possible. Chacun de ceux qui ont combattu en Afghanistan doit savoir que la France est fière du travail accompli. 83 des nôtres y ont perdu la vie, plus de 700 autres y ont été blessés. La France a payé cher le prix de cet engagement, au service de valeurs qui sont les siennes.
Cest fort de cette conviction que jorganise le retour de nos militaires de manière ordonnée, sécurisée et dans un cadre de dialogue et de coopération permanente avec nos partenaires. Je prépare désormais avec les pays de la région les conditions de ce désengagement militaire. En dialoguant avec le président Hamid Karzaï, en me rendant dans son pays avec le président de la République, jai pu mesurer la portée de nos efforts et lutilité de la mission de la France et de ses alliés.
Le choix du président Hollande a été largement ratifié par le peuple français. La parole de la France a été entendue, comprise et respectée. Le Sommet de Chicago, contrairement aux prédictions de certains, la amplement démontré.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 7 juin 2012
Très tôt, François Hollande a fait lanalyse que la présence prolongée des forces françaises, accrues de façon significative par Nicolas Sarkozy dès 2008 à la demande des Américains, ne correspondait plus ni aux missions initiales, a fortiori après la mort de Ben Laden il y a un an, ni à la situation de lAfghanistan. Le sanctuaire détruit, Al-Qaïda décapitée, la priorité devait aller à la reconstruction civile et économique. Les forces étrangères devaient faire la place à larmée afghane dans les délais les plus brefs.
François Hollande a précisé son analyse et son choix devant les Français lors de son discours sur la politique de défense, le 11 mars dernier.
La France a donc fait connaître sa volonté lors du Sommet de lOtan à Chicago. Les soldats français engagés au sein de la Force internationale dassistance et de sécurité (Fias) dans des actions de combats seront retirés dici à la fin de lannée 2012. La responsabilité de la Kapisa sera transférée aux forces afghanes, conformément aux décisions du président Karzaï.
Au-delà, nous continuerons à assumer nos responsabilités au côté du peuple afghan, dans des missions de coopération. Au plan militaire, cet effort concernera la formation des cadres et la gestion dinfrastructures clefs de Kaboul, telles que laéroport et lhôpital. Nous mettrons en uvre tous les volets du Traité franco-afghan damitié et de coopération liant nos deux pays pour vingt ans.
Aujourdhui, une nouvelle ère sengage pour lAfghanistan. Le pays recouvre sa souveraineté. Lobjectif de 228.000 soldats et policiers afghans sera bientôt atteint, formés par des cadres français et alliés. Dès 2013, les trois quarts de la population verront leur sécurité assurée par les forces afghanes.
La France restera engagée au côté du peuple afghan sous une forme différente. Son rôle évoluera progressivement dune assistance à dominante militaire vers une assistance à dominante civile. Grâce à lengagement infaillible des soldats français et alliés, cette transition est possible. Chacun de ceux qui ont combattu en Afghanistan doit savoir que la France est fière du travail accompli. 83 des nôtres y ont perdu la vie, plus de 700 autres y ont été blessés. La France a payé cher le prix de cet engagement, au service de valeurs qui sont les siennes.
Cest fort de cette conviction que jorganise le retour de nos militaires de manière ordonnée, sécurisée et dans un cadre de dialogue et de coopération permanente avec nos partenaires. Je prépare désormais avec les pays de la région les conditions de ce désengagement militaire. En dialoguant avec le président Hamid Karzaï, en me rendant dans son pays avec le président de la République, jai pu mesurer la portée de nos efforts et lutilité de la mission de la France et de ses alliés.
Le choix du président Hollande a été largement ratifié par le peuple français. La parole de la France a été entendue, comprise et respectée. Le Sommet de Chicago, contrairement aux prédictions de certains, la amplement démontré.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 7 juin 2012