Texte intégral
Q - Invité de RTL soir en ligne de Kaboul avec nous, Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères. Bonsoir.
R - Bonsoir
Q - Au premier janvier prochain, combien de soldats français, combien de Français restera-t-il en Afghanistan une fois opéré le retrait des troupes combattantes ?
R - Nous allons retirer dici le 31 décembre au moins 2.000 hommes qui sont effectivement les unités combattantes, conformément à notre engagement. Il restera les hommes nécessaires à la sécurité des convois que nous devrons rapatrier puisque le matériel, cela met un peu plus de temps.
Ces hommes eux-mêmes seront rapatriés dans le courant 2013, donc lessentiel de nos forces et toutes les forces combattantes, elles, seront rentrées au 31 décembre mais il faut bien sûr assurer la sécurité de ceux qui vont rapatrier le matériel.
Q - Que vont faire ceux qui vont rester un peu au-delà, cest-à-dire un gros millier dhommes ? Est-ce quils vont rester au côté des Afghans ? Et si oui, pour quoi faire ?
R - Non, ils vont rester pour surveiller le rapatriement des matériels parce que cest une opération très lourde. Il faut assurer bien sûr la sécurité et ensuite ils rentreront. Ceux qui resteront parmi les militaires sont ceux qui auront uniquement pour tâche de former des unités de police et dencadrement mais il ny aura plus dunité combattante et il y aura évidemment beaucoup moins deffectifs quactuellement.
Parallèlement, nous développerons notre programme de coopération civile dans des secteurs où cest très important, par exemple la santé. Il y a un travail magnifique qui est fait et qui peut être amplifié pour les hôpitaux. Par exemple léducation, il y a beaucoup de choses à faire dans ce domaine. Par exemple, lagriculture, le développement économique.
Donc ce que le président de la République a expliqué ce matin directement aux militaires, à la communauté française et au président Karzaï, cest que nous retirons nos unités combattantes, cétait notre engagement, mais nous nabandonnons pas lAfghanistan. Notre coopération, notamment en matière civile va même se développer puisquun traité a été signé au début de lannée et que nous allons le ratifier après les élections législatives. Ce traité est sur vingt ans.
Q - Comment ont réagi les militaires français à qui vous avez parlé aujourdhui avec le président et comment ont réagi les autorités afghanes ? Tout cela, cétait connu, bien entendu, ils nont pas été pris par surprise mais est-ce quil vous a semblé quils réagissaient positivement à cette confirmation de départ ?
R - Je réponds très précisément. Dabord, le président et nous-mêmes voulions absolument expliquer ses décisions directement aux personnes concernées. Je crois que les militaires ont beaucoup apprécié que nous allions en Kapisa qui est la zone la plus exposée pour que le président leur dise directement le message que je viens de vous passer. Ensuite, nous avons bavardé et discuté avec les hommes, les officiers qui sont là et je pense quils ont bien compris quil ne peut pas y avoir de troupes éternellement et donc il est tout à fait légitime de rapatrier nos troupes combattantes.
Le président Karzaï, nous en avions déjà discuté avec lui à Chicago, lui aussi est tout à fait sur cette ligne et cest lui-même qui a proposé que les militaires afghans prennent le relai des troupes françaises qui ont fini leur mission en Kapisa.
Et puis il y a eu aussi des contacts avec les civils qui nous ont dit : «la France a un rôle particulier donc on comprend très bien que vous retiriez vos troupes combattantes et surtout ne nous abandonnez pas».
Q - Merci beaucoup Laurent Fabius, invité de RTL soir. Vous êtes actuellement, je le précise, sur le chemin du retour après une visite éclaire en Afghanistan aujourdhui au côté de François Hollande.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 29 mai 2012
R - Bonsoir
Q - Au premier janvier prochain, combien de soldats français, combien de Français restera-t-il en Afghanistan une fois opéré le retrait des troupes combattantes ?
R - Nous allons retirer dici le 31 décembre au moins 2.000 hommes qui sont effectivement les unités combattantes, conformément à notre engagement. Il restera les hommes nécessaires à la sécurité des convois que nous devrons rapatrier puisque le matériel, cela met un peu plus de temps.
Ces hommes eux-mêmes seront rapatriés dans le courant 2013, donc lessentiel de nos forces et toutes les forces combattantes, elles, seront rentrées au 31 décembre mais il faut bien sûr assurer la sécurité de ceux qui vont rapatrier le matériel.
Q - Que vont faire ceux qui vont rester un peu au-delà, cest-à-dire un gros millier dhommes ? Est-ce quils vont rester au côté des Afghans ? Et si oui, pour quoi faire ?
R - Non, ils vont rester pour surveiller le rapatriement des matériels parce que cest une opération très lourde. Il faut assurer bien sûr la sécurité et ensuite ils rentreront. Ceux qui resteront parmi les militaires sont ceux qui auront uniquement pour tâche de former des unités de police et dencadrement mais il ny aura plus dunité combattante et il y aura évidemment beaucoup moins deffectifs quactuellement.
Parallèlement, nous développerons notre programme de coopération civile dans des secteurs où cest très important, par exemple la santé. Il y a un travail magnifique qui est fait et qui peut être amplifié pour les hôpitaux. Par exemple léducation, il y a beaucoup de choses à faire dans ce domaine. Par exemple, lagriculture, le développement économique.
Donc ce que le président de la République a expliqué ce matin directement aux militaires, à la communauté française et au président Karzaï, cest que nous retirons nos unités combattantes, cétait notre engagement, mais nous nabandonnons pas lAfghanistan. Notre coopération, notamment en matière civile va même se développer puisquun traité a été signé au début de lannée et que nous allons le ratifier après les élections législatives. Ce traité est sur vingt ans.
Q - Comment ont réagi les militaires français à qui vous avez parlé aujourdhui avec le président et comment ont réagi les autorités afghanes ? Tout cela, cétait connu, bien entendu, ils nont pas été pris par surprise mais est-ce quil vous a semblé quils réagissaient positivement à cette confirmation de départ ?
R - Je réponds très précisément. Dabord, le président et nous-mêmes voulions absolument expliquer ses décisions directement aux personnes concernées. Je crois que les militaires ont beaucoup apprécié que nous allions en Kapisa qui est la zone la plus exposée pour que le président leur dise directement le message que je viens de vous passer. Ensuite, nous avons bavardé et discuté avec les hommes, les officiers qui sont là et je pense quils ont bien compris quil ne peut pas y avoir de troupes éternellement et donc il est tout à fait légitime de rapatrier nos troupes combattantes.
Le président Karzaï, nous en avions déjà discuté avec lui à Chicago, lui aussi est tout à fait sur cette ligne et cest lui-même qui a proposé que les militaires afghans prennent le relai des troupes françaises qui ont fini leur mission en Kapisa.
Et puis il y a eu aussi des contacts avec les civils qui nous ont dit : «la France a un rôle particulier donc on comprend très bien que vous retiriez vos troupes combattantes et surtout ne nous abandonnez pas».
Q - Merci beaucoup Laurent Fabius, invité de RTL soir. Vous êtes actuellement, je le précise, sur le chemin du retour après une visite éclaire en Afghanistan aujourdhui au côté de François Hollande.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 29 mai 2012