Texte intégral
Q - Vous faites partie de la délégation officielle qui se rend à la conférence des Nations unies de Rio+20. Quel est le rapport entre développement durable et économie sociale et solidaire ?
R - Léconomie sociale et solidaire (ESS) apporte une partie des réponses aux questions posées à la conférence de Rio.
Pour construire une mondialisation responsable, il faut que la croissance économique soit respectueuse de lenvironnement, mais il est aussi nécessaire quelle naltère pas les droits individuels, les libertés fondamentales, et quelle soit respectueuse de la gouvernance démocratique des entreprises.
Or, ces deux dernières préoccupations constituent les piliers de cette économie. Ses acteurs ont, depuis longtemps, développé une culture démocratique, un souci de juste répartition des richesses, un attachement au service social rendu.
Ils faisaient du développement durable avant même que cette notion soit popularisée ! Ils sont donc compétents et crédibles pour en parler.
Q - Que propose la France ?
R - Un événement spécifique a déjà été organisé par une association française (1). Il réunira 240 chefs dentreprise de léconomie sociale et solidaire, venus de 40 pays différents. Jy participerai aux côtés de mes homologues vénézuélien, équatorien et bolivien et dun représentant du gouvernement brésilien.
Mais surtout, toutes les personnalités qui doivent prendre part à cette rencontre demanderont que figure une mention spécifique sur lESS dans la déclaration finale du sommet de Rio.
Il sagira de reconnaître le rôle fondamental de ces organisations et de ces entreprises pour instaurer une société plus équitable, plus solidaire et plus démocratique et pour contribuer à faire émerger un mode de développement durable.
Le président de la République tout comme son homologue brésilienne, Dilma Rousseff, se sont dores et déjà engagés à soutenir cette position. Nous ne sommes pas certains dy parvenir, mais ce serait une grande première et une reconnaissance fondamentale pour les entreprises de lESS.
Q - Où en est léconomie sociale et solidaire dans le monde ? La France et le Brésil sont-ils isolés pour la défendre ?
R - Non, au contraire, la vigueur de lESS dans les pays dAmérique latine a également motivé mon déplacement. Comme en France, ce secteur est représenté au sein des gouvernements bolivien et équatorien. Au Brésil, son poids est à peu près équivalent à ce quon connaît ici : 10 % du produit intérieur brut.
Plusieurs de ces États font aussi du soutien à léconomie sociale et solidaire lun des axes de développement de leur économie. Bien sûr, chaque pays est différent et lESS ne recouvre pas toujours les mêmes réalités mais la logique est la même.
Ces points communs justifient la création de partenariats stratégiques durables avec ces États, Brésil en tête. Cest aussi loccasion, comme la promis François Hollande lors de sa campagne électorale, de développer des contacts privilégiés avec des pays qui ne sont pas nos partenaires traditionnels./.
(1) Association des Rencontres du Mont-Blanc - Forum international des dirigeants dentreprises déconomie sociale et solidaire.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 20 juin 2012
R - Léconomie sociale et solidaire (ESS) apporte une partie des réponses aux questions posées à la conférence de Rio.
Pour construire une mondialisation responsable, il faut que la croissance économique soit respectueuse de lenvironnement, mais il est aussi nécessaire quelle naltère pas les droits individuels, les libertés fondamentales, et quelle soit respectueuse de la gouvernance démocratique des entreprises.
Or, ces deux dernières préoccupations constituent les piliers de cette économie. Ses acteurs ont, depuis longtemps, développé une culture démocratique, un souci de juste répartition des richesses, un attachement au service social rendu.
Ils faisaient du développement durable avant même que cette notion soit popularisée ! Ils sont donc compétents et crédibles pour en parler.
Q - Que propose la France ?
R - Un événement spécifique a déjà été organisé par une association française (1). Il réunira 240 chefs dentreprise de léconomie sociale et solidaire, venus de 40 pays différents. Jy participerai aux côtés de mes homologues vénézuélien, équatorien et bolivien et dun représentant du gouvernement brésilien.
Mais surtout, toutes les personnalités qui doivent prendre part à cette rencontre demanderont que figure une mention spécifique sur lESS dans la déclaration finale du sommet de Rio.
Il sagira de reconnaître le rôle fondamental de ces organisations et de ces entreprises pour instaurer une société plus équitable, plus solidaire et plus démocratique et pour contribuer à faire émerger un mode de développement durable.
Le président de la République tout comme son homologue brésilienne, Dilma Rousseff, se sont dores et déjà engagés à soutenir cette position. Nous ne sommes pas certains dy parvenir, mais ce serait une grande première et une reconnaissance fondamentale pour les entreprises de lESS.
Q - Où en est léconomie sociale et solidaire dans le monde ? La France et le Brésil sont-ils isolés pour la défendre ?
R - Non, au contraire, la vigueur de lESS dans les pays dAmérique latine a également motivé mon déplacement. Comme en France, ce secteur est représenté au sein des gouvernements bolivien et équatorien. Au Brésil, son poids est à peu près équivalent à ce quon connaît ici : 10 % du produit intérieur brut.
Plusieurs de ces États font aussi du soutien à léconomie sociale et solidaire lun des axes de développement de leur économie. Bien sûr, chaque pays est différent et lESS ne recouvre pas toujours les mêmes réalités mais la logique est la même.
Ces points communs justifient la création de partenariats stratégiques durables avec ces États, Brésil en tête. Cest aussi loccasion, comme la promis François Hollande lors de sa campagne électorale, de développer des contacts privilégiés avec des pays qui ne sont pas nos partenaires traditionnels./.
(1) Association des Rencontres du Mont-Blanc - Forum international des dirigeants dentreprises déconomie sociale et solidaire.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 20 juin 2012