Texte intégral
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Q - Leuro a gagné un répit avec laccord de Bruxelles, un compromis qui satisfait à peu près tout le monde. Diriez-vous que cest une première victoire pour François Hollande ? Diriez-vous que M. Hollande a gagné le match 1-0 contre Mme Merkel ?
R - Cest lEurope qui a gagné. Nous voulions une relation avec lAllemagne qui soit équilibrée, qui ne soit pas exclusive de la relation que nous pouvons avoir avec les autres pays de lUnion européenne. Nous avons réussi ce rééquilibrage dans une relation avec lAllemagne qui sest finalement confortée, parce quon ne construit de bons compromis quà travers lexpression claire des buts à atteindre.
Nous avions des éléments de convergence très forts avec lAllemagne : sur la nécessité de rétablir les comptes publics ; sur la nécessité aussi de rétablir la croissance par lapprofondissement du marché intérieur. Nous avions des discussions sur les modalités de relance de la croissance. Fallait-il recapitaliser la Banque européenne dinvestissement ? Fallait-il mobiliser cinquante milliards deuros de fonds structurels pour des grands projets dinvestissement qui feront la croissance de demain ? Fallait-il créer des conditions, à travers la recapitalisation de la BEI, de lengagement de 180 milliards deuros dinvestissements privés ? Sur ces sujets, il y a eu des discussions. Et puis il y a eu, surtout, une discussion très importante - et qui a progressé - sur lunion monétaire. Nous voulons de la croissance et il faut de la stabilité sur les marchés et de la stabilité bancaire
Q - Bernard Cazeneuve, je rappelle que vous êtes ministre délégué aux Affaires européennes. Comment se porte le couple franco-allemand ?
R - Que sest-il passé en réalité au cours des quatre dernières semaines ? Nous sommes venus avec une volonté de réorientation de lEurope, encore une fois, sur le chemin de la croissance. Nous refusions une logique condamnant lEurope à laustérité à perte de vue. Cette réorientation sest faite à travers la multiplication des contacts, non seulement avec les Allemands - Pierre Moscovici a rencontré à plusieurs reprises M. Schäuble ; Laurent Fabius a rencontré M. Westerwelle ; moi-même, mon homologue allemand M. Link ; le président de la République a multiplié les contacts avec Mme Merkel - mais aussi dans laffirmation de nos positions. Allemands et Français, nous avons réussi à bâtir un compromis extrêmement solide.
Ce compromis solide, cest quoi ? Cest lintégration solidaire, cest-à-dire que tout progrès supplémentaire dans la voie de la solidarité monétaire financière et bancaire fait progresser lintégration de nos dispositifs de pilotage politique
Q - Cela ne va pas si mal, cest ce que vous nous dites ce matin
R - Je dirais même que cela va mieux que ce nétait, puisque la relation est rééquilibrée et quelle nexclue pas la relation avec les autres pays de lUnion
Q - François Fillon dit quil faut une relation fusionnelle entre la France et lAllemagne. Est-ce que vous utiliseriez ce mot ?
R - Le terme est tout à fait impropre, nous ne sommes pas dans un langage et dans des affaires qui relèvent de laffectivité. Nous voulons une relation équilibrée et efficace, de bonnes relations européennes. Cest dailleurs systématiquement dans ce cadre que le couple franco-allemand a pu jouer son rôle de moteur de lEurope. Ce sont des relations dans lesquelles les choses sont équilibrées et permettent, parce que le moteur franco-allemand est équilibré et fort, de maintenir dans le mouvement de la construction européenne lensemble des autres pays de lUnion. Ce rééquilibrage a eu lieu dans une relation franche, directe, confiante entre la France et lAllemagne, entre François Hollande et Angela Merkel.
Q - Pas de fusion, pas de Merkhollande, pardon de reposer la question sur ce néologisme ?
R - La fusion nest pas le terme approprié. Ce qui compte, cest la coopération, la franchise dans les relations, et un moteur franco-allemand équilibré et qui joue son rôle.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 10 juillet 2012
Q - Leuro a gagné un répit avec laccord de Bruxelles, un compromis qui satisfait à peu près tout le monde. Diriez-vous que cest une première victoire pour François Hollande ? Diriez-vous que M. Hollande a gagné le match 1-0 contre Mme Merkel ?
R - Cest lEurope qui a gagné. Nous voulions une relation avec lAllemagne qui soit équilibrée, qui ne soit pas exclusive de la relation que nous pouvons avoir avec les autres pays de lUnion européenne. Nous avons réussi ce rééquilibrage dans une relation avec lAllemagne qui sest finalement confortée, parce quon ne construit de bons compromis quà travers lexpression claire des buts à atteindre.
Nous avions des éléments de convergence très forts avec lAllemagne : sur la nécessité de rétablir les comptes publics ; sur la nécessité aussi de rétablir la croissance par lapprofondissement du marché intérieur. Nous avions des discussions sur les modalités de relance de la croissance. Fallait-il recapitaliser la Banque européenne dinvestissement ? Fallait-il mobiliser cinquante milliards deuros de fonds structurels pour des grands projets dinvestissement qui feront la croissance de demain ? Fallait-il créer des conditions, à travers la recapitalisation de la BEI, de lengagement de 180 milliards deuros dinvestissements privés ? Sur ces sujets, il y a eu des discussions. Et puis il y a eu, surtout, une discussion très importante - et qui a progressé - sur lunion monétaire. Nous voulons de la croissance et il faut de la stabilité sur les marchés et de la stabilité bancaire
Q - Bernard Cazeneuve, je rappelle que vous êtes ministre délégué aux Affaires européennes. Comment se porte le couple franco-allemand ?
R - Que sest-il passé en réalité au cours des quatre dernières semaines ? Nous sommes venus avec une volonté de réorientation de lEurope, encore une fois, sur le chemin de la croissance. Nous refusions une logique condamnant lEurope à laustérité à perte de vue. Cette réorientation sest faite à travers la multiplication des contacts, non seulement avec les Allemands - Pierre Moscovici a rencontré à plusieurs reprises M. Schäuble ; Laurent Fabius a rencontré M. Westerwelle ; moi-même, mon homologue allemand M. Link ; le président de la République a multiplié les contacts avec Mme Merkel - mais aussi dans laffirmation de nos positions. Allemands et Français, nous avons réussi à bâtir un compromis extrêmement solide.
Ce compromis solide, cest quoi ? Cest lintégration solidaire, cest-à-dire que tout progrès supplémentaire dans la voie de la solidarité monétaire financière et bancaire fait progresser lintégration de nos dispositifs de pilotage politique
Q - Cela ne va pas si mal, cest ce que vous nous dites ce matin
R - Je dirais même que cela va mieux que ce nétait, puisque la relation est rééquilibrée et quelle nexclue pas la relation avec les autres pays de lUnion
Q - François Fillon dit quil faut une relation fusionnelle entre la France et lAllemagne. Est-ce que vous utiliseriez ce mot ?
R - Le terme est tout à fait impropre, nous ne sommes pas dans un langage et dans des affaires qui relèvent de laffectivité. Nous voulons une relation équilibrée et efficace, de bonnes relations européennes. Cest dailleurs systématiquement dans ce cadre que le couple franco-allemand a pu jouer son rôle de moteur de lEurope. Ce sont des relations dans lesquelles les choses sont équilibrées et permettent, parce que le moteur franco-allemand est équilibré et fort, de maintenir dans le mouvement de la construction européenne lensemble des autres pays de lUnion. Ce rééquilibrage a eu lieu dans une relation franche, directe, confiante entre la France et lAllemagne, entre François Hollande et Angela Merkel.
Q - Pas de fusion, pas de Merkhollande, pardon de reposer la question sur ce néologisme ?
R - La fusion nest pas le terme approprié. Ce qui compte, cest la coopération, la franchise dans les relations, et un moteur franco-allemand équilibré et qui joue son rôle.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 10 juillet 2012