Lettre de M. François Hollande, Président de la République, adressée à M. Abdelaziz Bouteflika, Président de la République algérienne démocratique et populaire, sur le cinquantième anniversaire de la naissance de la République algérienne démocratique et populaire, le 4 juillet 2012.

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Texte intégral

Cher Monsieur le Président,
Le 5 juillet 2012, l’Algérie célèbre la fin de son long combat pour l’indépendance.
En ce cinquantième anniversaire de la naissance de la République algérienne démocratique et populaire, les Français s’associent à l’émotion de tous les Algériens.
J’ai bien entendu votre appel, le 8 mai dernier, à une lecture objective de l’histoire, loin des guerres de mémoire et des enjeux conjoncturels. Français et Algériens partagent une même responsabilité, celle de se dire la vérité. Ils le doivent à leurs aînés mais aussi à leur jeunesse.
La France considère qu’il y a place désormais pour un regard lucide et responsable son passé colonial si douloureux et en même temps un élan confiant vers l’avenir.
Notre longue histoire commune a tissé entre la France et l’Algérie des liens d’une densité exceptionnelle. Nous devons aller ensemble au-delà pour construire ce partenariat que vous appelez de vos vœux.
Dans ce cadre, nous devons approfondir notre dialogue politique sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun et pour affronter les défis en Méditerranée. Nous devons aussi être capables de développer des projets ambitieux qui bénéficient à nos deux peuples. Je pense à la jeunesse et à ce que nous pouvons faire dans le domaine de la formation et de I’ enseignement supérieur. Je pense aussi à notre coopération scientifique et à nos échanges économiques qui doivent être renforcés.
Nous aurons bientôt l’occasion de traiter ces sujets de vive voix.
Je vous adresse les vœux sincères qu’avec l’ensemble des Français, je forme pour la prospérité de votre grand pays, pour le bonheur du peuple algérien et pour le renforcement de l’amitié entre l’Algérie et la France.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, 1’expression de ma très haute considération.Bien à vous.