Texte intégral
Avec un courage qui suscite ladmiration, les Syriens revendiquent leur droit à la liberté et à la démocratie, au nom des principes universels portés par les «printemps arabes».
Le régime de Bachar Al-Assad a réagi, dès les premières manifestations pacifiques de mars 2011, par une répression sauvage, impitoyable et sanglante, contredisant ses slogans sur les «réformes» ou le «dialogue».
Le bilan est terrible, après bientôt dix-sept mois de violences ininterrompues : plus de 16.000 morts, dans leur grande majorité des civils désarmés dont de nombreux enfants, des dizaines de milliers de personnes arbitrairement arrêtées, souvent torturées, des disparitions forcées, sans même parler des centaines de milliers de Syriens contraints de quitter leur foyer, déplacés à travers le pays ou réfugiés dans les États voisins.
Ce pays, à juste titre si fier de sa contribution à lhumanité et de sa convivialité, apparaît meurtri et défiguré. Le régime na pas hésité à recourir aux instruments les plus pervers pour se maintenir en place, notamment en attisant les clivages communautaires. Limpitoyable guerre contre son propre peuple menée par Bachar Al-Assad a fini par plonger la Syrie dans une logique de guerre civile qui risque de se généraliser. La responsabilité du tyran est massive.
Face à une telle tragédie, la communauté internationale devait se mobiliser.
Cest la raison dêtre du Groupe des Amis du peuple syrien qui tient ce vendredi 6 juillet à Paris sa troisième réunion ministérielle, après celles de Tunis et dIstanbul, avec la participation des représentants de plus de cent États et dorganisations internationales et régionales. Le Groupe des Amis sest constitué pour exprimer la détermination de la communauté internationale à ne pas abandonner les Syriens et à agir de manière concrète à leurs côtés, malgré les difficultés rencontrées notamment au Conseil de sécurité. LUnion européenne et ses États membres sont naturellement présents au rendez-vous, aux côtés de la Ligue arabe et de la quasi-totalité des États arabes, de la Turquie, des États-Unis mais aussi de très nombreux pays dAsie, dAfrique, dAmérique... tous sensibles à la portée universelle du drame syrien.
La réunion de Paris a un rôle majeur à jouer alors que, à linitiative de Kofi Annan, envoyé spécial conjoint des Nations unies et de la Ligue arabe, un groupe daction rassemblant les principaux acteurs internationaux et régionaux a approuvé un plan de sortie de crise prévoyant larrêt de la répression et des violences ainsi quune transition démocratique à laquelle Bachar Al-Assad ne sera pas associé. Avec les opposants syriens, nous disons clairement que le massacreur na pas sa place dans un tel processus et doit partir.
En cette période particulièrement critique, la réunion du 6 juillet manifestera lisolement et le rejet du régime illégitime et meurtrier de Bachar Al-Assad. Elle doit prendre des engagements concrets pour soutenir les Syriens, notamment au regard de la situation humanitaire de plus en plus préoccupante et des besoins nécessaires à la reconstruction quand la transition sera engagée.
Dans le tableau sombre qui est celui de la Syrie aujourdhui, la réunion de Paris sera aussi loccasion dappuyer les efforts de lopposition syrienne pour surmonter les clivages qui lont trop longtemps minée, renforçant de fait la main du régime. Même sils doivent être complétés, des pas prometteurs ont été accomplis en ce sens voici quelques jours au Caire. Les militants de la démocratie en Syrie sont désormais en mesure de sentendre pour proposer à lensemble des Syriens une alternative crédible garantissant à tous les mêmes droits, quels que soient les origines, les appartenances confessionnelles ou ethniques, les croyances ou le genre. Chaque Syrien doit savoir quil a sa place dans la Syrie de demain.
Dans ce soutien international au peuple syrien et à ceux qui portent ses espoirs et ses aspirations légitimes, lEurope prendra toute sa place. Elle le fera au nom de sa vocation à développer ses relations avec son voisinage méditerranéen. Elle le fera au nom des valeurs de démocratie et de paix quelle partage avec ceux qui se battent courageusement pour leur liberté.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 11 juillet 2012
Le régime de Bachar Al-Assad a réagi, dès les premières manifestations pacifiques de mars 2011, par une répression sauvage, impitoyable et sanglante, contredisant ses slogans sur les «réformes» ou le «dialogue».
Le bilan est terrible, après bientôt dix-sept mois de violences ininterrompues : plus de 16.000 morts, dans leur grande majorité des civils désarmés dont de nombreux enfants, des dizaines de milliers de personnes arbitrairement arrêtées, souvent torturées, des disparitions forcées, sans même parler des centaines de milliers de Syriens contraints de quitter leur foyer, déplacés à travers le pays ou réfugiés dans les États voisins.
Ce pays, à juste titre si fier de sa contribution à lhumanité et de sa convivialité, apparaît meurtri et défiguré. Le régime na pas hésité à recourir aux instruments les plus pervers pour se maintenir en place, notamment en attisant les clivages communautaires. Limpitoyable guerre contre son propre peuple menée par Bachar Al-Assad a fini par plonger la Syrie dans une logique de guerre civile qui risque de se généraliser. La responsabilité du tyran est massive.
Face à une telle tragédie, la communauté internationale devait se mobiliser.
Cest la raison dêtre du Groupe des Amis du peuple syrien qui tient ce vendredi 6 juillet à Paris sa troisième réunion ministérielle, après celles de Tunis et dIstanbul, avec la participation des représentants de plus de cent États et dorganisations internationales et régionales. Le Groupe des Amis sest constitué pour exprimer la détermination de la communauté internationale à ne pas abandonner les Syriens et à agir de manière concrète à leurs côtés, malgré les difficultés rencontrées notamment au Conseil de sécurité. LUnion européenne et ses États membres sont naturellement présents au rendez-vous, aux côtés de la Ligue arabe et de la quasi-totalité des États arabes, de la Turquie, des États-Unis mais aussi de très nombreux pays dAsie, dAfrique, dAmérique... tous sensibles à la portée universelle du drame syrien.
La réunion de Paris a un rôle majeur à jouer alors que, à linitiative de Kofi Annan, envoyé spécial conjoint des Nations unies et de la Ligue arabe, un groupe daction rassemblant les principaux acteurs internationaux et régionaux a approuvé un plan de sortie de crise prévoyant larrêt de la répression et des violences ainsi quune transition démocratique à laquelle Bachar Al-Assad ne sera pas associé. Avec les opposants syriens, nous disons clairement que le massacreur na pas sa place dans un tel processus et doit partir.
En cette période particulièrement critique, la réunion du 6 juillet manifestera lisolement et le rejet du régime illégitime et meurtrier de Bachar Al-Assad. Elle doit prendre des engagements concrets pour soutenir les Syriens, notamment au regard de la situation humanitaire de plus en plus préoccupante et des besoins nécessaires à la reconstruction quand la transition sera engagée.
Dans le tableau sombre qui est celui de la Syrie aujourdhui, la réunion de Paris sera aussi loccasion dappuyer les efforts de lopposition syrienne pour surmonter les clivages qui lont trop longtemps minée, renforçant de fait la main du régime. Même sils doivent être complétés, des pas prometteurs ont été accomplis en ce sens voici quelques jours au Caire. Les militants de la démocratie en Syrie sont désormais en mesure de sentendre pour proposer à lensemble des Syriens une alternative crédible garantissant à tous les mêmes droits, quels que soient les origines, les appartenances confessionnelles ou ethniques, les croyances ou le genre. Chaque Syrien doit savoir quil a sa place dans la Syrie de demain.
Dans ce soutien international au peuple syrien et à ceux qui portent ses espoirs et ses aspirations légitimes, lEurope prendra toute sa place. Elle le fera au nom de sa vocation à développer ses relations avec son voisinage méditerranéen. Elle le fera au nom des valeurs de démocratie et de paix quelle partage avec ceux qui se battent courageusement pour leur liberté.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 11 juillet 2012