Texte intégral
Monsieur lAmbassadeur,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Madame la Secrétaire perpétuelle,
Mesdames et Messieurs les Membres du corps diplomatique,
Chers Amis,
Trois jours après son investiture, François Hollande senvolait pour Washington pour son premier déplacement hors dEurope en tant que président de la République, après avoir rencontré la chancelière allemande le soir même de sa prise de fonction.
La semaine dernière, jétais avec beaucoup dentre vous pour dire au revoir à lambassadeur dAllemagne. Ce nest donc pas un hasard si je suis, aujourdhui, parmi vous pour célébrer la fête nationale américaine.
En effet, la France et les États-Unis ont tellement en partage :
- tout dabord une histoire commune et vous me permettrez de rappeler, à cet égard, le voyage que Benjamin Franklin avait entamé, en décembre 1776, pour nouer des contacts avec la France des lumières, par un accueil enthousiaste de la population de Nantes ;
- ensuite, les valeurs de la liberté et de la démocratie qui donnent à nos deux pays une responsabilité particulière et une vocation à porter un message universel ;
- la capacité enfin à traverser les grandes épreuves ensemble et à toujours finir par se retrouver, même lorsque nous avons, et cela arrive entre les amis les plus proches, des différends.
Cet acquis irremplaçable est toujours dune extrême modernité. Cest grâce à cette relation unique que nous pouvons ensemble apporter des réponses aux défis auxquels le monde est aujourdhui confronté.
Comme je lai indiqué hier à lAssemblée nationale dans mon discours de politique générale, la France est engagée dans un effort de redressement dans la justice. Cet objectif ne sera atteint que si nous parvenons à réorienter lEurope vers la croissance. Une étape décisive dans cette perspective a été franchie au Conseil européen des 28 et 29 juin, avec tous nos partenaires.
Au G8 de Camp David et au G20 de Los Cabos, nous avons trouvé dans les États-Unis un allié convaincu que la discipline budgétaire, si elle est nécessaire, nest pas suffisante. Nous devons poursuivre nos efforts pour favoriser la coordination internationale accrue quexigent les grands déséquilibres planétaires. Cest eux qui sont à lorigine de cette crise économique et financière, qui nen finit pas et quil serait simpliste de réduire à un problème des seuls Européens. Nous comptons sur les États-Unis pour parcourir leur part du chemin, comme pour faire avancer, avec nous, la cause de la loyauté dans les échanges.
Alors que la spirale de la répression et de la violence est toujours à luvre en Syrie et que lIran poursuit sa fuite en avant vers lacquisition dune capacité nucléaire militaire, aucune solution ne pourra émerger sans une concertation étroite entre nos deux pays et sans leur capacité à entraîner le reste de la communauté internationale. Je me réjouis, à cet égard, de la participation dHillary Clinton à la réunion du groupe des amis du peuple syrien qui contribuera, vendredi, à Paris, à renforcer les chances dun processus de transition politique à Damas.
Je ne saurais terminer sans évoquer la solidarité indéfectible de la France à légard des États-Unis. Cest elle qui a fait que le gouvernement de Lionel Jospin sest tenu immédiatement à vos côtés, le 11 septembre 2001, lorsque lAmérique a été attaquée. Le terrorisme, partout dans le monde et aujourdhui au Sahel, continue à menacer nos valeurs les plus essentielles et exige une détermination de tous les instants.
Cest encore cette solidarité qui me conduit à exprimer devant vous toute la compassion du gouvernement français face au spectacle des dévastations quont entraîné ces derniers jours les incendies et les intempéries qui ont si cruellement frappé votre pays.
Pour revenir à lhistoire, permettez-moi, Monsieur lAmbassadeur, de rappeler la phrase de Franklin Roosevelt : «il nexiste pas deux nations plus unies par les liens de lhistoire et de lamitié mutuelle que les peuples de France et des États-Unis dAmérique». Cest vers eux que vont mes pensées en cette belle journée de célébration de votre fête nationale.
To all of you, best wishes on your Independence day !
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 11 juillet 2012
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Madame la Secrétaire perpétuelle,
Mesdames et Messieurs les Membres du corps diplomatique,
Chers Amis,
Trois jours après son investiture, François Hollande senvolait pour Washington pour son premier déplacement hors dEurope en tant que président de la République, après avoir rencontré la chancelière allemande le soir même de sa prise de fonction.
La semaine dernière, jétais avec beaucoup dentre vous pour dire au revoir à lambassadeur dAllemagne. Ce nest donc pas un hasard si je suis, aujourdhui, parmi vous pour célébrer la fête nationale américaine.
En effet, la France et les États-Unis ont tellement en partage :
- tout dabord une histoire commune et vous me permettrez de rappeler, à cet égard, le voyage que Benjamin Franklin avait entamé, en décembre 1776, pour nouer des contacts avec la France des lumières, par un accueil enthousiaste de la population de Nantes ;
- ensuite, les valeurs de la liberté et de la démocratie qui donnent à nos deux pays une responsabilité particulière et une vocation à porter un message universel ;
- la capacité enfin à traverser les grandes épreuves ensemble et à toujours finir par se retrouver, même lorsque nous avons, et cela arrive entre les amis les plus proches, des différends.
Cet acquis irremplaçable est toujours dune extrême modernité. Cest grâce à cette relation unique que nous pouvons ensemble apporter des réponses aux défis auxquels le monde est aujourdhui confronté.
Comme je lai indiqué hier à lAssemblée nationale dans mon discours de politique générale, la France est engagée dans un effort de redressement dans la justice. Cet objectif ne sera atteint que si nous parvenons à réorienter lEurope vers la croissance. Une étape décisive dans cette perspective a été franchie au Conseil européen des 28 et 29 juin, avec tous nos partenaires.
Au G8 de Camp David et au G20 de Los Cabos, nous avons trouvé dans les États-Unis un allié convaincu que la discipline budgétaire, si elle est nécessaire, nest pas suffisante. Nous devons poursuivre nos efforts pour favoriser la coordination internationale accrue quexigent les grands déséquilibres planétaires. Cest eux qui sont à lorigine de cette crise économique et financière, qui nen finit pas et quil serait simpliste de réduire à un problème des seuls Européens. Nous comptons sur les États-Unis pour parcourir leur part du chemin, comme pour faire avancer, avec nous, la cause de la loyauté dans les échanges.
Alors que la spirale de la répression et de la violence est toujours à luvre en Syrie et que lIran poursuit sa fuite en avant vers lacquisition dune capacité nucléaire militaire, aucune solution ne pourra émerger sans une concertation étroite entre nos deux pays et sans leur capacité à entraîner le reste de la communauté internationale. Je me réjouis, à cet égard, de la participation dHillary Clinton à la réunion du groupe des amis du peuple syrien qui contribuera, vendredi, à Paris, à renforcer les chances dun processus de transition politique à Damas.
Je ne saurais terminer sans évoquer la solidarité indéfectible de la France à légard des États-Unis. Cest elle qui a fait que le gouvernement de Lionel Jospin sest tenu immédiatement à vos côtés, le 11 septembre 2001, lorsque lAmérique a été attaquée. Le terrorisme, partout dans le monde et aujourdhui au Sahel, continue à menacer nos valeurs les plus essentielles et exige une détermination de tous les instants.
Cest encore cette solidarité qui me conduit à exprimer devant vous toute la compassion du gouvernement français face au spectacle des dévastations quont entraîné ces derniers jours les incendies et les intempéries qui ont si cruellement frappé votre pays.
Pour revenir à lhistoire, permettez-moi, Monsieur lAmbassadeur, de rappeler la phrase de Franklin Roosevelt : «il nexiste pas deux nations plus unies par les liens de lhistoire et de lamitié mutuelle que les peuples de France et des États-Unis dAmérique». Cest vers eux que vont mes pensées en cette belle journée de célébration de votre fête nationale.
To all of you, best wishes on your Independence day !
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 11 juillet 2012