Déclaration de M. Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères, sur les relations franco-libanaises et sur la situation en Syrie, à Beyrouth le 16 août 2012.

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Circonstance : Déplacement au Liban, le 16 août 2012

Texte intégral

Mesdames et Messieurs, je suis ravi de vous voir. Je suis ici au Liban pour une visite rapide que j'ai tenu à faire, au nom du président de la République, François Hollande.
Je viens de Jordanie et j'irai ensuite en Turquie. Le sens de ma présence ici est tout à fait simple. C'est un geste de solidarité à l'égard du Liban, qui est un pays que nous aimons. Et c'est une proclamation de notre attachement à l'unité, à l'indépendance, à l'intégrité et à la souveraineté du Liban.
Le Liban, comme d'autres pays de la région, connaît des difficultés. Il est essentiel que dans ces circonstances - la crise syrienne -, l'intégrité, l'unité et la souveraineté du Liban soient assurées. Et c'est le sens de ma présence ici. Je vais être accueilli, et je les en remercie, par les plus hautes autorités libanaises. J'aurai aussi des contacts avec toute une série d'interlocuteurs. Mais c'est en tant qu'ami du Liban que je suis ici et je souhaite que cette amitié, qui dure depuis déjà longtemps, soit encore renforcée dans les mois qui viennent.

Q - Inaudible.
R - J'aurai l'occasion d'évoquer la question syrienne, bien sûr, avec tous mes interlocuteurs libanais et à travers tous ses aspects. L'aspect humanitaire est essentiel puisque beaucoup de Syriens sont actuellement chassés de Syrie et se réfugient dans les pays voisins.
Cela pose une série de questions humanitaires qu'il faut traiter. Je les ai abordées en Jordanie. Nous les évoquerons ici au Liban puis en Turquie. Cela pose aussi des questions proprement militaires : cela c'est l'affaire des Syriens. Il existe une résistance syrienne qui s'organise. Et puis cela pose aussi des questions politiques puisque, si l'on souhaite que le régime actuel soit remplacé, il faut qu'il y ait une transition politique. De nombreuses discussions ont lieu à l'heure actuelle avec les pays arabes et entre différentes puissances pour favoriser cette transition. C'est aux Syriens eux-mêmes qu'appartient la décision.
Moi, ce que je souhaite bien sûr c'est que nous ayons une Syrie libre, démocratique qui protège - c'est essentiel - toutes les communautés. Toutes les communautés doivent pouvoir vivre librement en Syrie. Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
Je vous remercie.

Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 17 août 2012