Texte intégral
Q - Pourquoi, finalement, François Hollande a-t-il décidé de se rendre à Kinshasa ?
R - Je crois que cela a toujours fait partie de ses priorités. Comme il l'a annoncé tout à l'heure, il a dit qu'il était important d'y aller et de tout dire partout. C'est, je pense, une nouvelle posture dans le regard sur l'Afrique. La RDC est vraiment sur la voie de la démocratisation, c'est le pari d'être présent et de parler encore une fois de tout.
Q - Aller sur place aujourd'hui n'est-il pas quelque part légitimer, confirmer ce président Joseph Kabila dont la réélection a été contestée, c'est ce que dit notamment l'UDPS, le principal parti d'opposition ?
R - Moi j'ai juste envie de vous faire une réponse très courte. Ce n'est pas une réunion bilatérale, c'est le Sommet de la Francophonie. Il y a beaucoup de chefs d'État africains, les valeurs de la démocratie sont présentes dans leur société, je pense à Macky Sall entre autre. Donc, il faut y aller, je pense que l'on peut être aussi à l'écoute du pays.
Q - Le président français vient d'annoncer qu'il rencontrerait l'opposition politique. Savez-vous déjà s'il rencontrera Etienne Tshisekedi, le leader de l'UDPS qui s'était autoproclamé président de la République ?
R - Pour l'instant, je ne connais pas son programme. Je ne peux pas m'avancer, il rencontrera les membres de l'opposition, il l'a dit.
Q - François Hollande s'était donné une période de réflexion et il avait demandé début juillet à Joseph Kabila de montrer sa volonté de promouvoir la démocratie. Y a-t-il eu, ces deux derniers mois, des signes tangibles qui ont été donnés ?
R - Je vous donne juste une information. Dans une interview, le 22 août dernier, M. Aubin Minaku, le président de l'Assemblée nationale de RDC dit : «nous allons adopter deux lois importantes pour la démocratie en République démocratique du Congo. Premièrement, la loi portant sur l'organisation et le fonctionnement de la Commission électorale nationale indépendante. C'est une loi que nous allons adopter avant le 15 octobre. Nous allons aussi adopter la loi portant sur la mise en place de la création de la Commission nationale des droits de l'Homme parce que c'est aussi important.»
Nous devons leur faire confiance.
Q - Vous avez rencontré le président Joseph Kabila. Avez-vous évoqué l'affaire Chebeya, du nom de ce défenseur des droits de l'Homme qui a été retrouvé mort en 2010. Avez-vous émis des souhaits pour un projet plus juste, plus équitable ? L'avez-vous formulé ?
R - Nous avons abordé tous ces problèmes mais je ne peux pas m'ingérer dans la justice congolaise. Je n'étais pas d'accord avec l'expulsion du réalisateur.
J'ai vu le Premier ministre à ce sujet, il va l'annoncer, Thierry Michel va être invité officiellement à venir présenter son film. J'ai vraiment dit tout ce que je pensais de cette expulsion ; c'est ma limite. Ensuite, je pense que ce Sommet peut aussi ouvrir d'autres horizons, y compris sur la justice.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 12 septembre 2012
R - Je crois que cela a toujours fait partie de ses priorités. Comme il l'a annoncé tout à l'heure, il a dit qu'il était important d'y aller et de tout dire partout. C'est, je pense, une nouvelle posture dans le regard sur l'Afrique. La RDC est vraiment sur la voie de la démocratisation, c'est le pari d'être présent et de parler encore une fois de tout.
Q - Aller sur place aujourd'hui n'est-il pas quelque part légitimer, confirmer ce président Joseph Kabila dont la réélection a été contestée, c'est ce que dit notamment l'UDPS, le principal parti d'opposition ?
R - Moi j'ai juste envie de vous faire une réponse très courte. Ce n'est pas une réunion bilatérale, c'est le Sommet de la Francophonie. Il y a beaucoup de chefs d'État africains, les valeurs de la démocratie sont présentes dans leur société, je pense à Macky Sall entre autre. Donc, il faut y aller, je pense que l'on peut être aussi à l'écoute du pays.
Q - Le président français vient d'annoncer qu'il rencontrerait l'opposition politique. Savez-vous déjà s'il rencontrera Etienne Tshisekedi, le leader de l'UDPS qui s'était autoproclamé président de la République ?
R - Pour l'instant, je ne connais pas son programme. Je ne peux pas m'avancer, il rencontrera les membres de l'opposition, il l'a dit.
Q - François Hollande s'était donné une période de réflexion et il avait demandé début juillet à Joseph Kabila de montrer sa volonté de promouvoir la démocratie. Y a-t-il eu, ces deux derniers mois, des signes tangibles qui ont été donnés ?
R - Je vous donne juste une information. Dans une interview, le 22 août dernier, M. Aubin Minaku, le président de l'Assemblée nationale de RDC dit : «nous allons adopter deux lois importantes pour la démocratie en République démocratique du Congo. Premièrement, la loi portant sur l'organisation et le fonctionnement de la Commission électorale nationale indépendante. C'est une loi que nous allons adopter avant le 15 octobre. Nous allons aussi adopter la loi portant sur la mise en place de la création de la Commission nationale des droits de l'Homme parce que c'est aussi important.»
Nous devons leur faire confiance.
Q - Vous avez rencontré le président Joseph Kabila. Avez-vous évoqué l'affaire Chebeya, du nom de ce défenseur des droits de l'Homme qui a été retrouvé mort en 2010. Avez-vous émis des souhaits pour un projet plus juste, plus équitable ? L'avez-vous formulé ?
R - Nous avons abordé tous ces problèmes mais je ne peux pas m'ingérer dans la justice congolaise. Je n'étais pas d'accord avec l'expulsion du réalisateur.
J'ai vu le Premier ministre à ce sujet, il va l'annoncer, Thierry Michel va être invité officiellement à venir présenter son film. J'ai vraiment dit tout ce que je pensais de cette expulsion ; c'est ma limite. Ensuite, je pense que ce Sommet peut aussi ouvrir d'autres horizons, y compris sur la justice.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 12 septembre 2012