Texte intégral
Q - Bonjour Hélène Conway, vous êtes la ministre des Français de l'étranger. On parle souvent de nos compatriotes comme s'ils étaient des nantis ?
R - Pas du tout, ce sont des Français à part entière comme le sont les Français de France. Il y a en effet des riches, des moins riches et des pauvres, malheureusement.
Q - Et qui ont une ministre.
R - En effet.
Q - Parmi vos dossiers, il y a, entre autres, l'enseignement du français. Y a-t-il une augmentation de la demande d'enseignement de cette langue à l'étranger ?
R - Oui, absolument et c'est parce que notre réseau d'établissements français d'enseignement à l'étranger a le mérite d'avoir une réputation d'excellence depuis longtemps. Aujourd'hui, ces établissements sont reconnus par nos compatriotes bien sûr mais aussi auprès de nos concitoyens européens ainsi que, localement, dans certains pays tels que l'Espagne et le Maroc où nous avons des générations entières qui ont été éduquées par la France et qui sont passées par nos établissements scolaires. La demande est exponentielle, elle est en moyenne de 4 % par an donc venant de populations différentes et qui ne sont pas réservés aux enfants français.
Q - Madame la Ministre, pour développer cet enseignement sans moyen supplémentaire, vous allez valoriser le projet FLAM.
R - En effet. FLAM [programme d'origine associative à l'initiative des familles] correspond d'abord au Français comme langue maternelle. L'idée est venue, il y a une vingtaine d'années, de permettre à des enfants français qui ne sont pas scolarisés parce qu'ils se trouvent trop loin d'une école existante ou tout simplement parce que, malheureusement, les frais de scolarité sont assez élevés et que certaines familles ne peuvent pas se les permettre, de se retrouver une fois par semaine pour jouer en français.
C'est très important pour un certain nombre de familles où simplement l'un des conjoints parle le français, dans un environnement où la langue française n'est pas utilisée du tout. L'idée étant de déclencher chez ces enfants l'envie de parler français parce qu'ils réalisent qu'ils peuvent jouer en français - ils apprennent des chansons, ils font du théâtre, de la musique - et surtout, chez les parents, de la transmettre à leurs enfants. Ce sont des blocages parce que l'enfant ne comprend pas pourquoi le père ou la mère lui parle une langue qui n'est partagée par personne. À partir du moment où elle est partagée par d'autres enfants, elle devient une langue qu'ils ont envie de s'approprier et le retour dans la famille est très positif. Le père ou la mère français d'un seul coup se retrouve à pouvoir raconter des histoires le soir, etc.
C'est une façon de transmettre la langue avec tout ce qui va avec.
Q - Vous allez intervenir auprès de l'Assemblée des Français de l'étranger. Par le biais de leurs représentants, qu'attendent-ils de vous, vous c'est-à-dire la République ?
R - Ce qu'ils attendent du ministère, je crois, c'est d'enfin s'intéresser aux outils que nous avons, tel que le réseau consulaire qui offre des services administratifs. C'est le service public rendu à nos concitoyens, l'outil des établissements scolaires, la sécurité aussi qui est assurée par l'État, par les consulats, la présence de nos agents consulaires, de nos ambassadeurs à l'étranger.
Il y a un certain nombre d'aides telle que l'aide sociale qui sont encore offertes et données à ceux de nos concitoyens qui sont dans l'embarras ou aussi, malheureusement, qui souffrent de handicap physique et auxquels la solidarité nationale se prête.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 20 septembre 2012
R - Pas du tout, ce sont des Français à part entière comme le sont les Français de France. Il y a en effet des riches, des moins riches et des pauvres, malheureusement.
Q - Et qui ont une ministre.
R - En effet.
Q - Parmi vos dossiers, il y a, entre autres, l'enseignement du français. Y a-t-il une augmentation de la demande d'enseignement de cette langue à l'étranger ?
R - Oui, absolument et c'est parce que notre réseau d'établissements français d'enseignement à l'étranger a le mérite d'avoir une réputation d'excellence depuis longtemps. Aujourd'hui, ces établissements sont reconnus par nos compatriotes bien sûr mais aussi auprès de nos concitoyens européens ainsi que, localement, dans certains pays tels que l'Espagne et le Maroc où nous avons des générations entières qui ont été éduquées par la France et qui sont passées par nos établissements scolaires. La demande est exponentielle, elle est en moyenne de 4 % par an donc venant de populations différentes et qui ne sont pas réservés aux enfants français.
Q - Madame la Ministre, pour développer cet enseignement sans moyen supplémentaire, vous allez valoriser le projet FLAM.
R - En effet. FLAM [programme d'origine associative à l'initiative des familles] correspond d'abord au Français comme langue maternelle. L'idée est venue, il y a une vingtaine d'années, de permettre à des enfants français qui ne sont pas scolarisés parce qu'ils se trouvent trop loin d'une école existante ou tout simplement parce que, malheureusement, les frais de scolarité sont assez élevés et que certaines familles ne peuvent pas se les permettre, de se retrouver une fois par semaine pour jouer en français.
C'est très important pour un certain nombre de familles où simplement l'un des conjoints parle le français, dans un environnement où la langue française n'est pas utilisée du tout. L'idée étant de déclencher chez ces enfants l'envie de parler français parce qu'ils réalisent qu'ils peuvent jouer en français - ils apprennent des chansons, ils font du théâtre, de la musique - et surtout, chez les parents, de la transmettre à leurs enfants. Ce sont des blocages parce que l'enfant ne comprend pas pourquoi le père ou la mère lui parle une langue qui n'est partagée par personne. À partir du moment où elle est partagée par d'autres enfants, elle devient une langue qu'ils ont envie de s'approprier et le retour dans la famille est très positif. Le père ou la mère français d'un seul coup se retrouve à pouvoir raconter des histoires le soir, etc.
C'est une façon de transmettre la langue avec tout ce qui va avec.
Q - Vous allez intervenir auprès de l'Assemblée des Français de l'étranger. Par le biais de leurs représentants, qu'attendent-ils de vous, vous c'est-à-dire la République ?
R - Ce qu'ils attendent du ministère, je crois, c'est d'enfin s'intéresser aux outils que nous avons, tel que le réseau consulaire qui offre des services administratifs. C'est le service public rendu à nos concitoyens, l'outil des établissements scolaires, la sécurité aussi qui est assurée par l'État, par les consulats, la présence de nos agents consulaires, de nos ambassadeurs à l'étranger.
Il y a un certain nombre d'aides telle que l'aide sociale qui sont encore offertes et données à ceux de nos concitoyens qui sont dans l'embarras ou aussi, malheureusement, qui souffrent de handicap physique et auxquels la solidarité nationale se prête.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 20 septembre 2012