Texte intégral
Monsieur l'Ambassadeur,
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
Tout d'abord, merci d'être là et d'avoir eu la gentillesse d'avoir pris sur votre temps pour m'accueillir. Je connais assez bien ce pays mais c'est la première fois que j'y viens en tant que ministre des Affaires étrangères, tout simplement parce que ma nomination à ce poste n'est pas très ancienne.
Le président de la République m'a demandé de venir en Égypte et je l'ai fait avec plaisir, compte tenu de la tradition d'amitié entre l'Égypte et la France - je vais y revenir -, du fait que nous sommes dans une période un peu délicate et, surtout, compte tenu de la relation très étroite que nous voulons avoir avec le nouveau gouvernement et la nouvelle équipe qui s'est mise en place.
Je suis ici pour peu de temps, mais ce temps ne sera pas, je l'espère, mal utilisé. Je viens de discuter quelques dizaines de minutes avec un certain nombre de vos collègues responsables d'entreprises. Ensuite, nous aurons un dîner avec des représentants de mouvements politiques et sociaux. Demain, je rencontrerai successivement le président de la République, le Premier ministre, le ministre des Affaires étrangères, le Secrétaire général de la Ligue arabe, le Grand Cheikh Al Azhar et j'aurai un entretien rapide avec M. Lakhdar Brahimi, l'Envoyé des Nations unies et de la Ligue arabe qui se trouve ici, dans un autre cadre.
Je voulais vous dire quelques mots. Nous avons une tradition d'amitié très ancienne avec l'Égypte. En France, vous le savez, l'Égypte est un pays que l'on aime et je vois qu'ici aussi, la France est un pays que les Égyptiens aiment. C'est lié à l'Histoire, à la culture et à toute une série de circonstances.
La révolution, puisqu'il faut appeler ce qui s'est passé par son vrai nom, qui s'est produite ici, n'a pas du tout entaché cette amitié et, au contraire, elle doit permettre de la renforcer. L'amitié suppose une exigence, mais nous tenons beaucoup à cette amitié. Simplement, comme on dit de l'amour : il n'y a pas d'amour, il n'y a que des preuves d'amour. Il y a aussi des preuves d'amitié à donner. Et cela signifie que les échanges, doivent se développer.
C'est vrai évidemment dans le domaine économique. Nous venons de faire le point sur nos échanges. La situation n'est pas toujours connue de l'extérieur. L'Égypte est une destination importante pour les investissements français. Nos échanges ont pas mal d'importance et l'Égypte est l'un des pays, malheureusement peu nombreux, avec lesquels nos échanges sont excédentaires. Et puis les entreprises françaises font travailler plus de 30.000 personnes dans ce pays. Ce sont quand même des chiffres importants, alors que l'emploi est évidemment un sujet de préoccupation pour le gouvernement égyptien. Il existe des secteurs absolument majeurs dans lesquelles nos entreprises sont tout à fait présentes et même parfois dominantes.
Il n'est pas toujours facile de travailler dans les conditions actuelles. Il y a eu et il y a encore des problèmes de sécurité et de réglementation. Il existe parfois, mais ce n'est pas limité à l'Égypte, des décisions que l'on voudrait voir être prises plus rapidement et un cadre juridique plus solide mis en place. Mais je pense que c'est une excellente chose que les entrepreneurs français soient là et je les encourage à développer leur présence. Il faut que la France, par ses entreprises, soit présente ici. Je sais que ce n'est pas toujours facile, mais il faudrait que d'autres entreprises françaises, grandes ou moyennes puissent venir en Égypte. Et puis, symétriquement, il y a aussi de grands groupes égyptiens qui pourraient investir en France. Ce n'est pas hors de portée, puisque nous avons nous aussi en France vous le savez, besoin de créer des emplois.
Nous sommes aussi très présents sur le plan culturel et éducatif ; c'est une grande tradition. La présence archéologique, éducative, culturelle et scientifique marque les Égyptiens et les Français. Cette présence va être encore renforcée par un certain nombre de réalisations qui vont voir le jour. D'ici le mois de mars, m'avez-vous dit Monsieur l'Ambassadeur, le lycée va pouvoir être inauguré. Je ne sais pas si ce sera par moi ou par un autre membre du gouvernement. Il y a l'université qui est très réputée. Il y a tout ce qui fait la réalité de l'intelligence culturelle française en Égypte et c'est quelque chose que nous avons l'intention de développer.
Et puis il y a votre présence en Égypte. Vous êtes plus de 8.000 Français très présents, très imbriqués dans la société égyptienne. Vous avez évidemment les joies et les difficultés de ceux qui sont expatriés, comme on dit. Je n'aime d'ailleurs pas ce terme, il faudrait que l'on en trouve un autre parce que sans jouer les cuistres, je trouve assez étonnant que ceux qui ressentent plus que d'autres la Patrie, c'est-a-dire vous-même, soient considérés comme expatriés. Alors il faudrait que l'on trouve autre chose, pour dire qu'au contraire, vous êtes non seulement proches de votre patrie, mais les représentants de cette patrie, puisque n'en déplaise à l'ambassadeur de France, vous êtes tous des ambassadeurs et des ambassadrices. Et donc, vous avez les soucis qui sont ceux de tous les Français qui se trouvent à l'étranger, avec en plus quelques autres.
Tout à l'heure, quand je circulerai parmi vous, certains me parleront, comme le font tous vos collègues dans d'autres pays, de la transformation qui a été, qui commence à être opérée en matière de bourses scolaires. Comment va-t-on s'en sortir ? Est-ce qu'il y a des familles qui vont être laissées sur le bord du chemin ? Non. L'objectif est que le changement qui a été décidé de ce qu'on appelle la PEC, la prise en charge, ne se traduise pas en défaveur des familles. Sinon on n'aurait pas atteint notre but. Et puis je sais que vous avez en plus, évidemment, compte tenu de ce qui s'est passé, de ce qui se passe, des préoccupations en matière de sécurité générale. Je ne crois pas que Le Caire, par comparaison, soit beaucoup plus dangereuse que telle ou telle ville du continent, mais il est vrai que tout ce que vous avez vécu, toute une série d'événements, font que le climat qui a changé positivement par certains aspects, s'est compliqué par d'autres. C'est à nous, quand je dis nous, je me réfère au gouvernement français, l'ambassade, les consulats, de faire ce qu'il faut pour être à votre disposition, mais également de demander aux autorités égyptiennes d'assurer la sécurité comme elles doivent le faire et comme elles le font.
Pour terminer mon propos, je voudrais vous donner une petite carte postale de France. Nous sommes appelés à une tâche très difficile, qui est ce que nous appelons le redressement productif. C'est compliqué parce qu'il y a une crise internationale, des difficultés européennes - même si on sent poindre ici ou là des lueurs d'espérance - et parce que la France a pris toute une série de retards dans certains domaines. Bien, il faut relever les manches, se mettre au travail et opérer des réformes dans la justice. Ce n'est pas facile, mais c'est notre tâche.
J'ai la chance d'être maintenant le chef de la diplomatie française. J'ai fait les choses un petit peu à l'envers parce que j'ai commencé par être Premier ministre, ministre des Finances et des Affaires étrangères. D'habitude c'est plutôt le contraire. Cela me donne un regard actif sur les choses et je pense que la tâche qui m'est confiée - en tout cas je le vis comme tel -, avec des professionnels de grande qualité, est absolument passionnante. Le contrat qui est le mien c'est, à la fois, en France, de défendre les Français de l'étranger ; les Français à l'étranger, et l'étranger en France. C'est aussi de faire le tour du monde un petit peu par étapes, chaque semaine pour écouter et pour rencontrer les dirigeants ; et puis, comme j'ai la chance de le faire ce soir, rencontrer nos compatriotes qui ont décidé de faire une partie ou leur vie toute entière à l'étranger. Croyez-moi, c'est une véritable fierté.
Parfois, vous vous sentez un petit peu loin mais vous ne l'êtes pas, vous êtes très proches de nos préoccupations. C'est une grande force pour la France d'avoir des femmes et des hommes comme vous à travers le monde qui portent leur pays dans leur coeur. Je voulais vous remercier, vous dire qu'en liaison avec les autorités égyptiennes nous allons faire le maximum pour développer le rayonnement de la France dans ce pays parce que je crois au rayonnement de la France.
C'est parfois une vision passéiste qui est portée par ce mot là : la Francophonie. Je ne suis pas du tout d'accord. Je pense que la France n'est pas le plus grand pays du monde, mais c'est un pays absolument singulier et unique qui fait que, bien que n'étant pas le plus grand pays du monde, nous sommes un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies. Nous sommes une des cinq puissances économique du monde, nous disposons d'une langue aujourd'hui parlée par plus de 220 millions de personnes mais qui, dans 30 ans sera parlée par 700 millions de personnes compte tenu du développement de l'Afrique. Nos valeurs ont fait le tour du monde. Quand nous parlons, nous ne parlons pas simplement pour la France mais également pour beaucoup de peuples à travers le monde, en particulier pour ceux qui n'ont pas de voix.
Croyez-moi, comme cela a été le cas il y a quelques semaines, lorsque je me suis trouvé au siège des Nations unies à New York, pour présider au nom de la France le Conseil de sécurité. J'avais à côté de moi le représentant des États-Unis, de la Chine, du Royaume-Uni, de la Russie, plus les autres membres représentants du Conseil de sécurité. Eh bien, la voix de la France, ce n'est pas exactement la voix d'un autre pays, c'est la voix d'un pays qui parle pour beaucoup d'autres, c'est la voix d'un pays qui souhaite accompagner la liberté qui est à l'origine de la révolution égyptienne tout en évitant l'extrémisme qui serait un désastre non seulement pour la région, mais pour l'Égypte elle-même.
C'est pour tout cela, Mesdames et Messieurs, que je veux en terminant ces propos, vous remercier de ce que vous faites et de ce que vous êtes.
Vive l'Égypte, vive la France, et vive l'amitié entre l'Égypte et la France.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 21 septembre 2012
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
Tout d'abord, merci d'être là et d'avoir eu la gentillesse d'avoir pris sur votre temps pour m'accueillir. Je connais assez bien ce pays mais c'est la première fois que j'y viens en tant que ministre des Affaires étrangères, tout simplement parce que ma nomination à ce poste n'est pas très ancienne.
Le président de la République m'a demandé de venir en Égypte et je l'ai fait avec plaisir, compte tenu de la tradition d'amitié entre l'Égypte et la France - je vais y revenir -, du fait que nous sommes dans une période un peu délicate et, surtout, compte tenu de la relation très étroite que nous voulons avoir avec le nouveau gouvernement et la nouvelle équipe qui s'est mise en place.
Je suis ici pour peu de temps, mais ce temps ne sera pas, je l'espère, mal utilisé. Je viens de discuter quelques dizaines de minutes avec un certain nombre de vos collègues responsables d'entreprises. Ensuite, nous aurons un dîner avec des représentants de mouvements politiques et sociaux. Demain, je rencontrerai successivement le président de la République, le Premier ministre, le ministre des Affaires étrangères, le Secrétaire général de la Ligue arabe, le Grand Cheikh Al Azhar et j'aurai un entretien rapide avec M. Lakhdar Brahimi, l'Envoyé des Nations unies et de la Ligue arabe qui se trouve ici, dans un autre cadre.
Je voulais vous dire quelques mots. Nous avons une tradition d'amitié très ancienne avec l'Égypte. En France, vous le savez, l'Égypte est un pays que l'on aime et je vois qu'ici aussi, la France est un pays que les Égyptiens aiment. C'est lié à l'Histoire, à la culture et à toute une série de circonstances.
La révolution, puisqu'il faut appeler ce qui s'est passé par son vrai nom, qui s'est produite ici, n'a pas du tout entaché cette amitié et, au contraire, elle doit permettre de la renforcer. L'amitié suppose une exigence, mais nous tenons beaucoup à cette amitié. Simplement, comme on dit de l'amour : il n'y a pas d'amour, il n'y a que des preuves d'amour. Il y a aussi des preuves d'amitié à donner. Et cela signifie que les échanges, doivent se développer.
C'est vrai évidemment dans le domaine économique. Nous venons de faire le point sur nos échanges. La situation n'est pas toujours connue de l'extérieur. L'Égypte est une destination importante pour les investissements français. Nos échanges ont pas mal d'importance et l'Égypte est l'un des pays, malheureusement peu nombreux, avec lesquels nos échanges sont excédentaires. Et puis les entreprises françaises font travailler plus de 30.000 personnes dans ce pays. Ce sont quand même des chiffres importants, alors que l'emploi est évidemment un sujet de préoccupation pour le gouvernement égyptien. Il existe des secteurs absolument majeurs dans lesquelles nos entreprises sont tout à fait présentes et même parfois dominantes.
Il n'est pas toujours facile de travailler dans les conditions actuelles. Il y a eu et il y a encore des problèmes de sécurité et de réglementation. Il existe parfois, mais ce n'est pas limité à l'Égypte, des décisions que l'on voudrait voir être prises plus rapidement et un cadre juridique plus solide mis en place. Mais je pense que c'est une excellente chose que les entrepreneurs français soient là et je les encourage à développer leur présence. Il faut que la France, par ses entreprises, soit présente ici. Je sais que ce n'est pas toujours facile, mais il faudrait que d'autres entreprises françaises, grandes ou moyennes puissent venir en Égypte. Et puis, symétriquement, il y a aussi de grands groupes égyptiens qui pourraient investir en France. Ce n'est pas hors de portée, puisque nous avons nous aussi en France vous le savez, besoin de créer des emplois.
Nous sommes aussi très présents sur le plan culturel et éducatif ; c'est une grande tradition. La présence archéologique, éducative, culturelle et scientifique marque les Égyptiens et les Français. Cette présence va être encore renforcée par un certain nombre de réalisations qui vont voir le jour. D'ici le mois de mars, m'avez-vous dit Monsieur l'Ambassadeur, le lycée va pouvoir être inauguré. Je ne sais pas si ce sera par moi ou par un autre membre du gouvernement. Il y a l'université qui est très réputée. Il y a tout ce qui fait la réalité de l'intelligence culturelle française en Égypte et c'est quelque chose que nous avons l'intention de développer.
Et puis il y a votre présence en Égypte. Vous êtes plus de 8.000 Français très présents, très imbriqués dans la société égyptienne. Vous avez évidemment les joies et les difficultés de ceux qui sont expatriés, comme on dit. Je n'aime d'ailleurs pas ce terme, il faudrait que l'on en trouve un autre parce que sans jouer les cuistres, je trouve assez étonnant que ceux qui ressentent plus que d'autres la Patrie, c'est-a-dire vous-même, soient considérés comme expatriés. Alors il faudrait que l'on trouve autre chose, pour dire qu'au contraire, vous êtes non seulement proches de votre patrie, mais les représentants de cette patrie, puisque n'en déplaise à l'ambassadeur de France, vous êtes tous des ambassadeurs et des ambassadrices. Et donc, vous avez les soucis qui sont ceux de tous les Français qui se trouvent à l'étranger, avec en plus quelques autres.
Tout à l'heure, quand je circulerai parmi vous, certains me parleront, comme le font tous vos collègues dans d'autres pays, de la transformation qui a été, qui commence à être opérée en matière de bourses scolaires. Comment va-t-on s'en sortir ? Est-ce qu'il y a des familles qui vont être laissées sur le bord du chemin ? Non. L'objectif est que le changement qui a été décidé de ce qu'on appelle la PEC, la prise en charge, ne se traduise pas en défaveur des familles. Sinon on n'aurait pas atteint notre but. Et puis je sais que vous avez en plus, évidemment, compte tenu de ce qui s'est passé, de ce qui se passe, des préoccupations en matière de sécurité générale. Je ne crois pas que Le Caire, par comparaison, soit beaucoup plus dangereuse que telle ou telle ville du continent, mais il est vrai que tout ce que vous avez vécu, toute une série d'événements, font que le climat qui a changé positivement par certains aspects, s'est compliqué par d'autres. C'est à nous, quand je dis nous, je me réfère au gouvernement français, l'ambassade, les consulats, de faire ce qu'il faut pour être à votre disposition, mais également de demander aux autorités égyptiennes d'assurer la sécurité comme elles doivent le faire et comme elles le font.
Pour terminer mon propos, je voudrais vous donner une petite carte postale de France. Nous sommes appelés à une tâche très difficile, qui est ce que nous appelons le redressement productif. C'est compliqué parce qu'il y a une crise internationale, des difficultés européennes - même si on sent poindre ici ou là des lueurs d'espérance - et parce que la France a pris toute une série de retards dans certains domaines. Bien, il faut relever les manches, se mettre au travail et opérer des réformes dans la justice. Ce n'est pas facile, mais c'est notre tâche.
J'ai la chance d'être maintenant le chef de la diplomatie française. J'ai fait les choses un petit peu à l'envers parce que j'ai commencé par être Premier ministre, ministre des Finances et des Affaires étrangères. D'habitude c'est plutôt le contraire. Cela me donne un regard actif sur les choses et je pense que la tâche qui m'est confiée - en tout cas je le vis comme tel -, avec des professionnels de grande qualité, est absolument passionnante. Le contrat qui est le mien c'est, à la fois, en France, de défendre les Français de l'étranger ; les Français à l'étranger, et l'étranger en France. C'est aussi de faire le tour du monde un petit peu par étapes, chaque semaine pour écouter et pour rencontrer les dirigeants ; et puis, comme j'ai la chance de le faire ce soir, rencontrer nos compatriotes qui ont décidé de faire une partie ou leur vie toute entière à l'étranger. Croyez-moi, c'est une véritable fierté.
Parfois, vous vous sentez un petit peu loin mais vous ne l'êtes pas, vous êtes très proches de nos préoccupations. C'est une grande force pour la France d'avoir des femmes et des hommes comme vous à travers le monde qui portent leur pays dans leur coeur. Je voulais vous remercier, vous dire qu'en liaison avec les autorités égyptiennes nous allons faire le maximum pour développer le rayonnement de la France dans ce pays parce que je crois au rayonnement de la France.
C'est parfois une vision passéiste qui est portée par ce mot là : la Francophonie. Je ne suis pas du tout d'accord. Je pense que la France n'est pas le plus grand pays du monde, mais c'est un pays absolument singulier et unique qui fait que, bien que n'étant pas le plus grand pays du monde, nous sommes un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies. Nous sommes une des cinq puissances économique du monde, nous disposons d'une langue aujourd'hui parlée par plus de 220 millions de personnes mais qui, dans 30 ans sera parlée par 700 millions de personnes compte tenu du développement de l'Afrique. Nos valeurs ont fait le tour du monde. Quand nous parlons, nous ne parlons pas simplement pour la France mais également pour beaucoup de peuples à travers le monde, en particulier pour ceux qui n'ont pas de voix.
Croyez-moi, comme cela a été le cas il y a quelques semaines, lorsque je me suis trouvé au siège des Nations unies à New York, pour présider au nom de la France le Conseil de sécurité. J'avais à côté de moi le représentant des États-Unis, de la Chine, du Royaume-Uni, de la Russie, plus les autres membres représentants du Conseil de sécurité. Eh bien, la voix de la France, ce n'est pas exactement la voix d'un autre pays, c'est la voix d'un pays qui parle pour beaucoup d'autres, c'est la voix d'un pays qui souhaite accompagner la liberté qui est à l'origine de la révolution égyptienne tout en évitant l'extrémisme qui serait un désastre non seulement pour la région, mais pour l'Égypte elle-même.
C'est pour tout cela, Mesdames et Messieurs, que je veux en terminant ces propos, vous remercier de ce que vous faites et de ce que vous êtes.
Vive l'Égypte, vive la France, et vive l'amitié entre l'Égypte et la France.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 21 septembre 2012