Texte intégral
Je suis heureux de vous accueillir nombreux pour cette première exposition, ici, dans lHôtel Le Play. Première exposition, car il y aura certainement dautres. Je souhaite en effet que ce Ministère soit un lieu ouvert.
Vous laurez remarqué, il nest pas emblématique de ce que sont les quartiers en difficulté de nos villes, mais il est proche des lieux de décisions. Alors je veux que cela soit un lieu ouvert à tous les acteurs de la politique de la Ville et lorganisation dexpositions est un bon support pour laccueil, les rencontres, et pourquoi pas pour des débats.
Hier soir, dans ces lieux, je mettais en place un groupe de réflexion et de travail composé de sociologues, de géographe, durbanistes, dacteurs du monde éducatif. Un groupe permanent pour travailler sur lévolution de nos villes et pour réfléchir sur ce quelles doivent être demain. Il nest pas possible de réparer les fractures des années soixante sans réfléchir sur lavenir de nos villes.
Aujourdhui nous accueillons une exposition réalisée par Pascal Blanchard à loccasion des Journées du Patrimoine. Cest loccasion de vous recevoir, vous, les acteurs du monde associatif qui agissent dans notre pays, notamment contre les discriminations et plus largement tous ceux qui sengagent dans notre vie citoyenne.
Cest un beau symbole pour le Ministère de la Ville, au cur de ce Ministère de lEgalité des Territoires, sous limpulsion de Cécile Duflot.
Je veux donc commencer en vous disant dabord Merci, merci à vous acteurs du Monde associatif. Merci davoir permis, tout particulièrement ces cinq dernières années, dans une situation traversée par des tensions économiques et sociales de plus en plus importantes, dans un climat politique délétère et de division organisé, davoir symbolisé une certaine forme de résistance. Merci davoir continué à travailler alors que les subventions nont pas cessé de baisser et que votre travail a été déconsidéré. Merci davoir fait vivre ce que la France a de meilleur, ses valeurs de solidarité, de fraternité, et défendu lavenir des plus de 8 millions dhabitants des quartiers en difficulté.
Le 6 mai, les Français ont voté pour une autre France. Nous avons tous en tête limage de la Bastille, et de tous ces enfants chantant à plein poumons la Marseillaise. Cen est fini du temps où aux débats sur lidentité nationale succédaient des débats sur la place de lIslam en France ou sur le halal. Je sais que beaucoup dentre vous ont partagé ce soir là le soulagement de beaucoup de Français.
Nous le savons tous, la situation est aujourdhui très difficile. Je suis déterminé à faire des quartiers en difficulté et de la lutte contre les discriminations une priorité des cinq prochaines années. François HOLLANDE avait donné des signes forts pendant sa campagne, et le gouvernement de Jean-Marc AYRAULT a commencé à le traduire dans les actes. Sur chaque thème, dans chacune de nos actions, la vie dans les quartiers populaires fait lobjet dune attention particulière. Cest ce qui sest passé dans léducation nationale, avec ¼ des nouveaux postes créés lors de la rentrée scolaire réservé aux quartiers. Cest ce qui sest passé sur les emplois davenirs qui sont destinés en priorité aux jeunes issus des ZUS. Cest ce que nous ferons demain sur chacune des actions du gouvernement. Lenjeu est quenfin les actions de la politique de la ville ne suppléent pas le désengagement de lEtat mais soit un véritable « + » par rapport aux politiques quils engagent.
Nous sommes dans une situation économique et financière très contrainte. Et je ne vous raconterai pas dhistoires. Compte-tenu dun contexte budgétaire contraint, chacun devra faire des efforts. Il faudra également définir les priorités et les périodes de crise ont parfois du bon. Elles permettent dévaluer et de recentrer vers lessentiel : ce sera mon rôle.
Dans ces priorités, il y a forcément le soutien au monde associatif. Je veux dire aussi un mot aux associations présentes aujourdhui : vous pouvez compter sur moi car cest ensemble que nous aiderons la France à se redresser. Je le sais, vous vous êtes battus ces dernières années pour continuer à exister, à créer, à innover. Je le disais au début de mon intervention : les associations ont subi des baisses de crédits conséquentes et leur action a été déconsidérée. Pourtant, votre présence sur le terrain est essentielle. La situation reste compliquée, et notamment cette année où le gouvernement précédent ne nous a laissé aucune réelle marge de manuvre. Mais je serai maintenant à vos côtés car dans tous les domaines vous êtes des partenaires de la puissance publique. Vous êtes les garants, aux côtés des élus, de la cohésion nationale de la France, qu'elle soit sociale ou territoriale. Vous initiez aussi de nouvelles manières dagir, de véritables expérimentations qui sont autant de nouvelles manières de vivre et de faire la ville.
Dans le cadre de la nouvelle étape de cette politique de la ville que jai engagé depuis mon arrivée au Ministère, vous serez sollicité au travers de la concertation nationale que nous engageons en cette fin dannée. Nous engageons le changement pour les quartiers. Mais de cela nous reparlerons ensemble.
Avant, il faudra, après cette période de casse, forcément vous remettre aussi en question, débattre entre vous pour regarder comment vous fédérer, et non pas agir lune à côté de lautre.
Il faut que vous définissiez ce qui est lessence de votre action, comment faire pour que chaque euro dépensé soit vraiment utile à ceux que vous défendez. Moi, je vous aiderai dans cette réflexion.
Mais revenons, sur ce qui nous rassemble aujourdhui. Jai voulu en effet que cette première exposition soit consacrée aux discriminations.
Pourquoi ? En période de crise, on a tendance à mobiliser toutes ses forces vers lessentiel, et lessentiel aujourdhui cest la bataille pour lEmploi. Cest tout le Gouvernement qui est aujourdhui mobilisé sur ce sujet. Mais se consacrer à lessentiel ne veut pas dire mettre de côté dautres batailles tout aussi nécessaires pour que notre société soit plus juste. Et la bataille contre les discriminations de toutes sortes est primordiale dans un pays et un continent où de nombreux responsables politiques ont fait le choix de la stigmatisation et de lexclusion. Ce ministère, celui de la rénovation urbaine, des actions de cohésion sociale est aussi celui qui porte le combat incessant contre les discriminations.
Dabord pour remettre des mots, les bons mots sur les combats que porte le ministère de la Ville depuis sa création. Notre combat, cest celui de la lutte pour légalité. « Chaque nation a une âme. Lâme de la France, cest légalité. ( ) Cest pour légalité que nous aurons aussi à combattre et à proposer aux Français le changement. » Voilà ce que disais, le Président de la République, François Hollande en débutant sa campagne électorale.
Toutes les formes de racisme, de xénophobie, dantisémitisme, de peur de l'autre, de stéréotypes sont autant dagressions intolérables contre cette ambition, contre la promesse républicaine à laquelle nous tenons tant. Et là encore il faut dire les choses clairement : ces concepts ont été construits politiquement et culturellement pendant des générations pour légitimer des systèmes et des situations de dominations.
Nous devons donc aujourdhui déployer la même énergie pour les déconstruire, consacrer le même engagement pour quenfin leurs effets, dans nos villes, dans nos écoles, dans nos entreprises, disparaissent.
Pour retrouver son âme, pour retrouver ses valeurs, la France doit renouer avec des pans entiers de son histoire, de lhistoire de son peuple, de lhistoire de ses territoires quelle a trop longtemps oublié. La France doit retrouver sa mémoire, et la transmettre à tous ses enfants, pour que, dun quartier à lautre, dune région à lautre, chacun puisse comprendre doù il vient, et de lhistoire dont il hérite. Les journées du patrimoine consacrées cette année au « Patrimoine caché », est un moment parfait pour découvrir ou redécouvrir ce qui fait notre histoire, notre culture daujourdhui.
La question du colonialisme, la question de lesclavage, ce ne sont pas des questions du passé, elles sont celles du présent. Reposer des mots sur ces situations, et prendre conscience de ce patrimoine commun, doit nous permettre de nous interroger sur l'humanité que nous voulons construire.
La traite des noirs a transformé à jamais le monde dans tous les domaines, humains, économiques, artistiques. Et Jean-Marc Ayrault la rappelé lors de linauguration à Nantes du Mémorial de lEsclavage : 27 millions de personnes dans le monde sont encore touchés par toutes les formes desclavage contemporain.
Une partie de la population française est mal à laise avec la question coloniale par nature, et ce mal être historique compte aussi beaucoup sur les défiances et les peurs qui continuent à fracturer la France. La déchirure est toujours grave et profonde. Il nous reste donc encore à décoloniser les imaginaires.
Notre combat, cest donc celui de la lutte contre les discriminations.
Car, disons-le sans tabou, aujourdhui des jeunes qui habitent dans nos « banlieues », qui ont respecté toutes les règles de la République, qui sont diplômés, qui ont réussi un parcours souvent plus difficilement quailleurs, ne trouvent pas de travail, car ils nont pas la bonne adresse ou la bonne couleur de peau. Et quoiquen pense certains, ces jeunes de la 2ème ou 3ème génération qui veulent trouver une place dans leur pays, la France, nont pas besoin dêtre intégré, mais ils veulent simplement ne plus être discriminés.
Pour le gouvernement, ce nest pas un sujet secondaire, accessoire, ou médiatique : cest le cur de lengagement que nous avons pris autour du Président de la République, cest un enjeu principal pour rassembler tous les Français. Cest un combat républicain que nous menons ici, celui qui permettra à la France de se réconcilier avec elle-même, et davancer, enfin, ensemble.
Le rassemblement, légalité, ce nest pas que des slogans politiques. Cest ce qui conduit aujourdhui notre action. Cest ce qui nous permet de renouer avec les valeurs et lambition de notre pays, cest un enjeu pour retrouver les fondements du pacte républicain qui nous lie, cest un moyen pour redonner de la force à notre pays sur tous les plans, culturel, économique, politique.
Je veux donc remercier une nouvelle fois Pascal Blanchard de remettre ces questions en perspective et de remettre des mots, les bons mots sur ces enjeux décisifs pour lavenir de la Nation. Et je vous remercie tous de votre présence. Pour réussir dans la mission qui ma été confiée, vous lavez compris, je néluderai aucune question, aucun débat difficile, mais jaurai besoin de vous tous.
source http://www.territoires.gouv.fr, le 17 septembre 2012
Vous laurez remarqué, il nest pas emblématique de ce que sont les quartiers en difficulté de nos villes, mais il est proche des lieux de décisions. Alors je veux que cela soit un lieu ouvert à tous les acteurs de la politique de la Ville et lorganisation dexpositions est un bon support pour laccueil, les rencontres, et pourquoi pas pour des débats.
Hier soir, dans ces lieux, je mettais en place un groupe de réflexion et de travail composé de sociologues, de géographe, durbanistes, dacteurs du monde éducatif. Un groupe permanent pour travailler sur lévolution de nos villes et pour réfléchir sur ce quelles doivent être demain. Il nest pas possible de réparer les fractures des années soixante sans réfléchir sur lavenir de nos villes.
Aujourdhui nous accueillons une exposition réalisée par Pascal Blanchard à loccasion des Journées du Patrimoine. Cest loccasion de vous recevoir, vous, les acteurs du monde associatif qui agissent dans notre pays, notamment contre les discriminations et plus largement tous ceux qui sengagent dans notre vie citoyenne.
Cest un beau symbole pour le Ministère de la Ville, au cur de ce Ministère de lEgalité des Territoires, sous limpulsion de Cécile Duflot.
Je veux donc commencer en vous disant dabord Merci, merci à vous acteurs du Monde associatif. Merci davoir permis, tout particulièrement ces cinq dernières années, dans une situation traversée par des tensions économiques et sociales de plus en plus importantes, dans un climat politique délétère et de division organisé, davoir symbolisé une certaine forme de résistance. Merci davoir continué à travailler alors que les subventions nont pas cessé de baisser et que votre travail a été déconsidéré. Merci davoir fait vivre ce que la France a de meilleur, ses valeurs de solidarité, de fraternité, et défendu lavenir des plus de 8 millions dhabitants des quartiers en difficulté.
Le 6 mai, les Français ont voté pour une autre France. Nous avons tous en tête limage de la Bastille, et de tous ces enfants chantant à plein poumons la Marseillaise. Cen est fini du temps où aux débats sur lidentité nationale succédaient des débats sur la place de lIslam en France ou sur le halal. Je sais que beaucoup dentre vous ont partagé ce soir là le soulagement de beaucoup de Français.
Nous le savons tous, la situation est aujourdhui très difficile. Je suis déterminé à faire des quartiers en difficulté et de la lutte contre les discriminations une priorité des cinq prochaines années. François HOLLANDE avait donné des signes forts pendant sa campagne, et le gouvernement de Jean-Marc AYRAULT a commencé à le traduire dans les actes. Sur chaque thème, dans chacune de nos actions, la vie dans les quartiers populaires fait lobjet dune attention particulière. Cest ce qui sest passé dans léducation nationale, avec ¼ des nouveaux postes créés lors de la rentrée scolaire réservé aux quartiers. Cest ce qui sest passé sur les emplois davenirs qui sont destinés en priorité aux jeunes issus des ZUS. Cest ce que nous ferons demain sur chacune des actions du gouvernement. Lenjeu est quenfin les actions de la politique de la ville ne suppléent pas le désengagement de lEtat mais soit un véritable « + » par rapport aux politiques quils engagent.
Nous sommes dans une situation économique et financière très contrainte. Et je ne vous raconterai pas dhistoires. Compte-tenu dun contexte budgétaire contraint, chacun devra faire des efforts. Il faudra également définir les priorités et les périodes de crise ont parfois du bon. Elles permettent dévaluer et de recentrer vers lessentiel : ce sera mon rôle.
Dans ces priorités, il y a forcément le soutien au monde associatif. Je veux dire aussi un mot aux associations présentes aujourdhui : vous pouvez compter sur moi car cest ensemble que nous aiderons la France à se redresser. Je le sais, vous vous êtes battus ces dernières années pour continuer à exister, à créer, à innover. Je le disais au début de mon intervention : les associations ont subi des baisses de crédits conséquentes et leur action a été déconsidérée. Pourtant, votre présence sur le terrain est essentielle. La situation reste compliquée, et notamment cette année où le gouvernement précédent ne nous a laissé aucune réelle marge de manuvre. Mais je serai maintenant à vos côtés car dans tous les domaines vous êtes des partenaires de la puissance publique. Vous êtes les garants, aux côtés des élus, de la cohésion nationale de la France, qu'elle soit sociale ou territoriale. Vous initiez aussi de nouvelles manières dagir, de véritables expérimentations qui sont autant de nouvelles manières de vivre et de faire la ville.
Dans le cadre de la nouvelle étape de cette politique de la ville que jai engagé depuis mon arrivée au Ministère, vous serez sollicité au travers de la concertation nationale que nous engageons en cette fin dannée. Nous engageons le changement pour les quartiers. Mais de cela nous reparlerons ensemble.
Avant, il faudra, après cette période de casse, forcément vous remettre aussi en question, débattre entre vous pour regarder comment vous fédérer, et non pas agir lune à côté de lautre.
Il faut que vous définissiez ce qui est lessence de votre action, comment faire pour que chaque euro dépensé soit vraiment utile à ceux que vous défendez. Moi, je vous aiderai dans cette réflexion.
Mais revenons, sur ce qui nous rassemble aujourdhui. Jai voulu en effet que cette première exposition soit consacrée aux discriminations.
Pourquoi ? En période de crise, on a tendance à mobiliser toutes ses forces vers lessentiel, et lessentiel aujourdhui cest la bataille pour lEmploi. Cest tout le Gouvernement qui est aujourdhui mobilisé sur ce sujet. Mais se consacrer à lessentiel ne veut pas dire mettre de côté dautres batailles tout aussi nécessaires pour que notre société soit plus juste. Et la bataille contre les discriminations de toutes sortes est primordiale dans un pays et un continent où de nombreux responsables politiques ont fait le choix de la stigmatisation et de lexclusion. Ce ministère, celui de la rénovation urbaine, des actions de cohésion sociale est aussi celui qui porte le combat incessant contre les discriminations.
Dabord pour remettre des mots, les bons mots sur les combats que porte le ministère de la Ville depuis sa création. Notre combat, cest celui de la lutte pour légalité. « Chaque nation a une âme. Lâme de la France, cest légalité. ( ) Cest pour légalité que nous aurons aussi à combattre et à proposer aux Français le changement. » Voilà ce que disais, le Président de la République, François Hollande en débutant sa campagne électorale.
Toutes les formes de racisme, de xénophobie, dantisémitisme, de peur de l'autre, de stéréotypes sont autant dagressions intolérables contre cette ambition, contre la promesse républicaine à laquelle nous tenons tant. Et là encore il faut dire les choses clairement : ces concepts ont été construits politiquement et culturellement pendant des générations pour légitimer des systèmes et des situations de dominations.
Nous devons donc aujourdhui déployer la même énergie pour les déconstruire, consacrer le même engagement pour quenfin leurs effets, dans nos villes, dans nos écoles, dans nos entreprises, disparaissent.
Pour retrouver son âme, pour retrouver ses valeurs, la France doit renouer avec des pans entiers de son histoire, de lhistoire de son peuple, de lhistoire de ses territoires quelle a trop longtemps oublié. La France doit retrouver sa mémoire, et la transmettre à tous ses enfants, pour que, dun quartier à lautre, dune région à lautre, chacun puisse comprendre doù il vient, et de lhistoire dont il hérite. Les journées du patrimoine consacrées cette année au « Patrimoine caché », est un moment parfait pour découvrir ou redécouvrir ce qui fait notre histoire, notre culture daujourdhui.
La question du colonialisme, la question de lesclavage, ce ne sont pas des questions du passé, elles sont celles du présent. Reposer des mots sur ces situations, et prendre conscience de ce patrimoine commun, doit nous permettre de nous interroger sur l'humanité que nous voulons construire.
La traite des noirs a transformé à jamais le monde dans tous les domaines, humains, économiques, artistiques. Et Jean-Marc Ayrault la rappelé lors de linauguration à Nantes du Mémorial de lEsclavage : 27 millions de personnes dans le monde sont encore touchés par toutes les formes desclavage contemporain.
Une partie de la population française est mal à laise avec la question coloniale par nature, et ce mal être historique compte aussi beaucoup sur les défiances et les peurs qui continuent à fracturer la France. La déchirure est toujours grave et profonde. Il nous reste donc encore à décoloniser les imaginaires.
Notre combat, cest donc celui de la lutte contre les discriminations.
Car, disons-le sans tabou, aujourdhui des jeunes qui habitent dans nos « banlieues », qui ont respecté toutes les règles de la République, qui sont diplômés, qui ont réussi un parcours souvent plus difficilement quailleurs, ne trouvent pas de travail, car ils nont pas la bonne adresse ou la bonne couleur de peau. Et quoiquen pense certains, ces jeunes de la 2ème ou 3ème génération qui veulent trouver une place dans leur pays, la France, nont pas besoin dêtre intégré, mais ils veulent simplement ne plus être discriminés.
Pour le gouvernement, ce nest pas un sujet secondaire, accessoire, ou médiatique : cest le cur de lengagement que nous avons pris autour du Président de la République, cest un enjeu principal pour rassembler tous les Français. Cest un combat républicain que nous menons ici, celui qui permettra à la France de se réconcilier avec elle-même, et davancer, enfin, ensemble.
Le rassemblement, légalité, ce nest pas que des slogans politiques. Cest ce qui conduit aujourdhui notre action. Cest ce qui nous permet de renouer avec les valeurs et lambition de notre pays, cest un enjeu pour retrouver les fondements du pacte républicain qui nous lie, cest un moyen pour redonner de la force à notre pays sur tous les plans, culturel, économique, politique.
Je veux donc remercier une nouvelle fois Pascal Blanchard de remettre ces questions en perspective et de remettre des mots, les bons mots sur ces enjeux décisifs pour lavenir de la Nation. Et je vous remercie tous de votre présence. Pour réussir dans la mission qui ma été confiée, vous lavez compris, je néluderai aucune question, aucun débat difficile, mais jaurai besoin de vous tous.
source http://www.territoires.gouv.fr, le 17 septembre 2012