Texte intégral
Je vous rappelle que le président Patassé a fait appel à des troupes étrangères pour mater la rébellion, des soldats libyens sont venus en renfort. Hier, les rumeurs ont fait état de la présence de Tchadiens, mais l'ambassadeur du Tchad à Bangui a démenti.
Enfin, nous sommes parvenus à joindre le ministre français des Affaires étrangères, nous l'avons eu au téléphone ce matin pour tenter de savoir quelle est la position de Paris dans ce dossier.
Q - Y a-t-il une médiation française ? Oui ou non ?
R - Non, on ne peut pas employer le terme de médiation, il y a des prises de position tout à fait claires de la France. Nous avons condamné la tentative de coup d'Etat, nous avons appelé à la retenue les uns et les autres, nous souhaitons que cette affaire soit traitée politiquement par des moyens normaux. Il n'est pas question que nous nous ingérions, cela ce sont des méthodes d'un autre âge et nous souhaiterions d'ailleurs que les autres pays, y compris africains, appliquent eux-mêmes ce bon principe, c'est-à-dire ne s'ingèrent pas indûment ; mais nous n'avons pas été au-delà et les Centrafricains ne nous l'ont pas demandé. Cela n'a pas pris la forme d'une médiation.
Mais toute notre action a visé à apaiser les choses.
Q - Si je vous comprends bien : vous regrettez par exemple que les Libyens aient envoyé des troupes à Bangui ?
R - Je pense que cette évolution générale, cette modernisation des rapports entre les pays africains et les autres pays à l'extérieur, que ce soit la France ou d'autres pays, doit à mon sens s'étendre également aux relations aux pays africains entre eux./.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 6 juin 2001)
Q - Tout le monde semble sur le qui-vive alors qu'européens et américains cherchent à calmer les esprits et à renouer les fils du dialogue, c'est le souhait exprimé par le ministre français des Affaires étrangères, Hubert Védrine, actuellement en Mauritanie ?
R - Cela fait des semaines que je dis que la situation au Proche-Orient est la plus inquiétante, la plus tragique, et la plus mauvaise que l'on ait connue depuis 10 à 15 ans et malheureusement les événements semaine après semaine confirment ce diagnostic.
Mais dans la situation où nous sommes aujourd'hui, ce que je voudrais dire c'est que la priorité absolue c'est que le gouvernement israélien confirme la retenue qu'il a su montrer après cet horrible attentat et que le président Arafat persévère dans la voie courageuse qu'il a emprunté en lançant un appel tout à fait clair et explicite à l'arrêt de la violence et qu'à partir de là une relation politique se renoue alors qu'en réalité elle a aujourd'hui complètement disparue.
Priorité des priorités, M. Fischer qui se trouvait par hasard au Proche-Orient, m'a déjà appelé deux fois à propos de ses nombreux entretiens. Nous sommes en liaison étroite, tout ceux qui veulent la paix, qui ne désespèrent pas de la paix doivent agir sur ce plan.
Q - Est-ce que vous pensez que l'appel de Yasser Arafat sera entendu ?
R - Je le souhaite ardemment.
Q - Vous ne redoutez pas une fuite en avant des deux côtés ?
R - Il y a tout à redouter au Proche-Orient, dans la situation où est cette région, on le sait bien. Mais ce qui est important, c'est ce que l'on doit essayer de faire malgré tout.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 6 juin 2001)
Enfin, nous sommes parvenus à joindre le ministre français des Affaires étrangères, nous l'avons eu au téléphone ce matin pour tenter de savoir quelle est la position de Paris dans ce dossier.
Q - Y a-t-il une médiation française ? Oui ou non ?
R - Non, on ne peut pas employer le terme de médiation, il y a des prises de position tout à fait claires de la France. Nous avons condamné la tentative de coup d'Etat, nous avons appelé à la retenue les uns et les autres, nous souhaitons que cette affaire soit traitée politiquement par des moyens normaux. Il n'est pas question que nous nous ingérions, cela ce sont des méthodes d'un autre âge et nous souhaiterions d'ailleurs que les autres pays, y compris africains, appliquent eux-mêmes ce bon principe, c'est-à-dire ne s'ingèrent pas indûment ; mais nous n'avons pas été au-delà et les Centrafricains ne nous l'ont pas demandé. Cela n'a pas pris la forme d'une médiation.
Mais toute notre action a visé à apaiser les choses.
Q - Si je vous comprends bien : vous regrettez par exemple que les Libyens aient envoyé des troupes à Bangui ?
R - Je pense que cette évolution générale, cette modernisation des rapports entre les pays africains et les autres pays à l'extérieur, que ce soit la France ou d'autres pays, doit à mon sens s'étendre également aux relations aux pays africains entre eux./.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 6 juin 2001)
Q - Tout le monde semble sur le qui-vive alors qu'européens et américains cherchent à calmer les esprits et à renouer les fils du dialogue, c'est le souhait exprimé par le ministre français des Affaires étrangères, Hubert Védrine, actuellement en Mauritanie ?
R - Cela fait des semaines que je dis que la situation au Proche-Orient est la plus inquiétante, la plus tragique, et la plus mauvaise que l'on ait connue depuis 10 à 15 ans et malheureusement les événements semaine après semaine confirment ce diagnostic.
Mais dans la situation où nous sommes aujourd'hui, ce que je voudrais dire c'est que la priorité absolue c'est que le gouvernement israélien confirme la retenue qu'il a su montrer après cet horrible attentat et que le président Arafat persévère dans la voie courageuse qu'il a emprunté en lançant un appel tout à fait clair et explicite à l'arrêt de la violence et qu'à partir de là une relation politique se renoue alors qu'en réalité elle a aujourd'hui complètement disparue.
Priorité des priorités, M. Fischer qui se trouvait par hasard au Proche-Orient, m'a déjà appelé deux fois à propos de ses nombreux entretiens. Nous sommes en liaison étroite, tout ceux qui veulent la paix, qui ne désespèrent pas de la paix doivent agir sur ce plan.
Q - Est-ce que vous pensez que l'appel de Yasser Arafat sera entendu ?
R - Je le souhaite ardemment.
Q - Vous ne redoutez pas une fuite en avant des deux côtés ?
R - Il y a tout à redouter au Proche-Orient, dans la situation où est cette région, on le sait bien. Mais ce qui est important, c'est ce que l'on doit essayer de faire malgré tout.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 6 juin 2001)