Entretien de M. Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères, avec divers médias le 13 novembre 2012, sur l'opposition syrienne.

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Circonstance : Déplacement au Caire (Egypte), le 13 novembre 2012

Texte intégral

L'opposition à Bachar est maintenant unie. La traduction de tout cela, c'est que la France va les soutenir.
Q - Est-ce que la France va les reconnaître ?
R - La France a toujours été à l'avant-garde. Vous étiez avec moi hier en Libye, nous avons été les premiers à reconnaître le Conseil national libyen. De la même façon, nous avons été les premiers à dire qu'il fallait un gouvernement provisoire. Maintenant, ils ont fait l'effort. Je vais m'adresser dans un instant à l'ensemble de la Ligue arabe et des pays européens.
Q - Vous croyez que cette coalition peut former un gouvernement provisoire ?
R - C'est ce qui est prévu. Il y a des étapes à franchir mais c'est exactement son but. C'est-à-dire rassembler les Syriens de l'extérieur, de l'intérieur, les forces civiles, les forces militaires, ceux qui se sont libérés pour constituer une alternative à Bachar Al-Assad. C'est donc une étape très importante qui a été franchie et je suis touché que ces dirigeants voient la France en premier pour les aider.
Q - Ce nouveau dirigeant est une personnalité très estimée en Syrie...
R - Il y a deux dirigeants. Le président - si on peut dire - qui est une personnalité très estimée en Syrie, en particulier à Damas ; il n'est pas un politicien professionnel mais il a beaucoup d'autorité. Et puis il y a Georges Sabra, un chrétien que je connais depuis très longtemps, qui a fait beaucoup de prison et qui est un homme extrêmement solide. Il y a également des femmes et des gens de différentes religions. Ce qu'ils ont voulu et ce que nous souhaitions, c'est que cette coalition soit représentative de la réalité syrienne.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 20 novembre 2012