Texte intégral
Monsieur le Président, Cher Gilles Pargneaux,
Monsieur le Maire,
Mesdames, Messieurs les Vice-Présidents de Régions et de Départements,
Mesdames, Messieurs les responsables associatifs,
Mesdames, Messieurs les Directeurs régionaux et départementaux,
Mesdames, Messieurs,
A votre image et comme jai pu le confirmer lors de mes nombreuses rencontres avec des responsables associatifs, des élus locaux et des représentants des organisations de jeunes, tous regrettent que, ces trente dernières années, la jeunesse ait été considérée sous langle unique de dispositifs spécifiques, inadaptés, souvent moins favorables que le droit commun.
Je salue cette démarche qui vous a conduits à rencontrer pendant la campagne lactuel Premier ministre ainsi que le Président de la République, qui, croyez moi, sen rappellent.
La jeunesse était la priorité de cette campagne, elle est aujourdhui la priorité du quinquennat.
Une priorité qui ne se veut ni larmoyante ni stigmatisante, une priorité formulée sous le signe de la confiance et de lespoir. Bien sûr les constats sur la situation des jeunes sont préoccupants et les indicateurs au rouge. Vous les connaissez aussi bien que moi. Mais nous ne construirons rien sur le désespoir et les angoisses. Pour ma part je souhaite que nous inscrivions notre action dans une dynamique positive basée sur la confiance. La jeunesse a des espoirs et des désirs. La jeunesse sengage et agit contre les discriminations et les inégalités, pour lintérêt général et plus de citoyenneté.
Ce que jai vu ici ce matin, tous ces jeunes engagés, me conforte dans lidée que notre jeunesse est en marche. Elle nattend pas quon vienne la tirer par la main pour lemmener avec nous. Au contraire, cest à nous de la suivre et dêtre entrainés.
Depuis que nous sommes en responsabilité, nous avons déjà fait beaucoup pour la priorité jeunesse. Dabord, la première loi qui a été votée par lAssemblée nationale est symbolique : je veux parler de la loi sur les emplois davenir. Elle permet aux jeunes les moins qualifiés dintégrer un parcours de réussite grâce à une expérience professionnelle couplée à une formation qualifiante. Lobjectif de 150 000 jeunes en emploi davenir est ambitieux. Pour latteindre, il faudra la mobilisation de tous :
De lEtat et ses services,
Du service public de lemploi et des missions locales,
Des collectivités locales comme les vôtres,
Des entreprises publiques,
et des associations.
Aujourdhui, cest le top départ de cette belle ambition, le Premier ministre signera cet après-midi une trentaine de conventions qui marqueront lengagement de tous les acteurs que je viens dévoquer.
Sur le front de lemploi, le contrat de génération est en cours de négociation, tout comme la sécurisation des parcours. Les emplois francs ont également été annoncés.
Sur les questions de logement, nous avons souhaité bloquer les loyers dans certaines zones urbaines. Cela concerne directement les jeunes qui sont très largement locataires de ces appartements. Là-aussi ce nest pas la seule mesure, dautres sont en train dêtre bâties pour permettre aux jeunes de se loger décemment.
La semaine dernière, une autre mesure importante a été prise à lAssemblée nationale : le remboursement à 100% des contraceptifs pour les mineures de 15 à 18 ans, ainsi que la gratuité de lIVG pour toutes les femmes. A cette liste, permettez-moi dajouter le recrutement denseignants pour assurer la rentrée des classes. Emploi, logement, santé, éducation, voilà des chantiers que nous avions annoncés vouloir mener, voilà des chantiers qui se concrétisent chaque jour pour la jeunesse.
Cétait lurgence, nous lavons fait. Désormais, il faut travailler plus en profondeur et sinscrire dans la durée. Derrière lidée du big-bang, je retiens la transformation réelle de laction publique en une action plus efficace dans la réponse aux besoins des jeunes et la traduction concrète de la confiance que nous leur accordons. Mais le big-bang ne se décrète pas. Cest une construction qui prendra du temps. Il faut tout à la fois détricoter ce qui a été mal fait, tout en dressant des ponts entre des secteurs qui ne communiquent pas encore.
A la demande du Premier ministre, je coordonne la préparation dun Comité interministériel de la jeunesse. Ce comité a pour objectif de mettre en cohérence laction de lEtat et de veiller à ce que la jeunesse soit toujours au cur des politiques publiques.
Cest un travail souterrain qui démarre et dont nous verrons les premiers effets lors de la réunion de ce comité, début 2013. Dici là, plusieurs groupes de travail sont déjà luvre et pour avoir échangé avec la plupart des membres du gouvernement, je suis plutôt optimiste quant au rendu final. Nous ne partons pas de rien :
nous devons nous imprégner des résultats des expérimentations menées dans le cadre du Fond dexpérimentation pour la jeunesse ;
nous connaissons les nombreuses actions innovantes menées sur les territoires par les régions, les départements, les intercommunalités, les villes et les associations.
Cette phase préparatoire est importante : cest la première pierre qui nous permettra dinscrire notre action de transformation dans la durée.
Parallèlement à ce travail, le chantier de lacte III de la décentralisation sest également ouvert, et je sais que vous y êtes particulièrement attentifs. Il y a un double enjeu sur les actions jeunesse :
dabord, il y a à retrouver une pleine capacité, pour lensemble des collectivités, à agir. Le précédent gouvernement avait fait le choix de remettre en cause, pour les régions et les départements, la clause générale de compétence, nous la rétablirons. Mais agir sans moyen naurait pas de sens, les financements croisés seront donc réinterrogés. La question de la cohérence est aussi valable pour le territoire. A lAnacej, vous êtes favorables à la mise en place dun chef de file parmi les collectivités. Les textes en préparation pourraient le permettre. Pourquoi ne pas expérimenter cette possibilité sur quelques territoires ?
A cet enjeu du rôle des collectivités, il faut ajouter celui de lEtat. Fortement questionné depuis une dizaine dannées mais absent des débats, lEtat doit retrouver une place. Une place de régulateur, une place de conseil mais aussi une place dacteur, au plus près du territoire. Les services de lEtat ont subi de plein fouet des changements qui ont bousculé ses agents et déboussolé ses partenaires. Vous avez perdu des interlocuteurs et vous peinez à en retrouver. Il faut donc retisser des liens de confiance entre lEtat, garant de léquité entre les territoires, les collectivités et les acteurs locaux. Comme je lai indiqué devant mes services, dans le champ de la jeunesse, il convient de développer une approche interministérielle visant lanimation transversale des politiques de jeunesse. Je ne vous cache pas que sur ce sujet, peut-être plus que sur dautres, ma réflexion est loin dêtre aboutie sur lorganisation la plus pertinente à mettre en place. La dimension éducative de ce ministère et les enjeux auxquels il doit répondre, inviteraient plutôt au maintien de missions et dune organisation départementales qui garantissent un service public de proximité.
Pour réussir, il faut agir et sinspirer de ce qui fonctionne. Les politiques locales de jeunesse ont fortement progressé ces dernières années, dans leur contenu mais aussi dans la coopération entre les acteurs. Ce qui est fait en Pays de la Loire, en Champagne Ardenne ou en Bretagne sont évidement sources dinspiration. LEtat doit observer et doit aussi agir pour que les politiques jeunesse déjà imaginées au niveau local sinscrivent dans une démarche globale sur lensemble du territoire. Lidée des schémas co-construits mintéresse, si derrière la transformation est effective. Nous avons beaucoup à gagner à travailler sur des stratégies de moyen terme. Nous avons autant à gagner à les conduire ensemble.
Instaurer des relations de confiance, cest aussi changer de méthode avec les jeunes eux-mêmes. Trop longtemps, nous avons estimé quil suffisait dimaginer des actions et des politiques en leur faveur pour quelles soient satisfaisantes. Ce nest pas à vous que japprendrai quelles sont encore meilleures quand nous les construisons avec eux. Les collectivités ont là-dessus un temps davance. Depuis plus de trente ans, vous innovez, cest donc à nous dapprendre et de nous en inspirer.
Mon souhait nest pas, comme cela a pu être le cas par le passé, de choisir mes interlocuteurs mais de travailler avec ceux qui sont en place. Les organisations de jeunes ont décidé de se rassembler au sein du Forum Français de la Jeunesse, un espace pluraliste. Ce Forum comporte aujourdhui 19 organisations de jeunes dirigées par des jeunes, répartis en 4 collèges : partisan, étudiant, lycéen et associatif. Je soutiens cette démarche car elle me semble sinscrire dans une logique de dialogue avec les pouvoirs publics et de responsabilisation des acteurs.
Le gouvernement est très clair sur son souhait de travailler avec les corps intermédiaires. Je souhaite faire de même avec la jeunesse. Jajoute que cest dans la droite ligne de ce que nos voisins européens pratiquent. Ce Forum est tout jeune, il faut laider à grandir, lui permettre daccueillir de nouveaux membres sans le fragiliser ni linstrumentaliser.
Je veux créer cette confiance nécessaire qui nous permettra de travailler intelligemment ensemble. Dès juin, jai demandé à lInjep daccompagner cette démarche en permettant au Forum daccéder aux nombreux travaux de cet Institut, Observatoire de la jeunesse placé sous ma tutelle. Cest une première étape. Il faudra probablement réussir à articuler ce Forum avec les démarches locales qui peuvent exister et qui, pour beaucoup, ont un lien avec votre association. Il nous faudra aussi accompagner le développement et la structuration des organisations de jeunes existantes, et lémergence de nouveaux réseaux pour renforcer la diversité présente. Avec le temps, cette relation produira des effets : sur nos manières de fonctionner, sur nos structures administratives, sur nos décisions et donc sur les politiques menées. Tel est mon objectif et je suis sûre que vous ne manquerez pas une occasion de me le rappeler. Je vous le disais en introduction : mon souhait est dinscrire clairement mon action dans une dynamique despoir et de confiance. Etape par étape, nous pouvons réussir à ouvrir un chemin, à proposer une voie qui permette aux nouvelles générations de vivre dans de bien meilleures conditions à lavenir, et de construire leur parcours avec le maximum doptions possibles. Répondre aux besoins, accompagner les aspirations, tels sont les préalables à la confiance accordée par les jeunes à laction publique et aux institutions. Notre pays a trop souvent stigmatisé les jeunes ou, pire encore, les a ignorés.
Or, si les jeunes incarnent lavenir, ils sont avant tout les acteurs du présent. Un présent qui mérite donc toute notre attention et notre bienveillance.
Je ne souhaite pas juger mais construire. Je ne souhaite pas me résigner mais espérer. Et tout cela avec eux et avec vous.Source http://www.jeunes.gouv.fr, le 23 novembre 2012
Monsieur le Maire,
Mesdames, Messieurs les Vice-Présidents de Régions et de Départements,
Mesdames, Messieurs les responsables associatifs,
Mesdames, Messieurs les Directeurs régionaux et départementaux,
Mesdames, Messieurs,
A votre image et comme jai pu le confirmer lors de mes nombreuses rencontres avec des responsables associatifs, des élus locaux et des représentants des organisations de jeunes, tous regrettent que, ces trente dernières années, la jeunesse ait été considérée sous langle unique de dispositifs spécifiques, inadaptés, souvent moins favorables que le droit commun.
Je salue cette démarche qui vous a conduits à rencontrer pendant la campagne lactuel Premier ministre ainsi que le Président de la République, qui, croyez moi, sen rappellent.
La jeunesse était la priorité de cette campagne, elle est aujourdhui la priorité du quinquennat.
Une priorité qui ne se veut ni larmoyante ni stigmatisante, une priorité formulée sous le signe de la confiance et de lespoir. Bien sûr les constats sur la situation des jeunes sont préoccupants et les indicateurs au rouge. Vous les connaissez aussi bien que moi. Mais nous ne construirons rien sur le désespoir et les angoisses. Pour ma part je souhaite que nous inscrivions notre action dans une dynamique positive basée sur la confiance. La jeunesse a des espoirs et des désirs. La jeunesse sengage et agit contre les discriminations et les inégalités, pour lintérêt général et plus de citoyenneté.
Ce que jai vu ici ce matin, tous ces jeunes engagés, me conforte dans lidée que notre jeunesse est en marche. Elle nattend pas quon vienne la tirer par la main pour lemmener avec nous. Au contraire, cest à nous de la suivre et dêtre entrainés.
Depuis que nous sommes en responsabilité, nous avons déjà fait beaucoup pour la priorité jeunesse. Dabord, la première loi qui a été votée par lAssemblée nationale est symbolique : je veux parler de la loi sur les emplois davenir. Elle permet aux jeunes les moins qualifiés dintégrer un parcours de réussite grâce à une expérience professionnelle couplée à une formation qualifiante. Lobjectif de 150 000 jeunes en emploi davenir est ambitieux. Pour latteindre, il faudra la mobilisation de tous :
De lEtat et ses services,
Du service public de lemploi et des missions locales,
Des collectivités locales comme les vôtres,
Des entreprises publiques,
et des associations.
Aujourdhui, cest le top départ de cette belle ambition, le Premier ministre signera cet après-midi une trentaine de conventions qui marqueront lengagement de tous les acteurs que je viens dévoquer.
Sur le front de lemploi, le contrat de génération est en cours de négociation, tout comme la sécurisation des parcours. Les emplois francs ont également été annoncés.
Sur les questions de logement, nous avons souhaité bloquer les loyers dans certaines zones urbaines. Cela concerne directement les jeunes qui sont très largement locataires de ces appartements. Là-aussi ce nest pas la seule mesure, dautres sont en train dêtre bâties pour permettre aux jeunes de se loger décemment.
La semaine dernière, une autre mesure importante a été prise à lAssemblée nationale : le remboursement à 100% des contraceptifs pour les mineures de 15 à 18 ans, ainsi que la gratuité de lIVG pour toutes les femmes. A cette liste, permettez-moi dajouter le recrutement denseignants pour assurer la rentrée des classes. Emploi, logement, santé, éducation, voilà des chantiers que nous avions annoncés vouloir mener, voilà des chantiers qui se concrétisent chaque jour pour la jeunesse.
Cétait lurgence, nous lavons fait. Désormais, il faut travailler plus en profondeur et sinscrire dans la durée. Derrière lidée du big-bang, je retiens la transformation réelle de laction publique en une action plus efficace dans la réponse aux besoins des jeunes et la traduction concrète de la confiance que nous leur accordons. Mais le big-bang ne se décrète pas. Cest une construction qui prendra du temps. Il faut tout à la fois détricoter ce qui a été mal fait, tout en dressant des ponts entre des secteurs qui ne communiquent pas encore.
A la demande du Premier ministre, je coordonne la préparation dun Comité interministériel de la jeunesse. Ce comité a pour objectif de mettre en cohérence laction de lEtat et de veiller à ce que la jeunesse soit toujours au cur des politiques publiques.
Cest un travail souterrain qui démarre et dont nous verrons les premiers effets lors de la réunion de ce comité, début 2013. Dici là, plusieurs groupes de travail sont déjà luvre et pour avoir échangé avec la plupart des membres du gouvernement, je suis plutôt optimiste quant au rendu final. Nous ne partons pas de rien :
nous devons nous imprégner des résultats des expérimentations menées dans le cadre du Fond dexpérimentation pour la jeunesse ;
nous connaissons les nombreuses actions innovantes menées sur les territoires par les régions, les départements, les intercommunalités, les villes et les associations.
Cette phase préparatoire est importante : cest la première pierre qui nous permettra dinscrire notre action de transformation dans la durée.
Parallèlement à ce travail, le chantier de lacte III de la décentralisation sest également ouvert, et je sais que vous y êtes particulièrement attentifs. Il y a un double enjeu sur les actions jeunesse :
dabord, il y a à retrouver une pleine capacité, pour lensemble des collectivités, à agir. Le précédent gouvernement avait fait le choix de remettre en cause, pour les régions et les départements, la clause générale de compétence, nous la rétablirons. Mais agir sans moyen naurait pas de sens, les financements croisés seront donc réinterrogés. La question de la cohérence est aussi valable pour le territoire. A lAnacej, vous êtes favorables à la mise en place dun chef de file parmi les collectivités. Les textes en préparation pourraient le permettre. Pourquoi ne pas expérimenter cette possibilité sur quelques territoires ?
A cet enjeu du rôle des collectivités, il faut ajouter celui de lEtat. Fortement questionné depuis une dizaine dannées mais absent des débats, lEtat doit retrouver une place. Une place de régulateur, une place de conseil mais aussi une place dacteur, au plus près du territoire. Les services de lEtat ont subi de plein fouet des changements qui ont bousculé ses agents et déboussolé ses partenaires. Vous avez perdu des interlocuteurs et vous peinez à en retrouver. Il faut donc retisser des liens de confiance entre lEtat, garant de léquité entre les territoires, les collectivités et les acteurs locaux. Comme je lai indiqué devant mes services, dans le champ de la jeunesse, il convient de développer une approche interministérielle visant lanimation transversale des politiques de jeunesse. Je ne vous cache pas que sur ce sujet, peut-être plus que sur dautres, ma réflexion est loin dêtre aboutie sur lorganisation la plus pertinente à mettre en place. La dimension éducative de ce ministère et les enjeux auxquels il doit répondre, inviteraient plutôt au maintien de missions et dune organisation départementales qui garantissent un service public de proximité.
Pour réussir, il faut agir et sinspirer de ce qui fonctionne. Les politiques locales de jeunesse ont fortement progressé ces dernières années, dans leur contenu mais aussi dans la coopération entre les acteurs. Ce qui est fait en Pays de la Loire, en Champagne Ardenne ou en Bretagne sont évidement sources dinspiration. LEtat doit observer et doit aussi agir pour que les politiques jeunesse déjà imaginées au niveau local sinscrivent dans une démarche globale sur lensemble du territoire. Lidée des schémas co-construits mintéresse, si derrière la transformation est effective. Nous avons beaucoup à gagner à travailler sur des stratégies de moyen terme. Nous avons autant à gagner à les conduire ensemble.
Instaurer des relations de confiance, cest aussi changer de méthode avec les jeunes eux-mêmes. Trop longtemps, nous avons estimé quil suffisait dimaginer des actions et des politiques en leur faveur pour quelles soient satisfaisantes. Ce nest pas à vous que japprendrai quelles sont encore meilleures quand nous les construisons avec eux. Les collectivités ont là-dessus un temps davance. Depuis plus de trente ans, vous innovez, cest donc à nous dapprendre et de nous en inspirer.
Mon souhait nest pas, comme cela a pu être le cas par le passé, de choisir mes interlocuteurs mais de travailler avec ceux qui sont en place. Les organisations de jeunes ont décidé de se rassembler au sein du Forum Français de la Jeunesse, un espace pluraliste. Ce Forum comporte aujourdhui 19 organisations de jeunes dirigées par des jeunes, répartis en 4 collèges : partisan, étudiant, lycéen et associatif. Je soutiens cette démarche car elle me semble sinscrire dans une logique de dialogue avec les pouvoirs publics et de responsabilisation des acteurs.
Le gouvernement est très clair sur son souhait de travailler avec les corps intermédiaires. Je souhaite faire de même avec la jeunesse. Jajoute que cest dans la droite ligne de ce que nos voisins européens pratiquent. Ce Forum est tout jeune, il faut laider à grandir, lui permettre daccueillir de nouveaux membres sans le fragiliser ni linstrumentaliser.
Je veux créer cette confiance nécessaire qui nous permettra de travailler intelligemment ensemble. Dès juin, jai demandé à lInjep daccompagner cette démarche en permettant au Forum daccéder aux nombreux travaux de cet Institut, Observatoire de la jeunesse placé sous ma tutelle. Cest une première étape. Il faudra probablement réussir à articuler ce Forum avec les démarches locales qui peuvent exister et qui, pour beaucoup, ont un lien avec votre association. Il nous faudra aussi accompagner le développement et la structuration des organisations de jeunes existantes, et lémergence de nouveaux réseaux pour renforcer la diversité présente. Avec le temps, cette relation produira des effets : sur nos manières de fonctionner, sur nos structures administratives, sur nos décisions et donc sur les politiques menées. Tel est mon objectif et je suis sûre que vous ne manquerez pas une occasion de me le rappeler. Je vous le disais en introduction : mon souhait est dinscrire clairement mon action dans une dynamique despoir et de confiance. Etape par étape, nous pouvons réussir à ouvrir un chemin, à proposer une voie qui permette aux nouvelles générations de vivre dans de bien meilleures conditions à lavenir, et de construire leur parcours avec le maximum doptions possibles. Répondre aux besoins, accompagner les aspirations, tels sont les préalables à la confiance accordée par les jeunes à laction publique et aux institutions. Notre pays a trop souvent stigmatisé les jeunes ou, pire encore, les a ignorés.
Or, si les jeunes incarnent lavenir, ils sont avant tout les acteurs du présent. Un présent qui mérite donc toute notre attention et notre bienveillance.
Je ne souhaite pas juger mais construire. Je ne souhaite pas me résigner mais espérer. Et tout cela avec eux et avec vous.Source http://www.jeunes.gouv.fr, le 23 novembre 2012