Extraits d'un entretien de M. Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères, avec France 2 le 2 décembre 2012, sur la reconnaissance de l'Etat palestinien.

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Média : France 2

Texte intégral

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Q - Finalement, Arcelor-Mittal, vous soutenez le choix qui a été fait, cet accord obtenu par le gouvernement, c'est cela, on peut dire que c'est le gouvernement qui a obtenu cet accord, vous faites confiance à Mittal ?
R - Je pense qu'il y a une espèce de contraste. Je pense que l'accord qui a été finalement obtenu est positif. Pourquoi ? Parce que d'une part, il préserve un peu plus de 600 emplois et le groupe Mittal va investir, c'est donc un bon accord. Mais, mais entre-temps il y avait eu toute une série de phases intermédiaires - nationalisation, etc. - et je crois qu'un certain nombre de gens étaient un petit peu déboussolés. Mais quand on regarde l'accord lui-même, je pense que c'est un accord positif.
(...)
Q - Un mot de la Palestine, Vous avez soutenu la position française. On a vu à Ramallah aujourd'hui arriver Mahmoud Abbas acclamé. Il parle d'un État palestinien, il va un peu vite ?
R - Non. La décision qui a été prise par les deux tiers des pays du monde, c'est un État palestinien. Alors on appelle cela un État non membre mais c'est un État. Simplement nous avons dit, nous Français qui avons voté oui, que ce n'était qu'une étape. Il faut entrer rapidement, Israéliens et Palestiniens, dans la négociation.
Q - Cette reconnaissance de l'État palestinien ne passera que par la sécurité d'Israël ?
R - Les deux choses sont liées. La sécurité d'Israël passe par la viabilité d'un État palestinien, et pour que l'État palestinien soit viable, il faut qu'Israël joue le jeu.
(...).
source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 4 décembre 2012