Texte intégral
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Jai souhaité mexprimer aujourdhui pour vous présenter laction que je mène en matière de jeunesse.
La jeunesse est en souffrance.
Chaque année, les statistiques nous rappellent la réalité : 150 000 à 200 000 jeunes sortent du système éducatif sans aucun diplôme.
Le taux de chômage est trop élevé (22,7 % contre 9,7 % pour lensemble de la population). Laccès au logement est subordonné à des conditions économiques impossibles à remplir.
La couverture santé est de moins en moins bonne. La liste est longue ! Derrière chacun de ces chiffres, il y a des jeunes hommes et des jeunes femmes qui vivent un début de vie autonome dans des conditions très délicates pour la construction dune vie stable. Ces données cachent des situations graves.
L'Observatoire des inégalités lindique. Les moins de trente ans sont les plus touchés par la pauvreté :
1 jeune sur 10 contre 7,5 % de lensemble de la population.
Les moins de trente ans représentent ainsi la moitié des personnes pauvres, 2,28 millions dindividus.
Le diagnostic nest pas nouveau. Il existe depuis une bonne dizaine dannées. Ce qui change cest la volonté du gouvernement dagir. Nous sommes en droit de nous interroger sur laction de mes très
nombreux prédécesseurs (7 ministres ou secrétaires dEtat en 10 ans).
Ce qui a changé, cest la volonté du gouvernement de sortir de cette instabilité et de la politique de la girouette. Le Président de la République a fait de la jeunesse la priorité de son quinquennat. Au nom de tous mes collègues ministres, je peux vous affirmer que nous sommes, aux côtés du Premier ministre, mobilisés pour atteindre cet objectif.
La jeunesse au coeur des premières mesures
Dès notre entrée en fonction et sans attendre, nous nous sommes mobilisés. Les premières mesures concernent très directement la jeunesse.
- Le premier texte débattu à lAssemblée nationale concerne les emplois davenir. Ils sont destinés aux jeunes les plus éloignés de lemploi avec un volet de formation et daccompagnement important. 150 000 jeunes sont directement concernés. Pour lemploi, dautres mesures sont en débat avec les partenaires sociaux, comme les contrats de génération, la sécurisation des parcours professionnels.
- Les mesures prises par le ministère en charge du logement visent tout particulièrement les jeunes avec l'encadrement des loyers, la volonté de construire davantage de logements et le cautionnement solidaire.
- Le choix de miser sur l'éducation et notamment l'Education nationale est essentiel pour la jeunesse : création de postes, mise en place d'une réelle formation des enseignants.
- Emploi, Logement, Education, voici les réponses à l'urgence.
Au-delà de la réponse à lurgence, engager les réformes structurelles
Agir dans lurgence ne suffit pas. Notre ambition va au-delà : nous voulons que les jeunes vivent mieux en 2017 quen 2012. C'est-à dire que la situation très concrète des jeunes en matière de santé, demploi, de logement, dautonomie soit meilleure dans cinq ans.
Pour cela, nous sommes prêts à accélérer les réformes :
- En mettant fin au millefeuille des dispositifs existants, à la juxtaposition de politiques publiques dans laquelle personne ne se repère : ni les jeunes, ni les familles, ni les professionnels ;
- En nous attaquant à la question de laccès aux droits sociaux auxquels les jeunes n'ont pas accès ou n'ont pas recours ;
- En changeant l'image que nous avons des jeunes, insouciants, un peu dilettantes, quand leur réalité se rapproche plus de la relégation, comme nous le rappellent les associations de lutte contre la pauvreté.
Un changement de méthode : tous autour de la table
Depuis que jai pris mes fonctions, je suis au travail avec les associations, les organisations de jeunes, les élus et toutes celles et ceux qui travaillent sur les questions de jeunesse. De ces discussions et de mes rencontres sur le terrain, jai acquis la conviction que la transformation passe par une nouvelle façon de faire, un changement structurel de méthode.
L'Etat ne peut pas faire tout seul. Les collectivités non plus. Et que dénergie perdue à travailler les uns à côtés des autres
Ce que je propose, cest de sortir des tours divoire et de coconstruire ensemble : Etat, collectivités locales, associations, partenaires sociaux et jeunes.
Une politique transversale et multidimensionnelle, une dynamique interministérielle : tel est le choix du Premier ministre
Dici à 2017, nous allons construire une politique de jeunesse intégrée, transversale, et qui concerne toutes les dimensions du passage de l'enfance à l'âge adulte. Cest le sens du travail de coordination interministériel dont le Premier ministre m'a confié la charge, sous son autorité.
Mon rôle : chef déquipe !
Ma mission n'est pas de faire toute seule mais de faire avec d'autres, à l'intérieur du gouvernement comme à l'extérieur. Ministre en charge de la jeunesse, je serai à la croisée de plusieurs équipes : celle de mon ministère, celle de lensemble du gouvernement et celle de la société.
Mon rôle est dêtre lensemblier de laction publique en matière de jeunesse.
Réunir les conditions dune politique jeunesse du XXIème siècle
En faisant de la jeunesse une priorité, en impliquant tous les acteurs, le Premier ministre souhaite que nous allions bien au-delà de lempilement de nouvelles mesures. Ce quil souhaite, cest que nous nous donnions lambition et les moyens de tracer une perspective et que nous créions les conditions dune politique jeunesse du XXIème siècle : une politique construite avec les jeunes, une politique qui ne minore pas leurs difficultés, une politique qui donne des raisons despérer et dentreprendre, une politique aussi qui soit exigeante avec elle-même et avec les jeunes.
Un 1er rendez-vous en janvier 2013, le Comité interministériel
En janvier 2013, se tiendra un premier conseil interministériel de la jeunesse. Ce conseil se réunira régulièrement sous la présidence du Premier ministre, avec lensemble des membres du gouvernement car chaque ministère a vocation à contribuer à cette politique. Ce sera le lieu pour mettre en cohérence laction du gouvernement, prendre des décisions et piloter cette nouvelle politique jeunesse.
Ce premier rendez-vous sera aussi loccasion de présenter une adaptation des outils que lEtat se donne en matière de jeunesse et qui accompagneront efficacement notre action sur le moyen terme.
Une préparation de septembre à janvier
D'ici à janvier, je continuerai le travail de concertation engagé avec les acteurs et structures concernés et mobiliserai, à la demande de Jean-Marc Ayrault, les membres du gouvernement pour préparer notre feuille de route.
Nous ne partons pas de rien. Beaucoup de choses existent. A nous didentifier les initiatives qui fonctionnent et de donner le cap.
545 expérimentations innovantes répondant aux besoins prioritaires des jeunes ont été menées dans le cadre du Fonds dexpérimentation pour la jeunesse (FEJ) que mon ministère a piloté et financé. Ces actions ont concerné de très nombreux domaines. Plus de 462 000 jeunes de moins de vingt-cinq ans sur lensemble du territoire ont bénéficié des actions soutenues dans le cadre du FEJ :
- 10 000 permis de conduire,
- les colocations solidaires inter-générations,
- le microcrédit,
- la lutte contre les discriminations.
Je mettrai tous ces enseignements à disposition des autres ministères
En décembre, je présenterai le 1er rapport sur létat de la jeunesse que lobservatoire de la jeunesse, établissement public sous mon autorité, a préparé. Ce rapport sur les inégalités entre jeunes sera
également un outil mis au débat.
Pourquoi suis-je venue en Bretagne pour vous parler de notre politique jeunesse ?
Venir en Bretagne, cest un choix. Celui dêtre au plus près des citoyens. Ce qui se passe tant du côté du groupe Doux que des usines de PSA ne laisse personne indifférent. Le Président de la République et le gouvernement sont particulièrement actifs pour trouver des issues positives. Quels que soient les secteurs et les personnes concernées, notre priorité cest lemploi, lemploi de tous et pour tous.
Je suis ici à Rennes, aussi parce quen matière de jeunesse, il y a ici une tradition et une longue expérience de travail collectif au service d'une réelle ambition éducative et sociale. Cette Maison des jeunes et de la culture en est lillustration : avant dêtre un équipement, cest le carrefour dune action partenariale entre la collectivité, le territoire et ses acteurs : publics, associatifs et citoyens.
Ce que j'ai pu voir ici, dans ce quartier, mes échanges avec Daniel Delaveau, Maire de Rennes, Pierrick Massiot, Président de la Région Bretagne et Sylvie Robert, 1ère vice-présidente en charge de la jeunesse, confirment mon intuition. Nous devons prendre appui sur les dynamiques engagées au niveau local comme régional, et sur la coopération qui sest nouée entre les acteurs.
Cest là tout le sens de la charte dengagement pour la jeunesse de la région Bretagne.
Je vais faire dautres déplacements en France, dans des régions mais aussi à létranger, et poursuivre ces rencontres avec toutes celles et ceux qui agissent au quotidien auprès des jeunes.
Des jeunes acteurs du changement
Rien de tout cela ne sera possible sans une association étroite des jeunes à notre travail. Le changement de méthode passe aussi par le « faire avec eux » au lieu du « faire pour eux ». Une des premières décisions que jai prises est daccompagner la naissance du Forum Français de la Jeunesse, qui est né de la volonté des organisations de jeunes.
Nous accompagnerons ce Forum et sa montée en puissance, à limage de ce qui se passe dans la plupart des pays européens, car nous avons besoin dun espace indépendant mais qui accepte de travailler avec lEtat pour porter la parole des jeunes. Le Forum Français de la Jeunesse sera mon interlocuteur et participera au premier plan à la co-construction des politiques publiques.
Il y a urgence : notre société ne peut rester indifférente devant le sort fait aux nouvelles générations, elle ne peut se construire avec des générations qui s'ignorent.
Emploi, logement, santé, orientation, formation, etc. sont autant de sujets sur lesquels les jeunes attendent des réponses. Ils en attendent de lEtat, des collectivités, des services publics. Ils ne veulent pas quon les renvoie les uns vers les autres.
Il y a urgence à répondre et il y a des perspectives à redonner. La jeunesse de notre pays souhaite être autonome, être utile, trouver sa place. Le rôle de lEtat est de laccompagner et de lui donner les clés de sa réussite. Donner un cap, porter des espoirs, remettre de légalité. Cest lobjectif.
Travailler ensemble, utiliser ce qui se fait de mieux sur le territoire, échanger, coopérer. Cest la matrice.
Une méthode interministérielle, un lien régulier avec tous les acteurs et du temps pour agir, cest ce que je vous propose aujourdhui à la demande du Premier ministre.
Lambition est grande, les attentes nombreuses. Raison de plus pour agir avec méthode, constance et détermination.
Source http://presse.jeunesse-sports.gouv.fr, le 30 novembre 2012
Jai souhaité mexprimer aujourdhui pour vous présenter laction que je mène en matière de jeunesse.
La jeunesse est en souffrance.
Chaque année, les statistiques nous rappellent la réalité : 150 000 à 200 000 jeunes sortent du système éducatif sans aucun diplôme.
Le taux de chômage est trop élevé (22,7 % contre 9,7 % pour lensemble de la population). Laccès au logement est subordonné à des conditions économiques impossibles à remplir.
La couverture santé est de moins en moins bonne. La liste est longue ! Derrière chacun de ces chiffres, il y a des jeunes hommes et des jeunes femmes qui vivent un début de vie autonome dans des conditions très délicates pour la construction dune vie stable. Ces données cachent des situations graves.
L'Observatoire des inégalités lindique. Les moins de trente ans sont les plus touchés par la pauvreté :
1 jeune sur 10 contre 7,5 % de lensemble de la population.
Les moins de trente ans représentent ainsi la moitié des personnes pauvres, 2,28 millions dindividus.
Le diagnostic nest pas nouveau. Il existe depuis une bonne dizaine dannées. Ce qui change cest la volonté du gouvernement dagir. Nous sommes en droit de nous interroger sur laction de mes très
nombreux prédécesseurs (7 ministres ou secrétaires dEtat en 10 ans).
Ce qui a changé, cest la volonté du gouvernement de sortir de cette instabilité et de la politique de la girouette. Le Président de la République a fait de la jeunesse la priorité de son quinquennat. Au nom de tous mes collègues ministres, je peux vous affirmer que nous sommes, aux côtés du Premier ministre, mobilisés pour atteindre cet objectif.
La jeunesse au coeur des premières mesures
Dès notre entrée en fonction et sans attendre, nous nous sommes mobilisés. Les premières mesures concernent très directement la jeunesse.
- Le premier texte débattu à lAssemblée nationale concerne les emplois davenir. Ils sont destinés aux jeunes les plus éloignés de lemploi avec un volet de formation et daccompagnement important. 150 000 jeunes sont directement concernés. Pour lemploi, dautres mesures sont en débat avec les partenaires sociaux, comme les contrats de génération, la sécurisation des parcours professionnels.
- Les mesures prises par le ministère en charge du logement visent tout particulièrement les jeunes avec l'encadrement des loyers, la volonté de construire davantage de logements et le cautionnement solidaire.
- Le choix de miser sur l'éducation et notamment l'Education nationale est essentiel pour la jeunesse : création de postes, mise en place d'une réelle formation des enseignants.
- Emploi, Logement, Education, voici les réponses à l'urgence.
Au-delà de la réponse à lurgence, engager les réformes structurelles
Agir dans lurgence ne suffit pas. Notre ambition va au-delà : nous voulons que les jeunes vivent mieux en 2017 quen 2012. C'est-à dire que la situation très concrète des jeunes en matière de santé, demploi, de logement, dautonomie soit meilleure dans cinq ans.
Pour cela, nous sommes prêts à accélérer les réformes :
- En mettant fin au millefeuille des dispositifs existants, à la juxtaposition de politiques publiques dans laquelle personne ne se repère : ni les jeunes, ni les familles, ni les professionnels ;
- En nous attaquant à la question de laccès aux droits sociaux auxquels les jeunes n'ont pas accès ou n'ont pas recours ;
- En changeant l'image que nous avons des jeunes, insouciants, un peu dilettantes, quand leur réalité se rapproche plus de la relégation, comme nous le rappellent les associations de lutte contre la pauvreté.
Un changement de méthode : tous autour de la table
Depuis que jai pris mes fonctions, je suis au travail avec les associations, les organisations de jeunes, les élus et toutes celles et ceux qui travaillent sur les questions de jeunesse. De ces discussions et de mes rencontres sur le terrain, jai acquis la conviction que la transformation passe par une nouvelle façon de faire, un changement structurel de méthode.
L'Etat ne peut pas faire tout seul. Les collectivités non plus. Et que dénergie perdue à travailler les uns à côtés des autres
Ce que je propose, cest de sortir des tours divoire et de coconstruire ensemble : Etat, collectivités locales, associations, partenaires sociaux et jeunes.
Une politique transversale et multidimensionnelle, une dynamique interministérielle : tel est le choix du Premier ministre
Dici à 2017, nous allons construire une politique de jeunesse intégrée, transversale, et qui concerne toutes les dimensions du passage de l'enfance à l'âge adulte. Cest le sens du travail de coordination interministériel dont le Premier ministre m'a confié la charge, sous son autorité.
Mon rôle : chef déquipe !
Ma mission n'est pas de faire toute seule mais de faire avec d'autres, à l'intérieur du gouvernement comme à l'extérieur. Ministre en charge de la jeunesse, je serai à la croisée de plusieurs équipes : celle de mon ministère, celle de lensemble du gouvernement et celle de la société.
Mon rôle est dêtre lensemblier de laction publique en matière de jeunesse.
Réunir les conditions dune politique jeunesse du XXIème siècle
En faisant de la jeunesse une priorité, en impliquant tous les acteurs, le Premier ministre souhaite que nous allions bien au-delà de lempilement de nouvelles mesures. Ce quil souhaite, cest que nous nous donnions lambition et les moyens de tracer une perspective et que nous créions les conditions dune politique jeunesse du XXIème siècle : une politique construite avec les jeunes, une politique qui ne minore pas leurs difficultés, une politique qui donne des raisons despérer et dentreprendre, une politique aussi qui soit exigeante avec elle-même et avec les jeunes.
Un 1er rendez-vous en janvier 2013, le Comité interministériel
En janvier 2013, se tiendra un premier conseil interministériel de la jeunesse. Ce conseil se réunira régulièrement sous la présidence du Premier ministre, avec lensemble des membres du gouvernement car chaque ministère a vocation à contribuer à cette politique. Ce sera le lieu pour mettre en cohérence laction du gouvernement, prendre des décisions et piloter cette nouvelle politique jeunesse.
Ce premier rendez-vous sera aussi loccasion de présenter une adaptation des outils que lEtat se donne en matière de jeunesse et qui accompagneront efficacement notre action sur le moyen terme.
Une préparation de septembre à janvier
D'ici à janvier, je continuerai le travail de concertation engagé avec les acteurs et structures concernés et mobiliserai, à la demande de Jean-Marc Ayrault, les membres du gouvernement pour préparer notre feuille de route.
Nous ne partons pas de rien. Beaucoup de choses existent. A nous didentifier les initiatives qui fonctionnent et de donner le cap.
545 expérimentations innovantes répondant aux besoins prioritaires des jeunes ont été menées dans le cadre du Fonds dexpérimentation pour la jeunesse (FEJ) que mon ministère a piloté et financé. Ces actions ont concerné de très nombreux domaines. Plus de 462 000 jeunes de moins de vingt-cinq ans sur lensemble du territoire ont bénéficié des actions soutenues dans le cadre du FEJ :
- 10 000 permis de conduire,
- les colocations solidaires inter-générations,
- le microcrédit,
- la lutte contre les discriminations.
Je mettrai tous ces enseignements à disposition des autres ministères
En décembre, je présenterai le 1er rapport sur létat de la jeunesse que lobservatoire de la jeunesse, établissement public sous mon autorité, a préparé. Ce rapport sur les inégalités entre jeunes sera
également un outil mis au débat.
Pourquoi suis-je venue en Bretagne pour vous parler de notre politique jeunesse ?
Venir en Bretagne, cest un choix. Celui dêtre au plus près des citoyens. Ce qui se passe tant du côté du groupe Doux que des usines de PSA ne laisse personne indifférent. Le Président de la République et le gouvernement sont particulièrement actifs pour trouver des issues positives. Quels que soient les secteurs et les personnes concernées, notre priorité cest lemploi, lemploi de tous et pour tous.
Je suis ici à Rennes, aussi parce quen matière de jeunesse, il y a ici une tradition et une longue expérience de travail collectif au service d'une réelle ambition éducative et sociale. Cette Maison des jeunes et de la culture en est lillustration : avant dêtre un équipement, cest le carrefour dune action partenariale entre la collectivité, le territoire et ses acteurs : publics, associatifs et citoyens.
Ce que j'ai pu voir ici, dans ce quartier, mes échanges avec Daniel Delaveau, Maire de Rennes, Pierrick Massiot, Président de la Région Bretagne et Sylvie Robert, 1ère vice-présidente en charge de la jeunesse, confirment mon intuition. Nous devons prendre appui sur les dynamiques engagées au niveau local comme régional, et sur la coopération qui sest nouée entre les acteurs.
Cest là tout le sens de la charte dengagement pour la jeunesse de la région Bretagne.
Je vais faire dautres déplacements en France, dans des régions mais aussi à létranger, et poursuivre ces rencontres avec toutes celles et ceux qui agissent au quotidien auprès des jeunes.
Des jeunes acteurs du changement
Rien de tout cela ne sera possible sans une association étroite des jeunes à notre travail. Le changement de méthode passe aussi par le « faire avec eux » au lieu du « faire pour eux ». Une des premières décisions que jai prises est daccompagner la naissance du Forum Français de la Jeunesse, qui est né de la volonté des organisations de jeunes.
Nous accompagnerons ce Forum et sa montée en puissance, à limage de ce qui se passe dans la plupart des pays européens, car nous avons besoin dun espace indépendant mais qui accepte de travailler avec lEtat pour porter la parole des jeunes. Le Forum Français de la Jeunesse sera mon interlocuteur et participera au premier plan à la co-construction des politiques publiques.
Il y a urgence : notre société ne peut rester indifférente devant le sort fait aux nouvelles générations, elle ne peut se construire avec des générations qui s'ignorent.
Emploi, logement, santé, orientation, formation, etc. sont autant de sujets sur lesquels les jeunes attendent des réponses. Ils en attendent de lEtat, des collectivités, des services publics. Ils ne veulent pas quon les renvoie les uns vers les autres.
Il y a urgence à répondre et il y a des perspectives à redonner. La jeunesse de notre pays souhaite être autonome, être utile, trouver sa place. Le rôle de lEtat est de laccompagner et de lui donner les clés de sa réussite. Donner un cap, porter des espoirs, remettre de légalité. Cest lobjectif.
Travailler ensemble, utiliser ce qui se fait de mieux sur le territoire, échanger, coopérer. Cest la matrice.
Une méthode interministérielle, un lien régulier avec tous les acteurs et du temps pour agir, cest ce que je vous propose aujourdhui à la demande du Premier ministre.
Lambition est grande, les attentes nombreuses. Raison de plus pour agir avec méthode, constance et détermination.
Source http://presse.jeunesse-sports.gouv.fr, le 30 novembre 2012