Texte intégral
Ce dernier Conseil européen poursuivait essentiellement trois objectifs :
- poursuivre l'ambition de croissance portée par le conseil européen du mois de juin, qui s'était traduit par le pacte de croissance de 120 milliards d'euros,
- renforcer les actions en faveur de la remise en ordre de la finance,
- faire en sorte qu'il y ait de la solidarité entre Européens.
Tout d'abord, le Conseil européen a eu pour principal acquis de remettre en ordre la finance avec la mise en oeuvre de l'Union bancaire. Nous voulions que la totalité des banques européennes soit supervisée pour éviter que les errements spéculatifs d'hier ne se reproduisent demain. C'est ce qui a été acté à l'occasion du Sommet européen, de jeudi et vendredi dernier.
Un excellent compromis, notamment entre la France et l'Allemagne, permettra la surveillance de toutes les banques avec un pouvoir d'évocation de la situation des banques européennes devant la Banque centrale européenne (BCE). Et nous comptons sur une bonne articulation entre les missions des banques centrales nationales et celles du superviseur européen qui est la BCE. Nous poursuivrons cela avec la mise en oeuvre d'un dispositif de résolution des crises bancaires et de garantie des dépôts qui donnera au système bancaire européen tous les moyens pour financer l'économie réelle plutôt que la spéculation.
La croissance c'est la volonté qui est la nôtre de faire en sorte que le budget de l'Union européenne ne se traduise pas seulement en négociations sur les coupes et les rabais mais qu'il puisse permettre de financer de bonnes politiques pour la croissance. C'est ce qui a été décidé au terme du travail de l'Eurogroupe - et il faut saluer le rôle particulier qu'a joué le ministre des finances, Pierre Moscovici, pour que l'on ait cet accord - nous avons désormais pour la Grèce des dispositifs qui permettent de garantir l'intégrité de la zone euro et l'irréversibilité de la monnaie unique.
Et enfin, la solidarité c'est la volonté que nous avons sur les contrats de compétitivité et de croissance et sur l'Europe sociale, de progresser pour faire en sorte que l'Europe envoie au peuple d'Europe un message qu'ils attendent de l'Union européenne.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 20 décembre 2012