Texte intégral
Merci beaucoup Cher Collègue et Ami, vous avez résumé de façon parfaite l'objet des discussions qui ont eu lieu entre les présidents - auxquelles nous avons participé - et des discussions que nous avons eues sur le plan bilatéral.
Il y a non seulement une volonté, mais une décision parfaite, claire, de nouer un partenariat absolument exemplaire, de ce que pour sa part le président a appelé le nouvel âge des relations entre l'Algérie et la France. Quand on voit la liste des accords qui ont été signés, on se rend compte que le partenariat va couvrir tous les domaines. Nous savons bien que cela a donné lieu à un travail préparatoire important, mais ce qui compte - au-delà de ce travail préparatoire - c'est la mise en application de ces accords. De ce point de vue, les mécanismes de rendez-vous périodiques qui ont été décidés rendent certain que les fruits seront à la hauteur des engagements pris.
Sur le partenariat bilatéral, je dois ajouter, sans faire rougir mon collègue et ami Medelci, que le travail qui a été réalisé aujourd'hui doit beaucoup évidemment à son action, à l'action de ses collaborateurs, à celle de l'ensemble des ministres qui étaient présents et à la politique du président Bouteflika et du Premier ministre. Je les en remercie vraiment.
Sur le plan international - nous avons fait un tour d'horizon - ce qui m'a frappé dans l'approche des deux présidents, c'est leur extrême convergence. Qu'il s'agisse des questions régionales ou des questions internationales, l'Algérie et la France partagent des visions similaires. Par rapport aux crises et aux défis dans le monde, deux grands pays comme l'Algérie et la France, situés dans des zones proches et ayant des caractéristiques voisines, abordent ces grands problèmes en étant sur la même longueur d'ondes.
Parmi les débats principaux, la question du Sahel a été abordée exactement dans les termes que mon collègue Medelci a rappelés. Je veux une fois de plus - car la pédagogie exige la répétition - dire que par rapport à une représentation schématique, totalement fausse, laissant entendre qu'il y aurait une approche complètement différente - d'un côté la France qui voudrait, on ne sait pourquoi, en découdre au Mali, et d'autre part l'Algérie qui n'aurait aucune vision claire de la réalité concrète et qui se contenterait de parler - ceci n'a strictement aucune vérité. Ce qui me frappe, au contraire, c'est la convergence de nos approches qui se résument en deux mots. Nous voulons, parce qu'il est nécessaire de lutter contre le terrorisme, faire en sorte que le Mali recouvre son intégrité. Nous souhaitons également qu'il y ait des négociations politiques. Rien n'est possible sans ces dernières. Dans le même temps un appui au développement doit être assuré en complément d'un renforcement de l'approche sécuritaire. En effet autant il est tout à fait possible et nécessaire de discuter avec des groupes opposés au terrorisme qui acceptent que le Mali recouvre son intégrité territoriale, autant il n'est pas possible d'accepter que des groupes terroristes s'installent. Sur ces aspects absolument déterminants, l'Algérie et la France sont côte à côte et les présidents ont insisté sur la volonté de travailler ensemble à la solution de ces problèmes.
Je pense que cette première journée a été non seulement chaleureuse mais fructueuse. Je veux te remercier pour la qualité de ton accueil et l'excellence du travail. Je suis persuadé que cette visite, qui est la première visite d'État à l'étranger du président Hollande, marquera un nouvel âge des relations entre l'Algérie et la France.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 21 décembre 2012