Texte intégral
Q - Bonjour, vous êtes membre du gouvernement français, ministre déléguée chargée des Français de l'étranger. Hier, le président Hollande annonçait une année 2013 difficile. Le sera-t-elle aussi pour ceux qui ont fait le choix de la vie hors des frontières françaises ?
R - Aujourd'hui, la crise est planétaire. Nous avons vu aujourd'hui qu'enfin les parlementaires américains avaient trouvé un accord donc si l'Amérique avance, le reste du monde peut-être aussi. Et puis, nous venons de voir quelques touches un peu optimistes. En effet, 2012 était une année un peu difficile, 2013 le sera aussi, nous le savons mais nous avons un cap très clair pour nous battre, nous ne voulons absolument pas baisser les bras. Je crois que, lorsque nous avons des défis importants à relever, nous devons être à la hauteur et je crois que nous le sommes.
Q - Alors le défi, c'est l'économie principalement ?
R - Bien sûr, c'est le redressement des finances publiques, le redressement économique, la stabilité européenne, la stabilité financière qui est importante. Il y a aussi ce qui constitue une priorité du président Hollande, à savoir la jeunesse. C'est donc l'emploi des jeunes, la formation professionnelle et l'éducation. Nous avons des budgets qui n'ont pas été touchés, en tout cas, il n'y a pas d'économie faite en matière d'éducation et de formation pour les jeunes. C'est vraiment notre priorité.
Q - Passons au chapitre international. En ce moment, il y a une crise en République centrafricaine avec cette offensive des rebelles qui sont aux portes de Bangui, la capitale centrafricaine. Il n'est pas question d'intervenir, a dit François Hollande. Peut-on interpréter cette position comme un lâchage de François Bozizé ?
R - Mais pas du tout. Simplement, la France n'a pas à intervenir dans un pays indépendant.
Q - Elle l'a déjà fait !
R - Tout cela fait partie du passé.
Q - Ce temps est donc révolu ?
R - Absolument. Nous avons bien sûr des intérêts que nous protégeons, nous avons des ressortissants français dont nous sommes responsables et s'il devait y avoir une situation sécuritaire qui devait changer, nous serons bien sûr présents pour évacuer nos ressortissants mais aujourd'hui, ce n'est pas d'actualité.
Q - Il n'y a donc pas de danger pour le moment ?
R - J'ai longuement parlé à notre ambassadeur hier matin au téléphone pour faire le point sur la situation. C'est vrai que l'ambassade a été attaquée, il y avait de grosses inquiétudes. Nous avons envoyé des gendarmes, quatre personnes du Centre de crise du quai d'Orsay sont parties hier également, en cas d'évacuation de nos ressortissants mais la situation semble assez calme aujourd'hui. Nous restons vigilants, nous restons mobilisés mais nous espérons qu'il y aura un accord politique.
Q - François Hollande appelle au dialogue entre François Bozizé et la rébellion du Seleka. Ce dialogue est-il aujourd'hui possible ?
R - Oui puisqu'il y a du progrès.
Q - Concernant l'Irlande, il y a la présidence tournante de l'Union européenne, c'est aujourd'hui et la priorité de Dublin, c'est l'emploi. C'est un pays que vous connaissez très bien et qui a été le premier à bénéficier d'un plan d'aide internationale en novembre 2010.
Aujourd'hui, l'Irlande représente-t-elle un exemple à suivre pour l'Union européenne ?
R - C'est un exemple à suivre dans sa détermination à s'en sortir. Ce matin, j'ai parlé assez longuement avec Eamon Gilmore qui est le leader du Labour party et qui est aussi le vice-Premier ministre en Irlande. Il me disait qu'ils attendaient beaucoup de ce semestre, de cette présidence. L'Irlande fête aussi son quarantième anniversaire d'adhésion à l'Union européenne. C'est un pays qui a beaucoup progressé, qui a beaucoup bénéficié des aides diverses de l'Union et qui a vraiment envie de s'en sortir aujourd'hui. Cela fait 4 ans que la crise économique et financière sévit dans ce pays ; l'impact a été dramatique sur la population. Chaque ménage, chaque famille a souffert et contribue très largement au redressement du pays. Aujourd'hui la question pour ce pays n'est pas comment ils vont s'en sortir mais quand ils vont s'en sortir. Quand ? Pour eux, c'est bientôt et le plus tôt sera le mieux bien sûr.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 3 janvier 2013
R - Aujourd'hui, la crise est planétaire. Nous avons vu aujourd'hui qu'enfin les parlementaires américains avaient trouvé un accord donc si l'Amérique avance, le reste du monde peut-être aussi. Et puis, nous venons de voir quelques touches un peu optimistes. En effet, 2012 était une année un peu difficile, 2013 le sera aussi, nous le savons mais nous avons un cap très clair pour nous battre, nous ne voulons absolument pas baisser les bras. Je crois que, lorsque nous avons des défis importants à relever, nous devons être à la hauteur et je crois que nous le sommes.
Q - Alors le défi, c'est l'économie principalement ?
R - Bien sûr, c'est le redressement des finances publiques, le redressement économique, la stabilité européenne, la stabilité financière qui est importante. Il y a aussi ce qui constitue une priorité du président Hollande, à savoir la jeunesse. C'est donc l'emploi des jeunes, la formation professionnelle et l'éducation. Nous avons des budgets qui n'ont pas été touchés, en tout cas, il n'y a pas d'économie faite en matière d'éducation et de formation pour les jeunes. C'est vraiment notre priorité.
Q - Passons au chapitre international. En ce moment, il y a une crise en République centrafricaine avec cette offensive des rebelles qui sont aux portes de Bangui, la capitale centrafricaine. Il n'est pas question d'intervenir, a dit François Hollande. Peut-on interpréter cette position comme un lâchage de François Bozizé ?
R - Mais pas du tout. Simplement, la France n'a pas à intervenir dans un pays indépendant.
Q - Elle l'a déjà fait !
R - Tout cela fait partie du passé.
Q - Ce temps est donc révolu ?
R - Absolument. Nous avons bien sûr des intérêts que nous protégeons, nous avons des ressortissants français dont nous sommes responsables et s'il devait y avoir une situation sécuritaire qui devait changer, nous serons bien sûr présents pour évacuer nos ressortissants mais aujourd'hui, ce n'est pas d'actualité.
Q - Il n'y a donc pas de danger pour le moment ?
R - J'ai longuement parlé à notre ambassadeur hier matin au téléphone pour faire le point sur la situation. C'est vrai que l'ambassade a été attaquée, il y avait de grosses inquiétudes. Nous avons envoyé des gendarmes, quatre personnes du Centre de crise du quai d'Orsay sont parties hier également, en cas d'évacuation de nos ressortissants mais la situation semble assez calme aujourd'hui. Nous restons vigilants, nous restons mobilisés mais nous espérons qu'il y aura un accord politique.
Q - François Hollande appelle au dialogue entre François Bozizé et la rébellion du Seleka. Ce dialogue est-il aujourd'hui possible ?
R - Oui puisqu'il y a du progrès.
Q - Concernant l'Irlande, il y a la présidence tournante de l'Union européenne, c'est aujourd'hui et la priorité de Dublin, c'est l'emploi. C'est un pays que vous connaissez très bien et qui a été le premier à bénéficier d'un plan d'aide internationale en novembre 2010.
Aujourd'hui, l'Irlande représente-t-elle un exemple à suivre pour l'Union européenne ?
R - C'est un exemple à suivre dans sa détermination à s'en sortir. Ce matin, j'ai parlé assez longuement avec Eamon Gilmore qui est le leader du Labour party et qui est aussi le vice-Premier ministre en Irlande. Il me disait qu'ils attendaient beaucoup de ce semestre, de cette présidence. L'Irlande fête aussi son quarantième anniversaire d'adhésion à l'Union européenne. C'est un pays qui a beaucoup progressé, qui a beaucoup bénéficié des aides diverses de l'Union et qui a vraiment envie de s'en sortir aujourd'hui. Cela fait 4 ans que la crise économique et financière sévit dans ce pays ; l'impact a été dramatique sur la population. Chaque ménage, chaque famille a souffert et contribue très largement au redressement du pays. Aujourd'hui la question pour ce pays n'est pas comment ils vont s'en sortir mais quand ils vont s'en sortir. Quand ? Pour eux, c'est bientôt et le plus tôt sera le mieux bien sûr.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 3 janvier 2013