Texte intégral
Q - Les Français que vous avez rencontrés sur place sont-ils inquiets pour leur sécurité ?
R - Ils sont dans le même état d'esprit que celui que m'avait décrit l'ambassadeur auquel j'ai parlé régulièrement depuis le début du conflit, ils sont calmes et sereins, ils font confiance aux mesures de sécurité que nous avons mises en place, et ils font aussi confiance aux autorités locales.
Q - Des mesures de sécurité qui sont très strictes à respecter, y compris chez soi...
R - Il faut faire preuve de vigilance et ne pas prendre de risques inconsidérés. La situation aujourd'hui est calme à Bamako, la vie est normale, les gens vaquent à leurs occupations, mais en même temps il y a une menace terroriste qui est réelle. Chacun en est conscient, et applique des mesures de sécurité qui ne changent pas leur vie de tous les jours, mais qu'ils respectent eux-mêmes : ne pas sortir le soir et ne pas prendre de risques indus.
Q - Le lycée français de Bamako qui accueille en temps normal un millier d'élèves est fermé depuis le début de l'intervention française. Les parents d'élèves auraient souhaité qu'il rouvre, mais vous avez souhaité le maintenir fermé pour l'instant ?
R - Oui, pour l'instant, parce que nous avons des informations relatives à une menace terroriste réelle, et tant que nous ne sommes pas certains que la sécurité des enfants est assurée, nous avons décidé de maintenir l'établissement fermé. Nous réévaluons la situation quotidiennement, et si la situation devait évoluer favorablement, nous réexaminerions la possibilité d'ouvrir à nouveau le lycée.
Q - Il serait fermé jusqu'au mois d'avril en tout cas ?
R Oui, c'est la décision qui a été prise, il s'agit d'un arbitrage du président de la République. J'ai passé la matinée dans l'établissement et j'ai vu la mobilisation des enseignants qui ont mis en place une plateforme pédagogique. Il y a eu une réaction très rapide justement pour pallier cette fermeture et les inconvénients que cela peut entraîner pour les enfants. Les parents sont inquiets, ils ne veulent pas que les enfants accumulent du retard, et c'est pour cela que les professeurs se sont mobilisés.
Q - Notre envoyé spécial à Tombouctou a recueilli un témoignage selon lequel les otages français auraient été retenus dans cette ville avant d'être transférés vers le nord-est du Mali ; avez-vous confirmation de la présence des otages français à Tombouctou il y a quelques jours ou quelques semaines ?
R - Il faut être heureux de savoir qu'ils sont vivants, et nous avons un seul objectif, celui de les retrouver très bientôt.
Q - Vous avez confirmation qu'ils seraient dans le nord-est du pays, dans le massif des Ifoghas ?
R - Oui ce sont les informations que nous avons en effet.
(...)
Q - Le fait que ces frappes françaises se poursuivent dans le nord-est du Mali renforce-t-il le risque pour les autres ressortissants dans le reste du pays ?
R - L'objectif est simple, repousser et affaiblir les djihadistes, donc la mission des militaires est très claire.
Q - Vous allez vous rendre au Niger, c'est un autre pays à risque pour les Français ?
R - En effet, et c'est pour cela que cette mission m'amène à la fois à Bamako aujourd'hui et à Niamey demain pour faire le point sur le terrain et prendre les décisions au plus près de la réalité que nous pouvons observer. Il est important d'avoir depuis Paris une vision globale de la région, mais cela ne remplace pas le contact direct avec les personnes. Ce matin j'ai rassemblé les ambassadeurs de plusieurs pays pour faire le point sur leur appréciation de la menace terroriste ici, nous assurer aussi que les informations entre les différents pays circulent bien. Hier soir dès mon arrivée les chefs d'ilots étaient rassemblés autour de l'ambassadeur avec notre attaché de police et attaché de défense. Je crois que je suis au plus près de la réalité et de la menace réelle qui existe ici, comment nous pouvons y faire face, et avec quelles mesures.
(...)
Q - Quel message le Premier ministre Sissoko vous a-t-il fait passer ce matin ?
R - Un message rassurant et de remerciement. C'est le message donné au président de la République il y a deux jours. Les Maliens ont apprécié notre intervention et attendent de nous que nous continuions à les accompagner.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 12 février 2013
R - Ils sont dans le même état d'esprit que celui que m'avait décrit l'ambassadeur auquel j'ai parlé régulièrement depuis le début du conflit, ils sont calmes et sereins, ils font confiance aux mesures de sécurité que nous avons mises en place, et ils font aussi confiance aux autorités locales.
Q - Des mesures de sécurité qui sont très strictes à respecter, y compris chez soi...
R - Il faut faire preuve de vigilance et ne pas prendre de risques inconsidérés. La situation aujourd'hui est calme à Bamako, la vie est normale, les gens vaquent à leurs occupations, mais en même temps il y a une menace terroriste qui est réelle. Chacun en est conscient, et applique des mesures de sécurité qui ne changent pas leur vie de tous les jours, mais qu'ils respectent eux-mêmes : ne pas sortir le soir et ne pas prendre de risques indus.
Q - Le lycée français de Bamako qui accueille en temps normal un millier d'élèves est fermé depuis le début de l'intervention française. Les parents d'élèves auraient souhaité qu'il rouvre, mais vous avez souhaité le maintenir fermé pour l'instant ?
R - Oui, pour l'instant, parce que nous avons des informations relatives à une menace terroriste réelle, et tant que nous ne sommes pas certains que la sécurité des enfants est assurée, nous avons décidé de maintenir l'établissement fermé. Nous réévaluons la situation quotidiennement, et si la situation devait évoluer favorablement, nous réexaminerions la possibilité d'ouvrir à nouveau le lycée.
Q - Il serait fermé jusqu'au mois d'avril en tout cas ?
R Oui, c'est la décision qui a été prise, il s'agit d'un arbitrage du président de la République. J'ai passé la matinée dans l'établissement et j'ai vu la mobilisation des enseignants qui ont mis en place une plateforme pédagogique. Il y a eu une réaction très rapide justement pour pallier cette fermeture et les inconvénients que cela peut entraîner pour les enfants. Les parents sont inquiets, ils ne veulent pas que les enfants accumulent du retard, et c'est pour cela que les professeurs se sont mobilisés.
Q - Notre envoyé spécial à Tombouctou a recueilli un témoignage selon lequel les otages français auraient été retenus dans cette ville avant d'être transférés vers le nord-est du Mali ; avez-vous confirmation de la présence des otages français à Tombouctou il y a quelques jours ou quelques semaines ?
R - Il faut être heureux de savoir qu'ils sont vivants, et nous avons un seul objectif, celui de les retrouver très bientôt.
Q - Vous avez confirmation qu'ils seraient dans le nord-est du pays, dans le massif des Ifoghas ?
R - Oui ce sont les informations que nous avons en effet.
(...)
Q - Le fait que ces frappes françaises se poursuivent dans le nord-est du Mali renforce-t-il le risque pour les autres ressortissants dans le reste du pays ?
R - L'objectif est simple, repousser et affaiblir les djihadistes, donc la mission des militaires est très claire.
Q - Vous allez vous rendre au Niger, c'est un autre pays à risque pour les Français ?
R - En effet, et c'est pour cela que cette mission m'amène à la fois à Bamako aujourd'hui et à Niamey demain pour faire le point sur le terrain et prendre les décisions au plus près de la réalité que nous pouvons observer. Il est important d'avoir depuis Paris une vision globale de la région, mais cela ne remplace pas le contact direct avec les personnes. Ce matin j'ai rassemblé les ambassadeurs de plusieurs pays pour faire le point sur leur appréciation de la menace terroriste ici, nous assurer aussi que les informations entre les différents pays circulent bien. Hier soir dès mon arrivée les chefs d'ilots étaient rassemblés autour de l'ambassadeur avec notre attaché de police et attaché de défense. Je crois que je suis au plus près de la réalité et de la menace réelle qui existe ici, comment nous pouvons y faire face, et avec quelles mesures.
(...)
Q - Quel message le Premier ministre Sissoko vous a-t-il fait passer ce matin ?
R - Un message rassurant et de remerciement. C'est le message donné au président de la République il y a deux jours. Les Maliens ont apprécié notre intervention et attendent de nous que nous continuions à les accompagner.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 12 février 2013