Texte intégral
Au Mali, lintervention militaire est en passe datteindre ses buts : lintégrité territoriale du pays est en train dêtre restaurée ; les populations, et notamment les femmes, maintenues sous le joug des groupes extrémistes, retrouvent une liberté perdue. Avec François Hollande, Laurent Fabius et Jean-Yves Le Drian, jai touché du doigt lors de notre déplacement à Tombouctou cette liberté retrouvée. Le Mali a évité leffondrement, mais les raisons qui ont amené le pays au bord du gouffre - la pauvreté entre autres - nont pas disparu. Ce défi du développement et de la démocratie est en premier lieu celui des Maliennes et des Maliens. Mais il est aussi celui de la communauté internationale. Il ny a pas de développement sans sécurité, il ny aura pas de sécurité durable sans développement.
Deux obstacles immédiats sont sur le point dêtre levés. Le premier était la partition du pays qui empêchait de mener tout projet de développement au nord du pays. Le second était le blocage politique à Bamako depuis le coup dEtat de mars. Ladoption fin janvier par lAssemblée malienne de la feuille de route politique ouvre la voie à un dialogue intermalien et à lorganisation délections en juillet. Cétait une condition préalable à la reprise de laide européenne et française. Il sagit maintenant de répondre aux urgences, tel le rétablissement de leau et de lélectricité à Tombouctou, et daccompagner la remise en route progressive des services de base en matière de santé ou déducation. Car la liesse actuelle pourrait laisser la place à la désillusion si les populations, au nord comme au sud du pays ne bénéficient pas dune amélioration de leurs conditions de vie.
Pour mobiliser la communauté internationale, la France organisera au printemps avec lUE une conférence de donateurs pour le développement du Mali à Bruxelles. Il sagit dassurer dans ce but les moyens disponibles de ces prochaines années car cet effort devra se prolonger bien au-delà de lattention actuelle pour la région. Le développement du Mali, et plus largement du Sahel, nest pas une question de mois mais dannées. Le Mali a besoin de créations demplois, dune agriculture durable capable de mettre fin à une situation dinsécurité alimentaire chronique liée aux sécheresses récurrentes aggravées par le changement climatique. LEtat malien ne pourra financer seul cet objectif. Un engagement fort et de long terme de la communauté internationale sera impératif.
La France répondra aussi présente sur le terrain. Je me rendrai à Bamako dans les prochaines semaines pour la reprise des activités de lAgence française de développement, lopérateur pivot de laide française. Les collectivités locales ont également leur rôle à jouer. Plus de 100 villes et régions françaises ont noué depuis de longues années des coopérations avec les collectivités maliennes. Jorganiserai au printemps, avec elles, un grand événement de mobilisation pour relancer cette dynamique. Enfin, je souhaite que les ONG aient toute leur place dans cette réponse par leur capacité à travailler au plus près des besoins de la population du Mali.
Ainsi, nous donnerons une nouvelle perspective de développement pour le Mali. La France a répondu présent sur le plan militaire. Elle sera aussi au rendez-vous pour gagner la paix dans la durée.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 25 février 2013
Deux obstacles immédiats sont sur le point dêtre levés. Le premier était la partition du pays qui empêchait de mener tout projet de développement au nord du pays. Le second était le blocage politique à Bamako depuis le coup dEtat de mars. Ladoption fin janvier par lAssemblée malienne de la feuille de route politique ouvre la voie à un dialogue intermalien et à lorganisation délections en juillet. Cétait une condition préalable à la reprise de laide européenne et française. Il sagit maintenant de répondre aux urgences, tel le rétablissement de leau et de lélectricité à Tombouctou, et daccompagner la remise en route progressive des services de base en matière de santé ou déducation. Car la liesse actuelle pourrait laisser la place à la désillusion si les populations, au nord comme au sud du pays ne bénéficient pas dune amélioration de leurs conditions de vie.
Pour mobiliser la communauté internationale, la France organisera au printemps avec lUE une conférence de donateurs pour le développement du Mali à Bruxelles. Il sagit dassurer dans ce but les moyens disponibles de ces prochaines années car cet effort devra se prolonger bien au-delà de lattention actuelle pour la région. Le développement du Mali, et plus largement du Sahel, nest pas une question de mois mais dannées. Le Mali a besoin de créations demplois, dune agriculture durable capable de mettre fin à une situation dinsécurité alimentaire chronique liée aux sécheresses récurrentes aggravées par le changement climatique. LEtat malien ne pourra financer seul cet objectif. Un engagement fort et de long terme de la communauté internationale sera impératif.
La France répondra aussi présente sur le terrain. Je me rendrai à Bamako dans les prochaines semaines pour la reprise des activités de lAgence française de développement, lopérateur pivot de laide française. Les collectivités locales ont également leur rôle à jouer. Plus de 100 villes et régions françaises ont noué depuis de longues années des coopérations avec les collectivités maliennes. Jorganiserai au printemps, avec elles, un grand événement de mobilisation pour relancer cette dynamique. Enfin, je souhaite que les ONG aient toute leur place dans cette réponse par leur capacité à travailler au plus près des besoins de la population du Mali.
Ainsi, nous donnerons une nouvelle perspective de développement pour le Mali. La France a répondu présent sur le plan militaire. Elle sera aussi au rendez-vous pour gagner la paix dans la durée.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 25 février 2013