Texte intégral
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais juste saisir cette occasion pour remercier à la fois le président du Panama et mon collègue ministre des affaires étrangères pour la chaleur de leur accueil.
Les relations entre Panama et la France sont au beau fixe. Elles existent dans tous les domaines et nous avons pris la décision de signer un accord de nature politique qui va permettre le développement de nos relations politiques et de nos contacts politiques qui montrent bien à quel point Panama et la France veulent travailler la main dans la main.
C'est le sens de l'échange de signatures auquel nous venons de procéder. Ma conversation avec le président Ricardo Martinelli a montré que le Panama était heureux d'appuyer les initiatives françaises dans toute une série de domaines et de voir que la France était heureuse que sa présence à Panama se développe fortement.
Ma conversation avec mon collègue, ministre des affaires étrangères - nous avons fait un tour d'horizon des grands problèmes internationaux - montre la convergence extrêmement large et souvent totale de nos analyses sur les grands problèmes du monde.
Q - Quel est le sens de votre visite dans différents de pays qui ne sont pas les plus importants d'Amérique latine, et quel est le contexte ?
R - J'ai choisi de visiter trois pays d'Amérique latine : le Pérou, Panama et la Colombie. Ce voyage témoigne de l'intérêt majeur que la France porte à l'Amérique latine. Nous pensons qu'une grande partie de l'avenir du monde se construit ici et la France, qui est un grand pays, doit être présente là où se construit l'avenir du monde.
Il est vrai que ces pays ne sont pas nécessairement les plus grands, mais nous voulons avoir une relation de partenaire à partenaire, d'égal à égal, avec tous les pays. En outre, chacun de ces pays affiche, sur le plan économique, des résultats spectaculaires. C'est le cas du Panama qui, depuis quelques années, affiche des taux de croissance de l'ordre de 10 %, parfois même supérieurs, avec une santé économique que tout le monde reconnaît. Les entreprises françaises contribuent aussi à cette croissance et nous pensons que celle-ci est aussi bonne pour nos entreprises.
Et nous avons aussi une présence sur les plans culturel, éducatif et touristique. Et puis, comme me l'ont dit le président de la République et mon collègue, Panama a une vision internationale large et s'exprime sur tous les sujets avec autorité. Il est bon qu'un membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, comme la France, puisse dialoguer sur le fond avec un pays comme Panama, qui a compris que dans ce monde global qui est le nôtre, chacun porte une responsabilité internationale large.
Enfin, puisque je ne veux pas être trop long, la France est l'un des pays piliers de l'Europe et l'on sait bien que cette région, en particulier Panama, souhaite avoir une relation privilégiée avec l'Europe. Le président du Panama viendra en France au printemps dans le cadre d'un voyage en liaison avec l'OCDE, et je lui ai confirmé de la part du président de la République française que celui-ci aura plaisir à l'accueillir à l'Élysée, à Paris.
Q - Bonjour Monsieur Fabius. Je voudrais demander à M. Fabius par rapport à cette visite dans ces trois pays latino-américains. Nous savons tous que la situation économique en Europe n'est pas très bonne, est-ce que les pays européens voient l'Amérique latine comme un sauveur pour leurs entreprises, pour leur économie ? Est-ce que c'est dans cette logique que s'inscrit votre visite ?
R - Il faut visiter les pays amis, que l'on soit ou non dans une excellente situation économique. Il fut une époque où, effectivement, les pays d'Amérique latine, d'un point de vue démocratique étaient très contestables et où la situation économique était très difficile. Aujourd'hui, et nous nous en félicitons, la démocratie est établie et la situation économique est meilleure. Mais de toutes les manières, l'Europe est là et n'est pas loin, nous sommes dans un monde global et les relations avec l'Europe sont importantes. L'Amérique latine a des relations avec le Pacifique, elle a aussi des relations avec l'Amérique du Nord, mais les relations avec l'Europe sont très importantes. Et de son côté, l'Europe reste la première puissance commerciale du monde. Donc, l'Europe, qui connaît en ce moment des difficultés économiques, doit renforcer sa présence partout. C'est la caractéristique d'un monde global : chacun dépend de l'autre. C'est dans l'intérêt de l'Europe que l'Amérique latine se porte bien et c'est dans l'intérêt de l'Amérique latine que l'Europe se porte bien.
Q - Je voudrais savoir de combien, plus ou moins, pourraient augmenter les investissements français au Panama cette année et j'aimerais savoir si le président français a prévu de visiter prochainement notre pays.
R - Le nombre des entreprises françaises au Panama a beaucoup augmenté au cours de ces dernières années. Nous nous en réjouissons. Par exemple, des entreprises françaises sont présentes dans la construction de la ligne du métro. C'est une entreprise française qui a gagné l'appel d'offres pour la construction du troisième pont au-dessus du canal. Et il y a des entreprises françaises dans beaucoup d'autres domaines parce qu'elles sont excellentes. Il est normal que les autorités françaises, qui sont présentes à travers le monde, viennent ici à Panama même si ça n'était pas arrivé depuis quelques temps. Je ne sais pas exactement quand un ministre des affaires étrangères est venu ici mais il y a eu une ministre, d'ailleurs très connue, Madame Lagarde, qui est venue en 2008 et depuis lors a été nommée à la tête du FMI. Je n'ai pas cette ambition.
Q - Deux questions : Y a-t-il eu des discussions sur de futurs investissements français au Panama ? La seconde, pouvez-vous préciser à quelle date le président Martinelli se rendra en France ?
R - Oui, c'est au mois de mai, le 31 mai.
Merci beaucoup.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 27 février 2013