Déclaration de M. Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères, en réponse à une question sur l'enlévement de Français au Cameroun, à l'Assemblée nationale le 26 février 2013.

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Circonstance : Questions d'actualité à l'Assemblée nationale, le 26 février 2013

Texte intégral


Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
La question que vous posez aurait pu légitimement, j'en suis sûr, être posée par l'ensemble des parlementaires de cette assemblée.
Hier, une vidéo a été diffusée, montrant l'horreur et la cruauté du groupe qui détient nos compatriotes. Sept de nos compatriotes dont quatre enfants, la plus petite a cinq ans.
Des revendications ont été formulées par le groupe Boko Haram, elles sont en train d'être vérifiées par les services compétents. Des menaces ont été proférées. Il est demandé que le Cameroun d'une part, le Nigeria d'autre part, libèrent toute une série de personnes et à la fin de la vidéo, il est dit : «si ces revendications ne sont pas satisfaites, nous égorgerons les otages.»
Cela montre la cruauté épouvantable de ce groupe. Par rapport à cela, le gouvernement fait tout ce qu'il doit faire. J'ai personnellement eu des contacts avec la famille qui se trouve en France. Le Centre de crise du Quai d'Orsay agit comme il a coutume de le faire, le ministère de la défense, mon ministère, le ministère de l'intérieur sont en contact avec à la fois les autorités du Cameroun et du Nigeria pour des initiatives dont chacun comprendra que je n'ai pas à donner le détail ici.
Voilà. La situation est donc extrêmement lourde et je veux dire mon admiration, notre admiration, j'en suis sûr, pour le courage dont font preuve les familles. Qu'elles sachent ici que toute la France est à leurs côtés.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 27 février 2013