Déclaration de M. Jean-Marc Ayrault, Premier ministre, en réponse à une question sur la politique gouvernementale, à l'Assemblée nationale le 27 février 2013.

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Circonstance : Question au gouvernement posée par M. Henri Guaino, député (UMP) des Yvelines, à l'Assemblée nationale le 27 février 2013

Texte intégral

Monsieur le président,
Mesdames et messieurs les députés,
Je viens d'entendre un discours, je ne sais pas pour qui il était écrit, de la part d'un auteur qui n'a cessé d'écrire les discours d'un président que les Français ont désavoué à cause de l'échec de sa politique !
Alors n'est pas Malraux qui veut. Il ne suffit pas de faire des effets de manches. Je le répète ici, j'attends avec impatience le rendez-vous de la motion de censure que chaque semaine l'UMP annonce mais les orateurs de l'UMP, les porte-parole ne sont pas toujours les mêmes. C'est normal, ils sont tous concurrents entre eux. Mais nous nous avons en charge les affaires de la France et l'avenir du pays. Et si j'attends ce rendez-vous de la confrontation entre la France que vous nous avez laissée et la France que nous voulons redresser, alors oui je l'attends avec impatience. Parce que le cap que nous avons fixé, c'est le cap du redressement du pays dans la justice.
Vous savez dans quel état nous avons trouvé la France : les déficits, qui n'ont cessé d'augmenter ; la dette qui a explosé ; le chômage qui n'a cessé de croître, 1 million de plus en 5 ans. La France qui s'est affaiblie sur le plan de sa politique industrielle. C'est l'état de la France que nous avons trouvé ! Cela ne nous fait pas peur, parce que notre devoir c'est de faire repartir la France. C'est ce que nous avons engagé la tâche est rude, nous allons la poursuivre avec énergie, ténacité, mais nous allons le faire parce que nous, nous avons confiance dans les capacités de la France et aussi de celles des Françaises et des Français.
Parce que moi, Monsieur Guaino, je n'ai pas de leçon à recevoir de votre grandiloquence. Moi j'aime la France et j'aime autant la France que vous. Et j'ai confiance dans la capacité des Françaises et des Français pour que notre pays redevienne ce grand pays puissant en Europe et dans le monde. Ça demande du travail, ça demande du courage. Nous, nous l'avons !Source http://www.gouvernement.fr, le 28 février 2013