Texte intégral
Nous avons évoqué toute une série de sujets. Je retiens tout particulièrement l'évocation de la situation en Syrie par M. Lakhdar Brahimi, le représentant du Secrétaire général des Nations unies et de la Ligue arabe. Il nous a décrit la situation dans ce pays et dans la région. Nous sommes deux ans presque jour pour jour après le début de la révolution syrienne et la situation décrite par Lakhdar Brahimi est absolument épouvantable et effroyable sur le plan humain. Nous déplorons plus de 70.000 morts et nettement plus d'un million de personnes réfugiées. En Jordanie et au Liban, les réfugiés syriens représentent un cinquième de la population. Et pendant ce temps, M. Bachar Al-Assad continue à torturer, à assassiner.
Nous avons évoqué avec M. Brahimi ce qui pouvait être fait et, en ce qui concerne la France, il est très clair qu'il faut que la communauté internationale augmente son aide matérielle à la Syrie et aux pays voisins. Il est évident aussi, sur le plan politique et diplomatique, qu'il faut utiliser tous les contacts, tous les canaux, et nous le faisons en liaison avec les Américains, les Russes, les Arabes, pour essayer de trouver une solution politique, mais - j'insiste là dessus -, il me paraît évident aussi que la question d'une levée de l'embargo sur les armes se pose de plus en plus, car nous avons un déséquilibre évident entre Bachar Al-Assad, qui reçoit des armes puissantes venues d'Iran et de Russie, et la Coalition nationale qui ne dispose pas de ces mêmes armes. La question de l'embargo sur les armes, qui a été évoquée ici il y a déjà quelques semaines va devoir, je pense, être reposée très vite car on ne peut pas admettre qu'il y ait un tel déséquilibre qui aboutit au massacre de toute une population.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 12 mars 2013