Déclaration de Mme Valérie Fourneyron, ministre des sports, de la jeunesse, de l'éducation populaire et de la vie associative, sur l'éducation à la mixité et à l'égalité dans le cadre du droit des femmes, Paris le 8 mars 2013.

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Circonstance : Journée internationale des droits des femmes à Paris le 8 mars 2013

Texte intégral



A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, je souhaite réaffirmer la pleine mobilisation du ministère des sports, de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative, pour faire progresser l’égalité à la fois dans les esprits et dans les faits.
Mettre fin aux stéréotypes, aux clichés sexistes qui envahissent encore trop souvent nos quotidiens est déterminant pour construire une société de progrès, paritaire, égalitaire, solidaire et performante. Faire évoluer les mentalités prendra du temps et c’est pour cette raison que l’ensemble du gouvernement lance un appel « le 8 mars, c’est toute l’année ! ».
Cette ambition exige de sensibiliser les jeunes générations aux comportements discriminatoires et aux stéréotypes de genre, dès le plus jeune âge et à tous les instants de la vie de l’enfant et de l’adolescent.
En tant que ministre de la jeunesse, j’entends particulièrement agir dans le cadre des Accueils Collectifs de Mineurs qui sont des lieux de socialisation et d’expérimentation déterminants pour les jeunes. L’éducation à la mixité et à l’égalité doit participer à la construction de l’identité de chacun. Les acteurs de l’éducation populaire et de la jeunesse, les animateurs, toutes les équipes d’encadrement qui contribuent à la qualité de l’éducation des enfants en-dehors du temps scolaire, seront ainsi encouragés à mettre en place des activités favorisant l’égale considération et l’égal traitement entre filles et garçons.
Je souhaite également améliorer l’information sur l’égalité des droits dispensée par les réseaux information jeunesse et par les structures susceptibles d’accueillir des jeunes. Une attention toute particulière doit être portée à l’éducation à la sexualité et à la lutte contre les comportements discriminatoires. Par ailleurs, de nombreuses expérimentations sociales ont été initiées par mon ministère dans le domaine de l’égalité femmes/hommes, que je souhaite fortement valoriser. Par exemple, dans le champ de l’orientation scolaire et professionnelle, je souhaite que le nouveau Service Public de l’Orientation assure la promotion des formations et des métiers dans une démarche de lutte contre les stéréotypes de genre associés à certains parcours.
Le Comité interministériel de la jeunesse du 21 février dernier a également permis de dégager des actions prioritaires visant à favoriser l’intégration des jeunes dans les instances représentatives et les instances dirigeantes des mouvements associatifs, syndicaux, politiques. Ce sont des lieux importants d’apprentissage de la citoyenneté, des lieux où la mixité entre les âges et entre les genres doit absolument être mieux respectée.
Par son caractère universel et par les valeurs qu’il véhicule, le sport, outil populaire de construction individuelle par excellence, a également un rôle important à jouer dans le travail engagé par le gouvernement. En tant que ministre en charge des sports, je déplore le fait que ce milieu souffre d’une surreprésentation masculine notoire. Pour autant, c’est aussi un secteur où des progrès significatifs ont été enregistrés. Ces progrès seront renforcés grâce à la mise en œuvre du plan d’action interministériel, adopté le 30 novembre dernier à l’occasion du comité interministériel à l’égalité femmes-hommes. La feuille de route est ambitieuse et s’attaque aux inégalités entre les femmes et les hommes simultanément et sur plusieurs fronts :
1. La féminisation des instances dirigeantes des fédérations agréées et associations affiliées,
2. Le développement de la pratique sportive en corrigeant les inégalités d’accès,
3. La féminisation de l’encadrement technique (bénévole et professionnel) des activités physiques et sportives,
4. L’accompagnement de la réussite des féminines dans le sport de haut niveau,
5. La lutte contre les discriminations et toute autre forme de violences faites aux femmes dans le cadre sportif,
6. La promotion de la diffusion des épreuves sportives féminines dans les médias.
Le travail est important et je mettrai toute mon énergie à faire aboutir cette feuille de route à laquelle je suis très attachée.
Source http://presse.jeunesse-sports.gouv.fr, le 11 mars 2013