Texte intégral
Mesdames, Messieurs,
Je vous remercie beaucoup d'être venus. Je suis ici avec un certain nombre de mes collaborateurs. Le directeur du centre de crise, M. Didier Le Bret du Quai d'Orsay, le directeur Afrique, M. Belliard et ma collaboratrice qui suit les questions africaines, Mme Makame, et les membres du personnel.
J'ai décidé de venir ici, même si c'est rapide - et j'espère que vous m'en excusez -, parce que je veux à la fois avoir un contact direct avec vous, avec GDF Suez et avec les autorités locales. Demain matin, je serai au Nigeria où je rencontrerai le président de la République ainsi que quelques autres personnes.
J'aurais souhaité évidemment venir vous voir dans d'autres circonstances et je le ferai sans doute certainement un jour. Mais les circonstances sont celles que nous connaissons tous. Il y a quelques instants, je discutais avec des membres de GDF Suez et ce que je constate ici, ce que je ressens, c'est que vous êtes une sorte de famille. Tout le monde se connaît, toute la communauté française se connaît et s'apprécie.
Le 19 février dernier, sept de nos compatriotes, qui sont vos amis, ont été enlevés. Cela a été un choc pour vous, pour nous, pour l'ensemble des Camerounais. De plus, les conditions de cet enlèvement, la composition de la famille, le fait qu'il y ait de tous petits enfants, rend la situation plus insoutenable. L'estime dont jouissent, je le sais, l'ensemble des membres de cette famille, le récit qui m'a été fait par les uns et par les autres, la famille française que j'ai vue bien sûr, tout cela compose un paysage qui fait que ce soir le plus grand souhait, c'est de les retrouver vivants. Des moyens sont mobilisés à cette fin, les moyens de la France et les moyens des pays concernés.
Je suis sûr que vous comprendrez que je ne m'étende pas sur le cas, car il faut à la fois être efficace, et l'une des conditions de cette efficacité c'est la discrétion. Mais vraiment notre souhait le plus cher est de vite retrouver nos compatriotes et amis !
Tout à l'heure, j'ai vu le président de ce beau pays. Il m'a demandé de transmettre à la fois ses amitiés, sa solidarité, ainsi que son souhait et sa détermination pour que des mesures de sécurité soient prises afin qu'un tel évènement ne puisse pas se reproduire. Il s'agit effectivement d'un coup de tonnerre. Je ne connais pas comme vous ce pays, mais je sais que l'excursion qui avait été menée, certains d'entre vous l'ont faite également... Il y a des précautions à prendre bien sûr.
Il faut absolument, et partout, que la sécurité soit renforcée et c'est la détermination du gouvernement de ce pays. Le président m'a demandé de vous le dire. Cela est essentiel parce que nous sommes une communauté importante, nous croyons en ce pays, vous y croyez sinon vous n'y seriez pas. Mais bien sûr, il faut pouvoir, même s'il y a toujours des conditions difficiles quand on est expatriés, disposer de la sécurité pour soi-même et pour ses enfants. Je crois que l'autorité de ce pays l'a bien compris.
GDF Suez a réagi comme il le fallait en entourant la famille de sa solidarité active. Je souhaite vraiment qu'il en soit de même pour tous les projets qui sont les nôtres, parce que nous avons une relation étroite avec ce pays, que nous souhaitons poursuivre. Il y a de cela quelque temps, le président camerounais a été accueilli en France, il a eu des échanges constructifs avec le président français, ensuite il a rencontré un certain nombre de responsables d'entreprises. Il y a donc beaucoup de perspectives et je sais que vous aimez ce pays et c'est votre souhait. Maintenant bien sûr cela dépend de la sécurité.
Quand je parle de sécurité, même si je ne confonds absolument pas la situation, je ne peux pas ne pas faire de rapprochement avec d'autres situations et en particulier ce qui justifie et explique que la France se soit portée au secours du Mali. Les groupes terroristes ne sont pas les mêmes, mais pour moi la démarche est la même. Ce dont il s'est agi là-bas, malheureusement était tragiquement simple : si la France n'intervenait pas, les groupes terroristes prenaient le contrôle non pas d'une zone, mais d'un État. Cela aurait eu des conséquences redoutables sur l'ensemble de la région de l'Ouest de l'Afrique. L'Ouest africain par définition n'est pas très loin du centre, donc je pense aussi que c'est une des raisons pour lesquelles l'intervention de la France a obtenu un tel soutien.
Chacun a bien compris que le terrorisme et les groupes terroristes devaient être combattus, faute de quoi ils risquent de miner toute possibilité de développement. Voilà où nous en sommes.
Il y a ici beaucoup de personnes qui sont attachées à la vie des entreprises. Il y a aussi des hommes et des femmes qui travaillent pour les services publics, des forces militaires, des experts etc. Il y a une diversité de situations, mais je crois que ce qui vous caractérise toutes et tous c'est que vous aimez ce pays, vous voulez y servir la France aussi. De même vous êtes liés d'amitié avec ceux qui, aujourd'hui peut-être par la pensée, sont trop loin de nous.
Je voulais vous remercier de rester mobilisés, unis. Vous donnez la solidarité de l'ensemble de nos compatriotes français. Ils pensent à vous, ils savent que vous servez la France là où vous êtes, et ils espèrent comme nous tous que nous trouverons une issue positive à ce drame.
Je vous remercie beaucoup d'être ce que vous êtes et de faire ce que vous faites. Sachez que le gouvernement et le peuple français sont à vos côtés.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 20 mars 2013
Je vous remercie beaucoup d'être venus. Je suis ici avec un certain nombre de mes collaborateurs. Le directeur du centre de crise, M. Didier Le Bret du Quai d'Orsay, le directeur Afrique, M. Belliard et ma collaboratrice qui suit les questions africaines, Mme Makame, et les membres du personnel.
J'ai décidé de venir ici, même si c'est rapide - et j'espère que vous m'en excusez -, parce que je veux à la fois avoir un contact direct avec vous, avec GDF Suez et avec les autorités locales. Demain matin, je serai au Nigeria où je rencontrerai le président de la République ainsi que quelques autres personnes.
J'aurais souhaité évidemment venir vous voir dans d'autres circonstances et je le ferai sans doute certainement un jour. Mais les circonstances sont celles que nous connaissons tous. Il y a quelques instants, je discutais avec des membres de GDF Suez et ce que je constate ici, ce que je ressens, c'est que vous êtes une sorte de famille. Tout le monde se connaît, toute la communauté française se connaît et s'apprécie.
Le 19 février dernier, sept de nos compatriotes, qui sont vos amis, ont été enlevés. Cela a été un choc pour vous, pour nous, pour l'ensemble des Camerounais. De plus, les conditions de cet enlèvement, la composition de la famille, le fait qu'il y ait de tous petits enfants, rend la situation plus insoutenable. L'estime dont jouissent, je le sais, l'ensemble des membres de cette famille, le récit qui m'a été fait par les uns et par les autres, la famille française que j'ai vue bien sûr, tout cela compose un paysage qui fait que ce soir le plus grand souhait, c'est de les retrouver vivants. Des moyens sont mobilisés à cette fin, les moyens de la France et les moyens des pays concernés.
Je suis sûr que vous comprendrez que je ne m'étende pas sur le cas, car il faut à la fois être efficace, et l'une des conditions de cette efficacité c'est la discrétion. Mais vraiment notre souhait le plus cher est de vite retrouver nos compatriotes et amis !
Tout à l'heure, j'ai vu le président de ce beau pays. Il m'a demandé de transmettre à la fois ses amitiés, sa solidarité, ainsi que son souhait et sa détermination pour que des mesures de sécurité soient prises afin qu'un tel évènement ne puisse pas se reproduire. Il s'agit effectivement d'un coup de tonnerre. Je ne connais pas comme vous ce pays, mais je sais que l'excursion qui avait été menée, certains d'entre vous l'ont faite également... Il y a des précautions à prendre bien sûr.
Il faut absolument, et partout, que la sécurité soit renforcée et c'est la détermination du gouvernement de ce pays. Le président m'a demandé de vous le dire. Cela est essentiel parce que nous sommes une communauté importante, nous croyons en ce pays, vous y croyez sinon vous n'y seriez pas. Mais bien sûr, il faut pouvoir, même s'il y a toujours des conditions difficiles quand on est expatriés, disposer de la sécurité pour soi-même et pour ses enfants. Je crois que l'autorité de ce pays l'a bien compris.
GDF Suez a réagi comme il le fallait en entourant la famille de sa solidarité active. Je souhaite vraiment qu'il en soit de même pour tous les projets qui sont les nôtres, parce que nous avons une relation étroite avec ce pays, que nous souhaitons poursuivre. Il y a de cela quelque temps, le président camerounais a été accueilli en France, il a eu des échanges constructifs avec le président français, ensuite il a rencontré un certain nombre de responsables d'entreprises. Il y a donc beaucoup de perspectives et je sais que vous aimez ce pays et c'est votre souhait. Maintenant bien sûr cela dépend de la sécurité.
Quand je parle de sécurité, même si je ne confonds absolument pas la situation, je ne peux pas ne pas faire de rapprochement avec d'autres situations et en particulier ce qui justifie et explique que la France se soit portée au secours du Mali. Les groupes terroristes ne sont pas les mêmes, mais pour moi la démarche est la même. Ce dont il s'est agi là-bas, malheureusement était tragiquement simple : si la France n'intervenait pas, les groupes terroristes prenaient le contrôle non pas d'une zone, mais d'un État. Cela aurait eu des conséquences redoutables sur l'ensemble de la région de l'Ouest de l'Afrique. L'Ouest africain par définition n'est pas très loin du centre, donc je pense aussi que c'est une des raisons pour lesquelles l'intervention de la France a obtenu un tel soutien.
Chacun a bien compris que le terrorisme et les groupes terroristes devaient être combattus, faute de quoi ils risquent de miner toute possibilité de développement. Voilà où nous en sommes.
Il y a ici beaucoup de personnes qui sont attachées à la vie des entreprises. Il y a aussi des hommes et des femmes qui travaillent pour les services publics, des forces militaires, des experts etc. Il y a une diversité de situations, mais je crois que ce qui vous caractérise toutes et tous c'est que vous aimez ce pays, vous voulez y servir la France aussi. De même vous êtes liés d'amitié avec ceux qui, aujourd'hui peut-être par la pensée, sont trop loin de nous.
Je voulais vous remercier de rester mobilisés, unis. Vous donnez la solidarité de l'ensemble de nos compatriotes français. Ils pensent à vous, ils savent que vous servez la France là où vous êtes, et ils espèrent comme nous tous que nous trouverons une issue positive à ce drame.
Je vous remercie beaucoup d'être ce que vous êtes et de faire ce que vous faites. Sachez que le gouvernement et le peuple français sont à vos côtés.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 20 mars 2013