Texte intégral
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
Vous posez là une question que chacun bien sûr a à l'esprit. Nous avons déjà eu l'occasion de vous le rappeler, nous avons abordé récemment cela en Commission des affaires étrangères.
En Syrie, vous connaissez la situation. Elle est absolument dramatique, tous les jours une centaine de morts, des réfugiés par milliers et l'embrasement qui gagne l'ensemble de la région. Il n'y a pas opposition entre l'action diplomatique qui est absolument nécessaire et l'action militaire sur le terrain. Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui, lorsque l'on regarde la situation, d'une part, Bachar Al-Assad refuse d'évoluer dans la mesure où il a le contrôle de l'aviation et peut impunément bombarder la résistance et où les Russes, d'autre part, s'appuient sur ce refus pour dire «nous n'y pouvons rien.»
La bonne solution et vous l'avez esquissée, c'est la solution diplomatique. Mais nous avons acquis la conviction qu'il n'y aura pas d'avancée diplomatique si sur le terrain, les choses ne changent pas. Et c'est à partir de là que la question - qui n'est pas encore tranchée - de la levée de l'embargo est posée. Bien évidemment, et vous avez raison de le souligner, si levée de l'embargo il doit y avoir, il faut avoir certitude à l'égard de ceux qui recevront les armes pour qu'elles ne soient pas retournées contre nous. Nous sommes en train de travailler sur ce point.
Le dernier point que vous avez abordé est celui-ci : vous dites : «En Libye on a livré des armes qui se sont retrouvées au Mali.» Autant nous avons été d'accord, je le rappelais, pour qu'il y ait une intervention en Libye, autant il faut constater qu'aujourd'hui, le suivi n'a pas été fait. Et nous ne voulons pas nous retrouver dans la même situation. Il n'y aura pas en Syrie, les mêmes erreurs que celles qui ont été faites à d'autres endroits.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 22 mars 2013
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
Vous posez là une question que chacun bien sûr a à l'esprit. Nous avons déjà eu l'occasion de vous le rappeler, nous avons abordé récemment cela en Commission des affaires étrangères.
En Syrie, vous connaissez la situation. Elle est absolument dramatique, tous les jours une centaine de morts, des réfugiés par milliers et l'embrasement qui gagne l'ensemble de la région. Il n'y a pas opposition entre l'action diplomatique qui est absolument nécessaire et l'action militaire sur le terrain. Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui, lorsque l'on regarde la situation, d'une part, Bachar Al-Assad refuse d'évoluer dans la mesure où il a le contrôle de l'aviation et peut impunément bombarder la résistance et où les Russes, d'autre part, s'appuient sur ce refus pour dire «nous n'y pouvons rien.»
La bonne solution et vous l'avez esquissée, c'est la solution diplomatique. Mais nous avons acquis la conviction qu'il n'y aura pas d'avancée diplomatique si sur le terrain, les choses ne changent pas. Et c'est à partir de là que la question - qui n'est pas encore tranchée - de la levée de l'embargo est posée. Bien évidemment, et vous avez raison de le souligner, si levée de l'embargo il doit y avoir, il faut avoir certitude à l'égard de ceux qui recevront les armes pour qu'elles ne soient pas retournées contre nous. Nous sommes en train de travailler sur ce point.
Le dernier point que vous avez abordé est celui-ci : vous dites : «En Libye on a livré des armes qui se sont retrouvées au Mali.» Autant nous avons été d'accord, je le rappelais, pour qu'il y ait une intervention en Libye, autant il faut constater qu'aujourd'hui, le suivi n'a pas été fait. Et nous ne voulons pas nous retrouver dans la même situation. Il n'y aura pas en Syrie, les mêmes erreurs que celles qui ont été faites à d'autres endroits.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 22 mars 2013