Texte intégral
Monsieur le Président,
Chers professeurs et étudiants,
Monsieur le Président, je voudrais vous remercier, à la fois pour les aimables propos que vous venez de tenir, et pour votre invitation à revenir dans mon ancien lieu d'études. Aujourd'hui, je suis particulièrement honoré de me voir décerner par vous le titre de citoyen d'honneur, au nom de votre université. Cette distinction représente beaucoup pour moi : ce n'est pas sans émotion que je la reçois.
Mes années d'études dans votre université, qui compte parmi les plus anciennes et les plus réputées d'Europe et peut se targuer d'avoir engendré l'un des plus célèbres lauréats du prix Nobel, Wilhelm Conrad Röntgen, qui découvrit les "rayons X", exercent encore une influence marquante sur moi aujourd'hui. Non seulement en tant que souvenir d'une époque agréable et stimulante, mais aussi en tant qu'expérience du fait que l'on ne connaît en profondeur un pays voisin aussi important que l'Allemagne qu'en l'observant de près, et, au sens propre du terme, en le vivant. Ma passion pour la littérature allemande et pour l'histoire et la politique allemandes a été avivée par ce séjour à Würzburg, car j'ai également pu expérimenter sur place le mode de vie et de pensée d'un pays. C'est également pour moi l'occasion de remercier les professeurs qui m'ont accueilli à bras ouverts à Würzburg en tant qu'étudiant venu de France et m'ont tant appris, au-delà de leur matière.
C'est pourquoi je lance cette invitation à la jeunesse d'aujourd'hui : voyagez autant que possible, en Europe et dans le monde, également et peut-être avant tout dans les pays voisins. Voyager est le meilleur moyen de faire tomber les préjugés. Dans le cas de l'Allemagne et de la France, dont la relation mutuelle est si fondamentale pour toute l'Europe, je plaide pour que le nombre d'étudiants séjournant dans le pays voisin s'accroisse encore. La notion d'internationalisation des sciences et des universités n'est pas un concept vide de sens : elle correspond à une tendance mondiale. L'Europe doit être en mesure de faire face à cette nouvelle situation et éviter en même temps de perdre trop d'universitaires et de chercheurs parce que les conditions de travail sont meilleures dans d'autres régions. L'Europe, et en première ligne la France et l'Allemagne, doit demeurer le site d'une innovation tournée vers l'avenir. En conséquence, en Europe, notre politique commune de la recherche doit devenir encore plus efficace. Et nous devrions nous employer à ce que chaque année, bien plus que 14 000 étudiants allemands étudient en France et bien plus que 10 000 étudiants français en Allemagne.
Permettez-moi de déclarer pour conclure qu'il fut un temps, à savoir aux 12e et 13e siècles, où l'Europe était admirée, en premier lieu grâce à ses universités. Nous devrions nous orienter en ce sens également au 21e siècle. Il existe un rêve européen dont chaque génération porte la responsabilité. Aujourd'hui, la jeunesse est particulièrement sollicitée. Elle peut à cet égard s'inspirer d'une histoire franco-allemande riche d'enseignements, ce que je soulignerai encore demain à Munich pour l'ouverture de l'exposition De Gaulle-Adenauer.
Je vous remercie de votre attention !
Source http://www.gouvernement.fr, le 10 avril 2013
Chers professeurs et étudiants,
Monsieur le Président, je voudrais vous remercier, à la fois pour les aimables propos que vous venez de tenir, et pour votre invitation à revenir dans mon ancien lieu d'études. Aujourd'hui, je suis particulièrement honoré de me voir décerner par vous le titre de citoyen d'honneur, au nom de votre université. Cette distinction représente beaucoup pour moi : ce n'est pas sans émotion que je la reçois.
Mes années d'études dans votre université, qui compte parmi les plus anciennes et les plus réputées d'Europe et peut se targuer d'avoir engendré l'un des plus célèbres lauréats du prix Nobel, Wilhelm Conrad Röntgen, qui découvrit les "rayons X", exercent encore une influence marquante sur moi aujourd'hui. Non seulement en tant que souvenir d'une époque agréable et stimulante, mais aussi en tant qu'expérience du fait que l'on ne connaît en profondeur un pays voisin aussi important que l'Allemagne qu'en l'observant de près, et, au sens propre du terme, en le vivant. Ma passion pour la littérature allemande et pour l'histoire et la politique allemandes a été avivée par ce séjour à Würzburg, car j'ai également pu expérimenter sur place le mode de vie et de pensée d'un pays. C'est également pour moi l'occasion de remercier les professeurs qui m'ont accueilli à bras ouverts à Würzburg en tant qu'étudiant venu de France et m'ont tant appris, au-delà de leur matière.
C'est pourquoi je lance cette invitation à la jeunesse d'aujourd'hui : voyagez autant que possible, en Europe et dans le monde, également et peut-être avant tout dans les pays voisins. Voyager est le meilleur moyen de faire tomber les préjugés. Dans le cas de l'Allemagne et de la France, dont la relation mutuelle est si fondamentale pour toute l'Europe, je plaide pour que le nombre d'étudiants séjournant dans le pays voisin s'accroisse encore. La notion d'internationalisation des sciences et des universités n'est pas un concept vide de sens : elle correspond à une tendance mondiale. L'Europe doit être en mesure de faire face à cette nouvelle situation et éviter en même temps de perdre trop d'universitaires et de chercheurs parce que les conditions de travail sont meilleures dans d'autres régions. L'Europe, et en première ligne la France et l'Allemagne, doit demeurer le site d'une innovation tournée vers l'avenir. En conséquence, en Europe, notre politique commune de la recherche doit devenir encore plus efficace. Et nous devrions nous employer à ce que chaque année, bien plus que 14 000 étudiants allemands étudient en France et bien plus que 10 000 étudiants français en Allemagne.
Permettez-moi de déclarer pour conclure qu'il fut un temps, à savoir aux 12e et 13e siècles, où l'Europe était admirée, en premier lieu grâce à ses universités. Nous devrions nous orienter en ce sens également au 21e siècle. Il existe un rêve européen dont chaque génération porte la responsabilité. Aujourd'hui, la jeunesse est particulièrement sollicitée. Elle peut à cet égard s'inspirer d'une histoire franco-allemande riche d'enseignements, ce que je soulignerai encore demain à Munich pour l'ouverture de l'exposition De Gaulle-Adenauer.
Je vous remercie de votre attention !
Source http://www.gouvernement.fr, le 10 avril 2013