Texte intégral
LAURENT BAZIN
Ministre de lEconomie et des Finances. Il y a beaucoup de scepticisme, vous lavez sans doute entendu ce matin, sur RTL, à la fois chez vos adversaires politiques, chez certains de vos alliés, le Parti communiste, chez les auditeurs aussi. Vous saviez que François HOLLANDE nétait pas attendu comme le messie ?
PIERRE MOSCOVICI
Il y avait une attente forte, je pense quen réalité, on peut avoir tel ou tel panel, il na pas été déçu. Car le président de la République, cest vrai
LAURENT BAZIN
Cest la déception quon entend ce matin au 32.10 sur RTL ?
PIERRE MOSCOVICI
Je pense pour ma part que les Français auront vu le président de la République, tel quil est, avec sa volonté, avec sa capacité de mobilisation, avec son calme, avec son sang-froid, avec aussi une perspective. Cest vrai que ce nétait pas de la sueur, sur sang, des larmes. Cétait quelque chose de très concret, qui montrait comment nous allions dabord inverser la courbe du chômage dici à la fin de lannée 2013, puis ensuite retrouver une perspective de croissance, sans laquelle le chômage ne peut pas reculer de façon durable. Et jentendais ce que disait Jean-François COPE, lopposition est comme toujours, parce quelle est dans la crise, parce quil y a eu je ne sais quel coup monté dans lagressivité, dans le mépris. Vous savez, il ne sagit pas de refaire la carrosserie, il sagit bien de réparer le moteur. Et la boîte à outils, elle sert à ça ! Ce qui se passe, nous sommes une grande économie, la France est la 5ème puissance économique du monde, mais quen même temps, cette économie a été dégradée au cours des 10 dernières années, par la montée des déficits, par la montée de la dette, par la montée du chômage, par la dégradation de la compétitivité, par la désindustrialisation
LAURENT BAZIN
On enregistre ce matin encore, Pierre MOSCOVICI des chiffres qui sont plus mauvais que prévus sur 2012. 2012 cest moitié/moitié, si jose dire
PIERRE MOSCOVICI
Vous parlez du déficit ?
LAURENT BAZIN
Je parle du déficit, 4,8 % du Produit Intérieur Brut et de la dette, 90 % de la richesse nationale, je donne le chiffre quand même, 1833 milliards deuros.
PIERRE MOSCOVICI
Eh oui ! Eh oui ! Mais ça, vous savez, ça ne sest pas fait en un an. Et les 600 milliards deuros de dettes publiques qui ont été accumulés pendant les 5 années où monsieur COPE, monsieur FILLON, monsieur SARKOZY étaient aux responsabilités, eh bien, ceux-là, ils pèsent sur les Français. Alors je reviens sur le chiffre déficit, puisque vous minterrogez là-dessus, il faut savoir que sil ny avait pas eu une mesure correctrice, celle que nous avons prise cet été, le déficit avec une croissance qui était au final une croissance nulle en 2012, 0 %, ce déficit aurait été supérieur à 5,5 % du PIB. Nous avons fait cet effort, qui est un effort dit structurel, qui est celui dailleurs quattendait la Commission européenne, la réduction du déficit structurel, c'est-à-dire hors des effets justement, du ralentissement de la croissance, qui est de 1,2 point. Et cest nous qui lavons fait ! Et jajoute quil faut bien lire ce chiffre, cest 4,8, en réalité cest 4,7 avec 0,1 point qui est lié à des évènements exceptionnels, c'est-à-dire la résolution dune banque, la banque DEXIA, là encore, ça a été à nous de le faire. Nous sommes sur la bonne voie, mais comme
LAURENT BAZIN
On nest pas en train de déraper ?
PIERRE MOSCOVICI
Non, au contraire, on est en train de réduire les déficits et comme la dit le président de la République hier, il ne veut pas ajouter laustérité à la récession, cest dailleurs, la raison pour laquelle en 2013, nous ne ferons pas les 3 %, il ne sagit pas de mettre léconomie française à la cape, il faut lui garder ses ressorts de croissance, donc ce sera un chiffre qui sera à préciser avec la Commission européenne. Elle dit 3,7 ce sera autour de ça ! Et puis en 2014, nous poursuivrons, cela a été dit, la réduction des déficits, avec une novation que le président de la République a annoncé hier, pour la première fois en 2014, le budget de lEtat devrait être moins important, devrait être moins dépensier de 1,5 milliards deuros. Parce que nous pensons que la dépense publique doit être maintenant, parce que les Français cest vrai, sont attachés et même parfois touchés, par le niveau des prélèvements obligatoires. Ca doit être davantage les économies qui doivent être appelées et concernées. Et nous faisons cet effort qui est un effort considérable.
LAURENT BAZIN
Fini les hausses dimpôts a dit François HOLLANDE pour 2013/2014, mais on annonce : un plafonnement partiel des allocations familiales, des cotisations retraites qui vont sans doute augmenter, des retraites en partie désindexées, en tout cas, ce nest pas exclu. Pourquoi pas une hausse de la TVA ! Tout ça, cest du pouvoir dachat en moins ? Alors on naugmente pas les impôts, mais en vérité, il y a du pouvoir dachat en moins ?
PIERRE MOSCOVICI
La politique fiscale, cest une politique qui doit jouer avec des plus et des moins.
LAURENT BAZIN
Mais vous reconnaissez que le pouvoir dachat des Français ne va pas augmenter ?
PIERRE MOSCOVICI
Le pouvoir dachat des Français, il a été touché, atteint, en 2012, nous avons maintenant, les chiffres. Cétait moins 0,4 pour lannée dernière. Mais nous, nous nous attachons à travers notre politique, notamment la politique fiscale, à faire en sorte, et cest limpact par exemple de la réforme de limpôt sur le revenu qui a été faite en 2012, nous, nous attachons à faire en sorte que ce soit ceux qui ont les revenus les plus élevés, ceux qui ont la richesse la plus forte, qui soient davantage mis à contribution. Et que les couches moyennes et les couches populaires, parce que le pouvoir dachat doit être conçu non pas comme une moyenne, mais aussi comme des cibles de consommation .
LAURENT BAZIN
Donc votre priorité, cest maintenir le pouvoir dachat des couches populaires et moyennes, cest ce quon comprend ? Et les riches paieront ?
PIERRE MOSCOVICI
Pour deux raisons, pour deux raisons. Ils paieront davantage
LAURENT BAZIN
Cest qui les riches ? Cest à combien les riches ?
PIERRE MOSCOVICI
Je vais prendre un exemple, je ne vais pas entrer dans cette .
LAURENT BAZIN
Sur le plafonnement des allocations familiales, par exemple, le député Gérard BAPT a dit : 4500 euros.
PIERRE MOSCOVICI
Il y a une tranche dimpôts à 45 %, qui a été créé lan dernier. Voilà ! Cest comme ça quil faut juger ce quest la richesse. Ce nest pas à partir de tel ou tel seuil. Quant aux allocations familiales, ce qua dit le président de la République, cest quil refusait la fiscalisation, cest quil voulait luniversalité des prestations et cest quil demandait quil y ait un plafonnement. Pourquoi tout ça ? Parce quon ne peut pas à la fois dire, il y a un effort à faire, il y a des déficits et de la dette et vous le dites vous-mêmes et en même temps, ne pas faire leffort collectif, national, pour permettre de résoudre ces déficits et cette dette
LAURENT BAZIN
Un dernier mot
PIERRE MOSCOVICI
Et le président de la République a souligné que lopposition était quand même dans lindécence, quand elle ne cessait de dire faites des économies. Et chaque fois que nous en proposons, sur chaque sujet, que ce soit les allocations familiales, que ce soit la Défense nationale, qui sera préservée, cela a été dit. Chaque fois, cest : non, non, non. Vraiment, cest une politique dapprenti-sorcier quil nous propose. Nous, nous agissons et encore une fois, ce cap est là, et il sera tenu.
LAURENT BAZIN
Un dernier mot
PIERRE MOSCOVICI
Et les résultats prendront sans doute, un peu de temps, à être atteints. Mais cest vrai que linversion de la courbe du chômage, est lobjectif mobilisateur, qua fixé le président de la République au gouvernement et au pays.
LAURENT BAZIN
La taxe à 75 % qui portera sur les salaires, on croit le comprendre, ou les revenus de plus dun million deuros sera acquittée par les entreprise. Ce sera rétroactif ? Ca sapplique sur les revenus de 2013 ?
PIERRE MOSCOVICI
Non, non, cest à partir de 2014, que les choses seront mises en place.
LAURENT BAZIN
Combien de gens concernés ?
PIERRE MOSCOVICI
Ecoutez, je nai pas là, les chiffres, parce quil faut encore que nous calibrions la mesure, cétait hier une annonce du président de la République, cest au gouvernement de mettre en oeuvre. Mais ce quil a dit hier, cest deux choses ! Dabord il est logique que quand on gagne beaucoup dargent, on contribue de façon exceptionnelle, dans une situation exceptionnelle, pour une durée exceptionnelle de deux ans. Et la deuxième chose, cest que dès lors quil nétait plus possible de faire une taxe qui avait un impact symbolique et politique fort sur les revenus. Cest à lentreprise de le faire. Mais cest une taxe dite « comportementale » cest au fond, si vous choisissez de rémunérer fortement dans cette période de deux ans, au-dessus dun million deuros, il ny a pas tant dentreprises qui le font, il ny a pas tant de salariés, ce sera quelques milliers au plus, eh bien, voilà, il est logique que vous vous acquittiez de cette taxe. Cest la solidarité nationale. Et encore une fois, ce nest pas quelque chose qui vise à atteindre les entreprises, parce que les entreprises, elles sont le coeur de notre politique. Quand nous décidons quil y aura des assises entrepreneuriales avec par exemple, une baisse des droits de cessions et quand nous voulons faire en sorte un crédit dimpôt compétitivité emploi, quand nous finançons léconomie, tout ça, cest pour quoi ? Cest pour que les entreprises investissent et embauchent. Nous menons une politique pour et avec les entreprises.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 2 avril 2013
Ministre de lEconomie et des Finances. Il y a beaucoup de scepticisme, vous lavez sans doute entendu ce matin, sur RTL, à la fois chez vos adversaires politiques, chez certains de vos alliés, le Parti communiste, chez les auditeurs aussi. Vous saviez que François HOLLANDE nétait pas attendu comme le messie ?
PIERRE MOSCOVICI
Il y avait une attente forte, je pense quen réalité, on peut avoir tel ou tel panel, il na pas été déçu. Car le président de la République, cest vrai
LAURENT BAZIN
Cest la déception quon entend ce matin au 32.10 sur RTL ?
PIERRE MOSCOVICI
Je pense pour ma part que les Français auront vu le président de la République, tel quil est, avec sa volonté, avec sa capacité de mobilisation, avec son calme, avec son sang-froid, avec aussi une perspective. Cest vrai que ce nétait pas de la sueur, sur sang, des larmes. Cétait quelque chose de très concret, qui montrait comment nous allions dabord inverser la courbe du chômage dici à la fin de lannée 2013, puis ensuite retrouver une perspective de croissance, sans laquelle le chômage ne peut pas reculer de façon durable. Et jentendais ce que disait Jean-François COPE, lopposition est comme toujours, parce quelle est dans la crise, parce quil y a eu je ne sais quel coup monté dans lagressivité, dans le mépris. Vous savez, il ne sagit pas de refaire la carrosserie, il sagit bien de réparer le moteur. Et la boîte à outils, elle sert à ça ! Ce qui se passe, nous sommes une grande économie, la France est la 5ème puissance économique du monde, mais quen même temps, cette économie a été dégradée au cours des 10 dernières années, par la montée des déficits, par la montée de la dette, par la montée du chômage, par la dégradation de la compétitivité, par la désindustrialisation
LAURENT BAZIN
On enregistre ce matin encore, Pierre MOSCOVICI des chiffres qui sont plus mauvais que prévus sur 2012. 2012 cest moitié/moitié, si jose dire
PIERRE MOSCOVICI
Vous parlez du déficit ?
LAURENT BAZIN
Je parle du déficit, 4,8 % du Produit Intérieur Brut et de la dette, 90 % de la richesse nationale, je donne le chiffre quand même, 1833 milliards deuros.
PIERRE MOSCOVICI
Eh oui ! Eh oui ! Mais ça, vous savez, ça ne sest pas fait en un an. Et les 600 milliards deuros de dettes publiques qui ont été accumulés pendant les 5 années où monsieur COPE, monsieur FILLON, monsieur SARKOZY étaient aux responsabilités, eh bien, ceux-là, ils pèsent sur les Français. Alors je reviens sur le chiffre déficit, puisque vous minterrogez là-dessus, il faut savoir que sil ny avait pas eu une mesure correctrice, celle que nous avons prise cet été, le déficit avec une croissance qui était au final une croissance nulle en 2012, 0 %, ce déficit aurait été supérieur à 5,5 % du PIB. Nous avons fait cet effort, qui est un effort dit structurel, qui est celui dailleurs quattendait la Commission européenne, la réduction du déficit structurel, c'est-à-dire hors des effets justement, du ralentissement de la croissance, qui est de 1,2 point. Et cest nous qui lavons fait ! Et jajoute quil faut bien lire ce chiffre, cest 4,8, en réalité cest 4,7 avec 0,1 point qui est lié à des évènements exceptionnels, c'est-à-dire la résolution dune banque, la banque DEXIA, là encore, ça a été à nous de le faire. Nous sommes sur la bonne voie, mais comme
LAURENT BAZIN
On nest pas en train de déraper ?
PIERRE MOSCOVICI
Non, au contraire, on est en train de réduire les déficits et comme la dit le président de la République hier, il ne veut pas ajouter laustérité à la récession, cest dailleurs, la raison pour laquelle en 2013, nous ne ferons pas les 3 %, il ne sagit pas de mettre léconomie française à la cape, il faut lui garder ses ressorts de croissance, donc ce sera un chiffre qui sera à préciser avec la Commission européenne. Elle dit 3,7 ce sera autour de ça ! Et puis en 2014, nous poursuivrons, cela a été dit, la réduction des déficits, avec une novation que le président de la République a annoncé hier, pour la première fois en 2014, le budget de lEtat devrait être moins important, devrait être moins dépensier de 1,5 milliards deuros. Parce que nous pensons que la dépense publique doit être maintenant, parce que les Français cest vrai, sont attachés et même parfois touchés, par le niveau des prélèvements obligatoires. Ca doit être davantage les économies qui doivent être appelées et concernées. Et nous faisons cet effort qui est un effort considérable.
LAURENT BAZIN
Fini les hausses dimpôts a dit François HOLLANDE pour 2013/2014, mais on annonce : un plafonnement partiel des allocations familiales, des cotisations retraites qui vont sans doute augmenter, des retraites en partie désindexées, en tout cas, ce nest pas exclu. Pourquoi pas une hausse de la TVA ! Tout ça, cest du pouvoir dachat en moins ? Alors on naugmente pas les impôts, mais en vérité, il y a du pouvoir dachat en moins ?
PIERRE MOSCOVICI
La politique fiscale, cest une politique qui doit jouer avec des plus et des moins.
LAURENT BAZIN
Mais vous reconnaissez que le pouvoir dachat des Français ne va pas augmenter ?
PIERRE MOSCOVICI
Le pouvoir dachat des Français, il a été touché, atteint, en 2012, nous avons maintenant, les chiffres. Cétait moins 0,4 pour lannée dernière. Mais nous, nous nous attachons à travers notre politique, notamment la politique fiscale, à faire en sorte, et cest limpact par exemple de la réforme de limpôt sur le revenu qui a été faite en 2012, nous, nous attachons à faire en sorte que ce soit ceux qui ont les revenus les plus élevés, ceux qui ont la richesse la plus forte, qui soient davantage mis à contribution. Et que les couches moyennes et les couches populaires, parce que le pouvoir dachat doit être conçu non pas comme une moyenne, mais aussi comme des cibles de consommation .
LAURENT BAZIN
Donc votre priorité, cest maintenir le pouvoir dachat des couches populaires et moyennes, cest ce quon comprend ? Et les riches paieront ?
PIERRE MOSCOVICI
Pour deux raisons, pour deux raisons. Ils paieront davantage
LAURENT BAZIN
Cest qui les riches ? Cest à combien les riches ?
PIERRE MOSCOVICI
Je vais prendre un exemple, je ne vais pas entrer dans cette .
LAURENT BAZIN
Sur le plafonnement des allocations familiales, par exemple, le député Gérard BAPT a dit : 4500 euros.
PIERRE MOSCOVICI
Il y a une tranche dimpôts à 45 %, qui a été créé lan dernier. Voilà ! Cest comme ça quil faut juger ce quest la richesse. Ce nest pas à partir de tel ou tel seuil. Quant aux allocations familiales, ce qua dit le président de la République, cest quil refusait la fiscalisation, cest quil voulait luniversalité des prestations et cest quil demandait quil y ait un plafonnement. Pourquoi tout ça ? Parce quon ne peut pas à la fois dire, il y a un effort à faire, il y a des déficits et de la dette et vous le dites vous-mêmes et en même temps, ne pas faire leffort collectif, national, pour permettre de résoudre ces déficits et cette dette
LAURENT BAZIN
Un dernier mot
PIERRE MOSCOVICI
Et le président de la République a souligné que lopposition était quand même dans lindécence, quand elle ne cessait de dire faites des économies. Et chaque fois que nous en proposons, sur chaque sujet, que ce soit les allocations familiales, que ce soit la Défense nationale, qui sera préservée, cela a été dit. Chaque fois, cest : non, non, non. Vraiment, cest une politique dapprenti-sorcier quil nous propose. Nous, nous agissons et encore une fois, ce cap est là, et il sera tenu.
LAURENT BAZIN
Un dernier mot
PIERRE MOSCOVICI
Et les résultats prendront sans doute, un peu de temps, à être atteints. Mais cest vrai que linversion de la courbe du chômage, est lobjectif mobilisateur, qua fixé le président de la République au gouvernement et au pays.
LAURENT BAZIN
La taxe à 75 % qui portera sur les salaires, on croit le comprendre, ou les revenus de plus dun million deuros sera acquittée par les entreprise. Ce sera rétroactif ? Ca sapplique sur les revenus de 2013 ?
PIERRE MOSCOVICI
Non, non, cest à partir de 2014, que les choses seront mises en place.
LAURENT BAZIN
Combien de gens concernés ?
PIERRE MOSCOVICI
Ecoutez, je nai pas là, les chiffres, parce quil faut encore que nous calibrions la mesure, cétait hier une annonce du président de la République, cest au gouvernement de mettre en oeuvre. Mais ce quil a dit hier, cest deux choses ! Dabord il est logique que quand on gagne beaucoup dargent, on contribue de façon exceptionnelle, dans une situation exceptionnelle, pour une durée exceptionnelle de deux ans. Et la deuxième chose, cest que dès lors quil nétait plus possible de faire une taxe qui avait un impact symbolique et politique fort sur les revenus. Cest à lentreprise de le faire. Mais cest une taxe dite « comportementale » cest au fond, si vous choisissez de rémunérer fortement dans cette période de deux ans, au-dessus dun million deuros, il ny a pas tant dentreprises qui le font, il ny a pas tant de salariés, ce sera quelques milliers au plus, eh bien, voilà, il est logique que vous vous acquittiez de cette taxe. Cest la solidarité nationale. Et encore une fois, ce nest pas quelque chose qui vise à atteindre les entreprises, parce que les entreprises, elles sont le coeur de notre politique. Quand nous décidons quil y aura des assises entrepreneuriales avec par exemple, une baisse des droits de cessions et quand nous voulons faire en sorte un crédit dimpôt compétitivité emploi, quand nous finançons léconomie, tout ça, cest pour quoi ? Cest pour que les entreprises investissent et embauchent. Nous menons une politique pour et avec les entreprises.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 2 avril 2013