Conseil des ministres du 15 mai 2013. La situation économique et l'emploi.

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Auteur(s) moral(aux) : Secrétariat général du Gouvernement

Texte intégral

Le ministre de l'économie et des finances et le ministre du travail, de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social ont présenté une communication sur la situation macroéconomique et l'emploi.
Selon l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), l'économie française a vu son produit intérieur brut reculer au cours du premier trimestre 2013 (-0,2 %), après un recul de même ampleur au trimestre précédent.
L'évolution de la situation économique en France résulte d'abord de l'aggravation de la crise économique de la zone euro – même si la France a mieux résisté en fin d'année dernière que la plupart de ses partenaires.
La zone euro souffre du mouvement de désendettement simultané et rapide des agents privés et publics et d'un problème de déficit d'investissement lié aux inquiétudes sur les perspectives de croissance. Dans ce contexte, il importe de réorienter les politiques européennes en faveur de la croissance. Cela passe par l'accélération de la mise en oeuvre des décisions du Conseil européen de juin 2012, en particulier celles relatives à l'union bancaire. Cela suppose aussi une meilleure coordination des politiques économiques dans la zone euro, prenant mieux en compte la situation différenciée des pays et leurs marges de manoeuvre, ainsi que la poursuite d'un agenda de réformes pour restaurer une capacité de croissance et de création d'emplois, notamment en faveur des jeunes.
Cette situation rend d'autant plus nécessaire la poursuite des actions en faveur de l'investissement et de la croissance.
La poursuite du sérieux budgétaire est également indispensable. Le maintien du rythme de réduction du déficit permet de préserver les classes populaires et moyennes ainsi que les marges des entreprises, afin de garantir la confiance des investisseurs et les conditions de financement les plus favorables pour les agents économiques.
Par ailleurs, la baisse du pouvoir d'achat observée résulte avant tout de la progression du chômage. Les destructions d'emploi ont été marquées en 2012 dans le secteur marchand, amenant le taux de chômage à 10,6 % au dernier trimestre 2012 (10,2 % en France métropolitaine) dans un contexte de dynamisme de la population active. Le nombre d'inscrits à Pôle emploi a progressé dans les mêmes proportions. Les effets des politiques massives conduites en faveur de l'emploi – qui est la première priorité du Gouvernement – vont monter en puissance au cours des prochains mois : CICE, contrats de génération, emplois d'avenir, contrats aidés, renforcement des moyens de Pôle emploi.La sortie de crise et l'inversion de la courbe du chômage à l'horizon de la fin de l'année nécessiteront une mobilisation de l'ensemble des forces vives de la Nation aux côtés du Gouvernement pour poursuivre l'effort de réforme et assurer une montée en puissance des nombreux outils déjà mis en place.