Texte intégral
Je voulais de nouveau excuser Laurent Fabius qui, comme l'a dit Thierry Repentin, est, actuellement même, en Jordanie à la réunion ministérielle de la Conférence des Amis du peuple syrien.
Nous sommes totalement mobilisés face à ce qui se passe en Syrie aujourd'hui, et qui est le risque de la plus grande catastrophe humanitaire et politique de cette décennie. C'est notre obsession, avec Laurent Fabius, tous les jours que d'essayer de trouver une solution. Vous avez évoqué le chiffre de 90.000 morts, il a été dépassé. Nous savons que, devant nous, il y a ce chiffre fatidique, glacial des 100.000 morts.
C'est pour cela que nous avons trois grandes orientations dans notre politique.
La première, c'est de favoriser le dialogue politique qui est la priorité absolue. La France s'implique pleinement, vous le savez, dans la préparation de la conférence dite de Genève II. Nous souhaitons que, pour la première fois, cette conférence associe l'ensemble des parties. Et nous souhaitons que cette conférence débouche sur la formation d'un gouvernement de transition doté des pleins pouvoirs, dont la composition pourrait être acceptée par le régime comme par l'opposition. La réunion à laquelle participe Laurent Fabius permettra d'étudier les modalités de cette transition politique.
Notre deuxième priorité, c'est bien évidemment de soutenir l'opposition modérée et il faut pour cela que la Coalition nationale syrienne s'unifie, s'élargisse et garantisse à chaque communauté le respect de ses droits.
Et la troisième priorité, vous le savez, c'est le soutien à la Coalition qui implique un changement des règles concernant l'embargo européen sur les armes. Nous y travaillons.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 24 mai 2013